Sauxillanges (Petite Cité de Caractère-63)
Sauxillanges :porte des clefs d'Auvergne !
Classé "Petite cité de caractère", Sauxillanges est située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne, sur le bord ouest du Parc Naturel Régional du Livradois-Forez et proche d'Usson. Sauxillanges est également l'une des quatre clefs d'Auvergne, appelées aussi les quatre portes, avec Vodable, Ybois et Nonette.
La vallée argileuse qui s'étend au Nord, issue du retrait des eaux qui noyaient l'Auvergne avant l'arrivée de l'homme, garde encore les traces des nombreux étangs qui la jalonnaient. S'il est vrai que l'eau engendre les villes, alors rarement une rivière aura si bien porté son nom que l'Eau Mère, tant elle semble profondément liée au village de Sauxillanges. C’est sur les rives de l’Eau-Mère que les Gaulois bâtirent, autour de la villa gallo-romaine de leur chef Celsus, le petit bourg qui deviendra la "vialle" de Sauxillanges.
Au moyen-age, Sauxillanges possédait une église, siège d’un des 7 archiprêtres du diocèse de Clermont. Durant le haut Moyen Age, le domaine de Saussilange appartenait à Guillaume le Pieux, duc d'Aquitaine. L’abbaye de Sauxillanges fut fondée par deux donations successives : en 917 par le duc Guillaume d’Aquitaine qui en 910 avait fondé une chapelle reliquaire dédiée à Saint-Jean, puis son héritier, le comte Acfred, donna tous les biens du domaine en 927 pour fonder un monastère. Les moines s'y installent vraisemblablement à partir de 944.
Sauxillanges dépendra de l’abbaye bénédictine de Cluny, créée en 909, dont il devint l'un des grands prieurés. Douze moines venus de Cluny s’attachèrent à développer l’influence du monastère, justifiant ainsi son titre de "Fille aînée de Cluny". Son premier abbé fut un certain Odo ou Odon. Elle accueille plus de quatre-vingts moines dès la fin du Xème siècle. En 1062, plusieurs abbayes dont Sauxillanges furent transformées en prieurés par Hugues de Semur, sixième abbé de Cluny. Pierre le Vénérable, né à Montboissier en 1094, y fit ses études avant de revêtir l'habit religieux en 1109, et de devenir prieur claustral de Vézelay puis prieur de Domène en Isère et ensuite abbé de Cluny qu'il dirigea jusqu'à sa mort en 1156.
Au cours des siècles, un imposant monastère prit corps, des fortifications furent élevées pour protéger la ville contre les pillards. Un bourg et un faubourg, souvent rivaux se développeront à l'ombre du prieuré. Ils compteront pas moins de huit églises ou chapelles édifiées de la fin de l'époque carolingienne à la Révolution. L'abbaye de Sauxillanges a été l'un des cinq grands prieurés de l'Ordre de Cluny avec Souvigny, La Charité-sur-Loire, Saint-Martin-des-Champs à Paris et Lewes en Angleterre.
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Ce monastère qui compta jusqu’à 45 moines à la Révolution, fut détruit ou transformé à la Révolution et l’église monastique fut rasée. Après la Révolution et la vente des biens du clergé jusqu’en 1793), la vie économique ne cessa de prospérer jusqu’à la fin du XVIIIème : plus de 20 moulins le long des ruisseaux canalisés par le bief qui traverse Sauxillanges. Un bief, créé par les moines, pour alimenter les moulins à farine prenait l’eau de l’Eau Mère qui n’avait jamais si bien porté son nom. Cinq moulins sont signalés dans la charte de 927, dix en 1774, dont un « martinet », moulin à pilon servant à forger le métal.
Au cours du temps plusieurs lavoirs jalonnaient ce bief et de nombreux artisans ont utilisé la force de l’eau pour leurs activités : tanneurs, potiers, menuisiers, matelassiers. tanneurs, cardeurs, , tisserands, potiers, charrons, fondeurs de cloches, joailliers... Aujourd’hui, Les différents édifices de ce monastère se retrouvent encore très bien parmi les bâtiments de Sauxillanges. Là aussi, les anciens remparts, utilisés par des habitations, s’alignent toujours au-dessus de la rivière : l’Eau-Mère.
