Les routes touristiques en France

Allègre (Petite cité de caractère-43)

Allègre : Cité de caractère aux deux volcans !

Porte d'entrée du Parc Naturel Régional Livradois-Forez, la "Petite cité de caractère" d'Allègre est construit sur le flanc méridionale du volcan de Baury dans le département de la Haute-Loire dans la région Auvergne. La commune se situe à une trentaine de kilomètres du Puy-en-Velay, non loin de Lissac, La Chaise-Dieu ou Bellevue-la-Montagne, à plus de 1 000 mètres d'altitude dans le massif du Velay.

Cité pittoresque aux deux volcans, Allègre est une ancienne cité féodale du XIIe siècle construite autour d’un château dont les vestiges donnent aujourd’hui au sommet son aspect de "Potence", sorte de portique insolite dominant la cité, vestige d'un important château fort. Des vestiges médiévaux sont visibles dans tout Allègre, les amateurs de vieilles pierres seront charmés, tandis que les amoureux de vie en plein air apprécieront les nombreux sentiers de randonnée alentours qui permettent de découvrir la faune et la flore locales.

Le mont Bar est un jeune volcan strombolien d’à peine 790 000 ansAu sommet de l'ancien volcan, à 1 1050 mètres d’altitude, au-dessus de curieux jardins terrasses, les vues lointaines nous emmènent depuis la chaîne du Dévès jusqu’au plateau du Mézenc et plus loin encore jusqu’au Cévennes. Le cratère du Mont Bar est occupé par une tourbière. Ce sont des travaux d’assèchement qui ont permis la découverte du trésor en août 1821. Un ouvrier tombe sur un vase en creusant une tranchée, ce vase renfermait trente-trois médailles, un collier, deux bracelets et un lingot, le tout antique et en or.

Préparer votre visite touristique à Allègre

Des groupes néolithiques sont montés par les vallées de la Loire et de l’Allier ont occupé les plateaux volcaniques du Velay, mais rien ne prouve à ce jour qu'ils se soient fixés sur l'actuel territoire de la communeLe hameau actuel de Châteauneuf à 1,5 km est fondé, sous le nom de Castronova. En 1821 est découvert un vase de terre cuite sur le sommet du Mont Bar, contenant trente-trois monnaies, les plus récentes à l'effigie de l'empereur Dioclétien, un lingot, un collier et deux bracelets, le tout antique et en or.

Allegre domine par les ruines du chateau routes touristiques de la haute loire guide touristique de l auvergneLe village s'étirait sur le flanc Sud de l'ancien volcan, attesté en 946 sous le nom de Grasacum (Grazac), bloti autour d'une église romane dédiée à saint Martin. Au Moyen Âge, le site de Castronova est abandonné car jugé trop vulnérable, ses habitants s'installent sur le Mont Baury, et y érigent un château à motte au Nord du cratère, qui se limitait à une tour de guet protégée, et un second au Sud, plus imposant, résidence du seigneur des lieux. La motte Nord sera plus tard remplacée par une tour en pierres d'un diamètre d'une dizaine de mètres entourée par un fossé, et nommée Tour de Pouzols. La motte Sud sera remplacée par un château en pierres à une date inconnue, aujourd'hui nommé La Potence, et qui connut plusieurs réaménagements. C'est en 1217 qu'apparaît Alegre pour identifier le bourg, nom emprunté à la famille seigneuriale. Avec les années, va définitivement disparaître au bénéfice d'Allègre que l'on connait actuellement. 

Les monts du Forez et du Velay sont au XIIe siècle une frontière dans le jeu politique, entre les seigneurs du domaine royal, ceux de Bourgogne, de Savoie, et les comtes-évêques du Puy. Les terres et le château des d’Alegre sont sur cette frontière. En 1320, un arrêt du Parlement de Paris ordonne que la baronnie soit rattachée au bailliage d'Auvergne. Aujourd’hui à l’écart des grandes routes, les silhouettes fantastiques des deux tours de la « potence » et du mont Bar marquent de leur empreinte physique et historique le passage entre deux pays, entre deux peuples, entre deux paysages. Bâti en amphithéâtre, la "Petite Cité de caractère" d'Allègreimpose la "Potence" encadrée de deux tours pleines surmontées par un linteau de créneaux à machicoulis tréflés, vestige d'un imposant château construit au XIVème siècle.

