Volvic (63)

Aux portes du Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne, la ville de Volvic est situé à 14 kilomètres au nord de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme, en région Auvergne. Cité de la pierre et de l'eau, le village de Volvic, surplombe la plaine de la Limagne.

À travers l'histoire de cette cité de carriers-vignerons, partez à la découverte d'un patrimoine diversifié et surprenant dans un environnement exceptionnel. Le coeur de village est charmant avec son église, ses fontaines et ses belles demeures, dont une abrite le musée Sahut. Les bâtiments et les fontaines présentent la particularité d'être construits en pierre de lave noire.

Le nom de Volvic est d’origine incertaine, elle pourrait venir de "vol" qui signifie montagne et de "vicus" pour village. Cette ville s’est édifiée sur une coulée de lave issue du Puy de la Nugère, un volcan  qui est entré en éruption il y a environ 13 000 ans. Cette coulée  est à l’origine de deux richesses naturelles de la ville : la pierre de Volvic et l’eau de Volvic. En l'an 680, Avit II, successeur de l'évêque Saint-Priest, fonde un monastère de 20 moines bénédictins à Volvic, situé prés de l'église Saint Priest. En 1095, l'abbaye de Volvic est rattachée à l'abbaye royale de Mozac. Volvic devient alors prieuré de Mozac, placé sous la mouvance de Cluny.

La ville de Volvic fut d'abord connue pour sa pierre sombre et résistante, dès le XIIIe siècle, l'exploitation de l'andésite ou Pierre de Volvic a commencé dans des mines. La pierre de Volvic connaîtra un formidable essor, durant lequel elle est utilisée pour construire cathédrales dont celle de Clermont-Ferrand, la plus connue, mais également des châteaux, des églises, des maisons, des fontaines … Jusqu’à devenir un réel élément identitaire de l’architecture auvergnate. 

Plus proche de nous, en 1940, l'abbé Annéser, curé de Boulange, se réfugie dans la ville de Riom et dans la ville de Volvic en zone libre avec environ 900 de ses paroissiens. Le 1er mars 1944, la Gestapo se présente à l'hôtel du Commerce, sur la Grande Rue, à la recherche de résistants que les propriétaires hébergeaient régulièrement. Trois résistants peuvent s'enfuir, mais un chef de la Gestapo est tué, ce qui entraîne de terribles représailles : dix-sept otages sont déportés et l'hôtel est incendié.

Une visite à Volvic peut débuter par l'ancienne Halle de la pierre, ancienne Mairie de Volvic construite en 1858, aujourd'hui le bâtiment est le bureau de l'Office de Tourisme Terra Volcana de Volvic. La date figurant sur le bâtiment 1878 correspond à des travaux de reprise de la charpente et l’aménagement d’un grenier. De 1814 à 1830, le retour des Bourbons amène une période de profonde modification de l'économie française et du tissu social. À Volvic, les tailleurs de pierre de plus en plus nombreux installent leur chantier dans la rue. 

Sur cette place, on peut admirer une fontaine en pierre de Volvic, quatre lions à tête cornue ornent une colonne. Le lion, symbole de force apporte une idée de richesse et de luxe s’adaptant bien à la fontaine. Cette fontaine fût réalisée par Boisson Laurent en 1854. L'eau de la fontaine est recyclée, donc non potable, mais vous pouvez vos désaltérer à la fontaine tout près, sur le côté droit du bâtiment de l’Office de Tourisme, réalisée par le sculpteur volvicois Thierry Courtadon. Durant cette balade, vous allez découvrir de nombreuses fontaines réalisées par des sculpteurs volvicois.

Place de l'église, prendre la rue Basse qui descend à droite. Dans cette rue vous pouvez admirer deux hôtels particuliers. L’hôtel de Sirmond situé au N°6. Cet hôtel particulier daterait de l’époque de François Ier. Cette demeure possède une tour octogonale coiffée d’un pignon. Deux superbes sculptures ornent la toiture. En 1618, Jean Sirmond fut anobli par le roi. Parmi ses descendants on compte : un prévôt de Riom, un savant illustre jésuite, un membre de l’Académie Française, un grand écrivain, un greffier, notaire et secrétaire du roi, un commissaire extraordinaire des guerres, un conseiller en la sénéchaussée d’Auvergne, lieutenant général de la maréchaussée d’Auvergne, un avocat réputé qui devint le confesseur de Louis XIII.

