Semur-en-Auxois (Cité de caractère-21)

Labellisée Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté, Semur-en-Auxois est bâtie sur un éperon rocheux en granit rose lovée dans un méandre de la rivière Armançon dans le département de Côte-d'Or. Cette belle cité médiévale est situé au carrefour des contreforts du Morvan, des plaines du Châtillonnais et des abords de l'Autunois, à 20 kilomètres au sud de Montbard et 30 kilomètres au nord de Saulieu.

La légende raconte que Semur fut bâtie par Hercule lors de son retour d’Espagne, mythe ou réalité, à vous de vous faire une idée. Cap­i­tale his­torique de l’Auxois, Semur-en-Auxois, au cœur de la Bourgogne, conserve plusieurs édifices témoignant de son passé, riche de son patrimoine et de son histoire, la ville dispose d'un secteur sauvegardé particulièrement propice à la promenade. Le secteur sauvegardé couvre 190 hectares. Aujourd’hui la ville est le joy­au du pays d’art et d’histoire du pays d’Auxois Mor­van Côte d’Orien. Sur la route des vacances, partez à la découverte de la ville... Une fois la porte Sauvigny franchie, l’ancien pont-levis, c’est toute l’épopée d’une ville qui s’offre à votre regard.

Semur-en-Auxois se dresse sur un éperon rocheux de granit rose, résurgence du massif granitique du Morvan tout proche, dominant la vallée de l’Armançon. Au-delà de l’aspect médiéval qui s’offre au premier regard, cette cité de caractère est une invitation à voyager dans le temps et l’Histoire. Le nom de Semur-en-Auxois provient de sine muros, qui signifie "vieille muraille ", une façon de souligner le caractère défensif et ancestral du site. C'est en 606, dans la charte de fondation de l'abbaye de Flavigny-sur-Ozerain, que l'on trouve la première trace écrite de Semur.

Au Haut Moyen Âge, la première cité est groupé autour du méandre de l'Armançon. Au XIe siècle, Semur devient le chef-lieu du comté d'Auxois intégré au duché de Bourgogne. En 1276, elle bénéficie de sa charte d’Affranchissement octroyée par le Duc de Bourgogne Robert II. Ce dernier, l'un des six que comptait le duché de Bourgogne, s'étendait de Nuits (Nord) à Sainte-Sabine (Sud) et d'Avallon (Ouest) à Flavigny-sur-Ozerain (Est). Semur prend sa forme urbaine modelée par ses défenses au milieu du XIVe siècle, au moment de la guerre de Cent Ansquand le duc Philippe le Hardi décide de renforcer les défenses naturelles du site par une enceinte flanquée de tours et une place forte dite le Donjon placée entre le quartier du Château et le bourg qui s'est développé autour du prieuré Notre-Dame.

Durant les Guerres de Religion, Semur-en-Auxois reste fidèle au roi. Jusqu'en mars 1589, la ville est aux mains des ligueurs. A cette date, les royalistes, menés par Guillaume de Saulx, fils du maréchal de Tavannes, mettent le siège devant la ville. Une partie des fortifications seront démantelées en 1602, sur ordre d’Henri IV. Semur perd alors sa vocation défensive mais demeure la capitale du baillage d’Auxois. Au XIXe siècle, comme de nombreux édifices en France et surtout en Bourgogne, Semur-en-Auxois bénéficie des travaux de rénovation entrepris par Eugène Viollet-le-Duc

Que ce soit en visite libre ou guidée, le centre historique de Semur-en-Auxois vous accueille pour un voyage dans le temps. La période médiévale est présente à travers son architecture monumentale mettant en vis-à-vis les pouvoirs spirituel et temporel. Couvents, hôtels particuliers et promenades urbaines témoignent du développement de la cité de caractère aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les faubourgs de la ville, appelés chaumes, accueillent des maisons de vignerons, d’horticulteurs et de maraîchers au charme spécifique. Observez bien les façades des maisons : vous pourrez y découvrir diverses inscriptions !

Vous pouvez stationner votre véhicule au Parking Collenot, Rue Jean Jacques Collenot. Dirigez-vous ensuite à l'Office de Tourisme des Terres d'Auxois, 2 Place Gustave Gaveau, où vous trouverez toutes les informations pour votre visite et un plan de la ville pour vous guider.