Sauxillanges conserve l’empreinte du périmètre du monastère et du bourg monastique. L'église des bénédictins, la plus importante, a disparu. Elle connut une grande affluence de pèlerins à partir du XIVe siècle, après le miracle de saint Godon, et subit beaucoup de dégradations pendant la Révolution. La plupart de tous ces édifices religieux auront des vocations diverses au du temps, comme la chapelle Notre-Dame du Bois, transformée en cabaret au XIXe siècle, l'église Saint-Jean l'Évangéliste utilisée comme garage ou encore l'église Saint-Martin devenue bâtiment administratif. Ce dernier édifice était celui que fréquentait les habitants du quartier Saint-Martin, faubourg extérieur au bourg monastique et ceux des hameaux. Transformée en halle, poste, marché au blé, l'église deviendra le centre administratif de la ville.
L'église Notre-Dame ou église paroissiale fut fondée vers le milieu du Xe siècle. Affectée à l'usage exclusif des habitants, ses fonctions et ses intérêts étaient séparés de ceux du monastère. Le curé avait à sa charge les âmes de la paroisse ; il tenait les registres de catholicité, exerçait la police sur les alentours.
Après avoir stationné votre véhicule, dirigez-vous vers la mairie - office de tourisme, place Saint-Martin. Construit au début de la Restauration, à l’emplacement de l’ancienne église Saint-Martin dont il ne reste aucun vestige. Ce bâtiment, avec son escalier majestueux à deux volées, abrite la mairie. Par le passé, il fut aussi occupé par la gendarmerie, la prison, le bureau de poste.
Commencer votre visite par le "petit château" à l’entrée principale du bourg de Sauxillanges. Avec ses deux tours élancées encadrant un fronton décoré, le « petit château » est l’une des plus belles demeures de Sauxillanges. Édifié au XVIIIe siècle sur les anciens remparts, au niveau de la porte Saint-Martin, il appartenait à l’origine à la famille Matussière de Mercœur. Il était protégé par un fossé et des murs d’enceinte dont il reste quelques éléments dont un mâchicoulis du XVe. En 1891, il devint la propriété des religieuses de Saint-Joseph qui y installèrent un pensionnat puis une école ménagère dont l’activité perdura jusqu’en 1966.
Prendre la rue du Monastère sur votre droite, percée dans la troisième enceinte édifiée au XVe siècle. Cette porte ; l’une des trois portes de la ville fortifiée, permettait de rejoindre le prieuré par l’actuelle rue du Monastère. Celle-ci fut longtemps le centre actif du bourg, abritant commerçants et notables. Au premier étage de la façade du n° 12 la rue du Monastère, une peinture murale représente le passage de la diligence sous la butte d’Usson, rappelant que cet immeuble fut, autrefois, le relais de poste.
De la tour voûtée dont le fronton portait le blason de Cluny qui fut l’entrée principale du prieuré de Sauxillanges, il ne reste quasiment rien aujourd’hui. Pas même l’un des quatre piliers, situé dans l’angle à droite qui n’aurait jamais appartenu à cette porte des Quatre-Arcs, comme on le prétend souvent. Par contre, l’enceinte qui protégeait le prieuré est encore visible dans l’alignement des murs actuels : à droite se trouvait le bâtiment d’accueil des hôtes, à gauche celui des écuries
Vous voici sur la place du 8-mai où se situe l'ancien monastère bénédictin fondé en 927 par Acfred d'Aquitaine pour douze moines. Il fut rattaché à Cluny vers le milieu du Xe siècle où il devint l'un des plus importants prieuré d'Auvergne. De cette époque date la salle romane qui ne parait pas postérieure au XIe siècle. Les parties recouvertes de croisées d'ogives datent sans doute du XVe siècle. Le cloître actuel présente une architecture du 17e siècle. En 1840, les frères des Ecoles chrétiennes ouvrirent une maison d'enseignement avant d'en être chassés en 1904. La partie la plus importante était l'aile dont la façade extérieure est au midi, affectée aux appartements des religieux. Une large galerie ouverte la longeait et se terminait par un escalier menant aux jardins.
Au-dessous du bâtiment, ouvrant sur les jardins, étaient aménagées des caves voûtées, des cuvages, des bûchers, des écuries... Rien ne subsiste de l'église qui a été détruite. Le cloître se présentait comme un vaste rectangle avec une galerie couverte adossée aux bâtiments. Près de l'église, au devant du cloître, s'élevait le charnier dans lequel étaient déposés les ossements retirés du cimetière des moines qui se situait dans le cloître. Ne subsistent aujourd'hui que le cloître et le corps de logis repercé au XVIIe siècle qui renferme la salle romane. Le blason de Cluny, avec ses deux anges présentant le symbole de saint Pierre (les deux clés du Paradis) et celui de saint Paul (l’épée qui le décapita), trôna au-dessus de l’entrée ouest du prieuré, jusqu’au jour où l’agrandissement de la rue entraîna la démolition de la porte des Quatre Arcs
Derrière les anciennes écuries du prieuré au n° 1, se trouve la place du Charnier dont le patronyme évoque la vente de viandes (chair) qui s’y déroulait jadis. Votre déhambulation passe devant le cloitre, aujourd’hui résidence privée date du XIVe siècle pour les galeries est et nord, et du début XVIIIe siècle pour la galerie sud, était le cœur du monastère, le centre de la vie communautaire. Tout y convergeait : la salle capitulaire, la bibliothèque, le dortoir, le réfectoire et quelques vestiges de l’ancienne église priorale (détruite après la révolution) remontent au XIIème siècle.. La cour centrale, restaurée, était bordée des trois galeries semi-gothiques : deux sont actuellement ouvertes qui permettaient aux moines de circuler d’un espace à l’autre.
Poursuivre vers la place de la Liberté. Le XIXe siècle fut l’âge d’or des fontaines publiques, à une époque où l’eau courante n’était pas encore distribuée dans chaque foyer. Celle qui trône sur la place principale de Sauxillanges est constituée de deux vasques en fonte s’écoulant dans un bassin en pierre de Volvic. Sur la gauche après la fontaine, dix contreforts massifs dont deux reconstruits plus récemment, étayent la façade de vastes bâtiments qui servirent de dépendances au prieuré : cuvage, greniers à blé, étables, mais aussi des pièces d’habitation au XVe siècle où pouvaient loger les domestiques.
En face de ces bâtiment, se trouve l'ancienne église du prieur dite Chapelle Notre-Dame du Bois du XIe siècle. Elle présente une architecture intérieure élégante dotée d’une série de clefs de voûte remarquables datant du XVe siècle, elles sont ornées des armoiries de France, de Cluny et de deux prieurs.
Cette élégante construction gothique est devenue musée et lieu d’exposition grâce à l’association Pierre-le-Vénérable. Le bâtiment qui le jouxte à droite, abritait, au rez-de-chaussée, la salle capitulaire et le scriptorium. L’étage était occupé par le dortoir des moines et un chauffoir, petite pièce disposant d’une cheminée, ainsi que par des latrines. À gauche de la maison du patrimoine, la « porte du Cerf », avec son linteau en accolade, permettait d’accéder à la demeure du prieur et au jardin monastique
Continuez vers la place de la Promenade pour découvrir les parties subsistantes de l'ancienne église Saint-Jean-Baptiste nommé également Saint-Jean l'Evangéliste. L’église Saint-Jean Dédié à l’évangéliste saint Jean, ce bâtiment fut édifié à la demande de Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine, vers le milieu du Xe siècle. Peut-être s’agissait-il d’une chapelle en partie en bois, occupée à l’origine par les douze moines venus de Cluny. L'église Saint-Jean s'élevait en bordure de l'enceinte monastique, comme en témoignent les traces de fortifications sur sa façade Est.
