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Abbaye de Jumièges (76)

L'Abbaye de Jumièges : la plus belle ruine de France !

Sur la rive droite de la Seine, entre Le Havre et Rouen, dans un méandre convexe du fleuve, Jumièges est située dans le département de Seine-Maritime en région de Normandie. A 12 km de Caudebec-en-Caux, la commune fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normandeSi qui êtes fasciné par les histoires des ruine, nichée dans l’un des méandres de la Seine, au cœur du village, l’abbaye de Jumièges, est réputée pour être "la plus belle ruine de France".

L’abbaye de Jumièges est un emblème monumental de l’histoire de la Normandie. Elle contient plusieurs histoire ponctuée d’épisode sombres, de destructions et de déclin et de grandes périodes de reconstruction par de grands abbés avec Robert Champart et qui est devenu archevêque de Cantorbéry et évêque de Londres. Depuis le début du XIXe siècle, l’abbaye de Jumièges suscite l’émotion auprès des dessinateurs, des photographes, des visiteurs et des pèlerins.

L’Abbaye de Jumièges est l’une des plus célèbres abbayes de Normandie et un joyau de l’art roman médiéval emblématique de la Seine-Maritime. Pour vous y rendre à partir de Rouen prendre la D982 (28 km) ou itinéraire Le Havre/ Dieppe sortie Duclair, depuis Le Havre suivre la A131, puis la D982 (67 km). Le bac de Jumièges n’est pas accessible aux autocars, prendre le bac de Duclair ou le Pont de Brotonne.

Préparer votre visite touristique à l'Abbaye de Jumièges

Cette commune et sa forêt sont situées dans la vallée de la Seine, à deux pas de la falaise blanche, au creux d’une boucle du fleuve. Ensemble, elles forment la presqu’île de Jumièges. Le nom de Jumièges est attesté sous les formes Gemeticum en 837-838, Gemedicum sur des actes mérovingiens. Ces formes anciennes sont analogues à celles de Gémages dans l'Orne, Gemmeticum au XVe siècle et de Vimais dans l'Eure-et-Loir, Gimagia en 1128. L'étymologie par le latin gemma « pierre précieuse » est une invention des moines de l'abbaye Saint-Pierre pour justifier du prestige de leur établissement monastique, en effet ce genre d'explication par le latin classique par des clercs bon latinistes est généralement sans fondement, les toponymes étant pour l'essentiel des formations populaires.

Abbaye de jumieges tours romanes celliers romans et gothiques routes touristiques de seine maritime guide touristique de la haute normandieSituée sur les coteaux en pente de la rive droite du fleuve, en arrivant vous apercevrez les tours blanches de l'abbaye de JumiègesPuis vous entrerez dans le parc pour plonger dans son histoire, intimement liée à celle du fleuve et de l'Europe du Nord. Symbole du rayonnement de l’un des plus importants monastères d’Occident. Ses vestiges, uniques en Europe, racontent plus de mille ans d’histoire de la Normandie. Quand l'abbaye de Jumièges n’était pas une ruine, elle fut fondée en 654 par Saint-Philibert, abbé de Rebais, sur des terres du domaine royal données par Clovis II et sa femme Sainte-Bathilde.  Saint-Philibert s'y implante accompagné de 70 moines. Par la suite, il acheta en Angleterre des esclaves, les catéchisa, les baptisa et en fit des moines.  Vers 670, ils auraient été plus de 800. La bibliothèque de l'abbaye devint une des plus réputées de Neustrie.

Les invasions vikings interrompent dès 841 ce premier élan de vie religieuse. Le 24 mars, les Vikings incendièrent le monastère. Les moines l'abandonnèrent alors en emportant les reliques et les manuscrits pour se réfugier au prieuré d'Haspres près de Cambrai. En 940, deux moines d'Haspres se firent restituer le site de Jumièges par Guillaume 1er, duc de Normandie. Jumièges ne retrouve son faste qu’à partir du XIe siècle à la faveur de la réforme monastique introduite dans la province et encouragée par les libéralités des ducs de Normandie. De cette période date la reconstruction de l’abbatiale Notre-Dame, la plus haute des églises romanes du duché.

En 1267, l'abbaye de Jumièges comptait 45 moines résidents et 21 moines officiants à l'extérieur des murs. Entre 1267 et 1278, le chœur roman de l'abbatiale fut remplacé par un chœur gothique encadré par sept chapelles rayonnantes réservées à l'usage des moines.  Le scriptorium se développe et la prospérité économique du monastère permet aux moines de réaliser de nouvelles constructions : l’abbaye est à cette époque un chantier permanent.

La guerre de Cent Ans marque une rupture. L’occupation anglaise de la Normandie à partir de 1415 et les malheurs du temps contraignent les religieux à se refugier régulièrement à Rouen. En 1440, la communauté, forte d'une trentaine de moines, perdit la totalité de ses possessions offerte par Guillaume le Conquérant en Angleterre. Lors de sa reconquête de la Normandie, en 1450, le roi de France Charles VII prit ses quartiers d'hiver à l'abbaye. Il y fut rejoint par sa maitresse Agnès Sorel, enceinte de 8 mois. Elle y accoucha, début février, puis mourut neuf jours plus tard.

L'abbaye reçut, en 1493, une relique de Saint-Philibert et passa à la même période sous le régime de la Commende.  L'abbaye de Jumièges recueillit en 1655 une partie du crâne de Sainte-Bathilde, la reine de France à l'origine de la fondation de l'abbaye. L’installation de la Congrégation de Saint-Maur au XVIIe siècle insuffle un renouvellement spirituel et matériel.

À la Révolution, en 1795, l'abbaye de Jumièges fut vendue comme bien national à Pierre Lescuyer, receveur des biens nationaux. Il entreprit aussitôt la destruction pour revendre les matériaux, du cloitre du XVIe siècle et du dortoir du XVIIIe siècle. Les reliques subsistant à Jumièges furent transférées à l'abbaye de Saint-Wandrille en 1897. Ils s'agissaient du chef de Saint-Valentin de Terni, d'une côte de Saint-Philibert, une partie du crâne de Sainte-Bathilde, une dent de Saint-Jean-Baptiste, une côte de Saint-Laurent et des reliques de Saint-Constantin, Saint-Pérégrin, Saint-Hugues et de Saint-Quentin. La redécouverte du monastère par les Romantiques au XIXe siècle, l’arrêt des destructions et la conservation des lieux par les propriétaires successifs offrent un nouveau statut à Jumièges : de monastère, le lieu devient un monument historique majeur de la région.

Placée sur la route des abbayes, les ruines impressionnantes de l’abbaye de Jumièges sont d’une grandeur et d’un équilibre qui la rendent étonnante. Les tours blanches de l’Eglise de Notre Dame, principal monument encore debout qui s’élèvent à presque 50 mètres au fond d’une boucle de la Seine, créent toujours la surprise et l’admiration du visiteur. L’histoire très longue du monastère est ponctuée, de modernisations et de reconstructions, dont certaines ne sont plus même visibles aujourd’hui. 

Abbaye de jumieges routes touristiques de seine maritime guide touristique de la haute normandieDans le souci de garder toute son authenticité au monument, la reconstruction de l’abbaye de Jumièges n’a pas été envisagée. Des travaux de consolidation et de protection des maçonneries sont toutefois régulièrement programmés pour préserver autant qu’il est possible ses structures et son décor, et en assurer la sécurité. S’il ne reste aucun vestige apparent de l’époque de sa fondation au VIIème siècle, sa visite est une traversée de neuf siècles d’architecture, du IXème au XVIIème siècle.

L’abbatiale Notre-Dame

L’abbatiale Notre-Dame, principale église de l’abbaye, en est le fleuron, et un exemple exceptionnel d’architecture romane normande. Elle correspond au premier sanctuaire que les moines ont reconstruit. Du point de vue architectural, elle conserve également la partie la plus ancienne de l'abbaye. Cette grande église romane normande est édifiée au XIe siècle sous l’impulsion de l’abbé Robert de Champart. La construction commence en 1040 et s’achève en 1066, soit 26 ans plus tard.

Il ne subsiste quasiment rien de l'abside et du chœur gothique, à part une chapelle rayonnante, quelques pans de murs et substructions. Les parties romanes, à savoir la façade, la nef et le mur ouest de la tour-lanterne sont les mieux conservées. L'abbatiale mesurait 88 mètres de longueur et les murs de la nef atteignent encore 25 mètres sur trois niveaux d'élévation. Une tour-lanterne à deux étages illuminait la croisée du transept, mais il ne subsiste que le mur ouest. Au-dessus de l’entrée se trouve la tribune principale. C’est le seul élément avec l’entrée qui possède une voûte en berceau. C’est depuis cette tribune que Guillaume le Conquérant, vainqueur de la bataille d’Hastings et « fraichement » roi d’Angleterre, assiste à la dédicace de Notre-Dame en 1067. Il a ordonné que les 5 évêques de Normandie soient présents.

Le chœur n’existe quasiment plus. Il est possible de voir le muret du déambulatoire et les murs bas des 11 chapelles. Seule la chapelle Saint-Michel subsiste. Des ouvertures en arcs brisés sur le mur nord-ouest et le mur sud du transept ainsi que des frises florales sculptées montrent la présence du style gothique dans le chevet. La chapelle de la Vierge accueille en 1450 les reliques d’Agnès Sorel, la favorite du roi Charles VII. En 1562, les moines quittent l’abbaye pour se protéger des incursions protestantes. Ces derniers pillent le monastère et profanent le tombeau de la Belle-Agnès. Les reliques sont depuis portées disparues.

À l'Abbaye de Jumièges, deux exemples étonnants de gargouilles se situent au sol des bas-côtés de l’église Notre-Dame. Deux figures humaines semblent hurler : le premier est un corps tendu en un léger arc de cercle, les bras plaqués de tout leur long ; le second est dans une souffrance très marquée, il se tient le ventre et se serre la gorge. Les gargouilles sont initialement de simples gouttières d’évacuation d’eau. Ces canons sont devenus des éléments d’expressions artistiques et symboliques. Symboliquement, la gargouille est une protection pour une église. D’autres gargouilles à l’apparence de chimères possédants des pattes de chien, des queues de lézard, des têtes de bouc sont là pour effrayer le mal extérieur. Elles ont trouvé une place de choix au sommet des églises.

Abbaye de jumieges abbatiale notre dame facade romane routes touristiques de seine maritime guide touristique de la haute normandieL’église Notre-Dame communique avec l’église Saint-Pierre par un couloir portant le nom de « passage Charles VII ». Il rend hommage à la venue du roi qui chaque matin partait rejoindre sa maîtresse.

L'église Saint-Pierre

Plus modeste que l’église Notre-Dame, l'église Saint-Pierre est pourtant celle qui donne son nom à l’abbaye. L’église Saint-Pierre est une rescapée des raids vikings. Elle etait le sanctuaire réservé à la communauté religieuse. C’est ici que se passent les offices nocturnes. Les traces les plus anciennes de sa construction datent de l’époque carolingienne. Les tribunes sont toujours visibles. Les baies-doubles qui les composent sont séparées par une colonnette rouge au chapiteau ciselé. Un visage étonnant se détache dans l’église Saint-Pierre sur le mur sud de la nef. C’est un reste de peinture datant de l’époque carolingienne. L’identité de ce personnage est inconnue. La forme de son visage témoigne d’une forte influence romaine et byzantine. Ce sont les seuls témoins de la réforme apportée par Louis Le Pieux qui consiste à faire de toutes les abbayes présentes dans l’Empire des monastères bénédictins.

Les seules consoles encore visibles se situent dans l’église Saint-Pierre.  La console est un élément en pierre saillante du mur permettant de soutenir une statue ou un élément d’architecture. Plusieurs d’entre elles dans l’église Saint-Pierre représentent une tête humaine au visage large et doux avec un menton fort. Chacune de ces têtes possède des cheveux longs. L’identité de ces personnages est inconnue. Plus surprenant, deux des consoles sont des singes semblant les retenir.

Le cloître

Le cloître a été construit en 1530 sous l'abbé François de Fontenay. De style gothique flamboyant, comme celui de l'abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle, il n'en subsiste aujourd'hui que des traces au sud de l'abbatiale Notre-Dame. Cour central de l’abbaye, le cloître donne accès à chaque bâtiment. Il dessert les deux églises, la salle capitulaire, la sacristie, le réfectoire et la salle des hôtes. C’est aussi un lieu d’isolement et de recueillement. Le moine peut s’y promener, lire ou prier. Sa forme carrée ne donne qu’une sortie pour le regard : le ciel. Sur son aspect architectural, il ne reste rien hormis un départ de voûte dans le coin nord-ouest. D’après les sources documentaires, le cloître adopterait le style gothique flamboyant au XVIe siècle. Le péristyle est composé d’arcades complexes et les plafonds possèdent 4 clés de voûte pendantes. Des fresques sur l'histoire ou les légendes de l'abbaye décoraient les murs du cloître.

La salle des hôtes

Le bâtiment qui fait face à l’entrée du parc est le lieu qui accueille les grands de ce monde tel que le roi ou certains notables. Cette salle voit le jour au XIIe siècle. L’extérieur est richement décoré. Chaque baie possède une frise à ligne brisée, chaque solive du toit est finie par un modillon. Cette façade est beaucoup moins austère que l’église Notre-Dame qui la jouxte. À l’intérieur tous les départs de voûte sont ponctués par un chapiteau sculpté. Les voûtes sont larges et se croisent, donnant à ce bâtiment une taille impressionnante. Sur le mur nord, on distingue encore une bande de peinture rouge-jaune-bleu. À l’époque, les murs en sont couverts.

Bibliothèque monacale

L’abbaye de Jumièges possédait un scriptorium dont la localisation reste encore floue. Mais il reste un indice important de la place du livre au sein du monastère. Au-dessus de la salle des hôtes se dresse, au XVIIe siècle, la nouvelle bibliothèque monacale qui conserve, avant son démantèlement, près de 5000 manuscrits. Les dernières traces de son existence sont les départs de murs qui laissent deviner la présence des fenêtres. Les toits successifs sont également visibles sur la face sud de la tour circulaire sud.

Abbaye de jumieges eglise saint pierre facade pre romane nef gothique routes touristiques de seine maritime guide touristique de la haute normandieLes moines copistes ont un travail de retranscription, qui demande une grande rigueur. La forme des lettres, la taille des mots, tout doit être fait dans une régularité et dans la rigueur de l’exercice. Les enlumineurs viennent ensuite placer le décor nécessaire pour apporter une autre compréhension du texte et en souligner l’essence. La lettrine indique le début d’un paragraphe ou indique la localisation dans le récit d’un personnage important. Elle peut ainsi mettre en scène l’individu dont il est question ou porter ces attributs. Il est possible qu’elle ne soit que décorative avec de simples motifs floraux ou animaux. Les motifs floraux sont les motifs les plus récurrents qui encadrent sous forme de marge le texte. 

Le cellier

À l'ouest du cloître se trouve l'ancien cellier, adossé à la salle des hôtes. Il sert à conserver les aliments au frais, sa position en entresol garantit une température basse tout au long de l’année. Le cellier comprend des parties romanes du XIIe siècle et gothiques et des souterrains qui, d'Ouest en Est comprennent 26 caveaux, 13 de chaque côté pouvant contenir chacun 600 bouteilles, une allée longue et étroite puis une salle voûtée soutenue par trois fortes colonnes.

La Porterie

La Porterie, vaste et massive, se situe à l'extrémité ouest de la clôture. C'est l’entrée principale du site, la Porterie une allure atypique mélangeant plusieurs styles architecturaux. La base du XIVe siècle est encore visible dans la partie droite : la tourelle, les grandes portes et les contreforts. C'est un espace rectangulaire qui s'ouvre de chaque côté par deux portails : l'un pour les charrois (le plus grand) et l'autre pour les piétons. Sur les façades de la porterie, quelques gargouilles ailées à tête de bouc du XIVe siècle subsistent encore. Sur la Porterie, les gargouilles sont purement décoratives. À l'intérieur de la Porterie, la voûte est construite sur croisées d'ogives et la base des murs latéraux est occupée par des bancs de pierre destinés aux pèlerins et aux visiteurs. 

La boutique actuelle est dans l’emplacement de l’ancienne écurie et les étages n’existent pas à l’époque des moines. Les modifications sont faites au XIXe siècle par un élève de Viollet-le-Duc à la demande de Aimé Lepel-Cointet, propriétaire de l’abbaye depuis 1853. La transformation concerne l’ensemble du batîment en créant au rez-de-chaussée le premier musée lapidaire, au premier étage, les grands salons et au deuxième étage, les parties privées. De l’extérieur, le style néogothique se fait sentir. Les arcades romanes sont mêlées aux ouvertures gothiques. Les cheminées et les boiseries des fenêtres sont d’inspiration Renaissance.

Le logis abbatial

À l'est, au point le plus élevé à l'intérieur de la clôture de l'abbaye, se trouve le logis abbatial ( lieu de résidence de l’abbé) qui est une grande bâtisse de style classique, aux lignes sobres et équilibrées, construite par les mauristes au XVIIe siècle. Au XVIe siècle, un nouveau système se met en place dans les abbayes : le régime de la Commende. C’est le roi qui choisit l’abbé, généralement un laïc. Il n’est plus choisi par la communauté. Il n’est donc plus question d’une cellule attitrée à proximité des moines mais d’un bâtiment d’apparat éloigné des lieux de culte. L’abbé est de moins en moins présent dans l’abbaye, auprès des moines, et se contente de recevoir une rente. 

À l'époque de la  construction du logis abbatial, l'abbé commendataire est François Harlay de Champvallon qui deviendra archevêque de RouenAujourd’hui, le logis abbatial accueille une collection de lapidaire : statues, clés de voûte, des chapiteaux y sont gardées précieusement. Il est accessible au public en haute saison et est un très bel écrin pour les expositions photographiques.

Abbaye de jumieges la porterie routes touristiques de seine maritime guide touristique de la haute normandieDécorations

Cet édifice d’importance royale possède une multitude de décorations. Les sculptures se trouvent sur les consoles, les statues, les gargouilles ou encore les clés de voûtes.

Les terrasses

Les jardins sont aménagés durant la même période que la construction de la bibliothèque et du logis actuel, soit au XVIIe siècle. Ces terrasses en jardins à la française sur trois plans font face au dortoir qui n’existe plus. L’entrée et l’escalier sont alignés. De part et d’autre de cet axe se trouvent deux châtaigniers. Un mur orné de vasques présente l’emplacement des deux autres terrasses. Il y a également un potager et des jardins d’agréments.

Le parc

La superficie du parc est de 14 hectares. La prairie, au sud, est la dernière acquisition des moines. C’est dans cette partie que la communauté construit un monticule artificiel qu’elle nomme Mont Thabor. C’est un lieu de recueillement et d’isolement. Le parc change de visage et devient un jardin à l’anglaise dès 1896. Henri et Achille Duchêne, paysagistes de renom, s’attèlent à la tâche à la demande de la dernière héritière de la famille Lepel-Cointet, Mme Désirée Mathilde plus connue sous le nom de Madame Éric.

Légendes, Mythes et Histoires locales de Jumièges

L'Histoire de Jumièges est étroitement liée aux légendes d'antan, certaines ont perduré dans le temps. Des histoires qui font l'Histoire de Jumièges !

La plus ancienne concerne la légende de Gargantua

La légende dit que c'est de ses mains qu'il creusa le lit de la Seine au Sud du Conihout. C'est pour cela qu'à cet endroit la rivière eu longtemps plusieurs bras, autant que Gargantua avait de doigts.

La légende de la confrérie du Loup Vert

La confrérie du Loup Vert s'inspire d'e cette légende. La légende dit que l'âne chargé de porter le linge des moines de Jumièges aux nonnes de Pavilly fut dévoré par un loup. Ce loup charma Austreberthe, et ainsi il prit la place de l'âne dans sa tâche.

La légende de Philibert

C'est celle qui tient le plus de place dans la vie jumiègeoise, est celle de Philibert. Philibert était le père fondateur de l'Abbaye de Jumièges. Cet homme vénéré autant à Jumièges qu'à Noirmoutier, se consacrait à l'évangélisation des paysans de notre région. Il fonda de nombreux autres monastères, tout en rachetant les esclaves qu'on emmenaient en bateau vers l'Angleterre.

Philibert et quelques moines s’installent non loin de la Seine pour y construire un monastère. La communauté n’est pas vu d’un très bon œil. Les paysans sont méfiants, ils se demandent si cette communauté va les diriger ou leur confisquer leurs terres. Il n’en est rien. Philibert et les moines travaillent la terre, la cultivent et creusent un puit pour se fournir en eau. Le jeune monastère vit humblement. L’abbé constate que le village est pris d’une étrange maladie. Beaucoup souffre de maux de ventre atroces.

Philibert ne comprend pas à quoi cela est dû. Curieux, il suit un des habitants qui s’en va vers la Seine avec un seau à la main. Maintenant tout est clair, l’homme n’est pas allé jusqu’à la Seine, il puise l’eau qui se trouve dans les marais situés avant le fleuve. Il n’est pas le seul à le faire. Philibert appelle tous les villageois à se servir dans le puit du monastère. Tous viennent au puit et au bout de quelques jours, les habitants malades guérissent grâce à cette eau claire et pure.

La légende des énervés

Mais la légende la plus connue est celle des "Enervés de Jumièges". La légende veut que les enfants de Clovis II et de la sainte Bathilde soient recueillis dans l'Abbaye.

Roi de Neustrie et de Bourgogne, Clovis II décide de partir en pèlerinage en Terre Sainte et laisse les rênes de l'abbaye à sa femme Bathilde. Mais leur fils aîné se révolte et exclut sa mère du Conseil. Alerté, Clovis II écourte son séjour, mais arrivé sur ses terres, il est accueilli par une armée levée par ses deux fils aînés. Après de longues batailles Clovis ressort victorieux de l’affrontement et veut occire ses fils pour avoir osé se rebeller. Mais la reine Bathilde plaide en faveur de la vie de ses fils… Au lieu de les tuer, elle suggère qu’ils soient énervés ; un châtiment qui consiste à brûler les nerfs et tendons des membres inférieurs. Ensuite ils furent allongés sur un bateau avec des lits aménagés. Leur bateau dériva jusqu'au rivage de Jumièges. Philibert vint à eux et reconnut les parures des héritiers.

Le roi et la reine apprirent que leurs enfants avaient été recueillis à Jumièges. Ils décidèrent d'agrandir le monastère et léguèrent des terres. De nombreux seigneurs se sont alors fait moine. Quand aux héritiers "énervés" ils finirent le reste de leurs jours dans l'Abbaye de Jumièges.

Il existe bien d’autres contes et légendes prennant leurs sources à Jumièges et font l’histoire du site et de sa région. Une visite a été créée et orientée exclusivement sur les légendes et racontées par les guides.

Les Souterrains de l'Abbaye de Jumièges

En dessous des remarquables ruines de l’Abbaye de Jumièges se cache, dans ses souterrains, une importante population de chauves-souris. Depuis quelques décennies, plus de mille individus de Grand rhinolophe et de Murin à oreilles échancrées donnent naissance chaque année dans une salle souterraine au cœur du parc de l’Abbaye. Ces cavités sont l’un des seuls gîtes de reproduction pour ces deux espèces localisées en milieu souterrain en Normandie. Les cavités sont également utilisées par d’autres espèces de chauves-souris en période d’hibernation comme la Pipistrelle commune, le Grand Murin, le Murin à moustache et bien d’autres. A la nuit tombée, c’est dans le parc de l’Abbaye qu’elles partent chasser.

Abbaye de jumieges nef et collateral gothique routes touristiques de seine maritime guide touristique de la haute normandieSi Jumièges est évidemment connue pour son abbaye, la petite cité possède également plusieurs édifices intéressants.  Son patrimoine se découvre au fil de balades. Si vous avez le temps, jetez aussi un coup d’œil à l’église Saint-Valentin dans le village, sur la colline, de forme et d’architecture un peu bizarres, avec une nef romane des XIe et XIIe siècle et un chœur Renaissance. Du plan primitif de cette église romane subsiste une nef centrale flanquée de deux bas côtés et deux piliers du transept. Le portail romain a été remanié au XVIème siècle. Il est doté d'une anse de pierres non terminée. On y retrouve certaines pièces du mobilier de l’abbaye.

Au centre du Bourg de Jumièges, un puit trône sous son chapeau de paille, sous le regard protecteur de Saint-Michel, au bout de la rue du marché aux vaches. Admirez également l'ancienne maison Grandchamp", La Poste et son enseigne "malle poste ", le Petit château du XIXe siècle où Maurice Leblanc venait passer ses vacances. C'est là qu'il écrivit la comtesse de Cagliostro. Le Clos du Chouquet, construction en pierres et briques, ancienne ferme du XIXe siècle transformée en Salle des Fêtes, Bibliothèque et appartements. L'Ancien Four à Pain. Située dans la forêt "royale" de Jumièges à mi-chemin entre Duclair et Jumièges se trouve la Chapelle de la Mère-de-Dieu, érigée en 1787La chapelle fit l'objet de nombreux pélerinages. Une messe en plein air y est encore célébrée le jour de l'Ascension. Dans sa nouvelle " un Normand " Maupassant l'appelle : "Notre Dame du Gros Ventre".

La cité de Jumièges doit aussi sa renommée aux nombreux vergers qui longent la Seine et aux fruits savoureux qu’ils produisent. Une jolie route pittoresque le long de la Seine est à découvrir et à savourer... Empruntez la Route des Fruits. Vous longez la Seine et découvrez au fil des vergers un paysage aux multiples facettes.

Carnet pratique de l'Abbaye de Jumièges

Les incontournables de Jumièges

  • Les visites des villes et villages. 
  • Circuits de randonnées pédestres et cyclotouristiques.
  • Panoramas
  • Gastronomie : n'oubliez pas votre panier gourmand.

Visites à Jumièges

  • Visite de l’Abbaye de Jumièges. 
  1. Visites individuelles : Durée moyenne de la visite : 60 min
  2. Visite guidée  : en français sur réservation
  3. Activité pédagogique ou ludique pour individuel : Age : De 7 ans à 12 ans
  4. Jeux vacances pendant les vacances scolaires
  5. Equipements : Toilettes
  6. Services : Boutique en accès libre et gratuit
  7. Activités sur place : Expositions temporaires, Animation thématique spécifique, Atelier pour enfants

L’abbaye de Jumièges - Rue Guillaume le Conquérant - 76480 Jumièges - Tél : +33(0)2 35 37 24 02 - abbaye-de-jumieges@seinemaritime.fr - Site internet 

Activités à Jumièges

Festivités à Jumièges

Marchés à visiter autour de Jumièges

  • Duclair : marché Mardi (6km)
  • Bourg-Achard : marché Lundi (9km)
  • Routot : marché Mercredi (9km)
  • Canteleu : marché Samedi (15km)
  • Barentin : marché Samedi (15km)
  • Grand-Couronne : marché Vendredi (16km)
  • Le Grand-Quevilly : marché Mardi & Vendredi (17km)
  • Pavilly : marché Jeudi (17km)
  • Le Petit-Quevilly : marché Jeudi, Samdei & Dimanche (18km)
  • Rouen : marché Mardi, Vendredi, Samedi & Dimanche (18km)

Consulter nos pages : 

  • A voir à Jumièges
  • A faire à Jumièges
  • Parcours touristique à Jumièges
  • Histoire de Jumièges

Sites touristiques à visiter près de Jumièges

  • Abbaye de Jumièges (Jumieges) : Monuments Religieux (0km)
  • Parc du manoir de Villers : Jardins remarquable (9km)
  • Abbaye Saint Georges de Boscherville (Saint-Martin-de-Boscherville) : Monuments Religieux (10km)
  • Abbaye Saint-Georges : Jardins remarquable (10km)
  • Notre-Dame-de-Gravenchon : Villes fleurie 4* (19km)
  • Rouen : Villes d'art et histoire (20km)
  • Elbeuf : Villes d'art et histoire (21km)
  • Montville : Villes fleurie 4* (22km)
  • Abbaye de Bec-Hellouin : Monuments nationaux (24km)
  • Pont-Audemer : Plus beaux détours de France (24km)
  • Autretot : Villes fleurie 4* (25km)
  • Parc zoologique de Clères : Zoo ou parc animalier (27km)
  • Arboretum d'Harcourt : Jardins remarquable (29km)
  • Jardins du château du Champ de Bataille : Jardins remarquable (30km)
  • Parc de Galleville : Jardins remarquable (32km)
  • Clos du Coudray : Jardins remarquable (33km)
  • Jardin d'art et d'essais : Jardins remarquable (33km)
  • Jardin Plume : Jardins remarquable (35km)
  • Jardins de Bosmelet : Jardins remarquable (37km)
  • Jardins du château de Vandrimare : Jardins remarquable (38km)
  • Jardin de Bellevue : Jardins remarquable (39km)
  • Honfleur : Plus beaux détours de France (43km)
  • Parc zoologique de Lisieux : Zoo ou parc animalier (47km)
  • Fecamp : Villes d'art et histoire (48km)
  • Cote d'Alabatre : Sites d'un grand beauté naturel (49km)
  • Boutemont : Jardins remarquable (52km)
  • Falaises d'Etretat : Sites d'un grand beauté naturel (54km)
  • Les jardins du château de Saint-Just : Jardins remarquable (57km)

Plus d'information

Pour vous rendre à l'Abbaye de Jumièges

Couvert

Jumièges

5 °C Couvert

Min: 5 °C | Max: 5 °C | Vent: 29 kmh 177°

Le saviez-vous ?

N'oubliez pas !

Les lieux les plus enchanteurs sont souvent les plus vulnérables. L'affluence du tourisme pouvant fragiliser encore plus les lieux, veillez à en prendre soin et à ne laisser aucune trace de votre passage. Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée, respecter les panneaux signalétiques et consignes. 

  • Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
  • Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
  • Camping et Feux interdits (pas de barbecue) - La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
  • Veuillez ramasser vos déchets avant de partir. Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne. L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots.

Soyez vigilants et attentifs à tous ces petits gestes pour que nos petits et grands paradis le reste encore de nombreuses années et que les personnes qui passeront derrière nous en profitent tout autant.

Nos coups de cœur à Jumièges

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Date de dernière mise à jour : 07/03/2024