Après avoir stationné votre véhicule, dirigez-vous vers la rue du Mont-Bar pour voir l'ancien "poids public" encore en service à la fin du XXe siècle. Sa bascule extérieure et le mécanisme de pesée sont toujours en place. Au N°27, c’est dans cette maison que la célèbre ethnologue Germaine Tillion est née en 1907 et a passé sa prime enfance. Résistante de la première heure, elle est arrêtée et déportée au tristement célèbre camp de Ravensbrück de 1943 à la LibérationDans la rue du Saint-Esprit se trouve une grande demeure, elle présente un bel exemple de pigeonnier intégré dans le grenier. Doté d’une entrée en bois, il est protégé des prédateurs par une large surface de crépi lissé et des feuilles de zinc. Passez le jardin public, agréable aire de détente pour une pause bucolique.

Au bout de la rue du Saint-esprit, sur votre gauche se trouve la croix de la Fontaine d’Armand. Cette croix du XVIe siècle haute de trois mètre, dont le socle à sept écus est gravé d’inscriptions « gothiques », provient de l’ancien cimetière qui entourait l’église paroissiale jusqu’à la Révolution. Son socle est d’époque romane ou gothique, son fût est plus récent.  Représentation du Christ sur une face et d'une couronne sur l'autre. La base polygonale est décorée d'écussons sculptés sur chacune des faces, et porte des inscriptions gothiques. Au pied de la croix, la "pierre de présentation" ou "pierre des morts", sur laquelle on déposait les cercueils qui arrivaient des villages alentour. Le prêtre venait là recevoir et bénir les défunts avant de les conduire au cimetière. La croix marquait l’entrée sud du faubourg d’Allègre, au carrefour des routes de Toulouse et du Puy.

Poursuivre vers la place de la Grande-FontaineAu début du XVIIIe siècle, ce qui était alors l’entrée sud de la ville par la route de Toulouse était occupé par l’un des trois corps de garde chargés d’interdire l’accès du bourg à des voyageurs susceptibles d’y apporter des maladies contagieuses. Jusqu’en 1912, période où l’eau potable entra dans les foyers, les habitants du quartier s’approvisionnaient à une grande fontaine, aujourd’hui disparue. Passez devant la maison "Art déco" construite en 1935, cette habitation avec ses fenêtres à pans coupés, sa porte ouvragée et ses balcons en fer forgé, est assez caractéristique du mouvement Art déco, né après la Première Guerre mondiale.

Continuez dans la rue du Parc, anciennes Rues-Vieilles, pour découvrir les maisons rurales. Situées à la périphérie sud de l’ancien bourg de Grazac, ces maisons rurales ne comportent souvent qu’un étage, construit en moellons grossièrement équarris, avec cependant des encadrements d’ouvertures constitués de pierres de taille en granite. Des granges leur sont généralement annexées, imposants bâtiments caractérisés par une haute porte de bois et des fenêtres réduites en nombre et en dimensions. Sur votre gauche profitez d'une promenade arborée qui vous offre une belle vue en contrebas sur les jardins, la vallée de la Borne, le bourg de Châteauneuf, le cimetière et son calvaire, et plus loin, en direction du sud, sur le bassin du Puy-en-Velay.

Au bout de la promenade, admirez la croix républicaine. Peu de croix ont été érigées pendant la période révolutionnaire. Celle-ci, de taille presque ridicule sur un socle disproportionné, est en fer plat et son écusson renversé est gravé de la mention R.F. AN 7 (République Française, an 7 – 1799). Un peu plus, loin se trouve la croix des Tertres. En usage local, tertres et termes recouvrent la même signification de limites de village. Les Romains y plantaient des bornes, des pierres sculptées, remplacées plus tard par des croix. Le mur de l’ancienne propriété des barons Grellet de la Deyte conduit jusqu’aux limites ouest du bourg, où l’on découvrira cette croix de Rogations.

