Route de Longecorbie (27)

Bercée par la Risle, toute proche de Honfleur, Pont-Audemer (km 0) sera votre ville de départ à partir de l’office de tourisme. Pont-Audemer classé "Plus beau détours" est une ancienne cité de tanneurs autrefois réputée. Ancienne cité de tanneurs, la petite ville de Pont-Audemer, surnommée la Venise normande, est agréablement installée entre deux bras de la rivière Risle qui sont reliés entre eux par des canaux. Ces nombreux cours d'eau, qui sillonnent le pittoresque et accueillant centre historique, ajoutent au charme des lieux.

Flaner dans la vieille ville médiévale permet d'identifier au détour des ruelles et impasses les anciens séchoirs à peaux avec clins de bois. Il faut s'attarder pour apprécier le charme de la place du Pot-d'Etain et sa dentelle pavée, les fontaines de la place Victor-Hugo, les hôtels particuliers, les ponts de pierre au-dessus des canaux qui lui valent son surnom de " petite Venise normande "... Les maisons typiques à pans de bois se reflétant dans les eaux de la Risle, les petits ponts enjambant les canaux, les anciens lavoirs et séchoirs de tanneurs, ou encore l'église Saint-Ouen, mêlant les styles roman, gothique et Renaissance, avec ses splendides verrières des XVe et XVIe siècles, sont autant d'attraits à découvrir au fil de la promenade…

Prendre la rue Sadi Carnot. Arrivé place Louis Gillain, prendre la rue des Petits Moulins puis la rue du Général Leclerc qui débouche sur la place Victor Hugo. Prendre la rue Gambetta, puis la place du Pot d’Étain et enfin, la direction Saint-Germain-Village (1,7 km), par la D87, rue Jules Ferry.  Les caractéristiques géographiques de Saint-Germain-Village ont favorisé une implantation ancienne. Les premières occupations humaines attestées remontent à la fin de l'âge du bronze ou au premier âge du fer, dans la zone de la côte Saint-Gilles où des fouilles ont retrouvé les traces d'un ensemble d'habitats. À l'époque gallo-romaine, le territoire correspondant à la ville actuelle accueille une voie romaine particulièrement empruntée pour traverser la Risle, la ligne droite du chemin du Perrey (route départementale 87) est probablement un témoin de cette route antique.

Admirer l'église Saint-Germain a été fondée au milieu du XIe siècle à la faveur de l'appropriation de la paroisse éponyme par l'abbaye de Préaux. Celle-ci y fait édifier une église de style roman comprenant une nef de 6 travées, un transept, une tour et un chœur flanqué d'absidioles. Au cours des XIVe et XVe siècles, plusieurs interventions modifient la morphologie de l'église : la tour est reconstruite, l'absidiole sud est remplacée par une chapelle, l'abside centrale est détruite au profit d'un mur droit percé d'une vaste fenêtre à compartiment, l'extrémité des bras du transept est repercée, le chevet est reconstruit.

Le château de Saint-Gilles sur la route de Honfleur mérite votre attention. Élevé sur l'emplacement de l'ancien prieuré du même nom, fondé en 1135 par Waleran de Meulan, pour y recevoir les lépreux des environs. Il fut appelé communément la léproserie, jusqu'à sa destruction. On y reconstruit ce château typiquement normand au XIXe siècle. À voir également : le Château de la Motte, très beau manoir reconstruit en remplacement de l’ancien détruit par un incendie en 1866. (propriété privée non visitable), vues sur les vallées de la Tourville et de la Risle, source du Doult Vitran qui alimentait de nombreuses tanneries de Pont-Audemer, Source du Vivier, située sur l’ancienne route de Cormeilles.

Sortir de Saint-Germain-Village par la côte de la Justice et du Gibet, direction « les Préaux ». Profiter du panorama de la côte du Gibet, depuis Le Mont Morel où des pierres polies et des armes ont été découvertes, Le Gibet servait à exécuter les bandits. Cette côte offre une vue exceptionnelle sur la ville de Pont-Audemer.

Suivre la D139 pour arriver aux Préaux (6,8 km). Plusieurs découvertes archéologiques réalisées sur le territoire de la commune témoignent d’une présence humaine dès la période du néolithique. Ainsi, des haches polies furent mises au jour au XIXe siècle. Sur le plateau du Mont-les-Mares, une villa gallo-romaine a été découverte à proximité de l’ancienne voie tracée au début de notre ère nommée "chemin Perrey". 