Franchissez la Porte Sauvigny, l'une des portes fortifiées qui protégeaient autrefois la cité ; six portes entouraient la cité ainsi qu’une avant porte appelée barbacane. La porte Sauvigny est désaxée de la barbacane pour un meilleur contrôle des entrées dans la ville. La porte a été construite en 1444 par Sauvigny, receveur des finances, pour renforcer la défense de la porte Guiller qui lui est adossée. Les rainures, de chaque cotés, indiquent la présence d’un système à bras et d’un pont levis. La plus petite rainure permettait d’abaisser une passerelle pour les piétons.

Sur la porte Sauvigny figure le blason de la ville. Composé d’une tour crénelée, symbole des villes fortifiées, de la couronne ducale du duché de Bourgogne, et des branches de laurier en signe de victoire. Le blason de Semur-en-Auxois atteste des liens rapprochés de la ville avec le Duché de Bourgogne, qui avait pour capitale Dijon. La statue de Sainte-Anne éduquant la Vierge qui prend place sous le porche était le lieu de prière des semurois qui espéraient être protégés des ravages de la peste. Sous le porche et sous la voûte de la porte de Sauvigny, vous découvrirez également la célèbre devise semuroise : « Les Semurois se plaisent fort en l’accointance des estrangers », qui vous souhaite la bienvenue dans la tradition de la loi Burgonde du VIè siècle qui instaura la légendaire hospitalité bourguignonne !

Au revers de la porte Sauvigny dans la Rue Buffon se trouve la porte Guillier, plus ancienne, construite à la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle. Elle présente une façade élégante et élancée, typique de la période, composée de baies géminées (jumelles) surmontées d’arcs trilobés (en forme de trèfle). A gauche de la porte Sauvigny, à l'angle de la rue Renaudot, se trouve une tour renaissance, vestige de la maison dite des gouverneurs de la ville, surmontée d’un toit en tuiles vernissées. Cet élément remarquable atteste de la présence d’un riche monument. Il faut dire que l’entrée d’une ville fortifiée est un point stratégique où s’affichait le pouvoir tant vers l’extérieur pour effrayer l’ennemi, que vers l’intérieur pour freiner toute volonté de rébellion des habitants. 

L’entrée dans la ville par la rue Buffon donne le ton pour la visite de Semur-en-Auxois, On alors découvre en flanant de jolies ruelles médiévales pavées, ponctuées d'hôtels particuliers et de maisons à pans de bois (colombage). qui invitent volontiers à remonter le temps. Les maisons à pans de bois sont l’habitat traditionnel au Moyen Age et sont encore nombreuses dans cette partie de la cité. Le premier niveau est construit en pierre, pour assurer la solidité des fondations mais aussi pour éviter la propagation des incendies d’une maison à l’autre. Les étages supérieurs sont construits à partir de pans de bois (poutres) comblés par du torchis (terre argileuse additionnée de fibres végétales ou animales). 

Le Bourg Notre-Dame, lieu de résidence et de commerce de la ville, vous livre encore des vestiges médiévaux. Sur certaines maisons les poutres forment des X, appelé croix de saint-André. Il est fréquent que le premier étage avance sur la rue par rapport au rez-de-chaussée. Cet encorbellement permet aux habitants d’économiser sur l’impôt qui est versé en fonction de l’espace occupé au sol. Cela est d’autant plus précieux que le rez-de-chaussée des maisons est généralement occupé par une boutique.

Poursuivre en direction de la collégiale Notre-Dame construite aux XIIIe et XIVe siècles, et restaurée par Viollet-le-Duc au XIXe siècles. Dans la rue qui mène à la Collégiale Notre-Dame observez les façades de maisons ornées de gargouilles réemployées, provenant de l’église, mais aussi un puits, source d’eau unique au Moyen Age et indispensable pour tenir un siège, ainsi que quelques cadrans solaires. L’église de Notre-Dame domine le centre de la cité médiévale, fleuron de la ville, est l’un des exemples les plus impressionnants de l’architecture gothique en Bourgogne. Décoré d'étonnantes petites gargouilles, ce joyau du gothique flamboyant bourguignon abrite un retable peint du XVIe siècle représentant l'Arbre de Jessé ; retable divisé en 3 parties, de beaux vitraux anciens illustrant les corporations des bouchers et des drapiers, une Mise au tombeau polychrome du XVe siècle, ainsi que de grandes orgues du XVIIIe.  Il y a un petit parc derrière l’église, peut-être le meilleur endroit pour admirer la Collégiale Notre-Dame.