Allegre porte de monsieur routes touristiques de la haute loire guide touristique de l auvergnePrendre la rue des Termes, sur le linteau de porte de la maison du n°16 a été sculpté un bel écu, dont le monogramme JHS (Jésus Sauveur de l’Homme), très entrelacé et difficilement lisible, signale qu’elle a dû appartenir à des religieux. Un peu plus loin, les grilles du parc du XIXe siècle portent les initiales GD, de la famille des Grellet de la Deyte et leurs symboles : des grelots. Suivre la rue Porte-de-Monsieur, au n°23-25, vous trouverez une grande bâtisse en pierres du XVIIIe siècle, visible sur trois façades, est appelée parfois "maison de l’intendant", en référence à la fonction qu’occupa l’un des membres de la famille Coëffier, dont elle fut la propriété. Une "pharmacie de 1ère classe" occupa son rez-de-chaussée au début du XXe siècle.

Votre promenade passera par l’église romane dédiée à Saint-Martin-de-Tours, édifiée entre la fin du XVe siècle et le début du XVIe siècle, très remaniée. Au pied du mont Baury, vers 1012, s'élevait le village de Grazac, faubourg d’Allègre. Les bourgs de Grazac et d’Allègre se réunirent pour former l’Allègre actuel. Sous yves II, l'église romane est remaniée et cède la place au style gothique. Une des deux clés de voute du choeur est aux armes du marquis Gabriel de Tourzel. L'autre clé est un IHS aux lettres entrelacées.  La construction de l'église gothique a été commencée avant 1512 et achevée peu après 1527. Elle possédait une nef, et huit chapelles.

En 1822, suite à des travaux, le clocher s'effondre entraînant la destruction de l'édifice. A cette époque la chapelle du château dédiée à Saint-Yves est détruite. La poterne dans la rue Notre-Dame de l'Oratoire actuelle et la Porte de Ravel, sont abattus pour faciliter la circulation des voitures à chevaux. Leurs pierres sont réutilisées pour bâtir la nouvelle église. La reconstruction va durer un peu plus de 40 ans. On compta jusqu’à cinq congrégations religieuses à Allègre, dont des Dominicaines et des Franciscaines ainsi que des pénitents blancs qui étaient des laïcs.

Dressée contre la façade ouest de l’église Saint-Martin, une ancienne pierre tombale, cantonnée d'un écu portant le JHS, vous rappelle que le cimetière primitif d’Allègre entourait l’édifice religieux, comme c’était souvent la tradition. L’ancien cimetière entourait l’église jusqu’après la Révolution. En 1823, le nouveau cimetière est transféré à 200 mètres, sur la route de Fix dans une ancienne carrière. Son calvaire est classé MH. Au pied du calvaire se trouve la tombe blasonnée des Grellet et des Morel de la Colombe, branche des d’Apchier. Avec les Morangiès, ces familles installées dans la région et à Allègre furent proches de l’affaire de la "bête du Gévaudan".

À droite de la façade de l’église, au ras du sol, un petit repère cadastral en fonte nous rappelle qu’Allègre est à plus de 1 000 m d’altitude. Dans ce secteur se trouve également, la croix de Mission, une Croix forgée, érigée dans la seconde moitié du XIXe siècle. Vous trouverez à Allègre, souvent intégrées au bâti, de nombreuses pierres sculptées dont on ignore la provenance et la date de fabrication. Telle cette pierre en lave rouge représentant une croix entourée d’un cercle et scellée dans le mur du presbytère. Ou cette autre dite "Celte", en granite, représentant une étoile à six branches au centre de laquelle se loge un quadrilobe.

Prendre la direction de la porte de Monsieur, anciennement appelée "Portail neuf", en chemin admirez lancien couvent des sœurs franciscaines, composé d'un bel ensemble autour d’une cour d’accueil du XVIIe siècle. C’etait dans la maison de Marie Grellet, première mère supérieure de la congrégation de 1681 à 1698, que fut installé le couvent Saint-François, aujourd’hui occupé par un gîte rural.

