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Abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard (Radepont-27)
Abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard : Chef-d’œuvre de l’architecture gothique anglo-normande !
Perle de la vallée de l’Andelle, au cœur d’une nature sauvage et blottie au pied d’une source miraculeuse aux vertus guérisseuses, l’abbaye de Fontaine-Guérard est une abbaye cistercienne féminine située sur la commune de Radepont dans le département de l’Eure en Normandie à 11 km de Lyons-la-Forêt et à 20 km de Rouen. L'abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard, fondée à la fin du XIIe siècle, constitue un superbe témoignage de l'architecture gothique anglo-normande.
En un siècle, l’Europe entière voit se créer un réseau de plus de mille abbayes et six mille granges cisterciennes. Dans la région Normande, il y a en outre les abbayes de Bonport, près de Pont-de-l’Arche et du Valasse à Gruchet-le-Valasse. Les granges sont des unités de production agricoles complètes dépendant d’une abbaye, exploitées par cinq à vingt frères convers, catégorie se consacrant aux travaux agricoles, parfois aidés de salariés et de saisonniers. Leur production est généralement très supérieure aux besoins des abbayes qui revendent alors leurs surplus.
Cette abbaye cistercienne de femmes semble avoir été oubliée par le temps. Construite non loin du domaine féodal de Radepont, l’abbaye bénéficiera d’une grande attention recevant ainsi des dons et des faveurs de la part de grands personnages tel que Robert de Poissy, Jehan sans Terre, Philippe II Auguste, Louis VIII le Lion, Louis IX appelé aussi Saint Louis, Philippe III le Hardy et Charles IV le Bel. Étape de la Route Historique des Abbayes Normandes, cet ancien monastère de moniales, conserve nombre de vestiges de son passé.
Préparer votre visite touristique à l'Abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard
Bien cachée au bout d’une petite route de la commune de Radepont, sur les bords de l’Andelle, l’abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard se dévoile toute en finesse. Non loin de la forêt de Lyons, dans cette vallée de l’Andelle, rivière vive et indisciplinée, le paysage a gardé un caractère de nature sauvage. Ici, l’eau est partout. L’Andelle, est maîtresse des lieux, baignant les prés environnants et l’ancienne filature qui dresse, comme un mirage, ses curieuses tours néo-médiévales au-dessus des frondaisons. La fameuse jaillit toujours près de l’abbaye. La rumeur affirme qu’elle possède des vertus curatives, notamment en ce qui concerne les maladies de peau. Difficile d’imaginer que dans ce cadre enchanteur, des centaines de moniales ont dédié leur vie à Dieu en suivant des règles très strictes.
Le nom de la commune de Radepont est attesté sous les formes Radipons vers 1034 dans le cartulaire de Préaux, Ratepont vers 1190 dans une charte de Richard Cœur de Lion, Retepont vers 1200 dans une charte de Jean sans Terre... Le premier élément est un anthroponyme de type germanique, dont la forme exacte ne fait pas l'unanimité chez les toponymistes. Place forte au XIIe siècle, Radepont, qui était la propriété de l'abbaye Saint-Pierre de Préaux vers 1130 passe aux Beaumont-le-Roger-Meulan-Leicester, qui ont aussi Noyon-sur-Andelle et Pîtres en partie.
Amaury de Mellent (actuellement Meulan), seigneur de Beaumont, de Gournay-sur-Marne, et de la Queue-en-Brie, possesseur d’une partie de la vallée de l’Andelle, institue ce monastère féminin, dans un contexte tendu entre le Royaume de France et celui d’Angleterre. En effet, en 1135, Henri Ier Beauclerc, duc de Normandie et roi d’Angleterre, quatrième fils de Guillaume le Conquérant et de son épouse Mathilde de Flandre, meurt sans laisser de fils. Son neveu Étienne de Blois parvient à se faire couronner à la place de Mathilde l’Emperesse, qui avait épousé Henri V, empereur du Saint-Empire germanique. Commence une guerre de près de vingt ans.
