Châtillon-sur-Seine (Plus beaux détours-21)

Niché aux confins entre la Bourgogne et la Champagne, la jolie ville de Châtillon-sur-Seine se trouve dans un cadre pittoresque sur les hauteurs de la Seine en Côte-d'Or. Labellisée Plus beaux détours de France, elle se situe à proximité de Vix, Buncey et Cérilly, c'est la toute première ville traversée par la Seine. Elle offre depuis ses hauteurs une vue imprenable sur le mont Lassois et toute la région.

Installée au cœur d'une région riche en vestiges archéologiques, Châtillon-sur-Seine possède de nombreux attraits touristiques, avec son incroyable patrimoine architectural comme l'église Saint-Nicolas, l'église Saint-Vorles... Sur le mont Lassois fut découvert en 1953 le célèbre vase de Vix, trésor imposant issu de la tombe d'une princesse celte et visible au musée de la ville.

Châtillon-sur-Seine nichée entre vignoble et forêts de feuillus. c'est une ville au milieu d'un parc, le Parc national des forêts. Le vignoble est labellisé "Vignobles & Découvertes", vous assurant un accueil personnalisé au plus proche des acteurs touristiques Châtillonnais. Les viticulteurs y produisent un savoureux Crémant de Bourgogne qui saura accompagner avec modération de délicieux repas, voire s'intégrer à de belles recettes.

Châtillon-sur-Seine est la première ville traversée en son centre par le célèbre fleuve de la Seine. Au cœur d’une campagne verdoyante, à la lisière du onzième et nouveau parc national français des Forêts de Champagne et Bourgogne, la cité recèle de véritables trésors patrimoniaux. De nombreux monuments attestent encore du passé historique extrêmement riche de Châtillon-sur-Seine, particulièrement les édifices religieux, reflets de 25 siècles de son histoire. dont une bonne partie a survécu au terrible bombardement de juin 1940 et aux incendies qui ont suivi. Il est possible de voir des vestiges des remparts du XVIIe siècle dans différents endroits de la ville comme la porte Dijonnaise, la tour Saint-Christophe, ou encore la tour de Cérilly.  peut s'enorgueillir d'un patrimoine historique et architectural. 

Dirigez-vous vers l'office de Tourisme du Pays Châtillonnais, rue du Bourg pour récolter un maximum d'information pour votre visite touristique de Châtillon-sur-Seine. Devenue depuis peu, l'Office du Tourisme, cette maison de notable construite au XVIe siècle est appelée maison Philandrier en raison de son attribution, vraisemblablement erronée, à l'architecte Guillaume Philandrier, né à Châtillon-sur-Seine en 1505. Elle abritait, jusqu'à ces années dernieres, le Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix. Une salle du premier étage est ornée de peintures murales du XVIIe siècle qu'il n'a pas été possible d'étudier car elles sont dissimulées par des panneaux : elles représentent les quatre parties du monde. La tour que l'on aperçoit sur le côté et qui dessert les étages a été dégagée à la suite des bombardements intensifs des 15 mai et 15 juin 1940 où plus de 200 maisons furent détruites.

En sortant de l'office de tourisme, prendre sur votre droite la rue Maréchal Leclerc, puis après avoir traversé le Pont,  prendre la direction de la Place de la Résistance. L'hôtel de ville occupent l'ancienne abbaye royale de Bénédictines. Le couvent de bénédictines fut fondé en 1129 au Puits d'Orbe, puis transféré à Châtillon en 1619 à l'initiative de Saint François de Sales. A la Révolution, le couvent est vendu comme bien national le 12 messidor de l’an V à Étienne Ligerot. Le 13 mars 1820, le bâtiment est acheté par la municipalité et le département pour devenir l’hôtel de ville de la commune et siège de la sous-préfecture de l’arrondissement de Châtillon-sur-Seine. Les jardins accueillent un kiosque à musique du début du XXe et un insolite menhir, de la périodes du Néolithique. Jadis caché dans les bois de Montmoyen, il a été transféré par le Comte d'Ivory dans son parc à Mauvilly. Plus tard, le comte en fit don à la ville de Châtillon-sur-Seine.

