Hospices de Beaune - 21
Les Hospices de Beaune - Hôtel-Dieu : un Palais pour les pauvres en Côte-d'Or !
Étape immanquable de la route des Grands crus, Beaune est une ville d’art et d’histoire. Les Hospices de Beaune ou Hôtel-Dieu de Beaune est un ancien établissement hospitalier du XVe siècle, devenu aujourd'hui musée, situé à Beaune en Côte-d'Or dans la Bourgogne. Au beau milieu des Côtes de Beaune, ce lieu mythique constitue une étape pleine de promesses pendant vos étapes sur les routes touristiques, les Hospices renferment un musée à la richesse insoupçonnée.
On déambule dans cet établissement hospitalier médiéval pour découvrir son histoire et sa collection de plus de 5000 objets, meubles et tapisseries d’époque. Les Hospices de Beaune et leurs toitures vernissées et dessinées de figures géométriques jaune-orangé, sont sans conteste l’un des plus beaux ensembles de Bourgogne.
Différents parkings publics se situent autour des Hospices de Beaune - Hôtel-Dieu. Certains vont être payants et d’autres, gratuits. Nous vous invitons à vous rendre sur le site officiel de la ville de Beaune afin d’avoir la liste complète des parkings où vous garer pour visiter les Hospices de Beaune et centre ville historique de Beaune.
Préparer votre visite touristique aux Hospices de Beaune - Musée de l'Hôtel-Dieu
Un peu d'histoire pour mieux comprendre cette ancienne institution : en 1441, à la fin de la longue guerre de Cent Ans, une période de grands troubles et de misère suivra. D'autre part, la peste a décimé les campagnes. Après avoir hésité entre Autun et Beaune, Nicolas Rolin, richissime chancelier de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, et son épouse Guigone de Salins fondent l'hôtel-Dieu. Il s’agit d’un hôpital destiné à accueillir et soigner les indigents.
Beaune est choisie pour son important taux de passage et pour son absence de grande fondation religieuse. Les premières démarches du chancelier commencent en 1441, en sollicitant le pape et le duc de Bourgogne. Le 4 août 1443 est signé l'acte de fondation. La charte prévoyait entre autres "la distribution de pain blanc aux pauvres de Jésus-Christ demandant aumône". Richement doté, proche de la collégiale Notre-Dame de Beaune du XIIe siècle, et de l'hôtel des ducs de Bourgogne de Beaune du XIVe siècle, siège du Parlement de Bourgogne.
Au cours de ses séjours en Flandre, dont le Duc de Bourgogne était suzerain, Nicolas Rolin s'est inspiré de l'architecture des hôpitaux du Nord pour concevoir son hôpital. C’est 9 ans plus tard, en 1452, que l’hospice accueille ses premiers patients : des malades, des orphelins, des personnes âgées. C’est dans la salle principale, dite « des pôvres » qu’ils étaient pris en charge. Les fondateurs ont fait œuvre de charité et acte de mécénat, instituant ainsi une tradition qui a permis aux Hospices de Beaune de traverser l'histoire dans des conditions exceptionnelles. L'édifice sera utilisé à ces fins jusqu'en 1971, avant d'être transformé en musée.
Pendant la deuxième guerre mondiale, les sœurs des hospices de Beaune ont participé à la Résistance. Prenant de gros risques, elles ont caché des prisonniers et aidé des résistants. L’un d’eux, Maurice Drouhin, était par exemple menacé par la police allemande. Grâce à un réseau de souterrains datant du XIIIe siècle, il a trouvé refuge aux Hospices.
Votre visite commencera forcément par la cour d’honneur. A votre arrivée, la cour de forme rectangulaire comporte un puits en ferronnerie gothique. la cour donne vue sur les différents bâtiments aux toits en tuiles vernissées. Dès le porche franchi, vous êtes ébloui et vous comprenez instantanément pourquoi ce monument est emblématique. La façade extérieure des Hospices de Beaune, relativement austère, contraste avec la richesse de la décoration de la cour centrale, avec ses célèbres toits en tuile vernissée de Bourgogne, et celle de l'intérieur de l'édifice. Véritable chef d’œuvre d’architecture, la façade gothique dépasse en beauté et en majesté tous les établissements comparables.