Durant le haut Moyen Âge, les caractéristiques topographiques de la vallée offrent les conditions favorables à la fondation d’une première abbaye, située à l’emplacement de l'actuelle mairie. Cette abbaye préromane est mentionnée en 833 par l’abbé Anségise de Fontenelle.

Lors des raids scandinaves, le monastère est détruit mais il n’est pas oublié. En 1033-1034, Onfroy de Vieilles cite la présence de l’ancienne abbaye dans la charte de fondation de l’abbaye Saint-Pierre de Préaux qui est alors construite au même emplacement25. À cette occasion, Préaux est mentionné pour la première fois dans un texte sous sa forme latine Pratellum (pâturage). En 1050-1051, Onfroy de Vieilles suivant le souhait de sa femme Aubrée (forme savante Alberade), fonde une seconde abbaye destinée aux femmes, l’abbaye Saint-Léger située plus en aval qui verra 37 abbesses se succéder.

En 1791, les moines sont expulsés par la Révolution. L'abbaye Saint-Pierre de Préaux est vendue. L'abbatiale et les bâtiments conventuels sont vendus et servent de carrière de pierre. Ces pierres servent notamment pour la construction de la nouvelle route entre Pont Audemer et Cormeilles, aujourd'hui D 139. Le tracé de la route passe en plein dans l'ancienne enceinte abbatiale. De nos jours, seuls restent aux Préaux les vestiges du mur d'enceinte de l'abbaye. Les reliques de saint Pantaléon, autrefois abritées dans l'église abbatiale, se trouvent dans l'église paroissiale Notre-Dame. En forêt de Brotonne, on peut trouver l'ermitage Saint Maur, autrefois propriété de l'abbaye Saint-Pierre de Préaux.

De son passé prestigieux et riche, Les Préaux garde des traces dans son bâti. Dans toute la commune, dans le bourg et particulièrement le long de la route de Lisieux (D139), on peut admirer de belles demeures qui peuvent être datées du XVIIe siècle jusqu’au début du XXe siècle. Admirer aussi l'église Notre-Dame des XIe et XIIe, de type romane dont le chœur date du XIe siècle, son porche est à pans de bois. Le Château Saint Michel et ses vestiges (propriété privée) et le château au lieudit « le Verbusson » (propriété privée), joli panorama sur la vallée du ruisseau des moines.

Poursuivre vers Saint-Symphorien (8,4 km), admirer au centre du village l'église paroissiale Saint-Symphorien. Du XVIe siècle, d’origine romane raccourcie de moitié après l’incendie de 1680, son porche est normand. Un If millénaire classé se trouve dans le cimetière, sa circonférence dépasse 5m. On estime son âge à près de 900 ans. Conitnuer vers Triqueville par la D623 (13,3 km), le village était un fief de l'abbaye de Grestain au Moyen Âge. L'église Saint-Martin était initialement une église gothique en pierre qui a été partiellement reconstruite au XVIIIe siècle. La nef est du XIIe et le chœur en pierres et briques du XVIIIe siècle avec une fenêtre ornée de symboles cabalistiques, très vieille croix. L'If séculaire creux à l’entrée du cimetière est classé. À découvrir également : Source, lavoir et ravin du Val Jouen, chêne centenaire et hêtraie.

La prochaine étape sur ce circuit touristique sera Saint-Maclou via le Val (18,6 km). Saint-Maclou compte de nombreux monuments historiques comme le château de Saint-Maclou du XVIIe siècle. Bâti en 1609 par Marc-Aurèle de Giverville, cet admirable château « brique et pierre » est exemplaire du style Henri IV en Normandie. Il s'élève au centre d'un terre-plein entouré de douves sèches et sa façade sud s'ouvre sur une immense perspective de tilleuls bicentenaires. Un élégant colombier l'accompagne. Restauré avec soin, après quarante ans d'abandon et de pillage.

Admirer aussi l'église Saint-Maclou du XIe et la la croix près de l'église des XIIe et XIIIe. Par ailleurs, la commune compte sur son territoire plusieurs châteaux. Le château du Mont-Gouje d'inspiration nettement palladienne (vers 1830), au cœur d'un petit mais coquet parc à l'anglaise soigneusement entretenu et le château des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle au lieu-dit le Mont. Construit en brique et en pierre, c'est un autre château de la famille de Giverville. Passer Foulbec par la D99  et la D6178 (24,1 km), la commune appartient à la région naturelle du Lieuvin. Admirer l'église Saint-Martin-et-Saint-Pierre des XIIe et XIIIe. Cette église, qui domine la vallée de la Risle, est intéressante pour son architecture romane et son portail classé. Au-dessous coulait autrefois un bras de la Risle et un petit port commercial s’y était développé. Par ailleurs, vous trouverez sur la commune : Le manoir de la Motte des XVIe et XVIIIe, Six belles fermes construites entre le XVIe et le XIXe et Trois maisons datant du XVIIe, du XVIII et du XIXe siècle.