La Porte de Monsieu est l’entrée sud de l’enceinte extérieure du château d'Allègre, cette porte ogivale permettait d’accéder à l’intérieur de la troisième enceinte du châteauCet ouvrage fut construit entre 1365 et 1435. Il tire son nom "Monsieur" du seigneur en titre, baron, puis marquis d'Allègre. D'après un acte du 10 avril 1613, La Porte de Monsieur avait alors un grand corps de logis et deux tours dites  : l'une de l'horloge, l'autre du colombier. À cette époque, un fossé sec, un pont-levis et une construction de type barbacane ou châtelet devaient compléter le dispositif de défense.

Ses deux tours, au chemin de ronde jadis crénelé, sont percées d’archères canonnières, placées bas pour les tirs rasants. Les mâchicoulis tréflés sont une signature du château d’Allègre.  La glissière de la herse est en parfait état, comme les gonds de l’ancienne porte et les logements des barres qui en bloquaient l’ouverture. Le clocheton métallique, au-dessus de l’horloge, date de 1816, à la cime d’un escalier en pierres resté intact. Des départs de murs visibles sur la base des deux tours sont les vestiges d’ouvrages défensifs qu’un fossé sec et un pont-levis devaient compléter. 

Allegre hotel des sailhans mozac routes touristiques de la haute loire guide touristique de l auvergneAncienne basse-cour du château, située entre la première et la seconde enceinte, la place du Marchédial est le véritable cœur d’Allègre, un espace urbain essentiel dans la vie sociale et commerciale du bourg. Longtemps foirail très couru où se côtoyaient bovins, volailles et produits de la ferme, la place du Marchédial accueille encore un marché hebdomadaire. « Marchédial », décliné du latin, désignait l’endroit où se tenait le marché quotidien. Au début du XVe siècle, quelques familles de notables furent autorisées à construire leur résidence à l’intérieur de la basse-cour du château. Huit hôtels particuliers ont été ainsi édifiés, entre 1435 et 1485, dont six cette place du Marchédial . Au cours des siècles suivants, ces bâtisses ont subi diverses transformations, bénéficiant notamment de l’ouverture de baies côté muraille.

Sur la gauche de la place du Marchédial, l'hôtel des Sailhans-Mozac a gardé une façade proche de son aspect d'origine. Bâti peu après 1435 par les Sailhans, l'hôtel est passé aux Mozac par mariage. Ceux-ci avaient la charge de "capitaine du Portail de Monsieur". On trouvait sur place le corps de garde, le dépôt de munitions ainsi que l'accès à la tour octogonale menant au système de défense de la porte. Fondé par Antoine de Sailhans, l'hôtel possède deux tours : celle de la Porte de Monsieur permettait au corps de garde d’accéder au chemin de ronde, et l’autre dessert le logis et présente une porte murée au-dessus de laquelle Antoine Mozac fit sculpter son monogramme AM entrelacé et surmonté d’une croix. Une niche tout contre la porte de Monsieur abrite une pietà en pierre, polychrome, une des statues de la chapelle du château.

La façade de l'hôtel de la Clède est la plus grande de la place du Marchédial,  la bâtisse etait adossée aux remparts ouest de la cité. Cet hôtel a été fondé par Jean de La Clède, Seigneur de la Clède près d'Allègre. Suite au mariage de Catherine Boutaud de la Clède qui épouse en 1723 Jacques Grellet, Seigneur de Chaduzias et du Bessioux, l'hôtel passe à la famille Grellet. Cette famille, très célèbre à Allègre habitera en ces murs jusqu'en 2000. Le nom des Grellet est rappelé par les grelots décoratifs qui reviennent en de nombreux endroits avec les autres motifs de leurs armoiriesLa porte d’entrée est du XVe, les masses d’arme en façade et haches de guerre sur l’arrière découpées dans les volets de la baronnie rappellent le nom des d’Apchier (d’Acher) installés là et dans le pavillon de la Comtesse mitoyen.