L’hôtel de Bessat est situé au N°8, cet hôtel particulier appuyé en ses extrémités contre les maisons voisines, épouse le mouvement de la rue. A gauche : perron de quelques marches qui accèdent au vestibule avec une rampe ornée d’une pomme de pin. A droite : une porte cochère dont l’arceau s’ornemente d’un motif représentant les initiales de Conchon de Rochevert, premier maire de Volvic. Sous ce médaillon une date "1807" qui commémore une restauration. Deux étages avec de larges fenêtres. Sous la corniche de la toiture une rangée d’œil de bœuf.

L’Église Notre Dame de L’Arc et son cimetière occupaient la place et une partie du quartier. Au N° 19 sur votre gauche, vous découvrirez un contrefort de l’Église Notre Dame de l’Arc, seul vestige de la paroisse détruite au XIXe siècle. Au n° 23, examinez la façade certaines pierres portent des initiales, marques des maîtres carriers afin de comptabiliser leur travail pour se faire payer.

Au N° 25, se trouve une petite maison typique des anciens carriers-vignerons. Une porte et une fenêtre occupent la façade du rez-de-chaussée, à l’étage la fenêtre de l’unique chambre, au dessus les greniers. A l’extérieur quelques marches mènent à la porte de la cave ou cuvage, partie importante de l’habitation constituée le plus souvent de deux étages voûtés où s’alignaient cuves et tonneaux. Au XIXème siècle, carriers et tailleurs de pierre étaient aussi des vignerons, Volvic comptait de très nombreuses vignes à cette époque. Chaque vigne s’enorgueillit d’une cabane en pierre de Volvic.

Un petit peu loin au N°30 sur votre droite, la rue Basse est embellie d’une fontaine d’angle. Fontaine originale par sa conception. Elle a été mise en service en 1856. Empruntez la rue de l’Ourme située juste en face de la fontaine pour rejoindre la Place de l’Ourme. Au dessus d’une porte de grange, se trouve une curieuse sculpture : le chat avec une souris dans la gueule. Peut-être le souvenir de l’animal préféré du propriétaire. En levant les yeux, vous pourrez admirer une magnifique pomme de pin située sur le pignon de la grange. Symbole de protection et de fertilité.

En remontant par la rue Saint-Julien, vous trouverez sur votre gauche des vestiges de l’Église Saint-Julien. L’une des trois églises de Volvic avec l’église Saint-Priest et Notre-Dame de l’Arc. Son chœur naguère restauré date du XVe siècle comme l’atteste le style flamboyant des croisés d’ogives et des travées centrales reconstruites a ciel ouvert au XXe siècle. La partie la plus ancienne semble dater du XIe siècle. De construction en arkose, l’église est formée d’une nef très courte et sans bas coté. Une rosace en pierre de Volvic orne la façade ouest, façade la plus abîmée. A l’intérieur, on peut deviner d’anciennes peintures et d’anciennes fresques...

Prendre sur votre gauche la Grand'rue jusqu'à la magnifique place de la Grande Fontaine. Deux fontaines font de cette place un joyau de Volvic grâce à la beauté des sculptures, ouvrages des artisans de la pierre.  Au premier plan, la fontaine des vertus de l’eau. Ces motifs symbolisent les vertus de l’eau : "Elle est pure comme le cygne, elle serpente et s’étale comme le liseron, elle est nourrissante comme le maïs, elle rend courageux le manieur de lance et Neptune le dieu au trident". A l’arrière plan dans le mur deux portes donnent accès à la source Saint-Priest sur laquelle veille la statue à l’effigie du Saint dont la tête a été coupée lors de la Révolution et remplacée par une figure à bonnet phrygien. Sous ses pieds une plaquette porte la mention « Source Saint-Priest 1467 qui alimenta Volvic avant la découverte de la source du Goulet »

En dessous trois mascarons cornus crachent leur eau, ils surmontent une ouverture complétée d’une plaque métallique, pour permettre un débit plus rapide de la source. De part et d’autre de ces masques une inscription : 1792 , an 4 et dessous, de la Liberté. Ce qui donne avec les gravures entourant la statue l’un des patronymes de la fontaine "Fontaine-Républicaine". Le bassin servait d’abreuvoir pour les chevaux qui revenaient des carrières d’extraction de la pierre de Volvic. Au dessus de l’ensemble, une colonne torse supporte un carré dont le médaillon central sert d’écrin à deux représentations, en façade Saint-Priest, au dos le Christ. La base du fût porte la date 1804 correspondant à sa restauration et le nom du sculpteur P. Retail ainsi que son âge lors de la réalisation de cet ouvrage : 14 ans !