Engagez-vous dans la rue de la Fontaignote, et passez devant la Mairie Place de l'Ancienne Comedie, prendre sur votre gauche la rue de l'abreuvoir en direction du Musée municipal de Semur-en-Auxois, Rue Jean Jacques Collenot. Situé dans l'ancien couvent des Jacobines du XVIIe siècle, le musée municipal de Semur-en-Auxois abrite des collections archéologiques, géologiques, d'histoire naturelle et de Beaux-Arts. La Bibliothèque municipale installée des sa création en 1803 au premier étage de l'ancien couvent des Jacobines , alors " bibliothèque nationale de Semur-en-Auxois" a été constituée en particulier à partir des collections des communautés religieuses de Semur et dés environs. Elle est riche aujourd'hui de plus de 20000 volumes. Elle compte ainsi de nombreux livres imprimés, mais également 140 manuscrits dont le plus ancien est une Vie de saint Jérome de Réome datant des environs de l'An Mil44. Parmi les autres imprimés notables, la bibliothèque possède un exemple de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert ainsi qu'une Histoire naturelle de Buffon.

Revenez vers la rue de l'Abreuvoir, admirez au passage la veille tour au niveau du n°10, elle date du XIIIe siècle. Traversez le Pont de la Poissonnerie situé sur la Saussiotte, il mène à la chaume aux Aulnes. A l’époque, le quartier est alors très peu urbanisé, la présence d’un pont se justifie par l’utilisation des sols pour les cultures. Continuez vers le Bateau-lavoir Rue du Saussis. Installé en 1906 sur un îlot, à l’entrée du méandre de l’Armançon, "Gustave-Ernest" est un bateau lavoir, fonctionnel et confortable, équipé d’un cabinet d’aisance. Cet équipement est vivement apprécié par ses utilisatrices. Restauré à deux reprises, il est aujourd’hui l’ultime témoignage d’un patrimoine vernaculaire renvoyant aux pratiques domestiques et sociales.

Nous vous conseillons de vous balader le long de l’Armançon : le panorama est sublime. Vous aurez alors une vue imprenable sur les fortifications et les quatre tours du donjon. La rivière Armançon est une rivière emblématique et symbole de la ville. Elle a façonné un méandre et a donné à Semur-en-Auxois un caractère défensif de premier ordre. La rivière poursuit sa course dans le département de l’Yonne pour se jeter dans la rivière du même nom. L’utilisation de la force hydraulique a favorisé la construction de moulins et foulons, qui permis l’installation de nombreux artisans.

Le long de la rivière Armançon, il a de nombreux ponts et escaliers en pierre autour des remparts, car ils reliaient autrefois l’enceinte fortifiée aux anciens quartiers populaires à l’extérieur de la cité. L'Escalier du Fourneau avec ses 141 marches mènent directement au donjon. C’est ici au niveau de la Rue Chaude que vous pourrez admirer le Pont Pinard ou Pignard, et avoir cette vue type carte postale sur la Tour de l’Orle-d’Or de Semur-en-Auxois. Le pont Pinard permettait l’accès à la chaume Pertuisot. Il a été détruit ou largement endommagé à diverses reprises par des crues, dont celles de 1613, 1720, 1765 ou 1856.

De l’autre côté du bourg, se trouvent un autre pont médiéval : le Pont des Minimes ancien pont fortifié.  Le pont des Minimes, appelé à l’origine pont Dieu du fait de sa proximité avec l’hôpital Saint Jacques, était l’entrée principale de la ville du côté nord. Pour les voyageurs arrivant à Semur, il fallait donc descendre la chaume aux Meseaux, passer le pont et remonter la rue des Vaux avant de passer la porte située sous la tour de l’Orle d’Or. Traversez le pont des Minimes, au n°2 Quai Baudon se trouve l'ancien Couvent des Minimes et les vestiges de la chapelle Saint-Jacques. Les Minimes arrivent en 1605 sur les bords de l’Armançon et s’implantent à proximité de l’église Saint Jacques, située vers le Pont Dieu.

A proximité, dans l'angle de la rue du Pavé et de la rue Saint-Lazare, admirez les maisons du XVe siècle. Empruntez l'escalier de la poterne, la remontée vers le bourg médiéval se fera par la promenade des remparts. En poursuivant votre chemin jusqu’au bout de l’éperon rocheux, vous pourrez flâner sur les promenades aménagées sur les fondations des anciens remparts… Puis, entrez dans le quartier du château, qui était protégé par la première enceinte fortifiée de la ville. Le quartier du château était le lieu de résidence des familles les plus aisées, nobles et riches bourgeois. Les grands hôtels particuliers ont remplacé, dés le XVIe siècle, les maisons médiévales à pans de bois ou en pierre pour les plus riches. 