Le "pavillon de la comtesse" ne fait pas partie des hôtels particuliers. De style néo-gothique, il a été construit au XIXe siècle. Au-dessus de sa façade arrière, on peut apercevoir, sur les deux chiens-assis, les blasons sculptés de deux familles à qui il a appartenu.

L'hôtel des Grellet est situé 3 rue du Château, cet hôtel occupait l’angle du mur ouest et du mur de la deuxième enceinte. de l’édifice d’origine, il ne reste pratiquement rien, si ce n’est, en sous-sol, une porte avec linteau en accolade. Robert Grellet, écuyer, était arrivé à Allègre parmi les hommes d’armes de Morinot de Tourzel dans le corps d’armée du duc de Berry, comte de Poitou, dont il portait les couleurs. Son petit-fils Pons Grellet, époux d'Isabeau d'Artasse fonda l’hôtel en 1435. Sa construction a été assez longue puisqu'elle s'est achevée en 1485. En 1593, durant le siège d'Allègre par le Duc de Nemours, l'hôtel était habité par le gouverneur de la ville. Plus tard la branche aînée des Grellet s'installa dans l'hôtel de la Clède. En 1860, il est vendu à la famille Leyreloup pour le transformer en magasin de draperies. A l'époque la bâtisse était bien plus importante, elle débordait davantage sur la place du Marchédial, pour des raisons d'alignement et de facilitation de passage elle a du être sévèrement amputée.

A l'angle de la rue des Clostres, la façade de l'hôtel des Guérin de Pouzols donne sur la place du Marchédial, conséquence d'un agrandissement relativement récent. C'est le seul des six hôtels à ne pas être accolé à l’enceinte extérieure. En 1435, Pierre de Guérin, seigneur de Pouzols et de Chambarel capitaine du château érige cette bâtisse . A l'intérieur est conservée la tour des escaliers de l'hôtel. On dit aussi qu'un souterrain partirait de cet hôtel du XVe siècle mais l'hypothèse reste à vérifier. Sa façade sur la rue du Château et la maison d’en face portent des traces d’une ouverture cintrée. Ses descendants, dont "le beau Lugeac", s’installeront à Lugeac, laissant l’hôtel à la branche cadette de Pouzols.

Sur le côté droit de la place du Marchédial, lhôtel d’Artasse, autre très ancienne famille, fut fondé par Jean d’Artasse en 1435. Il passe par mariages et héritages aux de Crozet qui le vendent à la famille Breul, qui y installe l’Hostellerie de l’Étoile d’Or. Une tour s’élevait à la place de l’escalier extérieur à droite de sa façade qui garde son encadrement de porte en accoladeJean d'Artasse, écuyer et Seigneur de Mondasse de Fix et de Besse en fut le premier occupant. En 1776 l'hôtel est vendu à la famille Breul qui y installa l'hôtellerie de "l'étoile d'or". La tourelle d'angle qui existait côté Porte de Monsieur a été remplacée par des escaliers. La porte d'entrée a conservé son porche d'origine avec son linteau en accolade dans le style du XVe siècle.

Flanqué contre les remparts donnant sur le Mont Bar et juste à côté de l’hôtel d’Artasse, l'hôtel de Bar a été fondé en 1435 par la plus vieille famille d'Allègre les "de Bar". Au fond de sa cour d’honneur il garde un aspect proche de sa création par Lancelot de Bar, écuyer et capitaine du château en 1422. L’hôtel passe à des familles déjà propriétaires de manoirs dans les environs. Au début du xviiie siècle il est acheté par la famille Grangier, qui donna des baillis du marquisat. Sa tour, bien visible au milieu de sa façade, contient un bel escalier en pierre. L'hôtel de Bar a récemment subi des travaux de rafraîchissement qui font de cette bâtisse un des hôtels les mieux conservés. Avec sa tour d'escaliers centrale et sa cour d'honneur a un cachet médiéval incontestable.

Pour conclure votre passage sur la place du Marchédial, une visite à la chapelle Notre-Dame-de-l’Oratoire s'impose. En 1547, Antoine Mozac, riche bourgeois d’Allègre, fait élever un oratoire pour recevoir quatre statues dont une piéta, restaurée en 1892, appelée la vierge de pitié, don de son frère Jean, prieur en Normandie. La Piéta, était réputée miraculeuse, elle aurait entrainé de nombreuses guérisons. La chapelle Notre-Dame de l'Oratoire s'éleva dès 1630 à l'emplacement de l'ancien oratoire.  Devenu lieu de pèlerinage, l’édifice est enrichi, au milieu du XVIIe siècle, d’une nef surmontée d’un clocher à peigne. Cinq confréries y officieront entre 1651 et 1901, dont celle des Pénitents Blancs, d’où son autre nom de chapelle des Pénitents. La porte latérale nord, murée au XIXe siècle, est dite de la marquise de Tourzel d’Allègre. A l'intérieur une litre funèbre de quarante-cinq centimètres de hauteur, semée de seize écussons aux armes des familles nobles d'Allègre fut repeinte à plusieurs reprises ; elle souffre aujourd'hui de l'humidité inhérente à la position topographique de l'édifice.

Allegre hotel de bar routes touristiques de la haute loire guide touristique de l auvergneAprès la chapelle Notre-Dame-de-l’Oratoire prendre la rue Notre-Dame-de-l’Oratoire, anciennement rue Porte-de-Ravel, puis rue des Boucheries. Sur votre droite, vous aurez l'occasion de découvrir un charreyron ou chareirous. Les charreyron sont des ruelles-escaliers qui permettent de relier transversalement deux espaces urbains sont l’une des caractéristiques les plus originales d’Allègre. Certains charreyrons existent depuis le Moyen Âge et permettaient de sortir du bourg par des poternes, portes piétonnes ménagées dans les fortifications. Celui-ci était utilisé jadis par les porteurs qui remontaient l’eau des sources de Fonteline. Il traverse le pâté de maisons et donne accès à un espace public à partir duquel on peut profiter d’une vue magnifique sur le mont Bar.

Votre promenade dans la rue Notre-Dame-de-l’Oratoire, vous emmenera devant lhôtel de ChardonBâti peu après 1435 par Pierre de Chardon dont le manoir au lieu-dit Chardon avait été bûlé par les anglais. L'hôtel fut vendu en 1755 aux soeurs Dominicaines qui y restèrent jusqu'au milieu du XXe siècle. Une tour octogonale avec une porte blasonnée faisait saillie sur la rue des Boucheries. Celle-ci fut démolie en 1868 pour cause d'alignement de la rue. Dans les fondations existe encore une citerne en pierres qui a été creusée jusque sous la rue Notre dame de l'Oratoire, l'actuel nom de la rue des Boucheries.

Presque en face de l'hôtel de Chardon, l'hôtel du Chier fut bâti en 1435 par Pierre Pons, seigneur du Chier. C'était le plus vaste de ces hôtels particuliers. En 1621, Durand de Mozac, trouvant son Hôtel trop exigü et moins agréable fit reconstruire l'hôtel du Chier pour en faire sa demeure. A l'époque c'était un des plus riches habitants du village fortifié. Dans la cour, sur la gauche on peut apercevoir le puits pratiquement intact. La tourelle d’escalier de cet hôtel particulier porte toujours à son sommet l’écu à quatre roses de la famille Roux du Claud qui l’acquit en 1559. Écu sur lequel fut gravée ultérieurement la mention 1621, date à laquelle un nouveau propriétaire entreprit la restauration de cet immeuble. L’hôtel du Chier devint l’une des boucheries qui donnèrent à la rue son ancien nom vernaculaire de « rue des Boucheries ».

À leur création, ces hôtels particuliers furent des lieux de repli en cas d’attaque des maisons fortes ou fermes fortifiées où vivaient usuellement ces familles vassales des barons puis marquis d’Allègre, et que les "routiers anglais" et pilleurs locaux, avaient razzié pendant les guerres de Cent Ans.