Devant vous se dresse un ancien pigeonnier, qui abrite aujourd'hui la maison de l'artisanat "les arts de la pierre", passez sur la gauche du pigeonnier et empruntez la première partie du chemin piétonnier. Puis remontez sur la gauche jusqu'à la place du Mas. Sur la place du Mas se dresse la fontaine de Tantale, réalisée au XIXe siècle par le sculpteur Channeboux. Cette fontaine originale comporte un bassin circulaire avec une haute margelle pour permettre aux bêtes de s’abreuver. Au centre de la fontaine émerge une pyramide surmontée d’un vase, sur le haut de la colonne est gravé un cadran solaire avec une inscription latine : "La dernière vous est cachée". Deux mascarons sculptés en forme de visage représentent le roi de Lydie Tantale tourmenté par la faim et la soif. Ce roi de la mythologie déroba aux dieux le nectar et l’ambroisie, nourriture qui rendait immortel. Une inscription latine illustre cette décoration : "Tantale assoiffé désire les eaux qui le fuient, passant ne rit pas, c’est de toi qu’il s’agit".

En quittant la place du Mas, vous aurez devant vous le pigeonnier. Ce bâtiment est l’ancien vestige d’un ensemble agricole. Prendre le chemin piétonnier qui commence en contrebas sur la gauche. Empruntez l’Impasse de la rue du Quart au N°6 au 1er étage d’une maison individuelle, se trouve une sculpture représentant « le buste de la République » réalisée en 1870 par Corrède. Revenir sur vos pas, puis prenez la rue du Pont Chaput sur votre droite, passez devant la Maison de Retraite.

Au bout de la rue du Pont Chaput, prendre sur votre droite, puis rentrez dans les jardins situé en contrebas du Musée Marcel Sahut, il est dominé par deux superbes terrasses à l’italienne, par l’église Saint-Priest et son chevet roman. Sous Louis XIV, le seigneur de Bosredon désira un jardin à la française pour agrémenter son château. Pendant des années, ce jardin à la française, devenu square public, ne correspondait plus au tracé primitif dessiné par un élève de Le Nôtre. Après des recherches et grâce aux informations prises auprès des jardins de Versailles, la municipalité de Volvic a décidé de redonner son faste du XVIIIe siècle à ce lieu. Les jardiniers des espaces verts de la ville ont éliminé les plantes et arbustes qui occultaient le motif de Fleur de Lys renversée, ils ont également replanté les rosiers et remplacé les buis manquants. Ils ont aussi remis en valeur les quatre sculptures en pierre, Apollon et les trois muses, dont Euterpe et Melpomène, œuvres d’artistes italiens.

Remontez les escaliers dans les jardins pour rejoindre la cour d'honneur du château de Bosredon, il abrite désormais le musée Sahut, on y trouve de très jolies collections d’art asiatique et africain, et quelques toiles de Buffet ou Braque. Le Château primitif fût bâti de 1373 à 1390 par Gérard Dachert de Bosredon, dit le Camus. Le bâtiment actuel fut édifié en 1784 par Jean François Pierre Valette, seigneur de Bosredon. Sur le côté droit du Musée vous trouverez le tympan de la porte d’entrée de l’ancien château du XIVe siècle représentant les armoiries des Pierrefittes Seigneur de Bosredon. La façade est caractérisée par un escalier à double volée, en fer à cheval permettant l’accès à l’étage. On retrouve la même balustrade sur le pourtour de la terrasse à l’italienne. De la terrasse vous aurez une très belle vue sur les jardins en contrebas.

