Cathédrale Saint-Léonce de Fréjus (83)
Cathédrale Saint-Léonce de Fréjus
Fréjus est située dans le département de Var et la région de Provence-Alpes-Côte d'Azur, entre Cannes et Saint Tropez. Cette ville d'Art et d'Histoire du Var possède un important patrimoine historique et architectural. Patrimoine antique, romain et médiéval, qui constitue un cadre prestigieux. Amphithéâtre, aqueduc, théâtre romain, musée archéologique, chapelle Cocteau... Place Formigé on retrouve le groupe épiscopal autour de la cathédrale Saint-Léonce et sa tour carrée. La cité épiscopale comprend le cloître, le baptistère, la cathédrale, et, est inscrite sur la "Sur les traces des monastères varois".Les rues piétonnes aux abords du cloître sont un délice pour les promeneurs.
De son passé hors du commun, Fréjus a conservé un patrimoine d'une richesse et d'une diversité rares. Si l'époque romaine a laissé de nombreuses traces, le moyen-âge est lui aussi très présent marqué par l'empreinte épiscopale qui a façonné le centre urbain. Le IVe siècle vit la constitution de l’évêché de Fréjus, le deuxième de France après celui de Lyon, l’édification de la première église est attestée en 374 avec l’élection de l’évêque Acceptus. En 400 saint Léonce lui succéda, qui en tant que vicaire apostolique régnait sur une grande partie de la Provence. De cette époque ne restent que peu de vestiges sinon les fondations de la cathédrale et le baptistère du Ve siècle.
Fréjus prend une place importante en Provence. Pourtant, victime des guerres et son port ensablé, la ville tombe à l’abandon jusqu’en 990. En 990, pour récupérer ses biens, l’évêque Riculf, dit aussi Riculfe, abbé de Montmajour, obtint du comte de Provence la possession de la cité et du port de Frejus. L’évêque Riculphe lui redonne un peu de son prestige, il commence par construire la Cathédrale Sainte-Léonce et il fortifie la ville pour faire face aux menaces d’invasions et dangers de la mer. Le Moyen Âge fut riche dans la cité de Fréjus, il en reste de plus nombreux édifices, dont les vestiges de la chapelle Saint-Lambert du XIe siècle, le cloître roman de l’évêché datant du XIIe siècle, tout comme la nef et le bas-côté gauche de la cathédrale. Le narthex, le clocher et la façade fortifiée datent du XIIIe siècle. Fréjus est une ville qui a su garder des traces des civilisations qui l'ont habité : le centre ville est le résultat d'un mélange de cultures riches et variées.
La Cité épiscopale de Fréjus : un temple d’histoire
Dans la vieille ville, il n'y a pas meilleur endroit pour voyager dans le temps que d'aller sur la place Formigé où se trouve le groupe épiscopal de Fréjus, construit entre le Ve et le XVIe siècle, fait partie de ce patrimoine remarquable de la cité. Le palais épiscopal de Fréjus est un lieu empreint d’histoire et de mémoire dans le centre-ville. Un haut lieu abritant des souvenirs et des faits historique et l'un des ensembles les plus intéressants de France.
Dans l’enceinte de la cité épiscopale de Fréjus se trouve un bâtiment fortifié. C’est le palais épiscopal gothique. Cet ouvrage est très ancien. Il date du XIIIe siècle. Quoiqu’ayant subi une reconstruction en 1838, le palais conserve toujours son aspect original et authentique. Vous y verrez la tour Riculphe et ses somptueux mâchicoulis. Par ailleurs, la cité abrite une tour qui se distingue des autres. Compte tenu de son âge, son crénelage est moins visible. Dans le passé, cette tour abritait la Chapelle Saint-André. À l'ouest, l'ancienne façade, détruite en 1825, du palais était à 20 m de plus vers l'avant par rapport à la façade de l'actuelle Mairie. Elle est matérialisée dans le dallage et le mur de la façade sud de la cathédrale, à droite de l'entrée.
Il se compose de la belle cathédrale Saint-Léonce, dotée d'un clocher de style roman et de deux nefs reliées entre elles par plusieurs arcades. Mais aussi le baptistère de forme octogonale datant du Ve siècle, l'un des plus anciens de France, le palais épiscopal transformé en hôtel de ville, ainsi que le cloître roman, dont le plafond en bois a été orné de personnages et d'animaux réels ou imaginaires. Le musée archéologique qui jouxte le cloître abrite quant à lui de remarquables pièces sculptées antiques issues des fouilles menées dans la ville romaine.