Tournez à gauche, prendre sur la première à droite la rue du Docteur Robert et engagez-vous dans la première rue sur votre gauche, la rue Saint-jean. Elle vous menera à l'église Saint-Jean-Baptiste. C'est à partir d'une chapelle consacrée en 1551 que la nef de l'église Saint-Jean-Baptiste est construite au début du XVIIe siècle. On relève les dates de 1610 sur le linteau de la porte latérale gauche et 1617 sur la clef de voûte de la première travée de la nef. L'ensemble du mobilier avec son tableau de la Vierge à l'Enfant de 1531, les statuaires ; Vierge aux deux colombes et au lys de 1320, Éducation de la Vierge du XVe siècle , Christ de souffrance du XVIe siècle,, Christ monumental en croix en bois polychrome du XVIe siècle, Saint-Michel en bois polychrome du XVIe siècle, la Piéta du XVIIe siècle. Les vitraux : Arbre de Jesse de 1551, les stalles et lambris, datés de 1665, provenant de la chartreuse de Lugny, et enfin des vestiges de fresques murales encore visibles et des dalles funéraires anciennes au sol fait de l'église Saint-Jean un véritable musée.

Revenez sur vos pas, prendre la rue Louis Cailletet, et la rue de l'Abbaye. Passez sous la porte de ville dite Porte de Paris du XVIIIe siècle. L’édifice fait partie de l’ancienne enceinte fortifiée de Châtillon-sur-Seine dont les origines remontent au XIIe siècle. Les fortifications ont été progressivement démantelées après la Révolution. Une petite partie des fortifications a survécu au démantèlement, notamment le bastion du Petit-Haut et la porte Dijonnaise. Continuez votre promenade par le cour l'Abbé en direction du Musée du Pays Châtillonnais. L'ancien hôpital établi dans l'abbaye Notre-Dame, dite Sancta Maria de Castellione, fondée au XIIe par les Génovéfains, remanié aux XVII et XIXe, abrite maintenant le musée archéologique et le fameux vase de Vix. Bordant la cour, l'église romane Notre-Dame du XII-XIIIe siècle fut d'abord celle de l'abbaye. Quand celle-ci devint un hôpital, elle fut consacrée une seconde fois, mais à saint Pierre. Elle resta la chapelle de l'hôpital jusqu'à son déménagement.

L’abbaye Notre-Dame de Châtillon a pour origine l'ancien chapitre collégial de Saint-Vorles à Châtillon-sur-Seine, Elle était affiliée à la règle d'Arrouaise, du nom d'une abbaye d'Artois fondée en 1090, chef d'ordre de 28 maisons. L'affiliation de Notre-Dame à cette riche congrégation date officiellement de 1142. La règle d’Arrouaise a pour particularité de durcir la règle augustinienne : en plus des vœux de silence, pauvreté et chasteté, les moines doivent totalement s’abstenir de manger de la viande, et ils doivent participer aux travaux manuels, ce qui tend à les rapprocher des Cisterciens. D'après quelques rares témoignages, les bâtiments de l'époque médiévale étaient d’une très belle et exquise structure, d'après une description faite avant les destructions du XVIe siècle.

A proximité, vous voilà  à la Source de la Douix, cette source a été un lieu de culte celtique, notamment de la divinité topique Divona, comme l'attestent les quelque 350 fibules de fer et de bronze trouvées lors de l'assèchement par pompage pour explorer le site. La tradition s'est perpétuée jusqu'au XVIIIe siècle, car l'on a retrouvé de nombreuses épingles de cette époque. Les fouilles ont également permis la découverte d'environ 40 ex-votos gallo-romains sous forme de sculptures en calcaire, exposées aujourd'hui au Musée du Pays Châtillonnais. Avec la christianisation, la source a été placée sous le patronage marial, une statue de la Vierge Marie étant disposée dans une niche aménagée dans la falaise.