Au XVIIIe siècle, l’effervescence intellectuelle du quartier, avec la présence de l’hôtel particulier d’Emilie du Châtelet, dans lequel elle reçut son amant Diderot, lui valut le surnom de "Petite Athènes de la Bourgogne". Gabrielle-Emilie Le Tonnelier de Breteuil, fille du baron de Breteuil fut l'épouse du gouverneur de Semur-en-Auxois, elle vécut plusieurs années dans cette ville. A 15 ans elle traduit Virgile, en 1745 elle reprit l'étude de Newton et entreprit de traduire en français "des Principia Mathematica" de Newton. Amie de Voltaire, femme savante du siècle des lumières, Emilie du Chatelet fut une grande mathématicienne et physicienne. L'appartement de la Marquise du Chatelet se trouve dans l'enceinte de l'hôpital des remparts, et est ouvert au public à certaines dates, en particulier lors des journées européennes du patrimoine.

Dans la rue de l'Hôpital, admirez l'Hôtel de Chassey du XVIIIe siècle. Cet hôtel particulier de style néoclassique en pierre calcaire de Chevigny, a été construit en 1745 par Jean Henri de Chassey, dont les initiales ornent les balustrades en fer forgé. A la révolution, saisi par l’État, il servit d’entrepôt militaire puis fut laissé à l’abandon. Restauré par Monsieur et Madame Bréon-Claret en 1875, ils ajoutèrent leur emblème de famille sur le panier surmontant le portail monumental faisant plus de 2 tonnes. À l’extrémité de sa première terrasse on peut admirer une des plus belles vues sur la ville et sa collégiale. Propriété privée, il se visite lors des Journées Européennes du Patrimoine.

La présence d’une quinzaine d’hôtels particuliers, dans différents quartiers de la ville reflète l’envergure politique de Semur-en-Auxois comme capitale de l’Auxois sous l’Ancien Régime. Principalement construits au cours du XVIIIe siècle, nombreux de ces hôtels "entre cour et jardin" ont une forme classique avec un bâtiment en fond de cour encadré par deux ailes en retour. Très présents dans le quartier du château, les jardins s’étagent en terrasses sur les anciennes fortifications médiévales.

A voir également, l'ancien hôpital de Semur-en-Auxois. En juillet 1744, les administrateurs de l'hôpital Saint-Jacques, situé dans le faubourg des Bordes, se portent acquéreurs de l'hôtel du XVIe siècle, dit hôtel du Gouverneur, afin d'y installer un nouvel hôpital. Rapidement, l'étroitesse du lieu rend indispensable la construction, de 1744 à 1749, d'un corps de bâtiment à la droite de l'hôpital, abritant deux salles de malades de part et d'autre d'une chapelle, consacrée en 1749. La salle Sainte-Marthe est dévolue aux femmes tandis que la salle Saint-Louis est occupée par les hommes. En 1745, les administrateurs achètent une porte à deux vantaux , en fer forgé, pour l'entrée de la cour principale. La salle des hommes est agrandie en 1827 et, en 1843-44, une nouvelle aile est édifiée à gauche de la cour, nommée aussi aile Arnault. L'ensemble offre alors un plan en U entourant une cour, ouvert par un portail d'entrée situé au nord-est. Au cours du 20ème siècle, d'autres travaux sont entrepris dont la construction du bloc médico-chirurgical en 1964. En 1974, les salles de l'hôtel du Gouverneur font l'objet d'une réfection ainsi que la charpente. L'hôpital se transforme en maison de retraite, en 1976, à la suite du transfert de tous les services sur un autre site. La fermeture de l'hôpital est définitivement entérinée début juin 2009.

Après votre déhambulation sur la promenade des remparts qui domine la vallée de l'Armançon, continuez vers le Théatre du Rempart. Ce Théâtre à l'italienne, comporte un étage de loge sur plan en U ainsi qu'un parterre pour le peuple. Quant aux peintures décoratives, de style Art nouveau, elles sont dues à l'artiste dijonnais Communaudot. Au XIXe siècle, la municipalité envisage de remplacer la salle de l'ancienne comédie, située dans le bourg Notre-Dame, par un édifice plus moderne. Grâce à un legs de Lazare Gueneau d'Aumont en 1840, la possibilité de créer un espace approprié est engagée. Ce dernier occupera l'espace proche de la halle aux blés et de la tour Margot. Le théâtre a été inauguré en 1847. Détruit par un incendie en 1901, il est reconstruit à l’identique par la municipalité, qui conserve son style Empire. 

