Route des légendes (08)
La Route touristique des légendes des Ardennes Française
Les Ardennes sont une terre de légendes, dans la vallée de la Semois, les filandres de brume dansent et réveillent l’imaginaire des fées volant autour du village des Hayons. Dans le Val de Lesse, les sentiers mènent vers un paradis naturel, gardé jalousement par les Nutons.
Dans la grande forêt ardennaise, l’écho des pas du cheval Bayard résonne, de Montauban à Bogny-sur-Meuse, emportant les Quatre Fils Aymon fuyant Charlemagne, dans une chevauchée fantastique, intemporelle et infinie. Dans ces lieux, on dit qu’il y a une histoire sous chaque pierre.
Il existe des êtres imaginaires, comme les "pie-pie van-van" ou les "nutons" : les premiers devaient vous perdre la nuit en forêt, les seconds travaillaient pour vous la nuit à ressemeler vos chaussures ou à réparer vos casseroles.
Certains disent qu’aujourd’hui ils ont totalement disparu, d’autres pensent que non, mais qui peut savoir dans cette si grande forêt...
La forêt est un lieu mythique par essence dans toutes les régions. C’est un labyrinthe où il fait bon se perdre. Au moyen âge, on l’imagine habitée par des lions ou des dragons et qui s’y perd ne ressort jamais le même. De ce temps, il reste une kyrielle de légendes merveilleuses et des paysages aux contours magiques.
Parcourir la terre d’Ardenne sur cette route touristique, c’est aller à la rencontre d’un paysage imprégné de ses légendes.
Les vallées les plus secrètes, les forêts les plus profondes, les rivières les plus sauvages ont enfanté des légendes, issues de la mémoire orale, et qui se ravivent dès que l’on arpente leurs chemins.
Les légendes ont traversé les générations grâce à la mémoire orale. Tantôt elles nous intriguent, tantôt elles nous émerveillent. C’est le pouvoir de ces récits d’autrefois auxquels notre côté enfant croit toujours.
La Route des Légendes parcourt les courbes harmonieuses des collines et des rivières de ces paysages envoûtants de la Meuse. Un paysage qui se vit, qui se raconte au gré des étapes de ce circuit touristique.
Le Château du Diable à Roc La Tour, les Dames de Meuse à Laifour, les Quatre Fils Aymon à Bogny-sur-Meuse, les Rièzes de Rocroi : des sites exceptionnels pour les plus célèbres légendes des Ardennes. Entendez-vous le cliquetis des outils du nuton qui répare les chaussures à la nuit venue, là ou la Lesse s’écoule paisiblement ?
La Route touristique des légendes en auto, moto, camping-car, en autocar, à vélo...
Au coeur du massif ardennais, surplombant les méandres de la Meuse et de la Semoy, laissez-vous transporter au pays des légendes, des fées et des seigneurs diaboliques sur la Route des Légendes de Meuse et Semoy... Avec ses sites époustouflants, ses illustres personnages et ses petits coins mystérieux, l’Ardenne a enfanté un univers imaginaire entre rêve, fascination et frisson.
On a coutume de dire ici que sous chaque pierre se cache une légende. La forêt, lieu mythique par excellence, et les formes mystérieuses de la nature ont soufflé aux oreilles des hommes des histoires merveilleuses. Pénétrez dans cette terre de légendes où les nutons, les sorcières et les fées ont pris possession des grottes mystérieuses et hantent des points de vues remarquables et où les rivières sauvages se faufilent à travers les paysages les plus inspirants.
Votre escapade partira de la ville de Revin (km 0), nichée entre méandres de la Meuse et forêt des Ardennes, la petite ville de Revin a conservé de pittoresques maisons à pans de bois. La plus remarquable, la maison espagnole du XVIe siècle, située à l'angle du quai Edgar Quinet et de la rue Victor Hugo, abrite de nos jours le musée du Vieux Revin.
En flanant dans Revin visiter l'église des Dominicains de Revin, outre l'église, reconstruite en 1706, le couvent comprenait également un collège, fondé en 1774.
Pour bénéficier d'un beau panorama sur l'ensemble de la ville et les méandres de la Meuse, direction le point de vue de la Faligeotte via la Rue george Sand (2 km), sur le mont Malgré-Tout, dont la beauté paysagère séduisit autrefois la romancière George Sand qui en fit le cadre d'un roman : ' Le Malgré tout'.
Le Mont Malgré Tout, d'une altitude de 450 m, sur les hauteurs de Revin, le dénommé Meurquin, possédait un herbage et quelques bons lapins. Il aimait cet endroit, si bien qu'un jour l'idée lui vint de s''y installer avec sa maisonnée. Respectueux du droit, il alla informer et soumettre sa requête aux notabilités, qui rendant un verdict à lui briser le cœur, lui dirent vertement d'aller bâtir ailleurs ! Il jura d'y construire envers et contre tout, maugréant sans arrêt : "... Y bâtir Malgré-Tout".
Il parvint à gagner le concours d'amis sûrs; la maison fut bâtie du jour au lendemain et sans l'aide de Dieu, le pari fut gagné. La ville après cela, fut en révolution, tout le conseil du bourg fut pris de convulsions... A partir de ce jour, tous les gens de Revin honorant comme il faut l'exploit du dit Meurquin, baptisèrent ce lieu encore hanté des loups du nom qui lui convient : celui de Malgré Tout.
De nombreux autres points de vue existent à Revin : le Point de Vue au Monument du Maquis, le Point de Vue du Rocher des Minches.
Après avoir profité des panoramas de ces lieux, Revenez sur vos pas, puis prendre sur votre gauche la direction de Anchamps via la D1 (8 km). admirer l'église de 1766 construite en pierre de Pays. D'anciennes carrières de pierres se trouve sur la commune : au bord de la Meuse vers Laifour. Les pierres étaient transportées sur des margotins, barques à fond plat.
Au Moulin de la Pile, appelé autrefois le moulin de la Pile, la tradition voudrait que les brigands se postaient à cet endroit pour aborder les bateaux... pour les voler.
A voir le site légendaire de la Pierre Roland : Le diable voulant éprouver le courage du célèbre neveu de Charlemagne, lui lança deux gros rochers depuis les trois rochers appelés Dames de Meuse, afin de l'obliger à reculer devant lui. Un des trois projectiles aurait roulé dans la Meuse, les deux autres se plantant au pied du héros, mais il ne bougea pas. Sentier pédestre de 30 minutes.
L'étape suivante de ce parcours touristique des légendes dans les Ardennes sera Laifour via la D1 (14 km), avec son site réputé, son étroit défilé où reposent les Dames de Meuse. L’une des légendes les plus célèbres des Ardennes, attirant de nombreux visiteurs illustres, dont le Général de Gaulle qui fréquentera Laifour des années 20 aux années 50.
C'était en l'an 1080... les trois filles du seigneur de Rethel, Hodierne, Berthe et Iges épousèrent les fils du seigneur de Hierges, Héribrand, Geoffroy et Vauthier. Peu de temps après leur mariage, ceux-ci partirent pour les croisades avec Godefroid de Bouillon, ils confièrent la garde du château à leurs épouses.
Pendant qu'ils étaient en Orient, les trois demoiselles trahirent leurs maris avec trois beaux chevaliers. Mais le jour-même où Jérusalem fut prise d'assaut, Dieu changea les épouses adultères en trois énormes rochers pour les punir.
Les Dames de Meuse dominent Laifour, femmes infidèles de trois chevaliers partis pour la Croisade qui, pétrifiées, forment un des plus beaux paysages de la Vallée. Ces trois masses se trouvent sur la rive gauche de la meuse, à l'entré de la commune de Laifour, en direction de la commune de Revin.
Le village de Laifour est situé dans une des boucles de la rivière la Meuse, sur la rive gauche. Il se situe le long de la départementale D1, entre les villages de Deville en amont et d'Anchamps en aval. Le village lui-même est dominé par des collines, il comprend deux sites remarquables, encaissés dans les méandres de la Meuse : les roches de Laifour perchées à 270 mètres d'altitude et les Dames de Meuse, ligne de crêtes aux pentes abruptes.
A voir à Laifour : Ancien lavoir, Le boucle de la Meuse, l'écluse de Laifour et la halte fluviale. La Voie verte Trans-Ardennes. Sur la rive droite de la Meuse, ne manquez pas la Source ferrugineuse. La source est située face au village de Laifour, sur le territoire de la commune de Revin.
L’eau sort de la source au bas du massif schisteux, riche en fer comme en témoigne une forte présence d'hématite rouge sur les parois de la source dont l'écoulement trace un large réservoir et sillon de couleur rouge-orange résultat de dépôts d'oxyde.
L'origine de la source proviendrait d'une histoire de seigneurie du Moyen Âge. À l'époque de Charlemagne, un des fils Renaud aurait tué à cet endroit une vierge dont le sang mélangé à l’eau lui donnerait sa couleur caractéristique.
La légende raconte qu'un seigneur voulait posséder une jeune fille. Elle refusa et vint se cacher à la source. Il la retrouva et la tua avec son épée qu'il jeta dans la source. Depuis ce jour, l'eau a le goût du fer de l'épée et la couleur du sang.
Suite à cette histoire prendre la direction de Deville (28 km), tous les villages de France ont une histoire. Entre Deville et Monthermé, au niveau du "mal hanté", il est un gué. Ce sont les pierres du château d’un seigneur que l’on appelait "Roger la Honte". C’était un grand chasseur. Un jour qu’il est au bois, son gibier se change en une jolie jeune fille. Il veut l’épouser, elle ne le veut pas. Il veut la forcer, elle préfère se tuer.
A l’endroit de ce crime, il reste une source qui coule rouge comme le sang. La punition de Roger, avant de partir en enfer, fut de voir partir les pierres de son château vers les carrières d’où elles provenaient. Mais avant d’y arriver, elles tombèrent dans la Meuse et forment aujourd’hui le gué de Roger la Honte.
Continuer votre périple vers Monthermé (38 km), le méandre le plus spectaculaire de France : La Longue Roche se situe dans la forêt domaniale de Château-Regnault. Ce site se trouve au sommet d'éperons rocheux abrupts surplombant la Meuse et la petite ville de Monthermé. Le point de vue de ce site offre un panorama très pittoresque.
Ce site, tout comme les Quatre Fils Aymon et les Dames de Meuse, fait partie d'un vaste ensemble d'âge primaire : le massif cambrien de Rocroi. En outre, il est proche de "la Roche à Sept Heures".
La Roche à Sept Heures est située dans la forêt communale de Monthermé. Ce site se trouve au sommet d'éperons rocheux abrupts surplombant la Meuse et la petite ville de Monthermé. Le nom de Roche à Sept Heures aurait selon certains une origine très banale : il viendrait du fait qu'à sept heures, le soleil éclairant cet éperon rocheux, lui donnerait un éclat très visible.
En effet, il est constitué de quartzites, roches silicieuses compactes, riches en quartz, qui reflètent la lumière. Le point de vue de ce site offre un panorama très pittoresque sur cette partie de la Meuse. L'intérêt majeur réside dans le méandre, considéré comme le plus spectaculaire de France, dans la portion convexe duquel s'est installé la ville de Monthermé.
La commune de Monthermé offre de nombreux points de vue, par sa position géographique au confluent de la Meuse et de la Semoy et son implantation dans une boucle de la Meuse, un ensemble de points de vue permettant de voir la commune sous différents angles : Roche Roma : nouveau barrage de Monthermé et commune de Deville. Roche aux sept villages : point d'orientation vers 7 villages. Croix Sainte-Anne : Confluence de la Meuse et de la Semoy et Monthermé.
Certains de ces sites, comme celui de la Roche à 7 heures, permet également au promeneur d'observer des affleurements de schistes dont certains bancs ardoisiers qui ont été exploités dans ce secteur. Depuis ce site, vous pourrez également voir cette curiosité géologique, formée de bancs de quartzite évoquant, selon la légende, le passage des quatre fils Aymon dans la région.
Lors de votre passage à Monthermé visiter l'église Saint-Léger de Monthermé, l'une des trois églises bâties sur la commune. Les parties les plus anciennes, comprenant le mur nord de la nef, la croisée du transept et le croisillon nord sont datés de la fin du XIIe siècle. L'édifice fut en grande partie détruit en 1445 par une incursion d'une bande de pillards nommés les Écorcheurs à la solde d'un prince de Liège.
Reconstruite, elle fut consacrée en 1452 par l'archevêque Jean II Jouvenel des Ursins. L'édifice connut plusieurs modifications, notamment durant les Guerres de religion où il fut fortifié. À voir également, les fresques du XVIe siècle.
L'abbaye de Laval Dieu fut fondée en 1128, à la « Bouche de Semoy » au confluent de la Meuse et de la Semoy. L'église de la communauté de chanoines Prémontrés fut détruite par un incendie volontaire durant la nuit du 16 au . La façade ouest de l'édifice fut réparée trois ans plus tard. L'église, les ruines de la maison canoniale et le sol du jardin jusqu'à la Semoy ont été classés au titre des Monuments historiques en 1963.