Au fil de la rue, découvrez les ruines du château des ducs de Bourgogne. La première trace écrite date de 840 : le château fut habité par les comtes de Lassois, il se forma peu à peu à l'entour des habitations qui furent à l'origine de la ville. Isaac le Bon, 37e évêque de Langres, durant les ravages des normands, y transféra en 868 les reliques de Saint Vorles. Place forte avancée du duché de Bourgogne, construite aux XIIème et XIVème siècles face au Comté de Champagne et au Royaume de France, elle fut démantelée en 1598.  Aujourd'hui, il n'en reste que trois, en ruines, le château ayant été détruit après les guerres de la Ligue.

Dans le cimetière entouré par les derniers remparts se trouve la magnifique chapelle funéraire néo-gothique de la famille Bougueret, elle vaut le détour. Toujours au niveau de l'Esplanade Saint-Vorles : l'église Saint-Vorles du XIe, magnifique exemple de l'art préroman, couverte en laves, mérite également votre attention. Située au sommet d'une colline, l'église Saint-Vorles fut modifiée au XIIIe et plusieurs autres fois plus tard. Elle fut construite contre le château des Ducs, sur l'emplacement d'une chapelle dédiée à saint Martin. Certains nous disent qu'à cette époque, saint Bernard venait alors y prier devant une Vierge noire et se nourrir de gouttes de lait issues de la poitrine de la statue. À l'intérieur, il est possible d'admirer une très belle Mise au tombeau datant du XVIe siècle qui provient du Couvent des Cordeliers, ainsi qu'un oratoire du IVe siècle dans la crypte. Devant le porche, on trouve une statue de Bernard de Clairvaux sculptée David Schneider.

Parmi les nombreuses maisons de maîtres de Châtillon-sur-Seine, il faut mentionner l'étonnante demeure XIXe ou XXe située en face de la muraille sud du château, mêlant pierre et brique, logis rectangulaire et tourelles rondes. Quittez l'Esplanade Saint-Vorles, descendre la rue du Bourg-à-Mont, où vous croiserez de nombreux hôtels particuliers et vieilles maisons. Au n°9, l'hôtel particulier date du XVIIIe siècle, à l'angle de la rue des Avocats se trouve l'ancien couvent des Carmélites, fondé en 1622. La Révolution chassa les religieuses en 1792. La mairie s’y installa à la place de 1795 à 1820, tandis que les bâtiments conventuels étaient réhabilités en logements. L'église reçoit le tribunal en 1821 alors que le dôme et le clocher sont démantelés en 1842. Mairie et tribunal ont aujourd'hui délaissé les lieux.

Au n°25, la Maison avec sa porte monumentale date du XVIIe siècle. Situé au niveau du n°30, la porte Dijonnaise fait partie de cette enceinte fortifiée dont les origines remontent au XIIe siècle donnait accès à la route de Dijon dont le tracé différait de la voie actuelle. Reconstruite au XVIe siècle, elle a survécu au démentalement des fortifications lors de la Révolution. Partiellement détruite en juin 1940 durant la Seconde Guerre mondiale elle a été restaurée depuis. Au n°35, l'Hôtel de Clermont-Tonnerre, est l'ancienne chapelle d'un couvent d'Ursulines, dont la première pierre a été posée en 1630 par Anne d'Autriche, a été reconvertie en maison de ville au XVIIIe siècle. Au milieu du XVIIIe siècle, suite à un incendie, la chapelle est transformée en habitation. Des pièces sont aménagées : salons, chambres, cuisine. En 1848, le décor du grand salon du premier étage est refait. En 1870, l'hôtel est réquisitionné par les Uhlans. En 1885, naît le sculpteur Roger de Villiers. A l'angle de la rue du Bourg-à-Mont et de la rue des Cordeliers, au n°40 l'immeuble date du XIIIe siècle.

