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Collégiale Saint-Louis de la Saussaye (27)

La Collégiale Saint-Louis de la Saussaye dans l'Eure

La Saussaye est située dans le département de l'Eure, en région Normandie, à 3,7 km d'Elbeuf et à 21,5 km de RouenCette ancienne Collégiale dédiée à saint Louis a été construite de 1307 à 1317 par Guillaume d’Harcourt (mort en 1327), seigneur d'Elbeuf, seigneur de La Saussaye, conseiller du roi, maître d'hôtel du Roi Philippe le Bel, grand-queux de France, et Blanche d'Avaugour, son épouse.

La collégiale Saint-Louis a été reconstruite au XVIe et au XIXe siècle après plusieurs destructions, elle subit notamment de plein fois deux incendies successifs. La collégiale Saint-Louis de La Saussaye présente aujourd'hui la particularité d'abriter le musée des Charitons, ces confréries catholiques qui se chargeaient d’accompagner les morts, en cortège, vers leur dernière demeure. La tradition persiste et il en existe encore une centaine à travers le département de l'Eure. Pour vous rendre à La Saussaye à partir de Rouen prendre la D938 (31 km).

Préparer votre visite touristique de la Collégiale Saint-Louis de la Saussaye

La saussaie, du latin salis, suffixé au féminin, est un nom plus que fréquent en toponymie, les saussaies sont des lieux humides, où prospèrent les saulesDans les actes anciens, le hameau de la Saussaye est mentionné sous plusieurs appellations : la Saucée, la Saulcée, la Chaussaye, parfois la Saucoye… Il est probable que le village doive son nom à la présence de nombreux saules qui ont toujours poussé spontanément dans ses terres humides et argileuses. Quant à l'origine du hameau lui-même, l'examen d'objets et de vestiges divers remontants à l'époque gauloise permet de penser que les premiers habitants seraient venus d'Elbeuf-sur-Seine. L'histoire du hameau de la Saussaye commence avec les Seigneurs d'Harcourt.

Collegiale saint louis de la saussaye routes touristiques d e l eure guide touristique de la haute normandieUne des plus grandes seigneuries et dynasties féodales de Normandie, la maison de Harcourt, nommée plus tard la maison d'Harcourt, est issue d'un lignage aristocratique d'origine scandinave, compagnons de Rollon. Bernard le Danois s'installe en Normandie avec ses compatriotes vikings vers 900. Il est compagnon de Rollon. Rollon nomme Bernard le Danois Gouverneur et régent du duché de Normandie vers 911. Il lui attribue la seigneurie d'Harcourt, près de Brionne, et le comté de Pont-Audemer. Bernard le Danois sera Vicomte de Pont-Audemer, Comte de Rouen, Seigneur d'Harcourt. Il meurt en 955.

Torf, son fils, devient Seigneur d'Harcourt. Et ainsi de suite de père en fils, ou de frère en frère, les Seigneurs d'Harcourt traversent le temps. La baronnie d'Harcourt fut érigée en comté d'Harcourt, conjointement avec les seigneuries de Lillebonne, Troispierres, La Saussaye et Elbeuf, par lettres de Philippe VI en mars 1338. Outre de grands barons, la première maison d'Harcourt compte parmi ses cadets de grandes personnalités politiques, intellectuelles et ecclésiastiques. Guillaume d'Harcourt, mort en 1327, fils de Jean Ier d'Harcourt et de Alix de Beaumont-en-Gâtinais, fille de Jean Ier de Beaumont-en-Gâtinais et d'Alix de Mauvoisin, fut Seigneur d'Elbeuf et de la La Saussaye, Conseiller du Roi, Grand maître d'hôtel et grand-queux de France. Il épousa en première noce Jeanne de Meulan, Baronne de Neufbourg, puis Isabeau de Léon et enfin Blanche Clémence d'Avaugour.

À l’emplacement d’une petite chapelle en ruine, Guillaume d'Harcourt fit construire de 1307 à 1317, la Collégiale de La Saussaye dédiée à Saint-Louis. La Collégiale, dont les murs étaient restés debout, fut reconstruite au XVIe siècle et à la fin du XIXe à la suite de plusieurs incendies au cours desquels furent détruits les peintures murales intérieures, les baies, les vitrages et la toiture. En 1317, Guillaume d'Harcourt, baron d'Elbeuf, grand queu de France, établit un chapitre séculier dans l'un de ses fiefs, La-Saussaye, paroisse de Saint-Martin-La-Corneille, en une chapelle dédiée au saint roi Louis qu'il a commencé à faire construire dix ans plus tôt. L'acte de fondation, signé de la main de Guillaume d'Harcourt, date de 1317.

Les treize chanoines devront tous être prêtres, parmi eux siègent un doyen et un chantre tous deux élus par les chanoines. La collégiale Saint-Louis de La Saussaye était le siège d'un chapitre canonial, composé de chanoines résidant dans les petites maisons situées autour de la collégiale. Les possessions sont considérables, principalement des rentes sur des moulins mais aussi des terres. Chaque prébende assure un revenu de 30 livres, le doyen a en plus 20 livres et le chantre 10. L'église est située dans un enclos où se rassemblent les maisons canoniales, dont la plus grande, celle du doyen, datant du XVe siècle, était encore debout à la fin du XIXe siècle, espace que le roi exempte en 1318 de toute juridiction temporelle et qui comporte aussi une grande cour avec un puits et un cimetière.

En 1319, le fondateur accorde au chapitre, en sa communauté comme en chacun de ses membres, la pleine franchise de tous droits dans toutes ses seigneuries. En 1323, Guillaume et sa femme Blanche d'Avaugour ajoutent encore au patrimoine de ce collège une rente de 200 livres sur la Vicomté de l'Eau à Rouen, c'est-à-dire sur les prélèvements qui affectent toutes les activités liées à la Seine en cette ville.  Après la mort de Guillaume en 1327, Blanche donne 1000 livres pour parfaire la construction de l'église, autant pour acquérir des ornements et 7000 livres pour constituer une nouvelle rente au profit des chanoines, tous dons que le roi ratifie l'année suivante. Cette année-là, les chanoines fondent deux chapellenies perpétuelles au service de la collégiale.

La paroisse Saint-Martin-La Corneille, dont Guillaume d'Harcourt avait le patronage, est unie dès le départ au décanat de la collégiale, mais le doyen n'exerce la cure d'âmes que sur l'enclos, le château et leurs habitants, les autres paroissiens étant desservis par un vicaire perpétuel qu'il doit désigner. Marie d'Harcourt, épouse d'Antoine de Lorraine-Vaudémont, donne plus tard deux patronages d'église, Saint-Pierre du Bosc-Roger en 1459 et Saint-Taurin d'Hectomare en 1474. René II, duc de Lorraine (1473-1508), fonde quatre enfants de choeur.

Claude de Lorraine, seigneur du lieu de 1508 à 1550, supprime la treizième prébende.  En août 1553, la collégiale fut entièrement détruite par un incendie et reconstruite en style gothique grâce à la générosité du roi de France Henri II, et des ducs d'Elbeuf. ers 1563 les chanoines firent murer les portes et enclore l’enceinte pour se protéger des « brigands de nuit » et des ligueurs protestants. Le chapitre, dont les maisons d'Harcourt puis de Lorraine ont toujours détenu le patronage, disparaît le 7 janvier 1791, mais le bâtiment, devenu église paroissiale, est toujours en élévation, après des reconstructions. 

Elle abritait aussi la sépulture familiale des comtes, puis ducs d'Elbeuf, ses fondateurs, sépulture qui fut profanée en 1793Le 22 novembre 1793, Ricalte, doyen des chanoines nommé maire fit ouvrir les tombeaux des seigneurs d’Elbeuf inhumés dans la collégiale, le plomb des cercueils et une partie de celui de la toiture de l’église furent envoyés au chef lieu qui était Louviers, où on en fit des balles. Les cloches démontées également servirent à fondre les canons. 

Le 22 janvier 1808, la commune de La Saussaye fut supprimée et son territoire fut rattaché à celui de St Martin la Corneille. L'église St Louis devint alors le lieu de culte des deux communes. Puis un nouvel incendie ravagea la collégiale en août 1875. Les travaux de reconstruction durèrent quatre ans et l'église retrouva son état primitif que l'on peut voir actuellement. Aujourd'hui, la Collégiale Saint-Louis de la Saussaye abrite aujourd'hui un musée des Charitons.

Visite de la Collégiale Saint-Louis de la Saussaye

A ce jour, l’église Saint-Louis et son cimetière, entourés par un enclos paroissial sont situés au sein du hameau de la Saussaye. Elle fait partie d’une collégiale. L’édifice est orienté et suit un plan en croit latine avec faux transept et chevet plat. L'élévation des murs de la Collégiale est réalisée en alternance de pierres et de silex ; les contreforts présentent plusieurs glacis ; le chevet est droit ; et la tour-clocher est construite en pierre de taille. On peut remarquer la voûte lambrissée en forme de carène renversée.

Collegiale saint louis de la saussaye les routes touristiques d e l eure guide touristique de la haute normandieLa façade occidentale de la Collégiale Saint-Louis de la Saussaye est précédée d’un petit porche avec toiture à double pans et voute en berceau reposant sur des piliers de style gothique flamboyant. Il couvre un portail avec une voûte en forme d’arc brisé. Le mur pignon comprend un autre niveau d’élévation constitué d’une lancette avec arc brisé surmonté de deux minces ouvertures rectangulaires. La façade est flanquée d’une tour-clocher de base carrée épaulée par deux contreforts pour chacune de ses faces et comprenant trois nivaux d’élévation. Le premier est percé d’une mince ouverture rectangulaire sur sa face Est et le troisième est ouvert de deux baies avec arc brisé comportant dix abats-son sur chacune de ses faces avec en plus une horloge les surmontant pour sa face Ouest. Les quatre coins sont ornés d’une gargouille au niveau de la toiture en pavillon surmontée d’une croix en fer forgée. 

Le bras sud du transept est ouvert de deux baies avec arc brisé sur ses façades latérales et d’une grand baies brisée à meneau avec décorations de lancettes sur son mur pignon. Le mur gouttereau sud est ouvert de baies avec arc brisé. Le chevet plat est orné de deux baies avec arc brisé séparées par des contreforts au niveau de sa face latérale sud et d’une baie immense avec arc brisé et meneau comportant un décors de douze lancettes superposées surmontées par huit quadrilobes de tailles différentes. Il est flanqué sur sa face nord par un édifice de plan carré soutenu par deux contreforts sur chacune de ses faces ouvertes par une baie avec arc brisé et comprenant une porte sur sa face nord. La toiture est à double pans pour l’ensemble de l’édifice.

A l'entrée de la Collégiale Saint-Louis de la Saussaye, après la grande porte en bois, une deuxième porte permet d'accéder à la nef. Celle-ci est ornée de vitraux représentant les armoiries des seigneurs d'Harcourt et des ducs d'Elbeuf. La grande verrière du chevet a été exécutée par Max Ingrand après la Seconde Guerre mondiale et représente la Passion du Christ. Quant aux vitraux du choeur, ils sont l'oeuvre de l'atelier Duhamel - Marette et ont été réalisés en 1880. Ils représentent quelques évènements de la vie de Saint Louis. La plupart des vitraux de la nef et la grande baie du choeur de la Collégiale Saint Louis sont dans un bon état de conservation, hormis quelques casses ponctuelles. Par contre, les 6 vitraux de la verrière du narthex (entrée) nécessitent d'être restaurés, ainsi que 7 des 8 verrières latérales des deux transepts.

L’église Saint-Louis ne comporte qu’une nef (40m x 10m) et 2 chapelles latérales. La nef : La voûte est lambrissée en forme de carène renversée, des poutres transversales avec des engoulants ou gueules de monstres rageurs sont posées sur des poutres sablières. A l’origine les murs étaient peints de fleurs de lys vermillon sur fond d’ocre. C’est après l’incendie de 1875 qu’elles reparurent presque toutes sous l’action de la chaleur qui avait fait tomber les différentes couches de peinture.

En entrant dans la Collégiale Saint-Louis de la Saussaye, n’hésitez pas à lever la tête. Votre regard sera arrêté par une poutre de gloire ! La poutre de gloire porte au centre le Christ en croix. A la droite du Christ, Marie est représentée la tête couverte avec un manteau bleu et les mains jointes et sur la gauche la statue de Jean. Il a la tête levée vers le Christ, sa chevelure est bouclée et son visage est juvénile. Ces représentations de la crucifixion sont celles que l’on trouve le plus souvent sur les poutres de gloire.

Une poutre de gloire ou tref, du latin, trabes doxalis : poutre de gloire, est une poutre peinte, sculptée ou orfévrée, placée transversalement entre deux piliers qui marquent la séparation entre le chœur où officie le prêtre et la nef réservée aux fidèles. Elle est ainsi désignée parce qu’elle porte en son centre un crucifix accompagné ou non de statues ou d’ornements en lien avec la crucifixion, en général statues de Marie et Jean et quelquefois est ajoutée la statue de Marie-Madeleine.  La poutre peut avoir diverses formes et ornementations, poutre rectiligne ou courbes et contre-courbes (époque baroque). Dessus pouvaient être déposés des reliquaires ou des objets sacrés : châsses, sachets de reliques, pouvaient être suspendus.  La poutre de gloire est à l’origine du jubé, clôture transversale de bois ou de pierre qui ferme le chœur d’une église. Après le concile de Trente (1545), les jubés ont été petit à petit supprimés, il reste dans certaines églises seulement la poutre de gloire.

Collegiale saint louis de la saussaye poutre de gloire routes touristiques d e l eure guide touristique de la haute normandieVous pouvez également remarquer dans la Collégiale Saint-Louis de la Saussaye, la voûte lambrissée comme dans de nombreuses églises de l’Eure. Les poutres transversales reposent sur des corniches ornementées d’angelots. Chaque extrémité est sculptée et représente des têtes monstrueuses appelées engoulants ou « rageurs ». Dans l’Eure, les engoulants sont des dragons.

La chapelle de la Vierge à droite : les vitraux ont été exécutés par l’atelier Duhamel‐ Marette et représentent les litanies de la Vierge (qualités religieuses). La chapelle des Charitons à gauche : les Frères de charité ou Charitons sont constitués en une confrérie de charité, association de paroissiens catholiques, qui assurent bénévolement les inhumations, accompagnent et soutiennent les familles en deuil et participent aux offices religieux en assistant le célébrant. Cette chapelle recueille le mobilier, habits et accessoires de la Confrérie des Charitons qui existait à La Saussaye (1804 – 1949) : un char mortuaire, des chaperons (large étole) et une dalmatique (chape de deuil) dans la vitrine de droite et des torchères et deux bannières à l’effigie de Saint‐Louis et Saint‐Sébastien, saints patrons des Charitons de La Saussaye dans la vitrine de gauche.

Le Tableau de la Vierge à l’Enfant : après une restauration il a retrouvé sa place dans la collégiale. Ce tableau est une huile sur toile, commande d’un doyen de la collégiale au XVIIe siècle. Il fut réalisé par l’école de Philippe de Champaigne, contemporain de Nicolas Poussin.

Parcours touristique de la Saussaye

À l'époque du Moyen Age, on montait d'Elbeuf-sur-Seine vers la forêt et vers La Saussaye par la "cavée" (chemin) du tapis vert. Aujourd'hui, la rue du Tapis-Vert débouche encore sur la « route du Bas » ou « petite côte » pour la même destination. Une autre voie montait d'Elbeuf-sur-Seine vers Le Neubourg. Il s'agit d'une voie ancienne datant des empereurs romains Domitien et Vespasien d'après des monnaies trouvées sur son tracé en 1832. Elle quittait Elbeuf-sur-Seine par la rue des Échelettes, actuel quartier de l'hôpital, grimpait dans la forêt et gagnait tout droit Saint-Pierre-des-Cercueils (appelé depuis 1924, Saint-Pierre-des-Fleurs). On peut encore la suivre au milieu de la plaine, en partant du château d'eau, tout droit, vers Saint-Pierre.

Collegiale saint louis de la saussaye porte des chanoines routes touristiques d e l eure guide touristique de la haute normandieÀ l'est, depuis la mare et depuis le labour des "Vingt Acres", s'étend la forêt d'Elbeuf-sur-Seine. Lors de l'apparition de la province appelée Normandie, elle s'appelait la forêt des Monts Le Comte et faisait partie du domaine ducal que Rollon se réserva à la suite de la conquête de la Neustrie. La Neustrie occidentale prit le nom de Normandie lorsque fut ratifié le traité de Saint-Clair-sur-Epte signé par Rollon, 1er duc normand et Charles III le Simple, roi de France en 911.

Après avoir stationné votre véhicule au parking de la Collégiale, rue Guillaume d’Harcourt, entrez sur la place du Cloître par la Porte d’en haut. En passant cette porte, vous êtes transportés au Moyen‐Age. A cette époque la place était entourée de murs et l’entrée se faisait soit par « la porte basse », soit par « la porte d’en haut », seule cette dernière subsiste.

Passez devant le cimetière, le monument aux morts de la Guerre 1914/1918 est l’œuvre du sculpteur Robert Delandre (1879 – 1961). A la gloire des 17 morts saulcéens, il est inauguré le 10 juillet 1921. Il représente un enfant sous un pommier et dans un médaillon la tête d’un poilu évoquant son père parti combattre. La tombe de la 1ère épouse d’André Maurois : à la fin de la 1ère Guerre Mondiale, André Maurois avait acheté le Manoir Saint‐Nicolas comme résidence de campagne car la santé de son épouse, Jane‐Wanda de Szymkiewicz, nécessitait de vivre à l’air pur. Mais en 1924 celle‐ci décéda et fut inhumée dans le cimetière de la Collégiale. La tombe de Pierre Falcot (1804 ‐1858) : lyonnais d’origine et devenu saulcéen par son mariage, il s’est illustré comme dessinateur en tissu dans l’industrie textile. Il fut professeur de tissage de draperies à Elbeuf et ses écrits ont servi de référence dans ce corps de métier.

Poursuivre vers la place du cloître, chaque chanoine de la Collégiale Saint-Louis de la Saussaye habitait dans une maison entourée d’un jardinet qui donnait sur la place et avait une fonction spécifique notamment le Doyen, le chantre (maître de chœur) et le cousteur (ouverture et fermeture des portes et sonner les cloches). Installé presque au centre de la place, le puit témoigne de l’importance accordée à l’eau. D’une profondeur de 88 mètres, il est alimenté par une nappe phréatique. Le puits fut creusé vraisemblablement au XIVe siècle pour les besoins en eau des chanoines. Les bordiers, pauvres de la commune qui ne pouvaient payer leurs impôts à l’Eglise, étaient de corvée de puisage d’eau. A l'ombre des tilleuls, la place du village, dévoile sa belle porte cochère du XIVe siècle et une remarquable margelle de son puits.

A proximité, l'ancienne Mairie, au XIXe siècle ce bâtiment abritait également l’école des garçons au rez‐de‐chaussée à gauche. Toute en brique rouge, cette façade est très sobre seulement réhaussée par des appuis de fenêtres et le bandeau supérieur en pierre de taille blanche. La maison du sonneur est encore présente aujourd’hui, construction traditionnelle en pans de bois. Une cloche est visible sur la façade juste au‐dessous de la toiture. Jusqu’en 1957, le garde‐champêtre sonnait les cloches trois fois par jour.

L’accès à la Collégiale Saint-Louis de la Saussaye est solennel entre ces 2 doubles allées de tilleuls et impose le recueillement. La religion chrétienne accorde au tilleul, arbre protecteur, un caractère sacré. Il protège du mauvais œil. Les tilleuls sont plantés près des églises car ils symbolisent l’amitié, la fidélité et la fête, c’est pourquoi on les trouve souvent aux abords des édifices religieux et des places de village. L’élévation des murs de la Collégiale est réalisée en alternance de pierres et silex, les contreforts sont à plusieurs glacis pour faciliter l’écoulement de l’eau. Le chevet est droit et la tour‐clocher est en pierre de taille. Une porte comblée était peut‐être utilisée pour le service journalier des chanoines.

Quitter la place du Cloître par le bas en traversant le parking puis rejoindre la rue Gustave Hue en face la boucherie. Gustave Hue (1869 – 1938), cet Elbeuvien fut patron d’une entreprise d’effilochage de matières textiles. A son décès, sa veuve continua l’activité. Il possédait une résidence secondaire à La Saussaye. Celle‐ci fut bombardée en 1944 et demandait de nombreux travaux pour être reconstruite. Grâce à la générosité de sa veuve et ses enfants, la Municipalité put acquérir le terrain à condition d’y construire une école. En septembre 1952 eut lieu l’inauguration du groupe scolaire primaire devenu depuis Fleming 2.

Continuer le parcours sur la droite, à l’entrée du Clos Saint‐Nicolas se dresse une belle demeure du XIXe siècle. Dans cette maison vécut Emile Herzog, plus connu sous le nom d’André Maurois. Industriel elbeuvien d’origine alsacienne, il habita La Saussaye avec son épouse et ses enfants de 1919 à 1926. Cette maison de maître construite en briques rouges est rehaussée par des renforts d’angles et la délimitation des niveaux en briques blanches. Les entourages de fenêtres également en briques blanches offrent un bel équilibre.

Le Clos Saint-Nicolas, appelé ainsi car situé sur l’ancienne commune de Saint-Nicolas du Bosc Asselin, commune rattachée à La Saussaye en 1846, une église paroissiale construite au XIIe siècle se trouvait dans ce parc. Elle fut démolie en 1808. Ce fief était détenu au XIIe siècle par Guillaume Troussebot, seigneur du fief de la Troussebottière. Au XVe siècle ce fief fut la propriété de Thomas Poignant, seigneur du Bec‐Thomas. Au XIXe siècle une grande ferme était installée sur cette propriété. On peut encore voir ces dépendances dont une grange et une installation en bois d’un ancien pressoir en poursuivant le chemin gravillonné vers l’intérieur du Parc.

Continuer le parcours vert en revenant sur vos pas, au rond‐point de la résidence La Pommeraie, on peut découvrir une magnifique demeure. Elle possède un jardin à la française et un étang. La Pommeraie date de la fin du XIXe siècle et fut construite par un négociant en draps elbeuvien. L’agencement des briques rouges et blanches est particulièrement travaillé sur les cheminées, les entourages et les soubassements des ouvertures. Les alternances de bandes de briques rouges et blanches créent un décor remarquable sur les deux tourelles. Bien avant l’arrivée de l’eau courante dans le village, elle possédait son propre système de collecte et de distribution d’eau à tous les étages.

Engagez-vous dans la Rue Guillaume d'Harcourt, vous trouverez un bel espace, où se réunit chaque année la Fête Saint‐Louis, fête de notre village qui a lieu le dernier week‐end du mois d’août. Au niveau de la Porte d’en haut, en regardant vers le nord et la forêt une belle allée se dessine. Elle traverse la forêt d’Elbeuf et rejoint Caudebec‐lès‐Elbeuf par le Val Osmont. C’était la route qu’empruntaient les ducs d’Elbeuf pour venir à la Collégiale de La Saussaye.

Situé aux abords de la forêt, le château de Beaulieu n’existe plus, il fut laissé à l’abandon après le décès de la dernière représentante de la famille de Bostenney. Alice, Adèle, Hervé de Bostenney, comtesse de Beaulieu y vécut jusqu’à son décès en 1928. Ce château avait été construit par Henri de Lorraine, duc d’Elbeuf, pour une courtisane. Bâti en silex, il ne comportait qu’un seul étage. Les jardins et le parc auraient été dessinés par Le Nôtre. Vous trouverez les informations concernant ce château au dos du panneau d’information

Carnet pratique de La Saussaye

Les incontournables de La Saussaye

  • Les visites des villes et villages. 
  • Circuits de randonnées pédestres et cyclotouristiques.
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  • Gastronomie : n'oubliez pas votre panier gourmand.

Visites à La Saussaye

  • La Collégiale de La Saussaye abrite le Musée des Charitons : ouverture toute l’année les samedis, dimanches et jours fériés de 11h à 17h - Juillet, août et septembre tous les jours de 11h à 17h - Les groupes sont accueillis sur réservation.

Activités à La Saussaye

Festivités à La Saussaye

  • Le salon du livre de La Saussaye se tient chaque année depuis 2010. Organisé par l'association locale « Mieux Vivre », il se tient, en principe, en mars.

Marchés à visiter autour de La Saussaye

  • Elbeuf : marché Samedi (4km)
  • Caudebec-les-Elbeuf : marché Dimanche (4km)
  • Grand-Couronne : marché Vendredi (11km)
  • Le Neubourg : marché Mercredi (13km)
  • Pont-de-l'Arche : marché Dimanche (14km)
  • Louviers : marché Samedi (15km)
  • Bourg-Achard : marché Lundi (16km)
  • Saint-Etienne-du-Rouvray : marché Mercredi (16km)
  • Le Grand-Quevilly : marché Mardi & Vendredi (17km)
  • Rouen : marché Mardi, Vendredi, Samedi & Dimanche (18km)

Consulter nos pages : 

  • A voir à La Saussaye
  • A faire à La Saussaye
  • Parcours touristique à La Saussaye
  • Histoire de La Saussaye

Sites touristiques à visiter près de La Saussaye

  • Elbeuf : Villes d'art et histoire (4km)
  • Jardins du château du Champ de Bataille : Jardins remarquable (13km)
  • Parc du manoir de Villers : Jardins remarquable (15km)
  • Arboretum d'Harcourt : Jardins remarquable (17km)
  • Abbaye de Bec-Hellouin : Monuments nationaux (19km)
  • Abbaye Saint-Georges : Jardins remarquable (21km)
  • Abbaye Saint Georges de Boscherville (Saint-Martin-de-Boscherville) : Monuments Religieux (21km)
  • Rouen : Villes d'art et histoire (22km)
  • Abbaye de Jumièges (Jumieges) : Monuments Religieux (23km)
  • Jardins du château de Vandrimare : Jardins remarquable (30km)
  • Jardin Plume : Jardins remarquable (31km)
  • Montville : Villes fleurie 4* (33km)
  • Les jardins du château de Miserey : Jardins remarquable (34km)
  • Pont-Audemer : Plus beaux détours de France (36km)
  • Les jardins du château de Saint-Just : Jardins remarquable (37km)
  • Lyons-la-Foret : Plus beaux villages de France (38km)
  • Notre-Dame-de-Gravenchon : Villes fleurie 4* (39km)
  • Parc zoologique de Clères : Zoo ou parc animalier (39km)
  • Clos du Coudray : Jardins remarquable (45km)
  • Jardin du musée d’art américain : Jardins remarquable (45km)
  • Jardin de Claude Monet : Jardins remarquable (45km)
  • Autretot : Villes fleurie 4* (47km)
  • Orbec : Villes d'art et histoire (50km)
  • Forges-les-Eaux : Plus beaux détours de France (57km)

Plus d'information

  • Mairie La Saussaye - 4, Place du Cloître - 27370 La Saussaye - Tél. : 02 35 87 83 13  - contact@lasaussaye.fr - Site internet
  • Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Saulcéen :  (A.S.P.S.) a pour but de contribuer, avec les moyens qui sont les siens, à la sauvegarde et à la valorisation du Patrimoine immobilier, mobilier, culturel et environnemental de la commune de La Saussaye. Site internet
  • Abbayes Normandie : site internet
  • Patrimoine Normand : site internet
  • Eure tourisme : site web
  • Eure en Normandie : site internet
  • Normandie tourisme : site web

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  • Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
  • Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
  • Camping et Feux interdits (pas de barbecue) - La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
  • Veuillez ramasser vos déchets avant de partir. Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne. L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots.

Soyez vigilants et attentifs à tous ces petits gestes pour que nos petits et grands paradis le reste encore de nombreuses années et que les personnes qui passeront derrière nous en profitent tout autant.

Nos coups de cœur à La Saussaye

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Date de dernière mise à jour : 07/03/2024