Mentionnée sous la forme Gravenenga vers 1040, Gravelines, est constituée de quatre lieux : le centre-ville ceint par les fortifications. Les Huttes : c'est l'ancien petit village de pêcheurs, il existait déjà sous l'Ancien Régime. Il se situe à 1 km du centre-ville sur la route de Dunkerque. Petit-Fort-Philippe : petit hameau qui s'est développé au bord du chenal, au cours du XIXe siècle. Il se situe à 1 km du centre-ville au bord de la mer. C'est aujourd'hui la station balnéaire de Gravelines. Pont de Pierre : c'est un quartier résidentiel neuf à 1,5 km du centre-ville, autrefois parsemé de fermes. En flamand, Gravelinghen, signifie "canal du comte".
Gravelines présente une physionimie particulière avec sa forme en étoile. Il s’agit en effet d’une commune ceinte de remparts n’ayant pas subi la mode du démantèlement de la fin du XIXe siècle. En arrivant à Gravelines, vous apercevez en premier ses tours et ses remparts qui la protègent. La ville fut fortifiée pour la première fois en 1160 par le comte de Flandre, Thierry d'Alsace. Charles Quint qui, lui aussi, rêvait de mieux se protéger des éventuels ennemis, fit renforcer le Château-Arsenal, puis enfin modifiés par Vauban.
Gravelines tient sa réputation de son patrimoine historique préservé. C’est ainsi que Gravelines promet aux amateurs de vielles pierres des balades riches en découvertes. On se promène parmi les chemins de gardes, les bastions, les murs d’enceintes, les anciennes casernes et citernes militaires, ses douves… En se promenant sur les remparts, on observe l’étagement et l’épaisseur des fortifications avancées, les imposants bastions, les poternes ouvertes sur le fossé et l’on prend conscience de la formidable forteresse qu’est toujours Gravelines. Voici quelques éléments de patrimoine militaire à découvrir à Gravelines. Le patrimoine civil n’est pas en reste avec le beffroi, classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO, l’Hôtel de Ville, le Phare. Des habitations, à l’architecture très variée, viennent agrémenter la promenade dans la ville.
Après avoir stationné votre véhicule, dirigez vers la Porte de l'Arsenal, situé Place Charles Valentin. Commençez votre visite par le château Arsenal, l'entrée du château se fait par une porte encadrée de deux tours en fer-à-cheval, pouvant s'obturer à l'aide d'un pont-levis. La porte s'ouvre sur un tunnel voûté à l'épreuve des bombes traversant le rempart. Le premier château de Thierry d’Alsace fut bâti sur le site de l’Arsenal au 12é siècle. Les deux tours d’artillerie de part et d’autre du pont dormant ont été construites sous Charles Quint en 1528. Vauban a transformé la tour à gauche de l’entrée en four à pain en 1693 pour nourrir ses soldats en cas de siège. Vauban en fait un Véritable "sanctuaire" pour les soldats, pouvant tenir un siège. On y trouve deux citernes, une boulangerie, armes et munitions y sont stockées.
Entrez dans la cour intérieure du Château Arsenal. Près de l'entrée, se trouve un corps de garde ainsi qu'un magasin à poudre. Dans l'enceinte du château, sont également construits un magasin aux affûts, une salle d'armes et une salle à projectiles. Situé à l’entrée du château sur votre gauche, le corps de garde du Chateau était destiné à abriter les soldats chargés de surveiller les points stratégiques de la cité comme la porte du château. La galerie en façade permettait aux soldats en faction d’être à l’abri des intempéries tandis que l’officier et la relève logeaient dans la salle principale chauffée par la cheminée. Plusieurs corps de garde jalonnent le chemin de ronde de Gravelines. Si la structure de base du bâtiment est identique pour tous, des éléments originaux témoignent néanmoins d’une adaptation à l’emplacement. Il abrite aujourd'hui l'accueil, la billetterie et la boutique du Musée où l’on trouve en vente catalogues, affiches et estampes.
Les bâtiments du Chateau abritent aujourd'hui le musée du Dessin et de l'Estampe Originale. Le Musée du Dessin et de l’Estampe de Gravelines est le seul et unique musée français dédié à l’art de l’estampe. Outre les expositions permanentes, ce lieu regroupe des expos temporaires, des ateliers, un centre de ressources, une résidence d’artistes…
Continuez votre visite par l'ancienne Poudrière du château Arsenal. Ce bâtiment militaire, conçu pour stocker la poudre à canons, possède deux niveaux voûtés. La date, 1742, inscrite au dessus de la porte, témoigne de la reconstruction du bâtiment après l’explosion d’une première poudrière en 1654. La salle du rez-de-chaussée impressionne par ses dimensions et sa simplicité architecturale. Les pierres taillées des encadrements des portes et fenêtres sont les seuls éléments décorés du bâtiment. La salle accueillait, en théorie, 1352 tonneaux de poudre empilés en plusieurs niveaux. Au sous-sol, étaient regroupées les réserves d’artillerie (essentiellement les boulets de canon). La lourde porte en bois, doublée d’une grille rappelle que l’accès à la salle se faisait par l’extérieur. Le sol dallé en briques supportait la charge importante des boulets de différentes tailles.
La sécurité et le maintien au sec du stockage étaient primordiaux. Aujourd’hui, les matériaux et l’architecture de la salle du rez-de-chaussée témoignent encore de ces contraintes : Le plancher est en bois pour éviter les remontées d’humidité. La voûte en berceau, remarquable par sa largeur, résiste aux incendies. Elle est renforcée par deux séries de contreforts extérieurs qui l’empêchent de s’affaisser. Les deux fenêtres de façade sont inaccessibles et apportent la seule lumière autrefois autorisée, celle du jour (les chandelles ou tout autre système d’éclairage à flamme étaient interdit). Les bouches d’aération en forme de meurtrières (visibles de l’extérieur), sont percées en chicane afin d’éviter qu’un projectile extérieur puisse entrer dans la salle. L'ancienne Poudrière abrite une exposition permanente sur l'histoire et les techniques de l'estampe.
La salle du Pilier, enterrée dans le talus du rempart, servait à la défense du château. Détruite lors de l’explosion de la poudrière en1654, la salle est reconstruite sur les plans de Vauban en 1680. Le long tunnel en est l’unique accès. Plusieurs éléments sont à remarquer : Les voûtes d'arêtes qui reposent sur un pilier central construit en pierres taillées pour supporter la charge du plafond et du talus de terre. La bouche à canon logée dans le mur nord de la salle. Les trois cheminées qui ornent la salle. Elles avaient comme fonction principale, d’apporter de l’air dans la salle. Elles ne devaient pas être allumées pour l’éclairage ou le chauffage sous peine d’asphyxie. Le réduit, percé dans le mur au fond de la salle servait probablement de latrines aux soldats en poste. Cette ancienne casemate de défense accueille des expositions temporaires. La Salle du Pilier accueille la copie du plan-relief de Gravelines vers 1750 et est consacrée uniquement au patrimoine de la ville.
L'Arsenal est situé au cœur de la ville forte dans le bastion du château, dernier retranchement de la cité fortifiée, rénovée par Vauban. Les jardins de l’Arsenal sont des jardins dits à la française ; ils sont aménagés et entretenus comme tels. Ce site, d’une beauté et d’une sérénité surprenantes, est dominé par la « Vigie » ainsi qu’un ensemble de statues de bronze, représentant des femmes. Cet ensemble sculpté appelé la Conversation a notamment été conçu, pendant la période de 1977 – 1981, par Charles Gadenne, sculpteur né à Roubaix en 1925. On y trouve également d’autres sculptures comme celles de Georges Minnel. Les allées des jardins de l’Arsenal sont bordées d’ifs taillés en cônes, les tilleuls ombrent les statues.
La Casemate Souterraine est la plus ancienne du site. Sa construction en 1528 marque le début du chantier du château édifié sur ordre de Charles Quint. La salle, installée dans une des deux tours d’entrée du château, est à l’origine une casemate de défense dont les bouches à canon sont toujours visibles. En 1693, Vauban commande la construction d’un four à pain et décide de l’établir dans cette salle à l’abri de la bombe. Cet ouvrage monumental doit servir uniquement en cas de siège de la ville, les soldats faisant alors eux-mêmes leur pain. La casemate d'artillerie abrite aujourd'hui la réserve des œuvres du musée.
Vous voici devant la Salle du demi-bastion. Particularité de cette salle souterraine : elle dévoile les différentes strates de la fortification, du moyen âge jusqu’à l’occupation allemande de 1942. La casemate construite en 1536 sous l’ordre de Charles Quint a été restaurée en 2004. Grâce à la restauration du couloir effondré, un morceau de muraille datant de l’époque médiévale (14e siècle) a été découvert. L’espace est mis en valeur par un puits de lumière.
Témoin de la seconde Guerre Mondiale, vous pourrez découvrir également un ancien poste de commandement de l’état-major de 86 m2. Dans les salles : une exposition sur l’histoire de Gravelines sous l’occupation et une exposition temporaire sur le drame du cochon noir. Poursuivez votre chemin vers le jardin de la Liberté. Ce sont d’abord les grilles qui donnent le ton au Jardin de la Liberté… Une fois franchies, les allées, redessinées sur le tracé d’origine, font découvrir ce jardin où le temps semble s’être arrêté. On y retrouve les caractéristiques des jardins de la fin du 19e siècle : le kiosque, les allées bordées de buis, les rosiers anciens, la gloriette et les tonnelles blanches. Le fleurissement à l’ancienne confère à ce site un aspect de « gardien des traditions ».
Traversez le Jardin de la Liberté et continuez le long des chemins de ronde en direction de la Caserne Huxelles, Rue de la tranquilité. La caserne Huxelles porte le nom du Marquis Louis Chalon du Blé, tué lors du siège de Gravelines en 1658. Elle fut construite entre 1793 et 1822, près de la grande citerne. Elle est constitué par un ensemble de casemates parallèles aux remparts et voûtées, à l’épreuve des bombes. Essentiellement destinée à abriter hommes et munitions en cas de conflit, elle était protégée par un talus du rempart. Un escalier donnait accès aux salles intérieures légèrement enterrées. Aujourd’hui, ce bâtiment a perdu sa couverture d’ardoises. On remarque que de nombreux bâtiments de la ville ont conservé leur aspect d’antan et sont même en meilleur état qu’au début du XXe siècle.
Admirez l'église Saint-Wilibrord construite au XIe siècle, c'est le bâtiment le plus ancien de la ville. Aux alentours de l’an 1190, les habitants de Gravelines vont ériger une chapelle. Celle-ci deviendra une église à la fin du XVIe siècle et sera dédiée à Saint Willibrord. Il s’agit d’un évêque évangélisateur irlandais venu s’installer dans le nord de la Gaule au VIIe siècle. Au fil des siècles, l’église fut abimée par les guerres et fut remaniée à plusieurs reprises jusqu’au XIXe siècle. C’est à cette époque que l’architecte Gravez a dirigé des travaux de rénovation. L’église, autrefois hallekerque, (église-halle en flamand, à trois nefs égales), prit dès lors une physionomie néo-gothique.
Aujourd'hui, seule la façade est d'origine, avec un remarquable portail renaissance. À l'intérieur de l'église Saint-Wilibrord, dans la chapelle du bas-côté droit, on trouvera un retable datant du début XVIIe siècle. Des lambris, un buffet d'orgues orné d'instruments de musique entrelacés et une belle chaire de bois sculpté du XVIIe siècle constituent un ensemble de belle qualité. L’église contient également les tombeaux de Claude Berbier du Metz (gouverneur) et de la famille Du Hamel. Celui de Valentin de Pardieu, l'un des plus prestigieux gouverneurs de Gravelines, a été détruit.
A proximité, la Citerne rue Vanderghote, a été bâtie en 1724, sur les plans de Vauban. La citerne répond au besoin de la population de se procurer de l'eau potable. Au départ, elle alimentait les militaires en eau. Elle contenait 1420000 litres d’eau qu’elle recevait de sa propre toiture ainsi que de celles de l’église, de la caserne Huxelles et de la caserne Varennes. Ce bâtiment est construit entre 1724 et 1725 sous les ordres de Monseigneur Le Marquis d’Asfeld, Directeur Général des Fortifications du Royaume et de Monseigneur de Fréville, ingénieur à la Direction des Places de la Mer. La citerne de Gravelines apparaît comme une construction ingénieuse, non seulement parce qu’elle est l’unique bâtiment de la ville entièrement construit en pierre de taille calcaire, mais aussi parce qu’il s’agit d’une citerne dégagée et non enterrée.
A l’origine, la citerne est érigée pour l’usage des troupes de la garnison. Mais celle-ci devient également indispensable à la vie des gravelinois. Ainsi, en 1774, on réprimande sévèrement les enfants qui y jettent des ordures. L’ouvrage répond à plusieurs besoins : parer à la difficulté de se procurer de l’eau potable sur une zone longtemps recouverte par la mer. Le territoire est marqué par le faible courant des rivières qui rend les eaux stagnantes et donc impropres à la consommation, permettre d’alimenter la garnison en cas de siège, mettre la cité à l’abri des conséquences d’une grande sécheresse.
Engagez-vous dans la Rue de l'Esplanade, au n°4 se trouve la Caserne Varennes édifiée en 1737 sur le modèle de Vauban. Elle pouvait héberger 600 hommes avec environ 12 hommes par chambre. Pour héberger plus de 1000 hommes de la garnison, il y avait également des pavillons d’officiers et d’autres casernes. La Caserne Varennes est un bâtiment imposant en briques jaunes et grès de Béthune sur 4 niveaux d’élévation. Auparavant, les soldats étaient logés chez l’habitant, ce qui pouvait causer des troubles dans les foyers. La Caserne Varennes est située sur la place de l’Esplanade. Ce vaste espace permettait le rassemblement et les manoeuvres des troupes. Il existait de nombreuses casernes à Gravelines qui ont disparu aujourd’hui comme la caserne Moret ou les Casernes Espagnoles (situé rue Denis Cordonnier). Aujourd’hui, la caserne Varennes est aménagée en logements citadins. La ville, après son déclassement en tant que place militaire, détruisi progressivement ses casernes pour les remplacer par des logements pour la population.
Sur la gauche de la place pavée, un corps de garde érigé en 1774 permettait la surveillance de la place et de la caserne Varennes. On remarque une ouverture ovale percée sur les murs latéraux qui permettait de surveiller les côtés. Les corps de garde ponctuent aujourd’hui le chemin de ronde qui suivent les remparts de Gravelines. Il est intéressant de voir leurs différentes formes et l’organisation des pièces. Ce sont souvent des petites pièces fonctionnelles avec un grenier pouvant accueillir du foin ou du matériel. Les matériaux de construction sont les mêmes pour tous, brique claire, ardoise pour les toitures avec des toits à forte pente et à lucarnes.
Suivre le chemin de ronde jusqu'au corps de garde de la Porte de Dunkerque. Construit en 1771, la façade s’ouvre sur le côté du bâtiment rectangulaire. Traversez le pont de Dunkerque, le Corps de Garde de Vauban accueille aujourd'hui le site de Vauban Promenade, il vous propose des activités de loisirs fluviales. Vous pourrez découvrir en promenade libre, avec une barque à rame, un bateau à pédaliers ou encore une barque électrique, les fortifications en bateau..
Admirez la Porte aux Boules. À Gravelines, deux portes s'ouvraient autrefois dans l’enceinte de la ville : la porte de Calais et celle de Dunkerque. Elles sont précédées de demi-lunes en contre garde et d'avant-portes. Ici, la porte de Dunkerque a conservé sa porte avancée qui fait l'objet, côté campagne, d'une recherche décorative. Le piédroit de la porte est surmonté d'un faîtage pyramidal orné de boules. Déhambulez dans le Jardin de Dunkerque, puis revenez sur vos pas et tournez à droite après le pont de Dunkerque en direction du Jardin de la Poudrière.
Le jardin de la Poudrière a été créé dans la continuité des travaux de rénovation des corps de garde et de mise en valeur du chemin de ronde. Financé par des fonds européens dans le cadre du projet Septentrion, l’aménagement de ce jardin de haute qualité a permis de rapprocher les visiteurs des remparts et de liaisonner le chemin de ronde aux rues du centre-ville. Conçu sur les strates d’un ancien potager, dans un décor historique où se mélangent les matériaux contemporains et anciens, ce jardin compose avec les techniques, les fleurs, les légumes, les plantes du passé, les jardinières rehaussées bordées d’allées propices à la réflexion. Le jardin de la Poudrière accueille diverses manifestations : démonstrations de jardinage et de culture, concerts au jardin… Dans le fond de la parcelle se trouve la poudrière avec ses lignes sobres et son toit d’ardoise. Des expositions d’artistes y sont organisées.
Restez sur le chemin de ronde, sur votre chemin, profitez du Point de vue du Chenal. Le Chenal fut construit par les espagnols dans la première moitié du XVIIIe siècle, et détruit par une attaque française. Le projet est repris par les Français, qui creusent un nouveau chenal à partir de 1738; il est achevé en 1740 et une écluse de chasse est construite afin de désensabler le chenal. Cette écluse, véritable ouvrage d’art, modifiée depuis sa construction, servait également de dispositif de « l’inondation défensive ». En effet, Gravelines est une ville stratégique qui régule le niveau des eaux et la navigation des canaux intérieurs, en conservant l’eau dans ses fossés et ses douves.
Passez le Corps de Garde du Bastion du Moulin. Ce corps de garde construit en 1771 est le plus petit poste de surveillance de la place. Il ne compte qu’une seule salle avec cheminée, à l’étage, un grenier à foin et à l’extérieur, une galerie pour abriter la sentinelle. Poursuivre votre promenade, puis tournez dans la rue des Remparts. Au bout de cette rue, sur votre droite se trouve la maison d'André-Louis Gody. André-Louis Gody (1828-1896), né et mort à Gravelines, est souvent présenté comme le soldat ayant servi de modèle à cette statue du Zouave du pont de l'Alma à Paris ; il aurait été repéré par Napoléon III lui-même, lors d'une revue. Cependant, d'autres parlent d'un Breton nommé Nérigot ou Bérizot.
Le Zouave, dit Zouave du pont de l'Alma, est une statue en pierre de Georges Diebolt datant de 1856, l'une des quatre sculptures représentant les troupes ayant participé à la guerre de Crimée, initialement fixées sur les piles de l'ancien pont de l'Alma à Paris, et la seule qui subsiste aujourd'hui à cet emplacement. Représenté en uniforme de zouave (régiments d'Afrique du Nord), arborant un fez, une veste courte et ajustée sans boutons, une large ceinture de toile, des culottes bouffantes, des guêtres et des jambières, il est adossé à des drapeaux. Il prend appui sur son fusil et, en position légèrement hanchée, regarde vers sa droite.
Pour finir cette promenade autour de l’étoile fortifiée et de ses monuments, dirigez-vous vers l'hôtel de ville, Place Albert Denvers. Au XIXe siècle, la Maison de Ville ou échevinage présente depuis le Moyen Age, probablement déjà à l’emplacement de l’actuel Hôtel de Ville, menace de s’écrouler. Un nouvel hôtel de ville en pierre calcaire de Marquise est construit en 1834 par l’architecte dunkerquois, Charles Henry. La façade témoigne de l’engouement pour le néo-classicisme sous la Monarchie de Juillet. Au rez-de-chaussée , un escalier extérieur droit conduisait à la « Chambre de la Mairie », les bureaux de l’Etat Civil, de l’octroi, des Archives Municipales et des Hospices. Au premier étage se trouvaient la salle des Fêtes, la salle de Consigne et la Chambre de discipline de la Garde Nationale. Les caves étaient destinées à contenir une citerne et à servir d’entrepôt pour les sels de la pêche.
A proximité admirez le Befffroi, situé Place Charles Valentin. Le beffroi de Gravelines est un joyau du patrimoine de la ville de Gravelines. Cette tour majestueuse a été construite pour la première fois en 1608, puis reconstruite entre 1822 et 1827. Depuis 1948, il est classé monument historique en raison de son importance pour l’histoire de la ville. Le beffroi de Gravelines fait également partie de la liste prestigieuse de monuments historiques de l’UNESCO. La tour du beffroi de Gravelines mesure 27 mètres de haut et est composée de trois niveaux. Le premier beffroi de Gravelines était un symbole de pouvoir pour la ville, servant à la fois de tour de guet et de clocher. Au fil du temps, il a subi des transformations, mais a toujours conservé son allure majestueuse. Il est également équipé d’un carillon de 3 cloches, qui retentissent dans toute la ville à certaines occasions spéciales.
Située à l’embouchure du fleuve Aa, dans un cadre naturel exceptionnel, Gravelines demeure un site unique entre eau douce et salée. Avant de quittez la petite cité fortifiée profiterez du déplacement pour prendre la direction vers la mer. Gravelines, c’est aussi une belle plage. L'arrivée à la plage s'effectue soit par la ville de Gravelines, soit par des petits chemins qui traversent la dune. La vue arrière depuis la plage montre le joli phare noir et blanc de Petit-Fort-Philippe. Ce dernier compte parmi les très faible nombre de phares à visiter sur le littoral de la Mer du Nord. Aussi nous vous conseillons sa visite, qui après avoir gravi les 104 marches du phare, dévoile une vue splendide sur l'estuaire.
Longez le début du chenal où se jette l'Aa, Rue des Islandais. Suivez le chemin en sable claicaire qui longe le chenal. Sur votre droite, les Fortifications de Vauban. Rue du Port, au stop, prenez à gauche. Passez le pont de l'écluse de Chasse. Cet ouvrage servait autrefois à vider l'eau des douves pour désensabler le chenal. Longez le chenal, à gauche l'ancienne maison de l'éclusier, au loin le phare de Petit-Fort-Philippe, à gauche les musées de la mer et du sauvetage. Passez le pont où, à marée basse, vous pouvez voir des bancs d'huîtres. On apprécie également la plage de Gravelines pour ses cabines de plage Belle Epoque. Seul un point de mouillage à l’embouchure du canal de l’Aa, nommé fort Saint-Philippe, rappelle l’emplacement du fort construit par les Espagnols.