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Château d'Arques-la-Bataille (76)

Le Château d'Arques-la-Bataille : citadelle imprenable !

Le château d'Arques-la-Bataille est située dans le département de la Seine-Maritime en région NormandieLa commune est située dans l'ancien pays du Talou, territoire constitutif du petit Caux aujourd'hui. Arques-la-Bataille est au débouché des vallées de la Varenne et de la Béthune, au pied de la forêt domaniale du même nom.

L'imposante ruine du château d'Arques-la-Bataille ne peut être vue que de l'extérieur. La ruine étant jugée dangereuse, ses accès sont verrouillés depuis 2003. Le château fut construit entre le XIe et le XVIe siècle sur un éperon fort étroit séparé des terres environnantes par deux profondes vallées abruptes qui lui servent de fossés. Située à quelques minutes du centre de Dieppe,  réputée pour son château, son église et son jubé, Arques-la-Bataille séduit également par son environnement naturel exceptionnel. Pour vous rendre Arques-la-Bataille, la ville est desservie par la D154 à partir de Dieppe.

Préparer votre visite touristique au château d'Arques-la-Bataille

Le château-fort moyenâgeux à Aques-la-bataille, en référence comme à Ivry-la-Bataille, à une victoire d'Henri IV,  est  un bel exemple d'évolution des châteaux Normands. C'est aux Normands, a-t-on dit, que l'art de la fortification dut en France son origine et son plus beau développement: car leurs invasions firent multiplier sur tous les points du sol de nouveaux moyens de résistance. Une fois établis en Normandie, les hommes du Nord profitèrent des leçons de leurs vaincus, et enchérirent même singulièrement sur l'industrie carlovingienne.

Leurs forteresses ne rappellent en rien les défenses primitives. Ce sont de vastes constructions en pierre, élevées non plus contre une agression passagère, mais d'après un système de résistance permanente et collective. Il s'y révèle une merveilleuse entente de la fortification. Leur premier soin, à peu près dans toutes les entreprises de ce genre, fut d'édifier leurs châteaux forts sur des plateaux triangulaires, bordés sur deux côtés de pentes abruptes; l'art n'avait donc à pourvoir entièrement à la défense que pour l'isthme qui reliait le sol fortifié à la plaine voisine.

Arques la bataille chateau routes touristiques de seine maritime guide touristique de la haute normandieLe château d'Arques-la-Bataille, mais quelle Bataille ?

Le château-fort moyenâgeux d’Aques-la-bataille était réputé pour son invincibilité. Jamais au cours des siècles il ne fut pris de vive force. Combien de rois et d’hommes de guerre s’y sont frottés sans succès. Dont parmi les plus célèbres Baudouin, comte de Flandres en 1118, Philippe-Auguste en 1202, Charles le Téméraire en 1472, et le duc de Mayenne en 1589 face à Henri IV avec des forces pourtant cinq fois supérieures en nombre au cours d’une célèbre bataille…

Les Normands, en gens avisés qu'ils étaient, durent faire d'Arques une de leurs premières bases d'opérations dans la Haute-Normandie. La première construction : une enceinte de pierre ovoïde avec, pour tout passage, une porte aménagée à même le mur, protégée par une tour sans doute en matériaux légers et la tour maîtresse ou donjon en bois au sommet d'un éperon rocheux qui épouse la déclivité naturelle du sol, pourrait avoir eu lieu, selon le chroniqueur Guillaume de Poitiers, entre 1040 et 1045 par Guillaume de Talou. Le Pays de Talou etait une ancienne région au nord du Pays de Caux. Les ingénieurs se mirent à l'oeuvre et y réussirent si parfaitement, que jamais le château d'Arques-la-Bataille n'a pu être pris de vive force. Une fois la forteresse érigée, un profond fossé est creusé autour.

