Fécamp est construite autour de son port, lovée entre deux valleuses, mais également sur un vaste réseau de cavités souterraines ancestrales qui furent des carrières de pierre à bâtir mais également des lieux de vie et de protection pendant les guerres de Religion et les guerres suivantes. Le nom d'un village sur ce site est attesté dès 875 dans l'expression latine fluvium Fiscannum, puis Fiscannus en 990. Le premier élément Fisc- représente vraisemblablement le vieux bas francique fisk « poisson », d'où le sens global de « marais, rivière des poissons ».
Les premiers habitants sont les Calètes, un peuple celte de la « Gaule Belgique » qui donnent leur nom au pays de Caux. Un village de pêcheurs se développe dans une vallée traversée par une rivière, jonction de deux cours d’eau : la Ganzeville et la Valmont. Cette vallée est occupée par un vaste marécage qui mêle l’eau douce à l’eau salée. Pour échapper aux inondations et observer les environs, les premiers habitants de l’époque gallo-romaine choisissent les hauteurs de Fécamp. Ils trouvent à proximité le bois, l’eau et un bassin naturel servant de hâvre aux embarcations.
Richard Ier de Normandie, dit sans peur, y est né en 933, environ cent ans après les premières destructions commises par ses ancêtres vikings en 851. C'est du port de Fécamp que Robert Ier de Normandie rassembla une puissante armée et pris la mer afin d'envahir l'Angleterre afin de remettre sur le trône, Édouard et Alfred, fils d'Ethereld, chassés par le roi Knud en 1016. L'histoire de Fécamp repose, avec celle de son abbaye, et principalement sur celle de son port fondé vers le XIe siècle, qui va générer à la fois la construction navale et la pêche. Ancienne cité des Ducs de Normandie, aujourd'hui la ville de Fécamp est une station balnéaire de la Côte d’Albâtre, cette ville offre un patrimoine naturel et architectural très riche. Ses belles plages et ses hautes falaises font le charme naturel de cette commune située à 15 mètres d’altitude.
La circulation devient très difficile à l'entrée de la ville, n'hésitez pas laisser votre véhicule à l'entrée et partez à la découverte de Fécamp à pied ou en bus ou encore en vélo. Dans Fécamp le stationnement est gratuit, la ville dispose de 6 parkings situés en périphérie. L'office de tourisme de Fécamp se trouve sur le Quai Sadi Carnot, vous y trouverez toute la documentation permettant de découvrir ses principaux centres d'intérêt. Au cœur de Fécamp, plusieurs circuits, vous présentent les grands monuments de la ville de la Côte d’Albâtre. Cette balade est idéale pour les petits comme pour les grands.
Au départ de l’ancienne Abbaye de la Sainte-Trinité, votre voyage dans le temps commence. Les bâtiments imposants de l'Abbaye de la Sainte-Trinité, fortement ravagés en 1790, sont maintenant réduits à l’ancien cloître qui abrite l'Hôtel-de-Ville, à l'ancien moulin des moines qui lui fait face, à l'ancienne porterie (propriétés privées), des débris de l'enceinte romane et surtout à l'étonnante église abbatiale. L'église abbatiale témoigne par ses dimensions de l'importance du monastère de Fécamp pendant tout le Moyen Age jusqu'à la Révolution de 1789. En effet, l'Abbaye de la Sainte-Trinité aura eu, pendant plusieurs siècles, une influence culturelle de premier plan sur les communautés monastiques normandes et d’Europe de l’ouest.
L’église abbatiale de la Sainte-Trinité est un grand vaisseau gothique d’une longueur exceptionnelle de 127 mètres, aussi longue que Notre-Dame de Paris. L'église possède une nef du premier âge gothique et une tour-lanterne typique de l'architecture gothique normande. Les décors intérieurs des XVe et XVIe siècles sont particulièrement intéressants. On retiendra le tabernacle du Précieux-Sang du Christ, le groupe sculpté de la Dormition de la Vierge, les magnifiques clôtures Renaissance qui ferment les chapelles du pourtour du chœur. Elle est Membre de la Route Historique des Abbayes Normandes.
A droite, de l'église abbatiale de la Sainte-Trinité, la Tour de la Maîtrise appartenait à l'ancienne enceinte de Fécamp, dont la défense était assurée par de tours alternativement rondes et carrées. Ce bastion carré à deux étages, monté sur une cave voûtée, en plein-cintre, a accueilli la célèbre Maîtrise de Fécamp, ensemble musical et vocal au service de l'abbaye. Son répertoire était si riche, dit-on, qu'on pouvait le chanter pendant dix ans sans répéter deux fois le même morceau. Le bâtiment à pans de bois, situé à droite de la tour, provient d'Harfleur et a été remonté dans la cour en 1910. Cette maison de négociant date du XVIe siècle.
Admirez l’ancien Hôtel du Grand Cerf situé au n° 10 rue des Forts. C'est une grande maison avec un encorbellement et une sablière bien incurvée qui témoignent de son grand âge. Pour des raisons de salubrité, l'encorbellement fut interdit à partir de 1520. Dans les rues médiévales très étroites il était en effet courant de voir des maisons de 2, 3 voire 4 étages. Celles-ci présentaient plusieurs décrochements ou encorbellements et cette habitude d'élargir un peu la surface d'habitation à chaque niveau pour une superficie inférieure au sol finissait par donner des maisons en vis-à-vis qui se rejoignaient presque aux combles et empêchait la lumière de pénétrer et l'air de circuler. Les poteaux du rez-de-chaussée portent le sommier et s'évasent vers le haut en formant des pigeards où l'on peut voir encore des décorations sculptées. Sur ces pigeards repose la sablière qui elle-même reçoit les poteaux du premier étage. La maison s'ouvrait sur la rue par trois portes : pour des raisons de confort bien compréhensibles deux portes ont été supprimées et remplacées par des fenêtres qui donnent la luminosité nécessaire à la vie quotidienne.
Les ruines imposantes qui surplombent au sud-ouest l'église abbatiale de la Sainte-Trinité sont très précieuses pour l'histoire ; les vestiges du Palais Ducal sont encore présents pour témoigner de l'importance de Fécamp à la naissance de la Normandie. Ces hauts pans de mur rappellent l'épopée des Ducs de Normandie depuis le Xe siècle et leur souci de restaurer les ravages provoqués par les incursions de leurs ancêtres vikings. Un important château fort est élevé à cette époque sur un éperon rocheux au centre de la profonde vallée de Fécamp. Dans l'enceinte du Fort, qui couvrait 10 hectares, les Ducs de Normandie construisent un palais et un monastère. Ils appellent en 1001 des moines de Cluny sous la direction de Guillaume de Volpiano pour établir les bienfaits de la règle de Saint-Benoît. C'est autour de ce Fort et de l'Abbaye de la Sainte-Trinité-de-Fécamp que s'enroule la cité médiévale.
Engagez-vous dans la rue d'Estouteville, le long des remparts, prendre la première rue à droite, et de nouveau à droite dans la Rue de la Voûte. Le nom de cette rue, nous rappele l'importance du nom des ruelles et rues pour l'histoire de notre patrimoine. Depuis de nombreux siècles, le canal médiéval de la Voûte traverse la ville de Fécamp. Ce discret cours d'eau reste encore inconnu de nombreux habitants. Lorsque les descendants des Vikings se sont installés à Fécamp, après les invasions du IXe siècle, la ville était difficilement alimentée en eau douce. La question de l’approvisionnement s’est très vite posée. C’est au XIe siècle que le duc Richard II a trouvé la solution. Il a souhaité détourner une partie de la rivière Ganzeville, pour l’amener jusqu’à Fécamp. Cependant, cette ressource ne se trouvait pas sur le territoire fécampois, mais sur celui du seigneur qui régnait alors sur ce village. Au Moyen-Âge, suite au non-respect des accords, les seigneurs de Ganzeville ont détourner plusieurs fois, la voûte. Malgré quelques tensions diplomatiques, la voûte a subi peu de modifications depuis sa création.
Aujourd’hui, le canal médiéval de la Voûte débute à l’entrée du village de Ganzeville, et descend au sud de la route de Rouen, avant de passer près de la caserne des pompiers. Il longe ensuite la rue Gustave-Couturier, jusqu’à la rue de la Voûte, au-dessus de la place des Hallettes, où il ressort à l’air libre devant les maisons, avant de replonger pour contourner l’abbaye et traverser la place du Général-Leclerc. Enfin, il descend en cascade jusqu’à la rue de l’Inondation, avant de se jeter dans la Valmont, près de l’ancien hôpital. Les zones où l’eau est en surface, comme la rue de la Voûte notamment, sont désormais recouvertes. L’eau s’écoule dans la plus grande discrétion.
Au bout de la rue de la Voûte, prendre à gauche, traverser la place des Hallettes, puis engagez-vous dans la rue des Hallettes. Prendre à droite sur la Rue Arquaise et enfin à gauche dans la Rue de l'Hôpital où se trouvait l’ancien Hôpital de Fécamp. En 1001, Guillaume de Volpiano, premier abbé de la Sainte-Trinité de Fécamp applique la Règle hospitalière de Saint-Benoît et fonde le Prieuré Saint-Antoine et Sainte-Anne. La première Maison-Dieu de Fécamp s'est transformée à travers les temps pour devenir l'Hôpital de Fécamp, administré depuis 1725 par la Communauté des Religieuses Bénédictines Hospitalières, présente jusqu'en 1985.
Le promeneur qui, par la rue du Grand Moulin, longe la rivière de Valmont découvre tour à tour un vieux pont de pierre, le pont Sainte-Anne, une chapelle du XIIIe siècle enjambant la rivière et dans le prolongement sur la droite une construction XIXe qui a fière allure; c'est un important corps de bâtiment en brique et silex, coiffé de lucarnes gracieuses à volutes, avec deux ailes perpendiculaires. Cette forte et belle bâtisse est coupée en son milieu par une chapelle en pierre tufeuse agrémentée d'assises de silex noirs et blancs. Chaque maison a un passé certes, mais l'histoire de ce pavillon hospitalier qui abritait jusqu'à peu le service de cardiologie mérite de s'y attarder. Le projet de cette construction fut, chose rare au XIXe siècle, l'oeuvre de deux femmes !
Poursuivre votre balade par la Rue du petit moulin, engagez-vous dans la Rue de l'Aumône et prendre à droite le Boulevard de la République. Médecin et humaniste, Léon Dufour (1856-1928) s’installe à Fécamp en 1881. Pour lutter contre l’effroyable mortalité infantile de l’époque, le Docteur Dufour a l’idée, le premier, de distribuer des biberons prêts à l’emploi et des tétines stérilisées. Il sauve ainsi des milliers de bébés et fait école dans le monde entier à travers l’œuvre de la Goutte de Lait qu’il fonde en 1894. Le Pavillon de l’Enfance, Boulevard de la République, est édifié de 1930 à 1935 par la Ville de Fécamp pour abriter une crèche et une “ Goutte de Lait ” ainsi que le musée de l’Enfance qui réunit d’étonnantes collections sur “ l’élevage des nourrissons ”. Les reliefs des frontons très caractéristiques de l’époque montrent les enfants découvrant les nouveaux moyens de transport dus au progrès technique : trains, avions, bateaux, autobus… Promoteur d’un allaitement artificiel hygiènique, le Docteur Dufour reste cependant le défenseur de l’allaitement maternel, comme le prouve la devise de l’Œuvre de la Goutte de Lait : “ Faute de mieux ”
Prendre à gauche dans la Rue des Limites Paroissiales, traversez la place du Carreau, tournez à gauche dans la Rue Jacques Huet, au bout de la cette rueue suivre sur votre droite la Rue du Grenier à sel, puis dirigez-vous vers la Rue Alexandre Legros. Admirez le monument aux marins péris en mer. Il rend hommage à ces marins disparus lors des nombreux naufrages survenus au cours des grandes pêches à Terre-Neuve. Il fut édifié en 1905 par le fameux céramiste Art Nouveau Alexandre BIGOT, connu notamment pour ses réalisations à Nancy, la villa Majorelle, et à Paris, le Castel Béranger. Il est constitué de 4 figures de proues viking, allégories du courage de ces marins et faisant écho au passé viking du pays normand. Il y a peu de céramique architecturale à Fécamp, mais quelques maisons bourgeoises possèdent des frises en façade.
Dans ce même parc de l'arboretum, en centre ville, où fut installé ce monument restauré, on peut y voir un autre monument qui dans un tout autre domaine rend hommage au bon docteur Dufour, créateur de la Goutte de lait à Fécamp. L'édifice au n° 25 de la rue Alexandre Legros est surnommé “l’Opéra de Fécamp". Prendre la direction de la place Charles de Gaulle, puis vers l'Église Saint-Étienne. L'église Saint-Étienne de Fécamp remonte au début du XVIe siècle. Elle a été érigée à l'emplacement d'une église romane, devenue trop petite, pour être le monument privilégié des marins de la ville. L'église Saint-Étienne n'a pas été achevée : seuls furent construits le transept et le chœur, ainsi que la belle abside aux cinq fenêtres flamboyantes. Dominant le port de Fécamp, l’église Saint-Etienne présente une architecture composite : du portail Renaissance, au néo-gothique. On y admire également les peintures monumentales du choeur datant du XIXe siècle. La communauté maritime y fête en février la Saint-Pierre-des-Marins qui honore la mémoire des marins disparus.
Après cette visite, suivre la Rue Saint-Etienne, tournez à gauche dans la Rue de la Pelle pour arriver à la Villa Emilie, situé au 2bis Rue Theagene Boufart. Cette construction en pierre, œuvre de l’architecte Olivier Le Bègue, est de style Art Nouveau, atypique pour l’époque dans cette région. La décoration extérieure est assez riche, et se concentre sur le travail du matériau le plus noble de la façade, la pierre. Des motifs marins agrémentent la console du balcon, qui semble perdre sa fonction porteuse. L'abondance ornementale de la pierre contraste avec la modestie des autres matériaux employés en façade, la brique et la pierre meulière.
Continuez vers le Palais Bénédictine, situé au n° 110 Rue Alexandre le Grand. Le palais Bénédictine est un édifice mêlant les styles néogothique et néo-Renaissance, construit à la fin du XIXe siècle à Fécamp pour Alexandre-Prosper Le Grand, négociant en spiritueux et qui a fait fortune en inventant et commercialisant la liqueur Bénédictine. Le Palais abrite l'activité de distillerie et ses caves, ainsi qu'un musée présentant diverses collections : ivoires ouvragés, pièces de monnaie, serrures, tableaux religieux anciens… Un espace d'exposition, consacré à l'art contemporain, a été créé en 1988. Aux abords du Palais Bénédictine, trois imposantes maisons bourgeoises et un square privé témoignent de la dynastie industrielle de la famille Le Grand, fondatrice en 1863 de la célèbre liqueur. Conçues par l’architecte Camille Albert, ces demeures présentent des styles variés, de l’éclectisme au néo-normand.
Derrière chaque œuvre ou réalisation, il y a l'idée ou la main d'un homme. Souvent, le nom de ce personnage tombe dans l'oubli. Nous allons en " ressusciter " quelques-uns pour conserver dans nos mémoires ces racines. L'édifice a été construit sur les plans de l'architecte Camille Albert (1852-1942) par le constructeur Ernest Baron. Camille Albert a pu réaliser son rêve d'architecte grâce à Alexandre Le Grand et sa famille. En effet, Alexandre Le Grand avec son génie du commerce voulant développer au maximum sa liqueur veut attirer en même temps l'œil des visiteurs, surtout après l'incendie de 1892. Il demande à Camille Albert de réaliser un édifice grandiose pour célébrer sa marque et abriter l'usine, les collections d'œuvres d'art qu'il accumule en rapport avec la religion et les abbayes.
Reprenez votre chemin, traverser le Boulevard Albert 1e pour débouchez sur la Promenade de la plage de Fécamp. La digue de la promenade longe la plage, du casino à l’entrée du port. Si le visiteur redoute parfois de marcher pieds nus sur les galets, il lui suffit d’observer les façades du quartier maritime pour en deviner leur utilité passée. Taillés, ils redeviennent silex, jouant sur la polychromie noir et blanc, la diversité des joints. Associé à la brique, ce matériau est un élément typique de l’architecture locale. Vers 1900, 100 000 tonnes de galets sont ramassées sur la côte… Aujourd’hui, il est interdit d’en prélever dans le cadre de la loi de protection du littoral.
Revenez vers le port de Fécamp. Les origines du port de Fécamp remontent à presque un millénaire. Depuis, il n’a cessé d’évoluer pour devenir le premier port morutier français, et développer cette activité qui sera en plein essor au XXe siècle. Le phare rouge et les estacades sont les premiers témoins de ces changements. Le phare rouge a été construit à l’entrée du port sur la digue nord en 1836, il mesurait 9,40 mètres de haut à l’époque et mesure désormais 14,50 mètres. Auparavant, en 1859, le phare vert n’existait pas. Il s’agissait d’un simple candélabre en fonte qui permettait d’allumer un feu fixe rouge à 47 mètres de l’extrémité de la jetée. Puis en 1870, le feu est déplacé à la pointe extrême de la jetée. Quelques décennies plus tard, le feu de marée est supprimé puis remplacé par un feu fixe blanc et vert sur une tourelle en maçonnerie peinte en blanc.
Les estacades en bois encadrant l’entrée du port offrent une promenade saisissante au-dessus du va-et-vient de la mer s’engouffrant à l’entrée du chenal. Datant du XVIIe siècle, elles avaient un rôle de brise-lames pour sécuriser l’entrée du port et canaliser le courant de la mer. Elles permettaient également de relier le quai aux phares. Aujourd’hui, elles sont très appréciées comme lieux de balade. Prenez le temps de vous promener dans le port de Fécamp, à la suite de votre pflanerie poursuivre vers la Place Nicolas Selle pour vous rendre aux Pêcheries, Musée de Fécamp, situé Quai Capitaine Jean Recher.
Aménagé dans une ancienne usine des années 50 qui constituait hier, l’un des fleurons économiques de la ville, le Musée des Pêcheries fait renaître dans la cité des Terre-Neuvas un bâtiment emblématique qui s’impose d’emblée comme le premier objet de la collection. Le nouveau musée constitue sur 4700 m2 et 7 niveaux, un pôle culturel et touristique majeur pour Fécamp et la Normandie. Outre ses spacieuses salles d’exposition, le nouveau musée comprend une librairieboutique, un espace d’expositions temporaires, un centre de documentation, un auditorium de 100 places et un vaste hall d’accueil. Situé aux 6e et 7e niveaux du musée, le belvédère offre sur 360°, un point de vue sur la ville et la côte d’Albâtre. Ce point culminant présente également 3 plans-relief de la ville à 3 époques différentes qui constituent des outils d’interprétation de l’architecture et du patrimoine.
En sortant du Musée des Pêcheries, rendez-vous à présent Quai Sadi Carnot. Occupant de vastes étendues, les quais portent les noms des grands hommes qui ont fait la ville : Charles Bérigny (1771-1842), ingénieur du port, Guy de Maupassant (1850- 1893), écrivain et enfant de Fécamp, Jean Recher (1924-2005), capitaine terre-neuvas auteur du « Grand Métier », Joseph Duhamel (1879-1959), fondateur des Pêcheries de Fécamp. Le quai de la Vicomté, quant à lui, évoque le titre autorisant le prélèvement des taxes portuaires ; le Grand Quai, le lieu principal des débarquements et embarquements ; le quai des Pilotes rappelle le remorquage des bateaux.
Passez de l'autre côté du port sur le quai Maupassant et prendre la Sente aux Matelots. Autrefois chemin de pèlerinage, la "sente aux matelots" relie le port à la chapelle Notre-Dame de Salut. Vous vous trouvez sur une ancienne voie gallo Romaine. Nichée en haut de la falaise et servant de point d’amer (repère maritime) aux bateaux, la Chapelle Notre-Dame de Salut, chapelle des marins, possède une atmosphère particulière. Amputée de la toiture de la nef et d’une branche du transept du fait des guerres et des intempéries, elle résiste toujours grâce à l’affection que lui porte la population. L’édifice abrite de nombreux ex-voto, offrandes à un saint protecteur, répondant à un vœu exprimé au moment d’un péril, et sauvegarde la mémoire des marins péris en mer.
Vous voici sur le Cap Fagnet. De l’ancien français « Fagne », dérivé de « fange », désignant le marécage, le Cap Fagnet offre, du haut de ses 110 mètres, point culminant de la côte d’Albâtre, un panorama saisissant sur la mer, les falaises et la vallée de Fécamp. C’est un site stratégique à travers les âges : oppidum gaulois dont les fossés encore visible, fort du Baudouin pendant les guerres de religion détruit au XVIe siècle, blockhaus du Mur de l’Atlantique, accessibles en visites guidées. La fin du parcours approche, après ces visites, prenez un grand bol d'air frais en vous baladant le long de la mer ou en flânant sur les estacades du port. Comme les pêcheurs à la ligne, prenez votre temps et profitez du spectacle des vagues qui vont et viennent, du chant des mouettes et de l'ambiance authentique des lieux !