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La cathédrale romaine de Féjus domine le paysage de la vielle ville, c'est un édifice à l'origine médiéval mais résultant de plusieurs époques. La première cathédrale placée sous le vocable de la Vierge et de Saint-Léonce, dont on peut voir la trace dans la grande nef médiévale a peut-être été construite sur un ancien temple ou sous la basilique romaine dès le Ve siècle après J.C. Au cours du haut moyen âge, dès le XIe siècle, une autre église fût ajoutée au nord, contre la précédente. Cette seconde église était parallèle et contiguë à la première mais aussi plus petite. Allongée au XIIe siècle, elle devient ensuite l’église paroissiale, aujourd’hui nef Saint-Etienne. À cette époque le cimetière paroissial jouxtait le nord de cette église : ce fut un des premiers exemples de cimetière en ville de la Gaule du sud.
Le commencement du XIIIe siècle vit un enrichissement monumental important. La nef Notre-Dame fut entièrement reconstruite. À l’ouest furent élevées les piles, appelées à supporter la tour-clocher située dans l’axe de la nef. À l’est l’emprise de la nef fut prolongée d’une abside, en cul-de-four, surmontée d’une tour ouverte à la gorge, semblable à celle de l’enceinte urbaine, affirmant pour l’édifice un aspect fortifié, et lui donnant ainsi un caractère rare dans toute l’architecture méditerranéenne. Cet aspect un peu militaire de l’ensemble représente l’expression du pouvoir militaire et temporel exercé par le clergé.
La tour du clocher, restaurée après la seconde guerre mondiale, date en réalité du XIIIe siècle pour sa partie basse et du XVIe siècle pour le tambour octogonal et la flèche en "malons" vernissés de Provence. Les couleurs vertes et ocres des malons au contact de la lumière donne au clocher de somptueux reflets dorés.
La cathédrale possède deux nefs accolées à la suite de modifications successives pendant des siècles : la nef Notre-Dame. C'est en partie l'ancienne église paléochrétienne romane, elle possède trois voûtes sur croisées d'ogives. La nef Saint-Étienne du XIe siècle et XIIe siècle a six voûtes en berceau. Elle était réservée à l'origine à l'évêque. Dans la nef Saint-Etienne se trouve le maître autel baroque attribué à Dominique Fossati, marbrier marseillais du XVIIIe siècle.
L'abside est semi-circulaire voûtée et dans un style dit « cul-de-four ». Elle contient les tombes des évêques Guillaume de Roffiac (1361-1364) et Louis de Bouillac (1385-1405). Le linteau datant du 1er avril 1530, à l'origine de Jacques Durandi, a été restauré au cours du XVIe siècle. Les portes extérieures du XVIe siècle sont surmontées de fenêtres à croisées, avec de remarquables vantaux en bois sculptés Renaissance. L’aménagement en 1530 de la nouvelle entrée de la cathédrale, qui abrite de très beaux vantaux à caissons en bois sculptés, entraina la suppression de l’ancienne entrée qui donnait sur le cloître. Elle a laissé place à l’aménagement des sépultures de 2 évêques, Mgr Barthélemy et Pierre de Camelin, aménagement qui présente deux statues commandées à un atelier génois.
A l’intérieur un type de voutement sur croisées d’ogives dit "Lombard" venu tout droit de Lombardie ( Italie) recouvre la nef. De plus, les stalles en boiserie de noyer, dans l’abside, datent de 1441. Elles sont attribuées au sculpteur toulonnais Jean Flamenc. Le buffet d’orgues actuel a été réalisé en 1991, réalisé par Pascal Quoirin à Saint-Didier dans le Vaucluse, il s’inspire des orgues italiens des XVIIe et XVIIIe siècles. La sacristie qui existait déjà là au XIIe siècle, est recouverte de boiseries de noyer de style Louis XV du XVIIIe siècle. Le linteau en ardoise qui surmonte la porte est sculpté aux armes du prévôt Georges Fenilis.
Enfin, le retable de Sainte Marguerite est une peinture religieuse de la fin du Moyen âge, ayant pour support un assemblage de panneaux de bois. Peint à la détrempe, la technique picturale consiste à broyer les couleurs à l’eau puis à les délayer (ou détremper) avec de la colle de peau tiède ou de la gomme. De style gothique international, le retable de Sainte Marguerite (1454) est l’œuvre de Jacques Durandi (vers 1410 – 1469), précurseur de Louis Brea, Maître de l’école primitive niçoise. Le retable de Fréjus, portant le nom du commanditaire (Antoine Boneti, bénéficier) et du peintre, est la seule œuvre que l’on peut reconnaître avec certitude à Jacques Durandi.
En ce qui concerne l’aspect externe, la cathédrale Saint-Léonce de Fréjus possède un clocher avec sa magnifique toiture de forme conique. Au XIIe siècle, un premier clocher-porche se trouvait à l'entrée dans la première travée de la nef Notre-Dame. Le clocher actuel date du XIIIe siècle. La tour du clocher est divisée en trois parties. La toiture de forme conique est décorée de jaune et de vert afin de donner l'illusion de l'or, elle repose sur une construction octogonale du XVIe siècle. Et enfin le tout repose sur une base carrée plus ancienne au-dessus du narthex du côté du déambulatoire sud.
Le clocher abrite quatre cloches dont une fut donnée par le futur pape Jean XXII, en 1303, et baptisée Saint Léonce, qui après une refonte en 1770, nous est parvenue, deux cloches de 1445 suspendue dans le petit campanile accroché au clocher, avec un texte honorant la Vierge Marie « Ave Maria gratia plena Dominus tecum » et décorée de deux Vierges à l’Enfant et d’un saint Léonce et une cloche de 1766.
Le baptistère de la Cathédrale Sainte Léonce
Situé au côté sud-ouest de la cathédrale Sainte-Léonce se trouve un baptistère paléochrétien, le plus ancien de France après celui de Poitiers puisqu'il date du Ve siècle et c'est l'un des mieux conservés. Le Baptistère Paléochrétien de Fréjus a été construit à la fin du IVème ou au début du Ve siècle. L’état de conservation de ce baptistère est remarquable, il se dégage de ce baptistère à la beauté épurée une athmosphère d'intense receuillement. Jusqu’au niveau des fenêtres hautes, la structure est d’origine. Les murs sont en grès lie-de-vin et en grès vert du Massif de l’Esterel, ainsi qu’en briques, essentiellement décoratives.
Baptistère : baptisterium en latin : « bassin pour les bains froid ». Le baptême pour les Chrétien est un rite de passage, ce qui explique que le baptistère soit presque toujours un monument distinct. Souvent octogonal, comme celui de Fréjus ou du baptistère de Latran à Rome, première construction expressément dédiée à cette fonction. Il figure les sept jours de la semaine et de la création du monde, plus le jour de la résurrection et de la vie éternelle ; arithmologie mystique de la résurrection dont le baptême est le symbole anticipé. Les catholiques ne baptisaient pas encore les nouveau-nés au IVe siècle. En effet à cette époque seuls les adultes recevaient le sacrement du baptême, afin d’effacer tous leurs péchés, au moment de Pâques. Ne pouvant alors être pardonné qu’une seule fois, les croyants patientaient longuement avant de se faire baptiser, comme ce fut le cas pour l’Empereur Constantin, qui accorde la liberté de culte par l’Édit de Milan en 313. C’est au moyen âge que le baptême des nourrissons est devenu une coutume. La cérémonie, reprend le rituel que l’on connaît aujourd’hui, l’immersion, geste symbolique représentant l’absolution des pêchés et la naissance d’un nouvel enfant de Dieu.
La large entrée principale du baptistère date du XVIe siècle, certainement lors de la construction du nouveau porche d’entrée du Groupe Épiscopal en 1530. L’état actuel, porte et grille, datent du XVIIIe siècle, on les doit à l’évêque de Fleury, évêque de Fréjus de 1698 à 1715. Le baptistère de la Cathédrale Sainte-Léonce est un bel exemple d'architecture mérovingienne, il est formé d'une salle octogonale avec huit colonnes surmontée par des chapiteaux romains en marbre blanc qui supportent la coupole. Le réemplois des édifices antiques est récurant au temps des Romains, Grecs et Egyptiens. A cette époque, les ouvriers qui construisaient les bâtiments récupéraient les métaux et autres, des anciennes constructions pour le réutiliser dans les nouvelles constructions. Au Moyen-âge avec la construction abondante des églises, cathédrales et châteaux, les constructeurs se servaient des anciens édifices pour récupérer tous les matériaux possibles et utiles pour construire de nouveaux édifices toujours plus imposants.