Engagez-vous dans la rue des cordeliers, au niveau du n°9 de l'avenue Edouard Herriot, l'ancien couvent des Cordeliers a été réhabilité en logements au XXIe siècle. Le couvent des Cordeliers etait un couvent, fondé en 1226 dans le faubourg du Temple, au sud-ouest de la ville où les Templiers sont déjà établis, par le franciscain  Cordelier Rodolphe d'Assise envoyé en France par saint François d'Assise. Le couvent reste en activité jusqu'à la Révolution. En 1914 le maréchal Joffre qui a choisi l’abbaye pour y établir son état-major y lance la première controffensive victorieuse de la Marne. 

Poursuivre votre déhambulation dans la rue de Chastenay, admirez dans l'angle de la rue du Congrès et de la rue des Avocats, la maison du XVIIe et XVIIIe siècle avec sa tourelle d'escalier hexagonale. Puis, tournez dans la rue des Avocats. Au n°9, la bibliothèque municipale est l'ancien auditoire royal et chambre de ville de Châtillon-sur-Seine, construit à la fin du XVIe siècle. Les décors intérieurs peints furent achevés au XVIIe. De 1805 à 1926, l'édifice est transformé en prison, des cachots ont été préservés. 

Revenez dans la rue du Congrès, au n°3 l'hotel du Congrès est un hôtel particulier du XVIIIe siècle. À la veille de la Révolution, il appartenait à la famille Morel de Villiers, également propriétaire du château de Villiers-le-Duc. Du 7 février au 11 mars 1814, l’hôtel fut le siège du congrès de Châtillon. Ces négociations sans lendemain eurent lieu entre les ambassadeurs des souverains alliés et le représentant de Napoléon Ier, Armand Augustin Louis de Caulaincourt. L’Autriche était représentée par le comte de Stadion, la Russie, par le comte de Razoumowsky, la Prusse, par le baron de Humboldt, l’Angleterre, par lord Aberdeen, lord Gathcart et Ch. Stewart. Le nom d’hôtel du Congrès vient de cet événement.

Arrivée place Joffre, prenez à droite en direction de l'église Saint-Nicolas, remarquable par ses verrières datant du XVIe siècle. La construction de l'église Saint-Nicolas remonte au dernier quart du XIIe siècle, probablement comme église de l'hôpital Saint-Germain situé sur le chemin des pèlerins. Châtillon-sur-Seine était une étape pour les pèlerins venant de l'est de la France, notamment ceux désirant se rendre à Vézelay, point de départ de l'une des principales voies de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.  L'édifice jouxtait un hôpital fondé vers 1129 et qui était dévolu à l'accueil des pèlerins. Le chœur de l'église a été reconstruit au XVe siècle avec deux chapelles latérales. L'église Saint-Nicolas est alors le lieu d'évènements marquants de la maison de Bourgogne : le corps de Philippe le Hardi y est déposé le 26 avril 1404 ; Jean sans Peur y fait célébrer devant toute la noblesse bourguignonne le service funèbre de ses deux frères cadets Antoine et Philippe morts lors de la bataille d'Azincourt ; en juillet 1422 Philippe le Bon y fait célébrer celui de son épouse Michelle de France décédée à Gand.

Avant de quitter Châtillon-sur-Seine, si vous avez le temps, la chapelle Saint-Thibault, dernier vestige d'un établissement templier établi au XIIe siècle mérite un petit arrêt La chapelle située avenue du Maréchal-Joffre (RD 980) est le dernier et seul vestige d'un établissement templier dépendant du grand prieuré de Voulaines-les-Templiers. Dévolu comme celui-ci aux Hospitaliers après 1312, l’établissement de Châtillon en accueille les chapitres provinciaux de 1360 à 1399. Au cours des travaux de rénovation, plus de 150 squelettes disposés à même la terre en rangées de douze sont découverts, ce qui atteste de l’importance de ce monastère détruit en 1594 par le baron de Thenissey, gouverneur de la ville, qui fait raser ce faubourg afin d'empêcher les troupes huguenotes de s'y installer. Près de la chapelle s'élevaient des bâtiments dont des fondations ont été découvertes par la même occasion. 

N'oubliez pas !

Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée :

• Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
• Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
• Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
• La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
• Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
• Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
• L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots.