Faisant partie des 23 beffrois inscrits au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco et inscrit au patrimoine des monuments historiques, le beffroi de Bailleul est l'un de ces monuments que l'on admire, déjà par sa hauteur mais aussi par son architecture au style néo-flamand impressionnant. Son origine remonte avant le XIIIe siècle, à l'origine le beffroi était une tour en bois qui servait d'abord à faire la guerre puis comme tour de guet.
Au XIIIe siècle il fut édifié en pierre dont seule la salle gothique existe encore actuellement. Il fut détruit de nombreuses fois à cause des guerres et d'incendies et fut reconstruit à chaque fois. Sa dernière reconstruction date de 1932 après la Première Guerre mondiale par Louis Marie Cordonnier qui garda la façade austère qu'elle possédait avant la guerre.
Le Beffroi de Bailleul du XVe siècle avec son hôtel de ville du XVIe siècle et l'église gothique Saint-Vaast derrière formait un très bel ensemble. L'hôtel de ville fut rebâti presque entièrement et plus précisément dans la première moitié du XVIe et restauré après l'incendie de 1681. À sa gauche lui était accolé le beffroi, entièrement en grès d'Artois. Le beffroi, de plan carré, datait du XVe siècle, probablement après l'incendie de 1436, sauf le rez-de-chaussée, plus ancien, du XIIIe siècle. Contre le beffroi, à gauche, à l'entrée d'une ruelle, était venue s'appuyer une petite maison qui, comme un repoussoir, participait à la mise en valeur du transept, surmonté de la tour de croisée gothique de l'église Saint-Vaast, qui, placé dans l'axe de la ruelle, fermait la perspective.
Au XVIe siècle, cet ensemble extrêmement pittoresque et unique en Flandre, tant française que belge a séduit le peintre Jacob Savery le Jeune qui l'a représenté librement dans le tableau : Vie flamande un jour de fête, à voir au Musée B. Depuydt à Bailleul, qui montrerait l'état de Bailleul à la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle.
Le beffroi et l’hôtel de ville de Bailleul composent un ensemble architectural imposant. Massive tour de briques jaunes, haute de 62 mètres, le beffroi est construit dans le style néo-renaissance flamande. L'édifice tel qu'on le connaît aujourd'hui a été confié au célèbre Louis-Marie Cordonnier en 1932. Il est coiffé d'un clocher à bulbe au sommet duquel on aperçoit la sirène Mélusine se regardant dans un miroir.
Votre visite commence par la salle gothique du XIIIe siècle, à la base du beffroi. A l’origine Salle des gardes, la salle gothique accueille une petite exposition sur l’histoire de la ville. Seule survivante des bombardements de 1918, elle conserve de belles voûtes gothiques dont les clés représentent, notamment les armes de Bailleul et le lion des Flandres. Entrez dans l’hôtel de ville, puis admirez les vitraux qui surplombent l’escalier. Leurs couleurs sont splendides. Quelques marches supplémentaires, une porte, un petit couloir, me voici dans le coeur du beffroi.
Plus haut, au premier étage du Beffroi de Bailleul, une salle d’exposition rappelle à l’aide de cartes postales que la ville fut détruite à 80% lors de la première Guerre Mondiale. Dans cette pièce a été installé un métier à tisser pour rappelle le passé « lainier » de Bailleul. Après avoir grimpé un autre escalier, vous arrivez dans la salle des horloges avec ses volets rouges et verts si typiquement flamands. La salle des horloges contient toujours le mécanisme original même si celui-ci n’officie plus aujourd’hui.
Au même niveau, derrière une discrète petite porte, se cache le mécanisme du carillon. Montez une nouvelle volée de marches jusqu’à la charpente du campanile. Vous pouvez tester vos talents de musiciens sur la console du carillonneur ou admirer la mécanique, ancienne, mais bien huilée. Le carillon pesant plus de 5000 kilos est certainement un des plus beaux fleurons du patrimoine bailleullois. Impossible de ne pas l’entendre : tous les quarts d’heure une ritournelle différente résonne dans la cité. Une reproduction de la girouette s’offrent également à voss yeux.
Enfin, après une ascension d’environ 200 marches, on pourra enfin admirer le chemin de ronde, vous faisant découvrir un agréable panorama sur Bailleul, bien entendu, et notamment l’église Saint Vaast, mais aussi un panorama sur les Monts de Flandre. Vous y remarquerez aussi la girouette symbolisant la légendaire sirène Mélusine, parée d’un miroir dans la main gauche et se peignant de la droite. Cette femme-poisson protège les guetteurs et se charge de veiller sur la ville.
Du Présidial à l’église Saint Vaast en passant par l’école de Dentelle, le musée Benoît-De-Puydt et bien évidemment le Beffroi, partez à la découverte du patrimoine bailleulois.