Le vaisseau s'ouvrait, sur sa première travée nord, sur une chapelle qu'éclairait une fenêtre aux montants garnis de colonnettes dont l'une est surmontée d'un chapiteau à corbeille à entrelacs paraissant de l'époque carolingienne. L'appui de cette fenêtre se trouve au niveau du rez-de-chaussée suite à la surélévation du sol. Le niveau primitif était approximativement celui des caves dont l'une devait abriter un porche roman. L'édifice a subi des aménagements au cours de la période gothique, ainsi qu'au XVIIe ou XVIIIe siècle.
Depuis la place de la promenade, on peut voir les restes des anciennes fortifications du monastère datant du XVe siècle et un magnifique point de vue sur les jardins en contrebas, et, au sud-ouest, la butte d’Usson. Prendre à gauche, la place de Verdun, puis de nouveau à gauche la rue des Forges et la porte des Tourelles. C’est vraisemblablement ici que se trouvait l’accès est du prieuré, et non, comme on le suppose parfois, face à l’église paroissiale. Le bâtiment situé à gauche de cette porte des Tourelles fut occupé à une époque lointaine par une prison, composée de deux cellules, d’un cachot et du logement du gardien.
Admirez la belle tour abritant un escalier à vis en pierres de Volvic, et les belle fenêtre à meneaux dont l’écusson situé sur le linteau reste, pour l’instant, une énigme. La prochaine visite sera l’église Notre-Dame-del’Assomption situé place du Marchidial. Construite vers 960, par les moines, en dehors de l’enceinte monastique pour les habitants du bourg de Sauxillanges, cette église était, à l’origine, une petite chapelle romane constituée d’une nef avec voûte en berceau. Au XVe siècle, elle fut dotée d’un vaste chœur gothique, de deux chapelles latérales et d’une tribune, au dessus de la porte d’entrée. Au cours de son histoire, cette église connaît bien des vicissitudes surtout de 1793 à 1795.
La place du Marchédial présente de nombreuses façades Renaissance à voir au n° 2, 8, 9, 11, 15, caractérisées notamment par leurs fenêtres à meneaux de pierre dont certains restaurés en bois et à encadrements sculptés. Ces superbes encadrements de baies sculptées présentent des bases prismatiques et des angles à moulures croisées. Admirez également les escaliers à vis desservant les différents étages de la maison, à leurs petites baies superposées.
La façade de la maison au n°3 du XVIe siècle, présente un pan légèrement coupé correspondant à l'emplacement d'un escalier à vis. La baie moderne a remplacé une baie de boutique en anse de panier dont subsistent le montant et le départ de l'arc. A droite de cette baie s'ouvre la porte d'entrée dont le piédroit gauche et le linteau sont moulurés d'un talon entre des onglets. Le linteau est chargé en son centre d'un écu sculpté présentant trois corolles. Cette porte donne accès aux appartements du rez-de-chaussée et à l'escalier à vis conduisant aux étages. Les fenêtres comportaient des croisées de pierre qui ont disparu. Leur encadrement est profilé avec, le long de chaque montant, un pilastre retombant sur des bases à moulure prismatique supportant, par l'intermédiaire de chapiteaux sculptés, une corniche saillante profilée.
La maison au n°7 date du XVIe siècle conserve, sur une façade refaite aux 2/3, l'ancienne porte d'entrée au seuil surélevé de deux marches et à l'encadrement profilé d'une doucine. Chaque piédroit est orné d'un pilastre monté sur piédestal qui s'élève, de part et d'autre d'un bandeau du linteau, jusqu'à une moulure horizontale saillante couronnant ce dernier et soulignant une imposte défendue par une grille de fer forgé et ouverte sous un arc en anse de panier profilé, au-dessus d'une doucine, d'un bandeau, d'un bandeau bombé, d'un filet et d'un quart de rond. A gauche de cette porte se voit le départ d'un arc en anse de panier d'une boutique disparue. Au premier étage subsiste le pilastre du montant d'une ancienne fenêtre disparue. La porte du rez-de-chaussée donne accès à un couloir voûté en berceau, qui a conservé son pavage de galets. Ce couloir mène à un escalier à vis et à une cour intérieure de laquelle fait saillie la tourelle contenant l'escalier. Dans les étages, l'escalier s'ouvre par des portes chanfreinées et donne accès à une galerie sur cour.