A l’origine simple prieuré de bénédictines fondé sur des terres marécageuses, l’abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard a été établi vers 1135, à l'emplacement d'une source au débit important, appelée "fontaine-qui-guérit", qui est l'origine du nom de l'abbaye. En 1189, le prieuré reçoit une importante donation de Robert II de Beaumont dit le Bossu, deuxième comte de Leicester, important baron anglo-normand et justicier d'Angleterre. Cette charte de Robert permet de construire l'église et les bâtiments monastiques. Vers 1190, sur la demande de Gautier de Coutances, archevêque de Rouen et grand bienfaiteur de monastères, Robert III de Beaumont dit blanches mains, comte de Leicester et cousin d'Amaury de Meulan, fait également un don important assurant la vie de l'établissement.
A la seconde moitié du XIIe siècle : Radepont, Fleury-sur-Andelle, Noyon-sur-Andelle passent aux Le Chambellan du Plessis-(Nicole) : Brice, fils de Robert du Plessis. En 1194-1195, Richard Cœur de Lion fait construire un château à Radepont sur cette terre, qui servira d'appui à Château-Gaillard, et encore en 1203 juste avant la conquête française menée par Philippe Auguste, Jean sans Terre complète cette fortification. Philippe Auguste s’empare du château à Radepont, un an avant la conquête de Château-Gaillard qui assure la réunion de la Normandie à la couronne de France.
Avant 1207, les moniales de Fontaine-Guérard s’affilièrent à l’ordre de Cîteaux et une bulle du pape Innocent III en ratifie les privilèges. La vie des moniales cisterciennes était très rigoureuse. Cet ordre religieux prônait un retour aux sources de la vraie foi sans dorure ni ostentation. Les règles etaient les suivantes : retour à la simplicité dans la vie quotidienne, dans le culte et dans l’art, rupture avec le monde, pauvreté, silence, travail manuel. Les abbayes abritaient non seulement des moniales qui consacraient leur vie à Dieu mais aussi des converses qui effectuaient les travaux. Mais cet ordre a suscité de nombreuses vocations au XIIe siècle jusqu’à compter 343 monastères dans toute la France.
L’église du monastère de Fontaine-Guérard est consacrée en 1218 par Robert Poulain, archevêque de Rouen, succédant à Gautier de Coutances. Tous les bâtiments réguliers sont construits en 1253, lorsque la première abbesse Ida en prend possession. Le prieuré est érigé en abbaye par saint-Louis. En 1399, un drame agite la communauté : Marie de Ferrières, retirée dans l'Abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard, est assassinée sur ordre de son mari, Guillaume de Léon. Celui-ci, pour expier son crime, reconstruit une chapelle de l'abbaye, la chapelle Saint Michel, édifiée au-dessus des celliers. Durant la guerre de 100 ans l'abbaye aura la protection du roi d’Angleterre Henri V qui dès 1418 lui adresse une lettre de sauvegarde, et donnera ordre le 16 avril 1420 qu’on ne lui enlève aucune parcelle de terre. Les effectifs de l’Abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard ne paraissent pas avoir été très importants : 18 religieuses en 1549. Beaucoup d’abbesses appartenaient à l’aristocratie du pays. Dans la liste, quelques noms dominent. On cite Élisabeth de Maromme qui gouverna l’abbaye pendant quarante-quatre ans (1496-1540) et fit exécuter des travaux importants. On parle surtout d'Élisabeth Le Cordier de Bigards de la Londe, abbesse pendant quarante-deux ans (1619-1661).
Durant le XVIe siècle, la situation financière et spirituelle de l'Abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard se dégrade. L'amélioration permise au début du XVIIe siècle par l'abbesse Bigards de La Londe est de courte durée. On dispose de peu d'indications sur l'état des bâtiments à cette époque. On sait simplement que des travaux ont été effectués en 1742 et qu'un incendie a eu lieu en 1756. L’abbaye trouvera ses derniers hôtes de marques durant le XVIIe et XVIIIe siècle, se limitant à l’évêque de Rouen qui aimait particulièrement s’y rendre pour déguster les succulentes truites pêchées au domaine.