Cinq des colonnes du baptistère viennent du Massif du Gigri Dag, à proximité de la ville turque d’Ezine : granite de Troade. Il s’agit d’un granite particulier avec de très belles taches sombres, riche en mica noir. Chaque colonne supporte un chapiteau en marbre de Carrare ou bien d’Asie Mineure : Proconnèse, actuelle Île de Marmara, provenant pour six d’entre eux de réemplois romains du IIIème et IVe siècle, deux seulement ayant été sculptés au Vème siècle. Des fouilles ont permis de retrouver un sol dallé en marbre blanc, les mosaïques des niches, la piscine baptismale et l'étage octogonal percé de huit fenêtres. La coupole a été restaurée (1922 – 1931), par Jules-Camille Formigé, architecte en chef des Monuments Historique, chargé de la Provence à partir de 1920.
Le cloître de la cathédrale Saint-Léonce : un trésor architectural et artistique !
Jouxtant la cathédrale Saint-Léonce, son cloître mérite tout autant la visite. L'accès du cloître canonial se fait par la place qui se trouve sur le côté de la cathédrale, à partir de l’entrée située rue Fleury, le cloître étant au nord-est de celle-ci. Auparavant, les religieux pouvaient y accéder plus facilement en sortant de la nef et en montant des escaliers sur la droite. Érigé en pierres taillées dans les grès polychromes de l'Estérel ou pour certains, prélevées sur les monuments antiques de la cité, il se distingue par son plafond en mélèze qui, à l'origine, abritait 1 200 peintures dont 300 sont encore visibles. Le cloître de Saint-Léonce fut bâti aux XIIe-XIVe siècles et est composé de quatre galeries lesquelles reliaient autrefois différents bâtiments canoniaux et étaient empruntées par les chanoines pour se rendre dans la cathédrale Saint-Léonce. En réalité, le cloître est une construction romaine de deux étages dont l’accès se fait par la place se trouvant sur le côté de la cathédrale. Le cloître fait partie de l'ensemble épiscopal élevé entre le Ve et le XIVe siècle à l'emplacement de l'antique cité fondée par Jules César en 49 avant notre ère.
Les chanoines entouraient et assistait l’évêque. Avec à leur tête un prévôt, ils forment le Chapitre. La première mention d’un Chapitre à Fréjus date de 1038. Jusqu’au début du XIIème siècle, le Chapitre de Fréjus, composé de 12 chanoines et dirigé par un prévôt reste sous la tutelle étroite de l’évêque dont il partage à la fois les revenus et le logement. Après des désaccords, un arbitrage sépare les biens des deux partenaires. C’est à la suite de cela que les chanoines choisissent de s’installer au nord de la cathédrale et c’est à cette époque que sont aménagées les galeries du Cloître. Il servait de parvis à la Cathédrale. Dans le mur oriental de la galerie on remarque la trace de la porte médiévale de la Cathédrale ; elle est aujourd’hui murée ainsi que l’oculus qui la surmonte.
Au rez-de-chaussée des colonnettes doubles de marbre reçoivent la retombée des arcs brisés. Colonnettes en marbre de Carrare, taillées dans l’ancien podium de l’Amphithéâtre, ou colonnes en marbre de Gênes, ville qui entretenait des rapports commerciaux intenses avec Fréjus. Ces chapiteaux présentent une version simplifiée du classique chapiteau corinthien. Au sud une salle capitulaire établie au-dessus du vestibule de la Cathédrale accueillait les chanoines lors de leurs délibérations. Une voûte en pierre était prévue pour couvrir les galeries. Quelques traces d’ancrages sont encore visibles.
Remarquable dès l'origine, le cloître de la cathédrale Saint-Léonce de Fréjus se pare de nouveaux atours au fil des ans. Au XIVe siècle, de grands travaux sont lancés. Au XIVe siècle, de grands travaux sont lancés. L'étage du cloître, déjà existant, est complété par de belles galeries d’apparats. Sa voûte en pierre est supprimée et remplacée par un plafond en bois de mélèze de la forêt de Boscodon dans les Hautes-Alpes, choisi pour sa résistance, apprécié pour sa plasticité et réputé imputrescible. De chaque côté de la galerie, les boiseries sont placées en encorbellement sur trois rangées. Entre les solives de plancher, pièces de charpentes reposant sur les poutres, des rangées de planchettes sont disposées. Elles sont peintes avant d'être assemblées pour former un plafond unique. Préalablement à leur découpe, puis leur pose, les planches de bois sont recouvertes d'une couche de peinture, bleue ou rouge. Sur ce fond uniforme, les peintres réalisent d'abord trois sortes d'encadrements : rectangulaire, rond ou en médaillon formé par un polygone étoilé.