Le choix de l'ardoise pour le grand bâtiment date de la fondation de l'Hospices de Beaune. Ce matériau était encore peu employé dans la région, et donc plus prestigieux que les tuiles. Ces tuiles ont quatre couleurs : rouge, brun, jaune et vert, formant des motifs d'entrelacs géométriques. Il n'a pas été possible jusqu'à présent de déterminer à quelle époque des tuiles vernissées ont été employées pour la première fois sur ce bâtiment. Elles ont été reconstruites entre 1902 et 1907 par Sauvageot qui a recréé des motifs personnels, les dessins originaux ayant été perdus.
Les décors de faitage ont été largement restaurés et augmentés aux XIXe et XXe siècle, par exemple avec l'ajout de gargouilles. Cette architecture mais aussi les tuiles vernissées de la toiture sont connues dans le monde entier. C’est presque devenu un symbole de la Bourgogne. Les parties Nord, Est et Ouest comprennent deux étages à galerie, avec colonnettes de pierre au rez-de-chaussée et de bois au premier, permettant le passage à l'abri des sœurs soignantes. De nombreuses lucarnes arborent des décorations sculptées en bois et en ferronnerie.
Sous cette très belle toiture, l'organisation harmonieuse des bâtiments règle la vie de l'institution charitable. La succession des salles permet de comprendre comment s'ordonnait la vie hospitalière. On imagine aisément les allées et venues des sœurs et le bruit de leurs sabots sur les pavés. Parcourez la "salle des pôvres", dite la Grande salle "des Pôvres"», probablement une des plus belles pièces de votre visite.
De dimensions imposantes, près de 50 m de long, 14 m de large et 16 m de haut, la "salle des pôvres" est couverte d'une charpente monumentale apparente et peinte, en forme de carène de bateau renversée, couverte d'ardoise de Trélazé. Il suffit de lever les yeux pour admirer le plafond richement décoré de peintures et sculptures. Vous pourrez alors observer des décorations datant du Moyen-Âge, très bien restaurées. Les poutres traversières sortent de la gueule de dragons multicolores qui évoquent les monstres de l'enfer. De petites têtes sculptées, représentant des caricatures des bourgeois beaunois dont les visages sont accompagnés de tête d'animaux qui symbolisent leurs défauts respectifs, rythment les travées.
Le carrelage de la "salle des pôvres" comprend le monogramme de Rolin et sa devise : « Seulle ». Le mot "Seulle" accompagné de l'étoile signifie que sa femme, Guigone de Salins est la seule dame de ses pensées. Cette immense salle servit pendant de nombreuses années à accueillir et soigner les malades. La salle est occupée par deux rangées de lits à rideaux bordant les murs Sud et Nord, la place centrale étant réservée aux tables et aux bancs pour les repas. Le mobilier a été reconstitué en 1875 par le gendre de l'architecte Eugène Viollet-le-Duc. Deux patients pouvaient se coucher sur chaque lit. Derrière chaque lit, un coffre permettait de ranger les vêtements des malades. Un couloir comportant une banquette équipée de chaises d'aisance court le long du mur derrière les rideaux. Le mobilier d’époque est resté et la vaisselle au pied des lits est toujours là.
Dans le prolongement de la Salle des Pôvres, se situe la Chapelle. Cette dernière a été placée ici afin que les malades puissent assister aux offices depuis leurs lits. Vous trouverez également une plaque indiquant l’endroit où a été enterré Guigone de Salins. La chapelle était décorée, à l'origine, du polyptyque du Jugement dernier, du peintre flamand Rogier van der Weyden. Un jubé en bois sépare, depuis la restauration des bâtiments, chapelle et salle des malades.
Continuez votre visite vers la salle Sainte-Anne, située à l'ouest, au contact de la "salle des pôvres". Dédiée à Sainte-Anne, elle ne comprenait que quatre lits. Suivra la salle Saint-Hugues, voisine de la salle Sainte-Anne, elle a été créée en 1645 et comprend quelques lits destinés à des malades plus aisés. Elle est remarquable par ses peintures murales d'Isaac Moillon représentant différents miracles du Christ ainsi que saint Hughes, en évêque et chartreux. Il est aussi représenté sur le retable de l'autel, ressuscitant des enfants morts de la peste. Cette salle de malades a été réaménagée dans son décor du XVIIe siècle.
La salle Saint-Louis ferme la cour à l'est et a été construite en 1661 à l'emplacement d'une grange. Dédiée au roi Saint Louis, cette pièce est une véritable salle de musée, elle contient entre autres de beaux coffres gothiques, des sculptures, de l’orfèvrerie, une fontaine et deux séries de tapisseries du XVIe siècle, dont l'une tissée à Tournai raconte en sept épisodes la parabole du Fils prodigue et l'autre provenant de Bruxelles évoque l'histoire de Jacob.