En 1790, avant la dispersion des moniales, l'Abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard employait un vigneron attitré, pour gérer les vignes du coteau situé au-dessus, des journaliers et vendangeurs, un jardinier, quelques domestiques, trois charretiers, un sacristain, un régisseur, un chapelain, logés sur place, sans compter la main-d’œuvre des pêcheries sur l’Andelle. Beaucoup d’abbesses appartenaient à l’aristocratie du pays. La dernière abbesse fut Marie Madeleine-Eléonore du Bosc de Radepont. Nommée en 1777, elle se retire dans sa famille à Radepont en 1790 lors de la dispersion du monastère.
Puis la révolution arrive, l’Abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard devenue bien national sera mise en vente comme bien religieux et sera démontée pour servir de carrière de pierres avant d’être abandonnée à son triste sort. À la destination religieuse des lieux allait succéder une utilisation industrielle. Le 12 mars 1792, François Guéroult, architecte rouennais, devient acquéreur des bâtiments, ayant vu le parti qui pouvait être tiré de la force hydraulique de l’Andelle. Dès lors, il décide de créer une vaste filature de coton. C’est ainsi qu’il va utiliser l’abbaye comme carrière de pierre pour la construction de la première filature. En 1822, M. Guéroult vend le domaine industriel au baron Levavasseur, propriétaire de nombreuses filatures en Normandie.
En 1851, il ne reste de l’abbaye que deux bâtiments et l'église, qui forment ensemble les trois parties latérales d’un carré : il s'agit du bâtiment des moniales et du bâtiment sud comprenant le chauffoir et le réfectoire.
Au début du XXe siècle, les descendants du baron Levavasseur vendent le domaine monastique. Plusieurs acquéreurs se succèdent jusqu’en 1937, date à laquelle le dernier propriétaire Fernand Colombel, sans héritier, lègue son domaine à l’Armée du salut. Après la Seconde Guerre mondiale, l’Armée du salut met en place un programme de restauration des bâtiments conventuels en accord avec les Monuments historiques. Afin de valoriser le patrimoine architectural, la Fondation de l'Armée du salut a mis en place en 2003 des chantiers d’insertion à objet culturel permettant ainsi de lutter à la fois contre l’exclusion sociale et contre l’exclusion culturelle. En 2013, l'Armée du Salut a vendu le domaine à un propriétaire privé ; Olivier Montpoint qui souhaite partager avec le visiteur la magie des lieux, et redonner à cette abbaye classée « Monument Historique » toutes ses lettres de noblesse et un nouveau rayonnement culturel.
Abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard
Chef-d’œuvre de l’architecture gothique anglo-normande du début du XIIIe siècle où la rigueur cistercienne prend toute sa pureté, l'abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard fut rattachée à l'ordre de Cîteaux. Quand en 1098 le moine bénédictin Robert de Molesme quitte son abbaye pour fonder celle de Cîteaux, dans une vallée marécageuse couverte de roseaux (cistelles), il revient à la stricte observance de la règle de saint Benoît et remet au premier plan le travail, qui s’accorde aux vœux de pauvreté et d’humilité, dont s’était affranchie l’abbaye de Cluny en s’enrichissant. Bernard de Clairvaux renforce cette règle. D’ailleurs au nom de l’austérité, il s’oppose à tout décor sculpté dans les abbayes. C’est ce style de vie que vous découvrez en pénétrant dans les différents bâtiments de l’abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard à Radepont.