Au bout de la rue Notre-Dame-de-l’Oratoire, la porte de Ravel etait l'entrée nord de l’enceinte du château. La porte de Ravel était sans doute un peu moins impressionnante que la porte de Monsieur, elle était flanquée de deux tours, une seule a résité aux outrages des hommes et du temps, elle est assez bien conservée. Cette porte a été en partie détruite en 1845 pour permettre l'élargissement de la chaussée afin de faciliter le passage des charrettes et autres véhicules hippomobiles. On devine encore l’emplacement de la herse, des archères-canonnières et des aménagements propres à la défense du lieu.  Les gonds sont encore bien visibles ainsi que les trous servant à placer les barres en fer pour consolider la porte. Une trace de la tour de gauche, en entrant dans la cité d'Allègre est conservée dans la façade faisant face.

Passez par la poterne nord ou "posterles". Afin d'assurer des échanges avec l'extérieur, en plus des "portes" fortifiées existaient deux poternes, l'une côté nord-est et l'autre en regard du Mont Bar. Cette dernière était certainement prévue pour accéder au charreyron menant en direction de Fontelines pour aller chercher, entre autre, de l'eau. Ces passages étaient moins bien protégés que les "portes". Ainsi c'est par la porterne nord que trois hommes déguisés en femme sont passés pour aller assassiner Yves III, le 13 juillet 1577, pour avoir manqué de respect à une Dame qui l’avait éconduit.

Vous arrivez ensuite devant les grandes écuries, construites au XVe siècle. Les "grandes écuries" du château ont accueilli quarante ans durant les cérémonies religieuses pendant la reconstruction de l’église paroissiale. C’est l’un des rares bâtiments castraux à nous être parvenu dans un état proche de ce qu’il devait être à l’origine. Autour de ce bâtiment à la façade imposante, se trouvaient les greniers servant à entreposer vivres et fourrage. Une citerne existait dans le bâtiment qui fait angle. Encore presque intactes les écuries sont actuellement utilisées pour accueillir des concerts car la qualité accoustique est remarquable. 

Allegre la potence routes touristiques de la haute loire guide touristique de l auvergneAvant de monter aux ruines de l'ancien château d'Allègre, marquez un arrêt à l'emplacement de la chapelle Saint-Yves. La chapelle ou église castrale dans laquelle plusieurs seigneurs barons et marquis d’Allègre furent inhumés, s’élevait dans ces jardins. L’autel, orné des statues de saint-Yves et saint-Laurent, ainsi que le gisant de marbre blanc dédié à Yves II, tué à Ravenne en 1512, sont actuellement au château de Cordès, près d’Orcival (63). Trouvant que la chapelle lui masquait les pentes de Bar, une fille d’Yves V, la maréchale de Maillebois, conçut le projet de la déplacer. Après la vente du marquisat en 1766, la chapelle ne fut plus entretenue et fut rasée au xixe siècle. Le manoir construit au pied des vestiges du château fut lui-même rasé vers 1830.

Vous voilà devant la Potence, planté à 900 m d'altitude, au sommet du village. De l’imposante forteresse, édifiée entre les XIVe et XVIe siècles, il reste cet impressionnant vestige en forme d’arche qui domine la ville. Ni gibet, ni potence, il s’agit de deux des vingt-trois tours que compta ce château, détruit par l’incendie de 1698. Une grande partie des pierres du château a servi à l’édification ou l’aménagement d’autres bâtiments. La table d’orientation émaillée érigée sur les restes de la tour nord du château, permet de profiter d’un large paysage du plateau de la Chaise-Dieu au Mézenc avec une vue panoramique sur près de 360°.

Vous pouvez poursuivre votre escapade, en suivant le parcours découverte jusqu'à l'ancienne motte castrale en partie cachée par les sapins. Au XIIe siècle, la tour de Pouzols trônait au sommet nord du mont Baury, il ne reste aucun élément constructif de la tour primitive, sinon le fossé..

À partir de là, on peut revenir vers le centre-bourg, sur votre gauche un chemin offre une vue dominante sur la partie septentrionale du parc. Au XIXe siècle, celui-ci fut planté d’essences rares rapportées de voyages par les trois dernières générations des Grellet de la Deyte. Les grilles du parc ouvragées de motifs floraux portent les initiales G.D. des Grellet de la Deyte… la tête en bas.  Plusieurs sentiers de randonnée permettent de partir à la découverte du Mont Bar, volcan éteint couvert d'une tourbière qui constitue la Réserve naturelle régionale du Cratère du Mont-Bar.