Cette place du Marchédial fut longtemps lieu d’accueil pour le marché au blé hebdomadaire. Au temps des moines, un four y cuisait même le pain destiné aux habitants. En 1884, une halle fut construite. Elle fut détruite au milieu du XX siècle. A proximité, la maison du Bailli tient son patronyme de la dynastie de notaires qui l’occupa trois siècles durant, à partir de 1650. Ceux-ci, héritiers de riches artisans (potiers, chaudronniers, tanneurs) qui occupaient l’immeuble depuis la fin du XVe siècle, cumulaient les fonctions de bailli, de maire et de magistrat. On doit à l’un d’eux, Charles Andraud la fondation d’un hôpital pour accueillir et soigner les pauvres en 1719.
Prendre la direction de la rue des Fossés-Nord, au passage se trouve un ancien entrepôt de tuiles. Noter les tuiles de rives très ouvragées de cet ancien entrepôt, dont le nom commercial est peint sur les tuiles, et donc seulement visible… d’en haut ! La maison, située près de l’ancienne porte Notre-Dame, fut vraisemblablement celle d’un forgeron, comme nous l’indique le fer à cheval sculpté dans l’angle de la façade et du pignon. Afin de dégager la petite ouverture du grenier, la génoise à triple rangs de tuiles romanes qui souligne l’égout du toit est incurvée en chapeau de gendarme.
La rue des Fossés Nord et Fossés, appelés autrefois "rif de merderie" car les eaux usées de la ville s’y déversaient sans traitement, les fossés furent comblés au XIXe siècle. Quant aux remparts, devenus inutiles, ils furent percés de fenêtres pour permettre aux habitations édifiées contre l’enceinte de bénéficier d’ouvertures supplémentaires. Dans la rue, vous trouverez un pigeonnier. Au-delà de l’utilisation qu’on en attend habituellement : la consommation des volatiles et l'utilisation de la fiente comme engrais, les pigeonniers d’ici comme d’ailleurs étaient aussi des marqueurs d’une certaine aisance sociale.
Prolonger vos pas vers la rue des Fossés, pour découvrir l'arche en brique. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, cette arche en brique n’est pas celle d’une ancienne porte des remparts. Elle fut certainement édifiée à une époque où pénétrer dans Sauxillanges par des accès secondaires ne présentait plus guère de danger.
Tournez à gauche dans la rue du Four, remarquer la maison en briques crues et pans de bois. Cette maison n’est pas en pisé, système constructif à base de terre banchée que l’on trouve régulièrement dans les villages du Livradois-Forez, mais en briques crues, une technique utilisée dans la région de Lezoux notamment.
Suivre la rue du Pont jusqu'à la maison du Clos Fleuri. Construite au début du XIXe siècle, cette maison abrita à partir de 1820 un établissement horticole spécialisé dans la production de griffes d’asperges et de vignes mais aussi dans la création de parcs et de jardins. De très beaux arbres ornent encore le jardin du Clos Fleuri. En poursuivant quelques centaines de mètres sur la route de Saint-Jean-en-Val (D 214), on peut découvrir la "Liberté", ancienne chapelle Saint-Jacques transformée en habitation après la Révolution, qui accueillait des pèlerins en route pour Saint-Jacques-de-Compostelles, via Le Puy-en-Velay.
Revenir vers le quai des Coufferts. Créée à l’origine par les moines pour alimenter leur moulin farinier, cette dérivation d’une partie des eaux de l’Astrou favorisa ultérieurement l’implantation de nombreux artisans : tanneurs, menuisiers, matelassiers qui avaient besoin d’eau pour leur activité, mais aussi de lavoirs. Sur le quai des Coufferts se trouve une belle maison de style Renaissance, avec colombages et fenêtres en pierre de Volvic. Un peu plus loin, la chute Viallard, aménagée à l’origine pour alimenter un moulin, cette chute d’eau fut utilisée plus tard par la menuiserie "Viallard" pour fabriquer l’électricité nécessaire au fonctionnement de ses machines.