Guillaume de Talou, nommé aussi Guillaume d’Arques est le fils du défunt duc de Normandie Richard II (996-1026), et donc l’oncle de Guillaume le Conquérant (1035-1087)Profitant de la minorité de Guillaume le Conquérant, alors âgé de onze ans, appelé aussi le « bâtard », Guillaume d’Arques était tellement sûr de son indépendance qu'il n'hésitait pas à s’appeler "comte par la grâce de Dieu", remettant ainsi directement en cause le lien vassalique qui le subordonnait à son neveu. S'intituler «  comte par la grâce de Dieu », n’est pas si surprenant en soit, puisque les diverses royautés européennes estimaient que leur statut était une volonté de Dieu.

Probablement en 1052, Guillaume le Conquérant repris la main et imposa, conformément au droit féodal normand, la présence d'une garnison à ses ordres derrière les murailles. Mais Guillaume d'Arques parvint à circonvenir les hommes du duc dès 1053 et se rendit maître de la place. Guillaume le Conquérant réagit promptement en venant l'assiéger et obtint sa reddition un an plus tard après l'avoir réduit à la famine (1054). Siège mené par un de ses fidèles chevaliers Gautier Giffard qui deviendra après la bataille de Hasting (1066) Seigneur de Longueville, château situé à quelques kilomètres d'Arques. 

En 1118, Beaudoin VII, comte de Flandre, assiégea le château d'Arques-la-Bataille avec seulement quelques chevaliers. Mal lui en prit, car au cours d'un combat mémorable, il fut tué sous les remparts d’Arques. Baudouin VII, comte de Flandres, trouva la mort sous les remparts d’Arques. S’étant porté avec quelques chevaliers seulement sous les murs de cette forteresse, qui contenait une garnison nombreuse, il fut tout à coup enveloppé par des forces supérieures. En vain il se défendit comme un lion, en vain il se débattit longtemps, quoiqu’il fut couvert de sang et de blessures ; son casque ayant été brisé, un chevalier normand, Hugues Boterel, lui fendit le crâne, et ses compagnons l’emportèrent mourant. 

En 1123, Henri de Beauclerc, roi d'Angleterre et duc de Normandie, dernier fils de Guillaume le Conquérant fait édifier des améliorations au château d'Arques-la-Bataille. Il en fait construire également au château de Falaise et de Domfront d’où leurs ressemblances. Henri de Beauclerc fit ériger un donjon et une porte quadrangulaire. Il consolida également les murs d'enceinte. Le donjon de style roman érigé à l'extrémité sud de l'enceinte présente un plan carré de 20,20 m de côté avec de gros contreforts apparents de 3 m sur 3 m sur les faces nord et est. Il succède à un donjon en bois. Les murs sont épais de 2,20 m au sud, de 3 m au nord et de 3,50 m à l'est. L'intérieur est partagé en deux par un mur de refend, épais de 1,20 m, formant deux salles, orientées nord/sud, de 15 m de longueur et de 6,30 m à 6,90 m de large. Dans le donjon se trouvaient une chapelle, un puits d'une profondeur de 106 mètres et un moulin. L'accès au donjon se faisait par le mur ouest au travers d'un escalier large d'un mètre et intégré dans le mur. Le donjon fut surmonté à la fin du XVe siècle par une plateforme d'artillerie.

Pendant la captivité de Richard Cœur-de-Lion, le château d’Arques fut livré à Philippe Auguste en 1194. La première pensée qui vint Richard Cœur-de-Lion, au sortir de sa prison, fut celle de reprendre cette forteresse. Les Normands s’étant mis en retraite, un rude combat s’engagea entre les Français et la cavalerie Anglo-Normande. Dans la mêlée le fameux comte de Leicester se précipita sur Mathieu de Marly, et lui traversa les cuisses de sa lance. Mathieu, malgré sa blessure et le sang dont il était couvert, frappa son adversaire dans la poitrine d’un coup de son épieu, et l’envoya mesurer la terre de son corps immense. Le comte ne se releva que pour être fait prisonnier. Vingt-cinq chevaliers de marque subirent le même sort. Richard Cœur-de-Lion n’était pas homme à rester sous le coup d’une défaite. Il attendit le roi de France à la sortie de Dieppe, auprès d’Arques, dans le même lieu où il s’était déjà mesuré avec lui. Là il plaça sa troupe en embuscade, tomba sur l’arrière-garde française et la mit dans une déroute complète. Néanmoins ce ne fut pas par la force des armes, mais en vertu d’un traité, que Richard rentra dans le château d’Arques.

Arques la bataille porte primitive du chateau routes touristiques de seine maritime guide touristique de la haute normandieQuelques années après, le château d’Arques servit de prison à la princesse Aliénor, sœur d’Arthur de Bretagne, qui fut assassiné dans la tour de Rouen, par son oncle, le lâche Jean Sans-Terre. Peu d’années s’écoulèrent avant que le château d’Arques retombât au pouvoir des Français. Après la mort de Richard, Philippe Auguste, roi de France, se mit en mouvement pour reconquérir sa belle province de Normandie. Déjà Lisieux, Falaise, Domfront, Mont-Saint-Michel, Carentan, Caen, Bayeux, Rouen, avaient ouvert leurs portes au monarque de France ; la vieille bannière normande ne flottait plus que sur un seul point en Normandie. Ce point, c’était le donjon du château d’Arques, qui se rendit par capitulation suite de la mort de son commandant, Guillaume Lemoine. Une flèche lancée au hasard du camp des assiégeants alla le frapper à mort, dans une des tours de la place, le 1er juin de l’année 1204. Entre 1135 et 1204 furent érigés différentes tours et le pont-levis à l'arrière du donjon.

En 1355, 1367, 1378, et en 1380 des réparations furent effectuées dans le château d'Arques-la-BatailleEn 1367, Charles V fait édifier «  des ponts neufs et une neuve porte au Chastel d’Arques » qui correspond à l’entrée Sud-Est actuelle avec ses piliers. En 1419, le roi d'Angleterre Henri V se rendit maitre de Rouen. La guerre de Cent-Ans va faire du château d’Arques une place forte, théâtre des nombreux affrontements pour tenir la place. Le château s'avéra imprenable, les Anglais ne l'occupant qu'après la cession de la Normandie par le traité de Troyes de 1420. 

Dans la nuit probablement du 22 ou 23 décembre 1430, Jeanne d'Arc prisonnière des Anglais, est peut-être enfermée une nuit dans le d'Arques-la-Bataille avant de prendre probablement  la route de Bosc le Hard pour finir le parcours de captivité le 24 ou 25 décembre de la même année  dans le château de Rouen. Je ne crois pas qu'on ait  des élements sur sa captivité et son lieu exact de détention. Le donjon serait, en théorie, l'endroit le plus probable, mais il est, à  mon avis, dans ce cas-ci, le plus impropre à un emprisonnement vu qu'il était résidentiel et défensif. Il est fort probable qu'elle fut enfermée dans une des tours, peut-être dans le chatelet d'entrée Nord. En 1431 Guy II le  Bouteiller devient capitaine du château.

Les paysans cauchois se révoltèrent en 1435. Ils prirent toutes les forteresses de la région ainsi que la ville de Dieppe, mais le château d'Arques, Bellencombre et Caudebec restèrent aux mains des anglais. En septembre 1449, les Dieppois prirent l'enceinte qui protégeait la ville d'Arques et assiégèrent le château qui leur résista. Charles VII se rendit maitre de Rouen en décembre 1449 provoquant ainsi la reddition des Anglais sous le commandement de Somerset.

En 1472, Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, en conflit avec Louis XI, incendia les faubourgs d'Arques et la ville de Dieppe. Le château résista de nouveau à son siège. C'est à partir de cette période que l'on va entreprendre la dernière phase des travaux et son aménagement aux armes à feu. Entre 1499 et 1522, le château d'Arques-la-Bataille connut sa dernière phase de construction. Il fut modernisé et des bastions d'artillerie furent érigés à partir 1500, notamment en avant de l'entrée originelle du XIIe siècle. À cette époque, le château fut entouré d'un fossé sec profond de 15 à 20 m, formant un double fossé avec les vallées aux pentes abruptes naturelles.

En 1544 et 1545, François Ier vient lui-même suivre les travaux du bastion d’Artillerie de l’entrée du château d'Arques-la-Bataille. Ce n’est pas une exception, François Ier aimait régulièrement suivre ses différents travaux. Après les diverses transformations opérées sous le règne de François Ier, le château prit une part active aux guerres de religion qui secouèrent la France. En 1562, chassé par les protestants de Dieppe, le duc de Bouillon se réfugia au château, après avoir été chassé de Dieppe par les protestants. Le comte de Montgomery, protestant, viendra l'assiéger sans succès l'année suivante. Aymar de Chaste, gouverneur de Dieppe, s'empara en 1584 du château d'Arques-la-Bataille par la ruse pour le compte du roi Henri III.

Arques la bataille rempart du chateau routes touristiques de seine maritime guide touristique de la haute normandieC'est au mois de septembre 1589 que se déroula la plus célèbre bataille liée à la place-forte.  Le château d'Arques-la-Bataille permit à Henri IV, retranché au château, de résister aux ligueurs sous le commandement de Charles de Mayenne lors de la bataille d'Arques. Avec 7 000 hommes, Henri IV affronta les troupes de la Ligue, fortes de 30 000 soldats, commandées par le duc de Mayenne. Bien que nettement inférieures en nombre, les forces d'Henri IV tenaient le château dont ne purent s'emparer leurs adversaires. Le 21 septembre fut une journée décisive ; alors que les défenseurs fléchissaient, ne bénéficiant pas, à cause du brouillard, du soutien des canons, le temps s'éclaircit. L'artillerie put entrer en action et infligea de lourdes pertes à l'ennemi qui se replia en désordre sur Dieppe, de nombreux cavaliers s'enlisant dans les marécages environnants. C’est de cet évènement que le château prend le nom d’Arques la Bataille.

Le jeune Louis XIV, âgé de neuf ans, en compagnie de sa mère, la reine régente Anne d'Autriche, visitèrent le champ de bataille et le château en 1647.  Le château d'Arques-la-Bataille perdit son rôle militaire en 1668 avant d'être déclarée, en 1708, impropre au service militaire par ce même Louis XIV. Le château fut laissé à l'abandon à partir de 1735. 1735 à 1771, la forteresse est transformée en carrière de pierre accélérant son démantèlement. Gabriel de Clien fut autorisé, en 1753, à prélever des pierres pour la construction de son château de Derchigny situé à une dizaine de kilomètres au nord-ouest. Par la suite, des religieux et les habitants d'Arques firent de même.

Les ruines furent vendues comme bien national en 1792 à Louis Félix Reine citoyen d'Arques-la-Bataille pour 8300 livres. Le château d'Arques-la-Bataille devint la propriété de l'archevêque de Dieppe en 1814. Le nouveau propriétaire laisse visiter le château contre un droit d’entrée : un impôt de 20 sous par visiteur. En 1836, après une tentative de le démolir complètement, Achille Déville réussit à organiser un mouvement populaire pour le faire racheter par Jules Reiset et sa femme, afin d'en assurer la sauvegarde. J. Reiset, etait un ancien receveur général du département. Jules Reiset fait commander le bas relief représentant Henri IV le jour de la bataille d'Arques en 1845. Il est inauguré le 21 seprtembre 1845, jour d'anniversaire de la bataille.

En 1860, certaines pièces du château d'Arques-la-Bataille furent aménagées en musée avant le rachat de l'ensemble par l'État pour la somme de 60 000 francs-or. Classé Monument historique en 1875, le château fut occupé à partir de 1940 par l'armée allemande qui y installa des canons antiaériens. Avant de s'enfuir en 1944, les troupes allemandes firent exploser leurs stocks de munitions, ce qui détruisit la tour de la porte sud.

Jusqu'en 1970, le gardien organisa des visites guidées des lieux. Le château d'Arques-la-Bataille fut fermé au public en 2003 pour des raisons de sécurité. Depuis plusieurs décennies le château n’est plus visitable à cause des chutes de pierre. En 2010 un programme  de restauration a été prévu avec un financement de 220 981,45 TTC suite à un traitement d’éco-pastoralisme et de lierres menés pendant 2 ans. Ce petit programme avait pour but  de reprendre en partie les massifs extérieurs du château, les courtines du Bayle et la pile N°1 du pont de secours. Telle fut l'origine de la grandiose forteresse dont les ruines vieilles de neuf siècles, provoquent toujours l'étonnement et l'admiration.

Visite du château d'Arques-la-Bataille

Fortement ruiné aujourd'hui, le château d’Arques-la-Bataille  possède encore de beaux restes. L'accès au château est fléché depuis le centre-ville d'Arques-la-Bataille. La dernière partie du trajet se fait obligatoirement à pied. Sur son étroit promontoire rocheux, le château d’Arques-la-Bataille ne se dévoile pas immédiatement aux yeux du visiteur débouchant de la plaine. Le château est ici le grand maître du paysage, il faut s’en approcher et grimper sa côte abrupte pour l’admirer dans toute son imposante stature. Les ruines dominent le village et offrent une vue imprenable aux alentours. De son promontoire naturel, séparant la vallée par de larges fossés, on sent vibrer son âme encore dans chacune de ses pierres.

Arques la bataille ancienne porte sud du chateau routes touristiques de seine maritime guide touristique de la haute normandieChemin faisant, c’est un panorama à couper le souffle qui se révèle au fur et à mesure de l’avancée. Après avoir dominé les prairies de Calmont et de Gruchet à l’ouest, le passage s’oriente au sud et laisse deviner les vestiges d’un pont-levis. Le château d’Arques-la-Bataille, érigé au XIIe siècle par Henri Ier Beauclerc, selon un plan complexe, est étiré en longueur, épousant ainsi les formes de l'éperon rocheux. Il est ceint d'une longue courtine oblongue appareillée en arête-de-poisson flanquée irrégulièrement d'une douzaine de tours rondes ou carrées.

La particularité, assez rare, du château d’Arques-la-Bataille est le creusement à même la roche qui crée non seulement un fossé sec, mais également une ceinture rocheuse autour de la forteresse. Cette ceinture rocheuse faisait office de défense contre une attaque à l’arme de guerre, telle que les mangonneaux et plus tard contre les canons. Ses profonds et larges fossés offrent à la forteresse une vue imprenable et impressionnante. La datation de ce fossé gigantesque est incertaine. Les dimensions du fossé sont imposantes avec 20 mètres de large, en moyenne, et une profondeur de 15 mètres. Les versants du fossé sur les parties latérales ont une hauteur largement supérieure et son angle très abrupt rend difficile son accès.  D’autant que lorsque l’assaillant arrivait en haut, il se retrouvait à la hauteur des meurtrières et autres éléments de défenses du château d’Arques-la-Bataille

Le fossé sec enferme dans sa basse-cour des constructions ajoutées entre les XIIe et XVIe sièclesUn premier mur d’enceinte avait été édifié, pour défendre l’ensemble, puis cette enceinte a servi pour protéger la basse-cour.  L’avant-corps, ou boulevard,  a été bâti au XVe siècle mais il n’en reste quasiment rien. Le châtelet d’entrée,  direction Nord, donc vers le village d'Arques-la-Bataille, dont les tours forment chacune un  U, est aujourd’hui très amoindri malgré de beaux restes. L’autre entrée, construite plus tard sous Charles V, se trouve au Sud-Est , elle était jointe par un pont-levis, avec  deux piliers, un très massif où retombait le pont-levis et l’autre plus fin qui tenait la passerelle en bois ou le pont de pierre. Cette partie était la plus sensible militairement parlant puisqu’elle donnait sur l’autre partie de l’éperon rocheux. C’est sûrement pour cette raison que le Donjon et les meilleures protections du château furent installés  sur cette position, dont la gaine de défense en est un bon exemple. En face de l’entrée une palissade de bois en  demi-lune protégeait l’ensemble, on peut appeler cela un ravelin ou une barbacane.

Jusqu'à la fin du XIVe siècle, l'entrée du château d’Arques-la-Bataille s'effectuait par une unique porte avec pont-levis, la porte de Dieppe, située au nord-ouest de l'ensemble, la seule qui restât accessible aux chevaux et charrois. À cette extrémité s'élève un bastion d'artillerie aux murs très épais, renforcé de quatre grosses tours avec un parement en brique, construit au début du XVIe siècle, sous le règne de François Ier, en avant de l'entrée d'origine du XIIe siècle afin de battre le plateau voisin, à peine distant de 200 mètres sur lequel aurait pu être mise une artillerie de siège pouvant prendre le château sous ses feux. La porte d'origine, celle du XIIe siècle, formée d'une triple arcade, est agrémentée d'un bas-relief représentant Henri IV à cheval, inauguré en 1845.

Arques la bataille le chateau routes touristiques de seine maritime guide touristique de la haute normandieÀ l'extrémité sud-est de la cour se dresse un donjon roman de plan carré à très gros contreforts apparents. Érigé vers 1123 en même temps que la muraille par Henri Ier Beauclerc, duc de Normandie, il a succédé à un donjon de bois de la motte castrale, construit par Guillaume d'Arques. Le donjon se présente sous la forme d'un carré de 20,20 m de côté et possède sur ses faces nord et est des contreforts carrés de 3 × 3 mètres, les murs sont épais de 2,20 m au sud, de 3 m au nord et de 3,50 m à l'est. Un mur de refend, épais de 1,20 m, partage l'intérieur en deux salles disposées nord-sud de 15 m de long et de, respectivement, 6,30 et 6,90 mètres de large.

Le donjon de type Normand avait une fonction résidentielle et défensive. L'accès au donjon se faisait par le mur ouest dans lequel s'ouvrait, à angle droit, un escalier de 1 m de large pris à l'intérieur de ce même mur. L'édifice abritait un four à pain, un puits et un moulin. Les accès aux étages étaient bien distincts les uns des autres pour éviter à l'ennemi de pouvoir s'emparer de l'ensemble défensif rapidement. Une plate-forme, ajoutée à la fin du XVe siècle, couronnait l'ensemble et permettait l'emploi de l'artillerie naissante. Une nouvelle porte et un second pont-levis furent construits, en 1367, par Charles V, à l'opposé de l'entrée principale, pour accéder plus directement à la partie de l'enceinte proche du donjon ; au fond du fossé, il est encore possible de voir une pile destinée à recevoir le tablier de bois du pont-levis. 

L'intérieur du château d’Arques-la-Bataille ne se visite plus pour des raisons de sécurité mais le chemin de contrescarpe taillé à même la roche est devenu un but de promenade. Face à la porte principale, on emprunte le sentier par la droite, il surplombe le fossé qui ceinture l’édifice. Le retour se fait par l’Est et le regard embrasse alors la vallée formée par le confluent de la Béthune et de la Varenne qui va former l’Arques. On y distingue le village, les ballastières et en arrière-plan les versants boisés de la forêt domaniale d’Arques

Carnet pratique de Arques-la-Bataille

Les incontournables de Arques-la-Bataille

  • Les visites des villes et villages. 
  • Circuits de randonnées pédestres et cyclotouristiques.
  • Panoramas
  • Gastronomie : n'oubliez pas votre panier gourmand.

Visites à Arques-la-Bataille

Activités à Arques-la-Bataille

  • De nombreuses randonnées sont envisageables, incluant notamment deux sites naturels protégés : le belvédère de la Baronne et le point de vue dit de la Pyramide. Tous deux sont situés dans la forêt domaniale surplombant le bourg et les rivières. Cette forêt riche en chênes et hêtres est par ailleurs aménagée pour le public (allées). On n'oublie les étangs jalonnant les vallées. Pour les randonneurs, cartes et renseignements au 02 32 14 40 60.
  • L'un de ces plans d'eau qui empiète sur le territoire de la commune voisine de Saint-Aubin-le-Cauf est doté d'une base de loisirs dite de la Varenne, ouverte de la mi-mars à à décembre. A la belle saison on peut y pratiquer la voile et le canoë-kayak.
  • Des parcours de VTT sont également à disposition. Accès gratuit mais les activités nautiques sont payantes. Renseignements au 02 35 85 69 05.
  • La commune est traversée par l'avenue verte, itinéraire cyclable qui relie Paris à Londres.

Festivités à Arques-la-Bataille

  • Le troisième week-end de juin, les années paires, fête médiévale avec défilés costumés, animations ludiques et musicales, marché, sur le site du château.
  • Fin août, festival de musique ancienne organisé par l'Académie Bach basée dans la commune et qui comprend des concerts d'orgue en l'église.

Marchés à visiter autour de Arques-la-Bataille

  • Luneray : marché Dimanche (16km)
  • Auffay : marché Vendredi (18km)
  • Criel-sur-Mer : marché Jeudi (20km)
  • Le Treport : marché Mardi & Samedi (27km)
  • Eu : marché Vendredi (28km)
  • Mers-les-Bains : marché Jeudi & Lundi (28km)
  • Neufchatel-en-Bray : marché Samedi (28km)
  • Bosc-le-Hard : marché Mercredi (29km)
  • Saint-Valery-en-Caux : marché Vendredi & Dimanche (30km)

Sites touristiques à visiter près de Arques-la-Bataille

  • Jardin de Miromesnil : Jardins remarquable (3km)
  • Dieppe : Villes d'art et histoire (5km)
  • Estran Cité de la mer : attractions touristique (6km)
  • Bois des Moutiers : Jardins remarquable (10km)
  • Jardins de Bosmelet : Jardins remarquable (20km)
  • Jardin de Bellevue : Jardins remarquable (25km)
  • Clos du Coudray : Jardins remarquable (27km)
  • Eu : Plus beaux détours de France (28km)
  • Mers-les-Bains : Secteurs sauvegardé (28km)
  • Parc de Galleville : Jardins remarquable (30km)
  • Saint-Valery-en-Caux : Villes fleurie 4* (30km)
  • Parc zoologique de Clères : Zoo ou parc animalier (32km)
  • Montville : Villes fleurie 4* (38km)
  • Autretot : Villes fleurie 4* (38km)
  • Hable-d'Ault : Sites d'un grand beauté naturel (39km)
  • Parc et roseraie du château de Rambures : Jardins remarquable (43km)
  • Forges-les-Eaux : Plus beaux détours de France (43km)
  • Jardin d'art et d'essais : Jardins remarquable (43km)
  • Pointe du Hourdel : Sites d'un grand beauté naturel (48km)
  • Saint-Valery-sur-Somme : Plus beaux détours de France (49km)
  • Herbarium des remparts : Jardins remarquable (49km)
  • Réserve naturelle de la Baie de Somme : Sites d'un grand beauté naturel (50km)
  • Baie de Somme : Grand Sites de France (50km)
  • Parc du Marquenterre : Sites d'un grand beauté naturel (53km)
  • Beffroi de Rue (Beffrois de Belgique et de France) : Sites du patrimoine (58km)
  • Notre-Dame-de-Gravenchon : Villes fleurie 4* (59km)

Plus d'information

Consulter nos pages : 

  • A voir à Arques-la-Bataille
  • A faire à Arques-la-Bataille
  • Parcours touristique à Arques-la-Bataille
  • Histoire de Arques-la-Bataille

Pour vous rendre au Château d'Arques-la-Bataille

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Arques-la-Bataille

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Min: 2 °C | Max: 3 °C | Vent: 36 kmh 291°

Le saviez-vous ?

N'oubliez pas !

Les lieux les plus enchanteurs sont souvent les plus vulnérables. L'affluence du tourisme pouvant fragiliser encore plus les lieux, veillez à en prendre soin et à ne laisser aucune trace de votre passage. Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée, respecter les panneaux signalétiques et consignes. 

  • Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
  • Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
  • Camping et Feux interdits (pas de barbecue) - La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
  • Veuillez ramasser vos déchets avant de partir. Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne. L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots.

Soyez vigilants et attentifs à tous ces petits gestes pour que nos petits et grands paradis le reste encore de nombreuses années et que les personnes qui passeront derrière nous en profitent tout autant.

Nos coups de cœur à Arques-la-Bataille

Hébergement :

Restauration :

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Date de dernière mise à jour : 19/05/2024