Le visiteur venant des hauts plateaux de l’Aubrac ou des Causses, aura la vue sur la vieille cité qui demeure littéralement inchangée depuis plusieurs siècles. Avec son plan de ville circulaire, son enceinte fortifiée percée de trois portes et ses tours médiévales, Saint-Côme d'Olt (nom occitan du Lot), offre un ensemble architectural riche issu du Moyen-Age. Le stationnement se fait le long des rues qui contournent le village.
Saint-Côme d’Olt offrait autrefois aux voyageurs les premiers soins infirmiers après la difficile traversée de l’Aubrac. Saint Côme est d’ailleurs l’un des saints patrons des infirmiers. A l'orée du village, Saint-Pierre de la Bouïsse constituait la première église bâtie selon les critères du pur roman. Elle était flanquée d'une infirmerie vouée à Saint-Côme et Saint Damien qui donneront leur nom au village et dédiée aux pèlerins de Saint-Jacques qui venaient d'affronter l'Aubrac.
Vous pouvez entrer dans flaner dans le centre historique de Saint-Come-d'Olt par l'une des portes d'origine à travers les fortifications: ceux-ci sont la Porte Neuve, le Porte Malimande et la Porte Theron. Les deux premières sont les portes originales tandis que le troisième est une reconstruction, identique à la passerelle d'origine. Son tour de ville s'est façonné autour des anciens remparts devenus les façades extérieures des maisons.
La Tour du Greffe s'offre au regard du visiteur qui franchit la "Porte Neuve". Ce bâtiment abritait, avant la Révolution, la cour de justice locale sous l’autorité du juge de la baronnie. Donnant sur l’intérieur de la venelle, ses fenêtres à meneaux portent au sommet de leur arcature les traces d'un faisceau de flèches.
En visitant la cité de Saint-Come-d'Olt, les visiteurs pourront admirer de beaux vestiges du passé et des monuments. Le village abrite en son centre les deux monuments primordiaux du site: son église au clocher tors et son château, ancien manoir des sires de Calmont construit au XIe siècle. On y remarque également plusieurs toits en carène de bateau dont la charpente est dite « à la Philibert » du nom de son concepteur Philibert DELHORMES, architecte du Roi Henri II.
Dans un dédale de rues et de venelles, des places bordées d’anciennes demeures et hôtels particuliers des XV° et XVI° siècle. Parmi les plus connues : la maison Caylus, la maison Dufau, la maison du Consul de Rodelle, etc… La maison Pont de Caylus a conservé son colombier qui faisait office de tour de guet.
La Maison d’Armagnac située dans la rue de l'Ouradou se caractérise par ses proportions harmonieuses et son haut pignon. Elle garde le souvenir de Mgr Frayssinous, ancien évêque d’Hermopolis, ministre secrétaire d'Etat au département des Affaires Ecclésiastiques et de l'instruction publique sous Charles X, puis, précepteur du Duc de Bordeaux.
Le château, actuelle mairie, est construit sur le rempart primitif. Sa façade nord présente les caractéristiques d'un ouvrage défensif avec deux tours ayant conservé les corbeaux supportant les anciens mâchicoulis, des archères à étrier, des fenêtres à meneaux. Son toit abrite une charpente en carène de bateau, dite « à la Philibert Delorme", architecte du roi Henri II.
L'église gothique du XVIe siècle est coiffée d'un curieux clocher flammé (clocher tor). Elle fut construite par Antoine Salvanh, célèbre architecte rouergat. Sa nef est élancée avec une voûte en ogives prismatiques. A l'intérieur se trouvent des pièces de mobilier remarquables avec notamment un christ en bois de noyer du XVIe siècle, et un tableau de 1835 représentant la décollation de Côme et Damien.
Le portail, dû à Antoine Salvanh, architecte du clocher de Rodez, est clos par les deux battants d’une huisserie de style Renaissance. Ses portes sont cloutées chacune avec 365 clous en fer forgé, et comprennent 15 médaillons sculptés de têtes de personnages et d'animaux fantastiques.
En raison de son clocher tor, le village de Saint-Come-d'Olt est affilié à une association qui fédère les rares cités ou villages dans lesquelles on peut admirer des clochers semblables à cette flamme, et dont les charpentiers durent observer des contraintes techniques extrêmement délicates.
Après la traversée d’un noyau ancien, dont une partie des remparts est aujourd’hui intégrée aux habitations, on parcourt un petit boulevard circulaire pour parvenir au vieux pont : il marque véritablement la fin du plateau de l’Aubrac et le début de la vallée du Lot.
Non loin de Saint-Come-d'Olt, sur les hauteurs, se trouve un site insolite : la coulée de lave de Roquelaure, ou clapas de Thubiès, un éboulis basaltique pour le moins impressionnant !
Le charme de Saint-Come-d'Olt tient aussi à sa situation entre Causse et Aubrac. Cet écrin de verdure possède une flore d’une grande diversité : on compte plus de 1300 plantes différentes en Aubrac. Dans ce paysage sauvage, les promeneurs pourront admirer les œillets d’aubrac, les champs de jonquilles et les murets basaltiques, au son du sifflement des tuiles à loup lorsque la brise souffle.