Sortez de la cour et prendre sur votre gauche, empruntez les escaliers qui vont vous mener jusqu'à l'église Saint-Priest, du nom d'un évêque de Clermont du VIIe siècle qui aurait été assassiné dans la cité. Elle a été édifiée au XIIe siècle : son chœur et son transept demeurent d'origine, présentant un style roman, mais la nef et les bas-côtés ont été reconstruits au XIXe siècle dans un style néo-roman et sa façade comme les éléments du XIXe siècle sont en pierre locale. Un temps liée à l'abbaye de Mozac, elle-même dépendance de l'ordre de Cluny, l'église est voisinée par une croix de mission en pierre de Volvic, récemment restaurée par le sculpteur Thierry Courtadon. À l'intérieur, vous pouvez admirer les superbes chapiteaux ainsi que les statues de Notre-Dame de l'Arc et de Saint-Verny. Pour visiter l’église Saint-Priest munissez-vous du petit dépliant qui se trouve à l’entrée.

Depuis le parvis de l’église Saint-Priest, sur le Puy de la Bannière, vous apercevrez la statue Notre-Dame de la Garde qui surplombe et protège notre cité. Sculptée en pierre de Volvic, elle fût réalisée par les élèves de l'école d'architecture de Volvic. en 1861 par l’École d’Architecture. L’autel sur lequel la vierge repose est un bloc de porphyre trouvé sur le territoire d’Enval au fond d’une vallée abrupte appelée le Bout du Monde. Son transport fut difficile : 12 attelages de bœufs et 200 hommes, construction d’un fardier spécial. D’ailleurs on peut lire cette inscription « Pour honorer Marie, je vins péniblement du Bout du Monde ».

Juste à côté de l’église Saint-Priest se trouve l’école d’architecture de Volvic, toujours en activité et qui forme de nombreux artisans aux métiers de la pierre. Fondée en 1820 dans l'ancien cloître du monastère, par le comte Gilbert Joseph Gaspard de Chabrol de Tournoël alors préfet de la Seine. Au XIXe siècle, cette école fut dirigée par le frère Gamaliel ; ses élèves réalisèrent la statue de Notre Dame de la Garde inaugurée le 21 juillet 1861. Grâce a ses ateliers : dessin, modelage, sculpture et émaillage, l’école forme aujourd’hui de nombreux artistes et artisans. Sur le tympan de la porte « Sculpture de la Victoire ». Deux bustes en hermès de Mansart (architecte Français du 17e siècle) & Vitruve (architecte Romain, 1er siècle avant JC). Sur les fenêtres au-dessus la date du début de l’École d’Architecture et le nom du fondateur.

Depuis l'église, traversez  la place puis passez sur la droite du bâtiment de l'Office de Tourisme. Montez la rue de la Bannière puis empruntez sur votre gauche la rue du calvaire. Vous trouverez un peu plus loin sur votre droite le chemin du calvaire qui vous conduira jusqu'à Notre-Dame de la Garde. Direction ensuite le site de la source Volvic où un espace d'information permet de découvrir l'histoire de la société. Sont proposés et présentés une exposition, des films, et même un espace dégustation des différentes eaux. A proximité, un sentier de découverte de la nature environnante a été aménagé en partenariat avec le Parc Naturel Régional des Volcans d'Auvergne.

Autre site mettant en exergue les richesses naturelles de Volvic, la Grotte de la Maison de la Pierre. La Maison de la Pierre de Volvic, installée dans une ancienne carrière souterraine taillée par la main de l'homme, au coeur d'une coulée de lave du puy de la Nugère, propose, au travers d'une scénovision originale, de découvrir la pierre et l'eau de Volvic, l'histoire du site et la vie des carriers à la fin du XIXe siècle. Des espaces thématique sont à visiter : une carrière à ciel ouvert, l'origine géologique de la grotte et la découverte de l'eau, les utilisations de la pierre de Volvic d'hier au fil des siècles, la vie quotidienne à Volvic, la pierre de Volvic aujourd'hui et son usage artistique. 

Il faut également mentionner l'impressionnant château de Tournoël des XIIe, XVIe siècle, forteresse médiévale de forme ovoïde ayant été remaniée à la Renaissance. De nombreux éléments défensifs (tours, murs) ont été conservés, et des décors gothiques. Le château reflète l'histoire agitée de l'Auvergne

N'oubliez pas !

Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés :

• Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
• Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
• La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
• Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
• Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
• L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots !

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