L’ensemble de l'Abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard est un témoignage significatif à la fois de l’architecture monastique anglo-normande et du plan généralement adopté dans les abbayes cisterciennes. Comme dans toutes les abbayes cisterciennes la présence de l'eau est primordiale. Construite avec un matériau qui se trouve sur place, l'Abbaye Notre-Dame n’a pas été remaniée au cours des siècles, et offre donc un bon témoignage de cette architecture, en particulier avec la salle capitulaire qui s’ouvre sur l’ancien cloître, aujourd’hui disparu, avec une aile de l’abbaye. Le visiteur découvrira le cellier troglodytique, l’église et son choeur voûté, la salle capitulaire, la salle de travail, le dortoir des moniales à la magnifique charpente en coque de navire renversée, et enfin les jardins monastiques habités de sculptures évoquant les femmes qui ont vécu en ce lieu de quiétude et de sérénité. Le dortoir à l’étage est remarquable par sa charpente du XVIIe siècle et son ensemble de baies étroites qui correspondaient chacune à une cellule de moniale. Au nord, le cellier voûté, d’une grande fraîcheur tout l’été, est surmonté d’une chapelle restée intacte, alors que la voûte de la nef de l’église abbatiale a disparu.
Église abbatiale
Comme toute église abbatiale de moniales, celle de Fontaine-Guérard est un simple vaisseau rectangulaire de quatre travées, orienté est-ouest, de 30 m par 7,30 m de large, terminé, selon l’usage habituel chez les cisterciens, par un chevet plat percé de trois fenêtres à lancette dont celle du milieu est plus haute. Deux évidements sont creusés dans le mur. L'un correspond à l'armoire renfermant les Vases Sacrés et les Saintes Huiles ; l'autre, un bénitier. Les évidements creusés dans les murs latéraux correspondent à l'emplacement d'anciens tombeaux.
L’église est éclairée par des baies à lancette, de moindre dimension au sud qu’au nord à cause de l’implantation du comble de la galerie du cloître. Elle n'avait pas de transept. Le voûtement était sexpartite. Seules les voûtes du choeur sont encore visibles. La façade ouest et une partie de la première travée ont été détruites. La voûte de la nef a disparu. Cependant, les différences de niveau des culots qui recevaient les retombées de la voûte de part et d’autre de l’édifice, montrent qu’il s’agissait d’une voûte sexpartite. On accédait à l'église abbatiale Notre-Dame de Fontaine-Guérard par trois portes : la porte des converses située au sud, permettait aux sœurs converses de se rendre dans le cloître et dans leurs bâtiments réservés. La porte des moniales donnait, elle aussi, sur le cloître. Cette porte leur était réservée. Au nord, la « porte des morts ». Celle-ci communiquait directement avec le cimetière de l'abbaye.
Un gisant repose dans la chapelle sud de l'église et porte les costumes du milieu du XIIIe siècle. À ses pieds, deux chiens se disputent des os. La tête de la défunte repose sur un oreiller tenu par deux anges quelque peu brisés. Ce gisant représenterait Marie de Ferrière. Marie de Ferrière était l'épouse de Guillaume de Léon, chevalier, seigneur d'Hacqueville. Cette union ne fut pas heureuse, car Guillaume maltraitait sa femme. Celle-ci se retira dans le monastère de Fontaine-Guérard. Son mari lui portant une haine implacable, conçut le projet de la faire assassiner. Une nuit, il envoya donc des hommes qui s'introduisirent dans l'abbaye. Marie de Ferrière tenta de fuir mais en vain ; elle mourut la gorge tranchée.
Au sud, on trouve également la sacristie, voûtée d'un berceau en plein cintre et éclairée par deux baies.
Sacristie
La sacristie est la salle où pouvait s'habiller le chapelain. La porte de celle-ci donne directement dans le chœur de l'abbatiale afin que le prêtre ne puisse croiser les moniales cloîtrées. Voûtée en berceau plein cintre, elle est éclairée vers l'est par deux baies rectangulaires. Sous l'une d'elles, deux piscines ou lavabos sont creusées dans la pierre. Au ras du sol, à l'angle du mur opposé aux ouvertures, on peut observer la pierre de Consécration ornée d'une croix.