Dans la rue principale de Monthermé on peut encore voir : Une girouette à la place de la grande cheminée d'une ancienne brasserie. La façade de l'ancienne coopérative ouvrière datant de 1910, la Maison du Peuple de 1911, la façade de la coopérative La Ruche de 1906,
Les vestiges du Château Roc-la-Tour, Roc-la-Tour est le nom d'un site situé à une altitude de 400 m dans la forêt domaniale de Château-Regnault sur les hauteurs de Monthermé, dans les Ardennes, aux confluents de la Meuse et de la Semois, caractérisé par des colonnes de quartzite qui seraient les vestiges d'un hypothétique « château du diable ».
Le lieu est un des plus anciens sites visités de la région. Les traces des premiers voyageurs découvertes dans les années 1970 datent d'environ 15 000 ans. Par arrêté du 20 août 1935, Roc-la-Tour est classé site naturel sur la base des critères artistiques, pittoresques, scientifiques, historiques et légendaires.
Un seigneur désargenté qui, pour plaire à sa belle et lui offrir une demeure digne de sa splendeur, aurait vendu son âme au diable en échange de la construction en une nuit d'un château.
Avec son armée de sorciers, gnomes, lutins et autres créatures fantastiques, Satan se trouvait sur le point de réussir son entreprise lorsqu'un coq, réveillé par le vacarme, pensant que l'aube était arrivée poussa un cocorico faisant croire au diable qu'il avait perdu son pari. Celui-ci de rage démolit son ouvrage dont les murs dégringolèrent jusqu'à la Semoy et les colonnes restantes constitueraient les vestiges du château Roc-la-Tour.
Une autre version fait état d'un pèlerin qui aurait lancé un défi au diable dominant la région de la basse Semoy. Postés sur le Fay, les deux hommes devaient détruire à coups de pierres des quilles dressées en face sur le Roc-la-Tour. Satan ne parvint qu'à lancer sa boule dans le lit de la Semoy (un rocher appelé aujourd'hui roche des diables) alors que le pèlerin mit en miettes la plupart des quilles. Satan reconnut dans le pèlerin Jésus-Christ et s'enfuit laissant une demi-douzaine de colonnes.
La roche au sept villages situé à 325 mètres d'altitude, dans la forêt de Château-Regnault, la Roche Aux Sept Village offre un point de vue saisissant sur les vallées de la Meuse et de la Semoy. L'oeil suit les sinuosités de la Meuse, long ruban tour à tour clair et assombri, séparant sept villages, puis se perdant dans les montagnes, au delà de Deville.
Voici ces sept villages disséminés, nichés à l'issue de quelques ravins sur une pente douce, toujours répandus sur une rive étroite ; aucun d'eux n'a perdu le charme profond du cadre de ce vaste massif montueux, mouvementé, à travers lequel la vallée trace un ""S"" immense, donnant à l'ensemble un relief surprenant.
La roche aux 7 villages permet de voir 7 villages alentours, nichés au détour d'une courbe du fleuve, ou en pleine forêt. Ce point de vue offre aussi une vue formidable sur les pics des 4 fils Aymond. Qui ne subirait pas, en atteignant cette petite roche émergeant à peine de la forêt environnante, le charme émouvant de cette vision brusquement révélée ?
Continuer votre escapade sur la route touristique des légendes en Ardenne en suivant la direction de Bogny-sur-Meuse via la D1 (43 km). Dans la série des points de vue sur la vallée de la Meuse, voici à présent les Quatre fils Aymon. Les rochers d'une chevauchée éternelle Platelle des 4 Fils Aymon où se déroule le célèbre Festival.
Les rochers saillants, sur les hauteurs de Bogny-sur-Meuse, ont l'allure de quatre cavaliers sur un cheval au galop, souvenir éternel de l'épopée ardennaise des chevaliers ayant inspirée une chanson de gestes très populaire au Moyen-Age.
Selon la légende, les quatre fils du Duc Aymon, Renaud, Allard, Guichard et Richard sont quatre vaillants chevaliers, jeunes, beaux, forts et droits, à l'oeil fier et au regard loyal. Ils font partie de la cour de Charlemagne et leur vie est une succession de tournois, de plaisirs et de festins. Mais au cours d'une partie d'échecs, Renaud blesse mortellement Berthelet, le neveu de Charlemagne. Les quatre frères sont alors obligés de fuir la fureur de l'empereur.