La salle Saint-Nicolas située au nord-ouest de la cour, elle était destinée aux malades les plus graves et contenait 12 lits. Elle sert actuellement de salle d'exposition sur l'histoire des hospices et de son vignoble. Un pavage de verre permet de voir couler la Bouzaise qui servait à l'évacuation des eaux usées. Située au nord-ouest de la cour, la salle Saint-Nicolas était destinée aux malades les plus graves, avec 12 lits. Elle sert actuellement de salle d'exposition sur l'histoire des Hospices de Beaune et de son vignoble. Un pavage de verre permet de voir couler la Bouzaise qui servait à l'évacuation des eaux usées.
Contempler la cuisine dotée d'une vaste cheminée à deux foyers, elle est meublée de différents éléments dont un tourne-broche automatisé datant de 1698, animé par un petit automate en costume traditionnel appelé « Messire Bertrand » qui semble tourner la manivelle en veillant aux activités de la cuisine. La cuisine est aujourd'hui présentée comme elle était au début du XIXe siècle avec son mobilier d’époque, son grand fourneau muni de deux robinets d'eau chaude appelés "cols de cygne". Cette dernière a été utilisée jusqu’en 1984, pour les derniers malades soignés ici ainsi que pour le personnel. Une sainte Marthe en bois polychrome veille sur la pièce, encadrée de bassines de cuivre.
Flaner dans l'apothicairie (pharmacie), elle comprend deux petites pièces avec ses étagères de flacons et de fioles. La première salle présente un mortier en bronze doté d'un arc accroché au pilon permettant d'alléger son poids et ainsi de faciliter le travail des apothicaires lors de la préparation des remèdes. Dans la deuxième salle, les étagères présentent une collection de 130 pots de faïence datés de 1782 dans lesquels étaient conservés les onguents, huiles, pilules et sirops. Nous pouvons très imaginer commencer se déroulait la préparation des différents remèdes naturels. Alambic, mortier, … étaient autrefois utilisés par les soeurs apothicaires. C'est le sanctuaire de toutes sortes de potions et d'onguents. Quelques noms évocateurs : poudre de cloportes, yeux d'écrevisses, poudre de noix vomiques, élixir de propriété....
Pour conclure votre visite, vous découvrirez une des oeuvres d’art les plus importantes de l’Hôtel-Dieu. Les Hospices de Beaune abritent une œuvre remarquable, peinte au XVe siècle, le polyptyque du Jugement dernier du peintre flamand Rogier Van der Weyden, polyptyque à volets mobiles rectangulaires, composé à l'origine de neuf panneaux de chêne à fil vertical peints, dont six sur les deux faces. Probablement réalisé entre 1446 et 1452, ce retable a d'abord été attribué à Jan van Eyck en 1836 avant d'être attribué à van der Weyden en 1843. Lorsqu’il est fermé, vous pouvez observer une magnifique peinture représentant les époux en train de prier. Lorsqu’il est ouvert, le tableau représente le Christ jugeant ceux qui iront en enfer et ceux qui iront au paradis. La richesse de ce tableau est incroyable. Commandé par Nicolas Rolin, à l’époque, ce polyptyque se trouvait dans la chapelle. Il était fermé la majorité du temps et exceptionnellement ouvert les dimanches et jours de fête pour les malades.
Les Hospices de Beaune abritent une œuvre remarquable, peinte au xve siècle, le polyptyque du Jugement dernier du peintre flamand Rogier van der Weyden, polyptyque à volets mobiles rectangulaires, composé à l'origine de neuf panneaux de chêne à fil vertical peints, dont six sur les deux faces initialement exposées dans la chapelle des « pôvres » malades.
Probablement réalisé entre 1446 et 1452, ce retable a d'abord été attribué à Jan van Eyck en 1836 avant d'être attribué à Rogier van der Weyden en 1843. Scié sur toute l'épaisseur des panneaux, l'envers et l'endroit (correspondants aux positions ouverte et fermée) sont exposés conjointement dans une même salle dédiée climatisée.
Une ancienne cave à vin voûtée médiévale de plus de 300 m est construite sous les Hospices de Beaune. La réserve particulière de vin des Hospices y est conservée. Cette cave est ouverte à la visite publique uniquement durant la vente des hospices de Beaune. Tout au long de l’histoire des Hospices de Beaune, de nombreuses parcelles de vignes ont été données ou léguées à l’Hôtel-Dieu. En 1457, Guillemette Levernier fait le tout premier don de vignes aux Hospices de Beaune - Hôtel-Dieu et cette tradition se poursuivra durant cinq siècles.