Chacun des caissons de cette charpente a reçu un décor peint. La présence de la fleur de Lys, sur un des caissons, ne peut être antérieure à 1246, date à laquelle Charles 1er d’Anjou, frère de Saint-Louis, devient Comte de Provence. 1200 caissons peints dans les 4 galeries du Cloître, ont été réalisé. Actuellement 400 sont encore visibles. Ils mêlent des personnages à un bestiaire fantastique particulièrement riche. Tous les thèmes sont abordés et variés : la guerre, la religion, les métiers, la musique, les animaux, des êtres hybrides, des monstres, des Saints, des bustes, des scènes de la vie quotidienne, des ecclésiastiques… Ils se lisent comme une bande dessinée dont on aurait perdu les bulles. Au Moyen Age, il n'y avait pas vraiment de limites entre le réel et l'irréel. Parmi les représentations effrayantes, animaux à tête humaine, monstres et hybrides habillent plus de la moitié des planchettes conservées. Enfin, les religieux sont identifiés célébrant l'office, dans de beaux apparats, mais aussi de manière plus simple, se baladant dans le cloître. Des anges et des démons complètent les représentations à connotation religieuse.
Cet ensemble est un exemple exceptionnel de décor peint du XIVème siècle, unique dans un Cloître en France. La richesse et la variété des représentations sont uniques en Provence. Autre particularité de ce décor : il pouvait être admiré par tout le monde. En effet, le cloître de Fréjus était un espace public, les paroissiens devant emprunter ces galeries pour se rendre aux offices, dans la cathédrale. C’était donc un espace vivant, bruyant, bien loin de l’image traditionnelle des cloîtres de monastères ou d’abbayes.
La maison du Prévôt du prévôt du chapitre de la cathédralese trouvait à l’est du Cloître, au 1er étage. Cette façade occidentale nous montre un mur en appareil à bossage analogue à celui du clocher et du chevet de la Cathédrale. Au centre, une porte en arc brisé est abritée par un assommoir, sorte d’ouverture en hauteur qui permettait de jeter des pierres sur l’ennemi qui approchait.
L’étage, très mutilé, a beaucoup souffert pendant la révolution française. Au lendemain de la Révolution française, le cloitre de la cathédrale Fréjus est hypothéqué. Vendu comme bien national, des particuliers en deviennent propriétaires et n’hésitent pas à le transformer en maison de résidence. Les galeries du cloître et les plafonds du cloître laissent donc place à de nouvelles constructions. Certaines parties dont le rez-de-chaussée, sont transformées en poulailler et d’endroit pour les remises agricoles.
L’année de 1875 apporte un nouveau souffle au cloître. En effet, au cours de cette année le groupe épiscopal dans son ensemble a été enregistré parmi les monuments historiques. Le cloitre en faisait partie en dépit de son état qui laissait à désirer. Mais entre 1922 et 1931, Jules-Camille Formigé, architecte en chef des Monuments Historiques, s’engage dans la restauration du cloitre de la cathédrale de Fréjus, le vieux puit, qui donne sur une ancienne citerne romaine, ainsi que le double escalier allant à l’étage. La restitution de la toiture des galeries est, ouest et sud s’est progressivement imposée comme indispensable pour redonner au monument son volume, mais plus encore pour garantir la conservation du décor peint de son plafond en bois. Ces travaux ont été réalisés en 2008 selon les projets dressés par l’architecte Francesco Flavigny
Par ailleurs, le cloître possède une salle uniquement réservée au musée archéologue de la commune. En effet, la salle qui se trouve à droite de l'entrée du cloître roman est réservée au musée archéologique. On y retrouve également le vieux puits construit en 1922 et le double escalier menant à l’étage. Le musée archéologique de Fréjus vaut une visite. Fondé à la fin du XIXe siècle, il expose une collection de pièces gallo-romaines retrouvées lors des fouilles archéologiques. On retiendra une belle mosaïque dite "du Léopard", une tête en marbre de Jupiter et un Hermès bicéphale daté du Ier siècle de notre ère, toujours en marbre, choisi depuis comme le symbole de la ville. L'exposition se poursuit par une présentation d'objets en verre, céramique et métal illustrant la vie quotidienne des habitants de l'antique Fréjus.