Montés sur le cheval-fée Bayard, qu'ils ont reçu de leur cousin Maugis, l'enchanteur de la fée Oriande, les quatre frères devenus hors la loi se réfugient dans la forêt d'Ardenne. Ils y bâtissent le château de Montessor, sur un promontoir escarpé de la vallée de la Meuse. Mais Charlemagne les retrouve et ordonne le siège du château-fort. Le castel est pris par trahison, et les fils Aymon, avec Bayard, mènent alors une vie errante dans la forêt ardennaise durant trois années.
Puis, ils rentrent au château de leur père à Dordonne, avant de partir vers d'autres aventures qui les conduiront dans le Sud de la France et vers l'Allemagne.
Dirigez-vous vers Bogny-sur-Meuse, la commune s'étend en longueur le long des rives de la Meuse. Bogny-sur-Meuse résulte de la fusion de trois villages : Château-Regnault-Bogny, Braux et Levrézy. Jusqu'en 1629, Château-Regnault appartenait à une principauté indépendante, la principauté de Château-Regnault.
Sur l'emplacement actuel du monument de la statue du cheval Bayard se dressait sur une pointe, la forteresse de Château-Regnault. Il ne reste aujourd'hui pratiquement plus de trace de l'édifice. On peut cependant encore observer quelques escaliers taillés à même le schiste, une citerne près du monument et un reste de tour concave taillée elle aussi dans le schiste.
Lors de l'érection du monument en 1933, quelques trouvailles ont été faites : monnaies, épées, pointes de flèches, vaisselle, et quelques os d'animaux. La collégiale Saint-Vivent de Braux est une des plus anciennes églises de la vallée de la Meuse, fondée à l'époque carolingienne au IXe siècle. Vous trouverez aussi sur la commune la maison dite Château Marcadet.
Au-delà de l'histoire médiévale, l'histoire industrielle de la cité a également laissé des traces. En particulier, l'ancien site de la Grosse Boutique évoque l'apogée de la boulonnerie avec notamment : l'ancienne coopérative rue Jourdes, aujourd'hui transformée en boucherie, la cense à roma, une ferme qui approvisionnait en produits du terroir les patrons de la grosse boutique, située entre les ruisseaux des Eparus et de la Soque...
Passer Levrézy (44 km), puis suivre Haumé (48 km), traverser Tournavaux via D31 (50 km), vous arriverez à Thilay (53 km). Situé dans la forêt de la principauté de Château-Regnault, le village est rattaché au domaine royal en 1629. Les chanoines de Braux y possèdent de nombreuses propriétés. Le cours de la Semoy servait au flottage du bois. Des forges y existent dès cette époque.
Au début XVIe siècle, Jean de Louvain construit sur une colline escarpée une forteresse, le château de Linchamps, d'où il rançonne population des alentours et voyageurs. Le château est détruit par les troupes royales en 1550 et reconstruit par le duc de Guise un peu plus tard.
Entre Hautes-Rivières et Nohan, sur un haut promontoire enserré par la Semoy, s'élevait autrefois une puissante forteresse du nom de Linchamps. A l'abri de sa triple enceinte bastionnée, ce château, reconstruit dans le milieu du XVIème siècle par un certain Jean de Louvain, Baron de Rognac, servit de repaire à une bande de reîtres, sans foi ni loi, qui pillaient les terres d'Empire toutes proches.
Démantelée sous le règne de Louis XIV, cette vaste fortification de pierre et de terre ne se releva jamais de ses ruines. Ses vestiges, enfouis sous les arbres et la mousse, sont discrets mais encore importants pour qui sait les reconnaître : terrasses d'artillerie, escaliers taillés dans le roc, caves et parapets.
Mais est-ce que vous connaissez la Fileuse du Château de Linchamps ?
Lorsque l'on marche en forêt d'Ardenne à la hauteur du hameau de Nohan, on se retrouve face à un énorme escalier taillé dans la roche et recouvert de mousse, sans avoir pu même soupçonner sa présence trente secondes auparavant. Une légende raconte que la dernière chatelaine de château de Linchamps, assise sur son banc, file la nuit à l'aide d'un rouet qui tourne sans bruit et qu'elle écrase avec de lourdes pierres ceux qui passent au pied du rocher.
On raconte que, naguère, la dernière châtelaine de Linchamps apparaissait toutes les nuits assise dans une anfractuosité en forme de siège, reste d'une ancienne tourelle, qu'on appelle "Chaise de la Fileuse", car ce fantôme, enveloppé d'une gaze légère et blanche, y filait à longueur de nuit.
On pouvait voir tourner son rouet qui ne faisait aucun bruit. Quand la dame se levait, elle poussait du pied quelques pierres qui tombaient dans la Semoy, comme si elle eût voulu faire disparaître toute trace de son ancienne demeure.
Prendre la direction de Nohan via la D31 (58 km). La plupart des villages de la vallée de la Semoy semblent être d'origine gauloise. Leurs noms sont Celtiques, tels sont : Sorendal, Failloué, Trigne, Nohan, Naux, Thilay, Navaux, etc... A Nohan, les mères disaient souvent à leurs enfants : "Prends garde à la Fileuse ! Si tu n'est pas sage, elle t'écrasera en te jetant une grosse pierre."
Votre prochaine étape du circuit touristique des légendes dans les Ardennes ser les Hautes Rivières via la D31 (65 km). Commune frontalière de la Belgique, elle abrite le point culminant en France du massif ardennais, à 504 mètres d'altitude.
En vous flanant dans le bourg des Hautes-Rivières, vous pourrez admirer l'église, du XIXe siècle ou encore l'ancienne école. Mais c'est surtout pour son patrimoine naturel que la commune mérite qu'on s'attarde. Non loin de là, dans le hameau de Linchamps, la chapelle Notre-Dame de Liesse qui date du milieu du XIXe siècle, et la chapelle Sainte-Anne, chapelle de tolérance du XVIIIe siècle, méritent le détour.
En prenant la direction de la roche Margot et de la croix de Jésus, vous bénéficierez d'un point de vue unique sur le village. Point culminant des Ardennes, le bois des Haies est idéal pour faire de la randonnée ou simplement une petite promenade familiale. La roche Margot et la croix de Jésus constituent un point de vue sur le village des Hautes-Rivières. Le Bois des Haies est le point culminant des Ardennes.
Entre Linchamps et le Hautes-Rivières, une légende prétend qu'un cavalier poursuivi par des ennemis parvint tout essoufflé en haut de l'éperon rocheux appelé aujord'hui "Roche du Saut Thibault". Sentant ses poursuivants le cerner, il ordonna "Allez, saute Thibault". On n'a jamais su si c'est au cheval ou à lui-même qu'il s'adressait, mais ensemble ils s'élancèrent au-dessus de la vallée.
Certains disent qu'on les entend gémir les soirs de pleine lune. D'autres voient dans la roche, les traits du valeureux guerrier.
Fin de la partie française de la route des légendes des Ardennes.
Carnet pratique de la Route touristique des légendes
Les incontournables de cette route touristique
Visites
Revin
- Musée du Vieux Revin
Consacré à la vie quotidienne d'autrefois, ce dernier propose une reconstitution d'un intérieur revinois des années 1920-1930, une collection de poêles en fonte, ainsi que des expositions temporaires relatives à la ville, à la vallée de la Meuse ou aux Ardennes.
- Le vieux Revin, un circuit du patrimoine - 45 min permettant de découvrir les sites et le patrimoine.
- La Maison Espagnole - Musée (entrée gratuite)
- Expositions permanentes : l'intérieur revinois au début du XXe siècle et la fonderie Revinoise. Exposition annuelle temporaire.
- L'église des Dominicains et son couvent
- Parc Municipal boisé et fleuri, aires de jeux pour enfants
Pour vous rendre sur la Route des légendes
Revin
9 °C Légère pluie
Min: 8 °C | Max: 9 °C | Vent: 26 kmh 192°
Le saviez-vous ?
Certains auteurs distinguent encore le mythe de la légende. Selon eux, une légende tient de faits réels ; une histoire est racontée puis est transmise par oral d'où les modifications. On peut la définir comme un récit qui mêle le vrai et le faux.
Le récit fictif dans les légendes, mythes, contes et fables, est le plus souvent d'origine orale et fait appel au merveilleux. Une légende est fortement liée à un élément clé, ceci est précisé et se concentre sur un lieu, un objet, un personnage, une histoire, etc...
Au fil du temps, la légende devient un mythe pour les sociétés futures, car elle perd en précision et gagne en fantaisie et en amplification.
Aujourd'hui les notions de mythe, de légende, de conte et de fable sont souvent confondues.
Nos coups de coeur sur la Route des légendes
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Date de dernière mise à jour : 21/04/2021
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