Carnet pratique de Allègre

Les incontournables de Allègre

  • Les visites des villes et villages.
  • Circuits de randonnées pédestres et cyclotouristiques.

Visites

  • Allègre vous offre des feuillets pour mieux découvrir et connaître cette Petite cité de caractère, couronné de “la Potence”.
  • Un guide de visite de 2 circuits sont disponible
  • Château d'Allègre : site internet
  • Eglise romane dédiée à Saint-Martin-de-Tours : Visites guidées sur rendez-vous du 01/06 au 30/09 et lors des visites des jeudis d’été par les Amis d’Allègre.
  • Expositions :
  1. Le Mont Bar et sa tourbière unique en Europe (visites organisées par le CPIE),
  2. Le sentier botanique au pied du Mont Bar,
  3. Le Cheminarbre - Visites guidées du secteur historique (juillet/août),
  4. Atelier d'art (vitrail et dentelles)...

Activités & Festivités :

  • Tous les 3ème week-end de juillet, la commune propose sa fameuse fête médiévale "Alègre Médiéval", durant 2 jours, avec des animations thématiques ponctuelles, des reconstitutions (camps médiévaux), du théâtre, du chant, de la musique, de la danse, un banquet traditionnel le samedi soir, suivi d'un spectacle et d'un bal... Diverses festivités d'époques sont proposées chaque année.
  • A la fin du mois de juillet, place au festival des Trois Chaises avec ses concerts de guitare classique ou de mandoline.

Plus d'information

Marchés à visiter près de Allègre

  • Allègre: chaque semaine marché : Mercredi (0km)
  • La Chaise-Dieu : marché Jeudi & Dimanche (14km)
  • Paulhaguet : marché Lundi (15km)
  • Craponne-sur-Arzon : marché Samedi & (18km)
  • Polignac : marché Mercredi (18km)
  • Langeac : marché Mardi & Jeudi & (20km)
  • Chadrac : marché Dimanche (22km)
  • Le Puy-en-Velay : marché Mercredi & Samedi (22km)
  • Brives-Charensac : marché Vendredi (23km)
  • Rosieres : marché Samedi (23km)

Sites touristiques près de Allègre

  • Eglise de Saint Georges (Saint-Paulien) : monument religieux (9 km)
  • Lavaudieu : plus beaux village (21 km)
  • Le Puy-en-Velay Hotel-Dieu St Jacques (chemins de pèlerinage) : site du patrimoine (22 km)
  • Le Puy-en-Velay cathédrale Notre-Dame (chemins de pèlerinage) : site du patrimoine (22 km)
  • Le Puy-en-Velay : plus beau détour (22 km)
  • Basilique de Saint Julien (Brioude) : monument religieux (28 km)
  • Jardin de l’écomusée : jardin remarquable (28 km)
  • Abbaye Saint-Andre (Lavaudieu) : monument religieux (28 km)
  • Cascade de la Beaume : site de grand beauté naturel (32 km)
  • Prieuré de Saint Julien (Saint-Julien-Chapteuil) : monument religieux (32 km)
  • Lac du Bouchet : site de grand beauté naturel (33 km)
  • Mont Mouchet : site de grand beauté naturel (37 km)

Consulter nos pages :

  • A voir dans Allègre
  • A faire dans Allègre
  • Parcours touristique dans Allègre
  • Histoire de Allègre

Pour vous rendre à Allègre

Couvert

Allègre

2 °C Couvert

Min: 2 °C | Max: 2 °C | Vent: 36 kmh 283°

Le saviez-vous ?

N'oubliez pas !

Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés :

  • Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
  • Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
  • La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
  • Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
  • Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
  • L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots !

Nos coups de coeur à Allègre

Hébergement :

Restauration :

Découvrez les sites et lieux touristiques de la Haute-Loire

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Date de dernière mise à jour : 22/02/2022