Voici donc l’essentiel à savoir sur le cloître de la cathédrale de Fréjus qui fait partie du groupe épiscopal de Fréjus. Si vous souhaitez vous retrouver au coeur d'une ville médiévale, arrêtez-vous dans le Var à Fréjus et découvrez le Cloître de la Cathédrale ! N’hésitez surtout pas à y faire un tour.
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Visites
- Découvrez le patrimoine de Fréjus, en compagnie d'un guide conférencier, renseignements à l'Office du Tourisme au 04 94 51 83 83.
- Le circuit des Métiers d'Art à Fréjus renoue avec une tradition qui s'est éteinte au XVIIIe siècle et qui trouvait son origine dans les officines de potiers installées à l'intérieur même de la ville antique. Membre du réseau "Ville et Métiers d'Art", la Ville de Fréjus s'attache à promouvoir l'installation d'ateliers d'artistes présents tout au long de l'année et invite, au fil de ce circuit, à une découverte de gestes séculaires mais sans cesse renouvelés.
- Cathédrale de Fréjus : site internet
- Cloître de la cathédrale : 48, rue du Cardinal Fleury Tél. 04 94 51 26 30 - site internet
- Musée Archéologique Municipal - Salle du Vieux Fréjus Place Calvini 83600 Fréjus
Activitées :
- Petit Train touristique : visitez la ville de Fréjus de manière originale et agréable à bord du Petit Train touristique. Vous découvrirez ainsi tous les lieux incontournables, confortablement installés avec un commentaire audio sur les plus beaux sites et les monuments phares de la cité. Petit Train touristique - Estérel Cars - 139 avenue André Citroen - ZI La Palud - 83600, Fréjus - contact@petittraindefrejus.fr - Tél. : 04 94 53 78 46 - Site internet
- Balade et activités sportives à la base nature de Fréjus
- Activités nautiques comme la plongée ou le kite surf
- Port de Fréjus - Capitainerie - 55 passage des Caryatides - CS80084 - 83606 Fréjus cedex - Tél. : +33 (0)4 94 82 63 00 - Site internet
- Le Parc zoologique du Zoo de Fréjus : site internet
- Le Parc d’attractions Luna Park : Loisirs Amusements Luna Park - RN 98 - 83600 Fréjus - Site internet
- Le Jardin Botanique Parc Areca à Fréjus Saint Aygulf
- Le Parc aquatique Aqualand : site internet
Festivités
- Janvier : Festival du court métrage - Centre Historique.
- Mars : Trophée Port Fréjus - Port Fréjus.
- Avril : Fête des Plantes - Parc de la Villa Aurélienne.
- Mai : Fête du Nautisme - Port Fréjus.
- Juin : Festival du Conte - Centre Historique et Port Fréjus.
- Juillet et août : Festival de Théâtre des nuits Auréliennes - Théâtre Romain Philippe Léotard.
- Août : L'écho du cachalot - Port Fréjus.
- Août : Fête du raisin - Centre Historique.
- Octobre : Roc d'Azur - Base Nature François Léotard. Au départ de Fréjus, le marathon du Roc d'Azur est une des épreuves VTT mythiques. Dur, technique et magnifique au cœur du massif des Maures. Organisée début octobre, son parcours peut néanmoins être réalisé toute l'année (le tracé est légèrement différent chaque année).
- Novembre : Festival International de l'Air - Base Nature François Léotard.
- Décembre : La Forêt Enchantée - Centre historique.
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Plus d'information
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- Ville Impériale : site internet
- Esterel Côte d'Azur : site internet
- Visite Var tourisme - Var Tourisme - 1, Bd de Strasbourg - 83000 Toulon - 04 94 18 59 60 - info@vartourisme.org : site web
- Tourisme Varois : site web
- Tourisme Ouest Var : site web
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- Côte d'Azur France : site internet
- Tourisme Provence-Alpes-Côte d'Azur : site web
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Date de dernière mise à jour : 06/04/2023
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