Poursuivez dans la rue des Tanneries. Situé en face d’un ancien séchoir à peaux, un mur a était édifié avec des galets trouvés dans les ruisseaux tout proches : l’Eau-Mère, mais aussi l’Allier, en utilisant la technique du banchage : coffrage servant à maintenir généralement le béton ou tout autre matériau de construction. Continuez sur le chemin Quartier du Breuil pour découvrir l’ancien abattoir. Construit en briques "made in" Sauxillanges, cet ancien abattoir utilisa, lui aussi, l’eau du bief… pour nettoyer les lieux et les outils. L’étage servait pour le séchage des peaux.
Grâce à la qualité de son argile, Sauxillanges a constitué pendant longtemps, principalement au XVIIe siècle, un pôle important de la fabrication de poteries du Puy-deDôme. À cette époque, huit potiers sont signalés dans le bourg du village. Mais leur production, tournée essentiellement vers la confection de pièces usuelles : vaisselle, pots, pichets, cuviers…, ne leur assure que rarement des revenus confortables. En 1906, quatre ateliers sont encore en service, le dernier fermant "boutique" vers la fin des années 1930. Quant à la dernière tuilerie, elle cessera toute activité en 1940, faute de charbon.
Avant d'arriver au lavoir se trouve le séchoir. Toujours est-il que cinq ou six tanneurs s’installèrent à cet endroit du bief, lequel, pour des raisons de commodité certainement, passait… sous les constructions. Les peaux, traitées grâce au tanin des chênes du bois de Bord, tout proche, étaient séchées dans des greniers à claires-voies. Quelques pierres à laver taillées en biais et disposées de part et d’autre du cours d’eau nous rappellent qu’ici, lorsque la machine à laver n’existait pas, les Sauxillangeoises venaient battre régulièrement leur linge. Situé à cheval sur le bief, ce lavoir avait la particularité d’une double utilisation : privée du côté des propriétés, publique du côté du chemin.
Situé en contrebas du prieuré, le moulin farinier des moines utilisait une roue à aubes actionnée par l’eau du bief, détournée à cette intention. En1899, devenu l’usine Saint-Hubert, l’ancien moulin des pères fut l’une des premières "centrales électriques" du département. On y avait installé une turbine qui permettait d’approvisionner en électricité une partie du bourg quand le débit d’eau était suffisant. Situé dans l’angle du jardin de l’école, le pigeonnier est un bel édifice traditionnel (privé). Il subsiste, le long du bief, quelques vannes ou écluses qui permettaient d’arroser jardins et prairies. L’ancien lavoir communal est accessible par le raccourci qui permet de rejoindre le haut de la place de la Promenade.
Une agréable balade à pied peut-être fait vers La Coierie. C’est en aval de la Coierie, sur le cours de l’Astrou, que se trouve une belle cascade. C’est aussi à cet endroit que naît le "bief des moines", grâce à un jeu de vannes qui permettait, et permet encore de réguler le débit d’eau. L’eau en surplus s’en va rejoindre le ruisseau de Chaméane. La réunion de l’Astrou et de la Chaméane donne naissance à une rivière au nom éminemment symbolique : l’Eau-Mère, dans lequel la tradition voit les traces d’un culte païen porté à quelque déesse de l’eau. Quand le niveau d’eau n’est pas trop haut, émerge, à cet endroit un gros rocher. L’Eau-Mère se jette dans l’Allier à Parentignat.
Revenir à gauche et gagner un sentier par un escalier en bois. Continuer à gauche en lisière de la forêt pour rejoindre La Coierie. Traverser le ruisseau de Chaméane sur un pont en béton, traverser le village pour revenir vers Sauxillanges au niveau des écoles communales. Architecture typique des écoles de la Troisième République pour ces deux écoles communales, celle jadis réservées aux filles, construite en 1911, et celle pour les garçons, ouverte en 1886. Désormais, mixité oblige, elles abritent respectivement les écoles maternelle et élémentaire de Sauxillanges.