Aujourd’hui, le domaine viticole avoisine les 60 hectares dont 50 sont consacrés au Pinot noir et le reste au Chardonnay. Confié à 22 vignerons triés sur le volet par le régisseur, ce domaine viticole exceptionnel compte 85% de premiers crus et grands crus qui sont vendus aux enchères le troisième dimanche de novembre. Cette vente, organisée aujourd’hui par la maison Sotheby's, est la plus célèbre vente de charité vinicole dans le monde. L’ensemble de l’argent récolté lors de cette grande vente aux enchères est reversé aux Hospices de Beaune afin de financer le musée et l’hôpital, mais une partie est aussi reversée à des associations caritatives.
Les Hospices de Beaune sont propriétaires d'un domaine viticole bourguignon grâce à des dons et des héritages de riches seigneurs bourguignons du Moyen Âge depuis 1471 et à cinq siècles de gestion du patrimoine. Il comporte actuellement près de 60 hectares situés notamment dans le vignoble de la côte de Beaune et vignoble de la côte de Nuits, dont la plupart des parcelles sont situées dans des zones d'appellation premiers crus et grands crus d'exceptions. Les quarante-et-une cuvées de prestige obtenues sont vendues depuis 1794 sous forme d'enchères, le troisième dimanche de novembre sous le nom de vente des hospices de Beaune. Le résultat des ventes est, depuis cinq siècles, consacré entièrement au fonctionnement charitable et religieux des anciens hospices et des nouvelles institutions hospitalières civiles et laïques.
En 1966, Gérard Oury tourne le film "La Grande Vadrouille" au cœur même de l’Hôtel-Dieu (Hospices de Beaune). Les scènes cultes avec Bourvil et Louis de Funès se succèdent dans la cour d’honneur, la grande salle des Pauvres, alors qu’un pilote de la Royal Air Force, le fameux Big Moustache est extrait in extremis de l’hôpital, bouteille à la main. On ne peut pas oublier les scènes avec Bourvil et Louis de Funès, Big Moustache, Sœur Marie-Odile... Ce film continue d'assurer plus de 60 ans après, sa renommée des Hospices de Beaune.
Carnet pratique des Hospices de Beaune
Plus d'information :
Hospices de Beaune - Rue de l'Hôtel-Dieu - 21200, Beaune - Côte d'or, Bourgogne - site web
Dates d'ouverture
- Le Musée de l'Hôtel-Dieu est ouvert tous les jours de l'année.
Horaires d'ouverture
- De mars à novembre : de 9h à 18h30 - De novembre à mars : de 9h à 11h30 et de 14h à 17h30 - Le musée reste ouvert une heure encore après la fermeture des portes d’entrée.
Tarifs
- Tarif :
- Gratuit pour les moins de 10 ans
- Gratuit pour les personnes handicapées
Les incontournables de Beaune
- Découvertes des grands crus
- Dégustation des produits régionaux
- Randonnée
- Découverte de la ville
- Visites des Monuments et du patrimoine
Beaune office de tourisme : site web
Sites touristiques à visiter près de Beaune
- Hospices de Beaune (Beaune) : monument religieux
- Cirque du Bout du Monde : site de grand beauté naturel (15km)
- Abbaye de la Bussière : jardin remarquable (23km)
- Chateauneuf-en-Auxois : plus beaux village de France (26km)
- Parc et jardin du château de Barbirey sur Ouche : jardin remarquable (26km)
- Chalon-sur-Saone : secteur sauvegardé (26km)
- Parc et jardins du château de Sully : jardin remarquable (28km)
- Dijon : secteur sauvegardé (36km)
- Quetigny : ville fleurie 4* (38km)
- Château d'Arcelot : jardin remarquable (48km)
Consulter nos pages
Pour vous rendre à Beaune
Beaune
-0 °C Légères chutes de neige
Min: -0 °C | Max: 1 °C | Vent: 33 kmh 241°
Le saviez-vous ?
N'oubliez pas !
Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée :
- Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
- Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
- Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
- La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
- Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
- L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots.
Nos coups de coeur à Beaune
Hébergement :
Restauration :
Découvrez les sites et lieux touristiques de la Côte-d'Or
Préparez vos vacances à Beaune avec nos partenaires
Trouver un séjour à Beaune avec nos partenaires
Date de dernière mise à jour : 27/11/2022
Ajouter un commentaire