Dortoir
De petits escaliers pentus mènent dans le grand dortoir qui se situe au premier étage. Cette vaste pièce rectangulaire est éclairée par de nombreuses petites fenêtres qui correspondaient aux cellules dans lesquelles dormaient les moniales. Au temps des moniales, un plafond couvrait l’ensemble des cellules disposées de chaque côté du couloir central. L’étage, comme presque toutes les salles de l’abbaye, n’était pas chauffé. Cette salle possède une très belle charpente en coque de bateau renversée. La charpente, modifiée vers la fin du XVIIe siècle, comporte encore un certain nombre d’éléments très anciens, surtout vers le nord, datant du XIIIe siècle. On peut aussi observer les extrémités moulurées des poutres. Au nord, on trouve une pièce isolée du reste de la salle : il s'agissait de la chambre de l'abbesse, mère supérieure de l'abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard.
Salle capitulaire
La salle capitulaire est la salle de réunion où se lisait et commentait chaque jour un chapitre de la Règle. C'est là, également, que se faisaient les consultations concernant la vie spirituelle et matérielle de l'abbaye, d'où la présence de banquettes en pierre sur les trois côtés. Les converses ne délibéraient pas mais suivaient le déroulement debout depuis le cloître. Élégante et harmonieuse, la salle capitulaire de l'abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard est considérée par les spécialistes comme l’un des plus beaux exemples d’architecture gothique anglo-normande. C’est une des plus belles salles monastiques encore conservées.
Elle donnait sur le cloître par trois arcades largement ouvertes. La salle capitulaire comporte trois vaisseaux de trois travées. L’espace intérieur est divisé en neuf travées par quatre colonnes monolithiques qui reçoivent sur leurs chapiteaux les départs des voûtes quadripartites. Au plafond, les clés de voute sont formées de feuillages sculptés. Cependant, l'une d’elles montre une chouette entourée de deux petits oiseaux. Elle possède de fines colonnettes qui offrent un abri à la méditation, à la lecture et aux consultations sur la vie spirituelle et matérielle du monastère.
A côté de la salle capitulaire se trouve le parloir, voûté en plein cintre, puis un passage vers le jardin. Enfin, au bout du bâtiment, on trouve la salle de travail avec deux vaisseaux de quatre travées.
Parloir
Contigu à la salle capitulaire, le parloir, local étroit, servait aux échanges indispensables à la bonne marche de l'abbaye car, selon les règles cisterciennes, à l'article 42 : « les moines doivent en tout temps s'appliquer au silence ».
Passage
Un passage vers le jardin des simples fait suite au parloir. La différence avec le parloir réside dans la forme du berceau qui le couvre. Au parloir, le plein cintre et pour le passage, le berceau brisé.
Infirmerie
À l'angle sud du dortoir se trouvait le bâtiment de l'infirmerie, le long du cours d'eau.
Salle de travail
La salle de travail était le domaine des enlumineurs, des relieurs, des copistes et des calligraphes jusqu’à l’invention de l’imprimerie au XVe siècle. Dans les abbayes de femmes, la salle de travail sert d’ouvroir, atelier spécialisé dans les travaux de couture et de broderie. D’un décor plus simple que celui de la salle capitulaire, la salle des moniales comporte une colonnade centrale la divisant en deux nefs voûtées d’ogives, de quatre travées, avec des chapiteaux à tailloir octogonal. On remarquera que, le long des parois, les retombées de la voûte sont reçues ici par de simples culots à crochets. Sur les murs et sur les voûtes, il y a quelques traces de peintures d’origine en excellent état et qui n’ont jamais été restaurées.
Chauffoir
Situé dans l'aile sud de l'abbaye, en face de l'abbatiale, le bâtiment abritant le chauffoir n'existe plus. Toutefois, en sortant de la salle de travail par la porte donnant sur l'emplacement de l'ancien bâtiment, il est possible de voir les traces de la cheminée. Le chauffoir était la seule salle chauffée de l'abbaye.