Direction Saint-Sulpice-de-Grimbouville via la D312 (27,1 km), la commune est situé dans l'espace naturel de la vallée de la Risle maritime. Les marais de Saint-Sulpice font partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande. L'actuelle mairie est abritée par une construction médiévale en colombages et couverte de chaume datant de 1420 environ. Bâtie sous la domination anglaise durant la guerre de Cent Ans, elle a été déplacée d'une dizaine de kilomètres et reconstruite après restauration sur son lieu actuel. Il s'agit vraisemblablement de la porterie monumentale d'un ouvrage, manoir ou château, encore plus conséquent.

A voir dans Saint-Sulpice-de-Grimbouville : l'église Saint-Sulpice, elle conserve des baies des XIVe et XVe siècles et un arc en plein-cintre d'époque romane, mais l'ensemble a été reconstruit à l'époque classique. Le cimetière possède un arbre remarquable : un if funéraire, vieux de 800 ans environ. Autre lieu : le château de la Mare, le manoir de la Ferme du Bois, Vestiges de dolmens et une Source miraculeuse.

Pour finir cette route touristique suivre la direction de Toutainville en restant sur la D312 (29,2 km). Le village fut donné a l'abbaye de Préaux par le comte Robert lors de son départ pour Jérusalem en 1034. Admirer l'église Saint-Martin d’origine romane du XVe siècle et son chœur du XVIe siècle, a été remaniée au XVIIIe siècle. Deux cloches, apportées en 1677 proviennent de l’Abbaye de Eaname. Son porche date de 1836. Un ancien corps de ferme transformé au début du siècle en château (propriété privée). À voir également : lavoir sur le chemin de Hêtrey, la ferme du bois près de Saint-Sulpice de Graimbouville, vallée de la Corbie, les différents moulins de la fin du siècle aujourd’hui transformés en demeures de style (dont le Moulin Rica), profiter du panorama avec vue sur Pont-Audemer. Retour à Pont-Audemer via la D675 (33,6 km).

Les incontournables de cette route touristique

Visites & Activités

• Pont-Audemer

1. Le parcours de découverte, au détour des places nouvellement aménagées, vous emmène par les ruelles médiévales
2. le musée Alfred-Canel. Ses collections sont abritées dans l'hôtel particulier, don d'Alfred Canel. Il présente des collections variées : archéologie, arts décoratifs, beaux-arts, histoire, sciences de la nature, technique et industrie, ainsi qu'un fonds important de livres anciens ;
3. A ne pas manquer : la mise en lumière du Musée Canel, de l'église Saint Ouen, des canaux et de l'ancien hôtel de ville.
4. Les visites guidées de la ville.
5. Circuits de randonnées pédestres et cyclotouristiques.
6. Canoë-kayak.…

• Saint-Sulpice-de-Grimbouville

1. Sentier de la Risle maritime : 12,5 km, 3h à pied.
2. Sentier de l'Anguille : 3,5 km, 1h à pied. Sentier de découverte aménagé par le Conseil Général de l'Eure conçu pour permettre de mieux appréhender la richesse et la diversité biologique de cet écosystème remarquable comprenant une faune (cigognes, faucons hobereaux, busards Saint Martin, martin-pêcheurs, bécassines et autres oiseaux migrateurs, multitudes d'amphibiens et d'insectes tel l'Agrion de Mercure...) et une flore étonnante. Table d'interprétation et panneaux explicatifs.

Festivités

• Pont-Audemer

1. Le festival des Mascarets en juin-juillet où concerts et animations de rue se côtoient tous les week-ends, les très nombreux spectacles de l'Eclat (le théâtre) et de l'école municipale de musique et de danse, les animations conviviales et populaires des "quatre 21" fêtant les changements de saison et l'ambiance "terroir" du marché des lundis et vendredis matins.

Plus d'information

• Pont-Audemer : site web
• Office de Tourisme - 2 Place du général de Gaulle - 27500 Pont-Audemer - Tél : 02 32 41 08 21 -  Tourisme Pontaudemer Risle Normande : site web
• Les Préaux : site web
• Saint-Mards-de-Blacarville : site web
• Normandie Tourisme : site web
• Normandie Sud Tourisme -  site web