Carnet pratique de Sauxillanges
Les incontournables de Sauxillanges
- Les visites des villes et villages.
- Circuits de randonnées pédestres et cyclotouristiques.
Visites
- Un guide de visite du village, avec différents circuits, est disponible en Mairie et au Syndicat d'Initiative.
- La maison du Patrimoine : La maison du Patrimoine qui prend place dans l'ancienne chapelle du prieur retrace cette formidable histoire. Des expositions temporaires d'artistes contemporains, mais également des conférences,concerts, représentions théatrales sont proposés aux visiteurs, en particulier en période estivale, mais également pendant les temps forts de la vie culturelle de Sauxillanges.
Association Pierre-le-Vénérable & Chorale des Trois-Tours - Maison du Patrimoine - 04.73.96.85.10 (hors saison : les jeudis matin) - 4, place de la Liberté 63490 SAUXILLANGES - site internet
Activités & Festivités :
- Les Journées Européennes des Métiers d’Art (une année sur deux fin mars début avril),
- Une brocante/vide-greniers est organisée depuis plus de trente ans le deuxième week-end d'avril.
- Le trail de l’Améthyste (1e dimanche de mai),
- Le vide-greniers du 3e mardi de juillet,
- La fête patronale est le premier week-end de septembre.
Consulter nos pages :
- A voir à Sauxillanges
- A faire à Sauxillanges
- Parcours touristique dans Sauxillanges
- Histoire de Sauxillanges
Marchés à visiter proche de Sauxillanges
- Un marché a lieu tous les mardis pendant la saison estivale (km 0).
- Issoire : marché Samedi (10km)
- Vic-le-Comte : marché Jeudi (14km)
- Brassac-les-Mines : marché Dimanche (16km)
- Sainte-Florine : marché Dimanche (17km)
- Champeix : marché Vendredi (19km)
- Billom : marché Lundi (20km)
- Champagnac-le-Vieux : marché Vendredi (24km)
- Cournon-d'Auvergne : marché Jeudi, Vendredi & Samedi (25km)
- Courpiere : marché Mardi (26km)
- Lempdes : marché Mardi (28km)
Sites touristiques près de Sauxillanges
- Usson : plus beaux village de France (4 km)
- Eglise de Saint Austremoine d'Issoire (Issoire) : monument religieux (10 km)
- Jardins du château d'Hauterive : jardin remarquable (10 km)
- Issoire : plus beau détour de France (10 km)
- Eglise de Notre Dame de Mailhat (Lamontgie) : monument religieux (12 km)
- Montpeyroux : plus beaux village de France (15 km)
- Villeneuve-Lembron Chateau : monument national (17 km)
- Livradois-Forez : parc regionale naturel (19 km)
- Bois Noirs : site de grand beauté naturel (21 km)
- Saint-Saturnin : plus beaux village de France (25 km)
- Eglise Notre Dame (Saint-Saturnin) : monument religieux (25 km)
- Aulteribe Chateau : monument national (27 km)
Plus d'information
- Mairie de Sauxillanges - 2 place Saint-Martin - 6 place de l'Ancienne-Poste (entrée du Public) - 63490 Sauxillanges - 04 73 96 80 25 - Site internet - Site internet
- C.C. Sauxillanges : site internet
- Sauxillanges Activités Découverte - Tél. : 04 73 96 37 63
- Office de Tourisme du Pays d'Issoire - Tél. : 04 73 89 15 90 - site internet
- Pays d'Auvergne : site internet
- Auvergne Centre France : site internet
- Auvergne Destination : site internet
- Auvergne Rhône-Alpes Tourisme : site internet
- VPAH Auvergne Rhône-Alpes : site internet
Pour vous rendre à Sauxillanges
Sauxillanges
16 °C Nuageux
Min: 16 °C | Max: 17 °C | Vent: 44 kmh 176°
Le saviez-vous ?
N'oubliez pas !
Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés :
- Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
- Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
- La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
- Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
- L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots !
Nos coups de coeur à Sauxillanges
Hébergement :
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Date de dernière mise à jour : 01/06/2022
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