Réfectoire
Situé à côté de la cuisine, sur l'aile sud de l'abbaye, en face de l'église, le réfectoire a disparu. Il comportait à son extrémité une chaire dans laquelle une sœur faisait la lecture, tandis que les autres prenaient leur repas en silence.
Cuisine et l'aile des sœurs converses
Les bâtiments n'existent plus. L'emplacement de la cuisine répond à la logique du travail. Elle jouxte le réfectoire et se trouve à proximité immédiate du bâtiment des sœurs converses. La source qui s'écoulait directement vers la rivière faisait tourner les broches des foyers. Le bâtiment des converses qui fermait à l'ouest le cloître comportait un réfectoire au rez-de-chaussée et leur dortoir à l'étage.
Cloître
Il ne reste que des traces de cloître : les veines creusées dans le mur de l'église pour accueillir les poutres de la charpente, quelques corbeaux étagés le long du mur de la salle capitulaire.
Logis abbatial
Le logis abbatial n'existe plus. L'abbaye de Fontaine-Guérard étant une abbaye de femmes, le logis abbatial correspondait au quartier des hommes. Il permettait ainsi d'héberger le « père-immédiat ». C'est un moine qui fait le lien avec l'extérieur. Le logis accueillait aussi un prêtre séculier choisi par l'abbesse. Ce prêtre est le chapelain de l'abbaye. Enfin, le logis servait d'habitation pour le « procureur » qui s'occupe de la gestion matérielle du domaine. De style moyenâgeux à l'origine, le logis fut reconstruit durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, dans le style Renaissance.
Cellier et caves
Le cellier, datant de 1135, a été construit lors de l’installation du prieuré et a été conservé lors de la construction de l’abbaye. Face à la source, on pénètre dans une vaste salle rectangulaire sur laquelle se branche une galerie étroite voûtée en plein-cintre, qui s’insinue profondément sous la colline jusqu’à 30 m. Les 14 alvéoles creusées de chaque côté étaient destinées à entreposer le vin.
Chapelle Saint-Michel
La chapelle Saint Michel ne se visite pas puisque c’est ici que le propriétaire des lieux habite. Au-dessus du cellier, l’étage est occupé par une chapelle sous le titre de saint Michel. Cette chapelle comportant des modifications du début du XVe siècle : contrefort à triple glacis, ouverture de type flamboyant, a succédé à la chapelle primitive, conservée après la fondation de l’église abbatiale. Ces travaux sont dus à Guillaume de Léon, époux de Marie de Ferrière, en expiation du meurtre de sa femme. Autre époque, autre mœurs …
Porterie
Une pierre du fronton s'orne de la date de 1742, année de sa restauration maladroite. Formée par un mur percée d'une grande porte charretière et d'une porte piétonne, elle était autrefois surmontée d'un corps de logis dans lequel se tenait le logement de la concierge.
Les jardins monastiques
Le grand parc, dans lequel sont installés des bancs, abrite des jardins monastiques. L’esprit cistercien se retrouve jusque dans les jardins. L’abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard en compte 3 : Le jardin du Savoir comporte des carrés de plantes médicinales implantées entre des carrés de pierres, comme un damier. Le jardin du Travail présente 4 carrés thématiques : l’eau, l’air, la terre et le feu. Le jardin de la méditation reflète l’harmonie de la création et préfigure le paradis. Au centre des jardins, on découvre des sculptures évoquant les femmes qui ont vécu ici.
L’abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard avait sur l’Andelle un moulin à blé et jouissait d’un droit exclusif de pêche. De plus, Louis IX , dit Saint Louis, lui avait accordée l’exemption perpétuelle de tout droit de péage pour les marchandises.
Carnet pratique de L'Abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard
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- Abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard - route de Fontaine-Guérard - 27380 Radepont - Tel : +33 6 86 08 04 67 - fontaine-guerard@orange.fr - Site Internet
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Date de dernière mise à jour : 10/02/2024
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