Face au Théatre du Rempart, la Tour de la Gehenne, on retrouve ce nom dans la Bible qui signifie enfer. Vous pouvez admirer la vue sur le paysage de chaque côtés du Donjon, au niveau du théâtre et de la Tour de l’Orle d’Or. Sur la rive gauche se déploient des plateaux nommés "chaumes" qui furent utilisés au fil des siècles comme terres agricoles et viticoles, puis pour l’élevage. A l’est, la cité médiévale est rattachée au plateau calcaire. La ville basse se compose des faubourgs réservés à l’artisanat et aux activités qui nécessitaient l’utilisation de l’eau de la rivière. Tanneries, boucheries, draperies y prenaient place ainsi que des moulins, foulons, lavoirs… Le nom des rues nous rapelle ce passé. En contrebas, le bâtiment doté d’une grande cheminée est une ancienne tannerie.

En route vers le "Donjon", emblème de Semur-en-Auxois,  le terme « donjon » est une appellation impropre. L’édifice devrait plutôt s’appeler château. Mais le terme était déjà utilisé pour désigner la partie fortifiée de la ville par les remparts. Il est composé de quatre tours : la tour de l’Orle d’or, la tour de la prison, la tour de la Géhenne, et la tour Margot. La Tour Margot est la tour qui est accolée au théâtre municipal. Aujourd'hui, la tour sert de loge pour les acteurs. Reliées entre elles par d’épaisses courtines ; murailles aménagées à l’intérieur par des couloirs de circulation et des espaces de vie. Le Donjon était équipé d’un pont levis et d’un fossé à eau sous la rue actuelle. Le mur d’enceinte qui entourait le quartier du château comprenait seize à dix-huit tours, dont certaines sont encore visibles dans les fondations des maisons et des hôtels particuliers.

Cet édifice emblématique fut construit au XIIIè siècle, au moment où la ville fut dotée par le Duc de Bourgogne de la Charte Communale qui autorisait les habitants à élire leur gouverneur et ses échevins, dotant la ville d’une certaine autonomie tout en maintenant l’autorité ducale. Reflet de la puissance ducale, le donjon abritait le logis du baillis, installé dans la tour carrée et la courtine attenantes à la tour de la prison, qui ont disparues aujourd’hui. Les courtines ont été abattues sur ordre d’Henri IV au début du XVIIe siècle, afin d’éviter tout nouveau siège des habitants suite aux guerres de religion qui déchirèrent la France au siècle précédent. La destruction des courtines en 1602 a fragilisé l’ensemble de la structure et a provoqué l’immense fissure qui parcourt de haut en bas la Tour de l’Orle d’Or.

L’ancienne entrée de la ville s’effectuait par la rue passant sous la Tour de l’Orle d’Or, construite au Moyen Age, et qui se dresse majestueuse au sommet de la ville. Il fallait emprunter l’ancien Pont des Minimes et payer l’Octroi, l’impôt sur les marchandises. La tour de l'Orle d'Or, haute de 44 mètres domine la cité. Son nom vient du cercle de métal qui ornait “ourlait et briait" comme l’or. Elle est le siège de la Société des Sciences de Semur-en-Auxois qui y a rassemblé au début du siècle une intéressante collection hétéroclite : numismatique, armes, archéologie, minéraux, etc... reflétant le savoir encyclopédique de ses membres. La Tour de l’Orle d’Or se visite sur 5 niveaux comprenant un musée, une bibliothèque, une collection technologique ainsi qu'une salle de conférence. Au sous-sol de la tour, la Société des Sciences a reconstruit l’estacade sur laquelle se tenaient les sentinelles. Ce lieu hors du temps, restitue le rôle médiéval de la tour. A ne pas manquer le panorama sur la ville depuis les fenêtres du 4e étage et la belle charpente du XVIe siècle épaulée par un unique pilier.

En remontant vers la collégial, à droite part une petite ruelle qui descend et mène à la Porte des Cicogniers (des cigognes).  Dans la même rue on peut remarquer l’ancien système d’éclairage de la ville : une lanterne avec une poulie. 

N'oubliez pas !

Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée :

• Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
• Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
• Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
• La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
• Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
• Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
• L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots.