Barjols (83)
Barjols : surnommée la "Tivoli de la Provence" !
Surnommé "Tivoli de la Provence", Barjols est une commune française située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Véritable porte du Haut Var dans le Pays de la Provence Verte au cœur d'une dense forêt de chênes verts, au pied de la montagne du Bessillon, Barjols est réputée pour l’abondance de ses sources, torrents et ruisseaux. Son histoire et son développement sont intimement liés à l’eau, comme en témoignent les douze lavoirs et les trente fontaines disséminés dans le village.
Barjols, dont le nom vient de ses racines provençales - barre : collines, et jouls : jolies. Le site de Barjols est tout d’abord occupé successivement par les Ligures et les Romains. A partir du XIe siècle, le bourg, qui dépendait du castrum de Pontevès, se développe autour de son église.
Au début du XIV° siècle le château de Barjols devint une des résidences des comtes de Provence. Jacques Dueze, prévôt de Barjols et précepteur des enfants du comte de Provence devient pape sous le nom de Jean XXII. En 1322 le roi de Sicile Robert, comte de Provence, fit de Barjols où il avait été élevé, un chef lieu de bailliage. Elle héberge Marie d'Anjou à son retour de captivité par le roi Alphonse IV d'Aragon après juin 1337, libérée par son frère Robert le Sage. Pendant la guerre de succession de la reine Jeanne, la ville fut dotée d’un puissant rempart gardé avec l’aide des hommes affectés à l’office du châtelain Barral de Pontevès, seigneur de Barjols, capitaine général pour la garde du donjon. En 1441, les pierres et les bois nécessaires aux réparations des remparts furent volés; la peine d’excommunication fut prononcée contre les coupables…
La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l'Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. La communauté de Barjols fait partie des premières à se rallier au parti angevin. En 1562, après avoir saccagé Tourves, Durand de Pontevès, seigneur de Flassans, surnommé le “chevalier de la foi”, se réfugia avec ses partisans dans Barjols.
Après quatre jours de siège, la ville fut prise le 6 mai 1562 par les armées du roi commandées par Saint Auban et le baron des adrets. 600 catholiques furent massacrés, les prêtres jetés dans les puits, les églises pillées, les reliques de Saint Marcel brulées. Durand de Ponteves réussit à s’enfuir pour se réfugier à Carcès. “Paye Barjouls ! Paye Barjouls” fut alors le cri de guerre des catholiques contre les protestants. Un scénario analogue se déroula de nouveau en 1590. Pour éviter de nouveaux massacres, le roi Henri IV céda la citadelle à la ville qui en fit abattre une partie. Les consuls firent démolir “la fortification tant vieille que nouvelle dudit château de peur que quelques mauvais garçons ne s’en emparent”.
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Dévasté par les épidémies de peste, puis par les guerres de Religion, le pays connait ensuite une période prospère durant laquelle l'industrie du cuir se développe. Peu avant la Révolution française, l’agitation monte déjà suite à des mauvaises récolte en 1788 avec l’hiver 1788-1789 très froid. C’est au moment de la rédaction des cahiers de doléances, qu’une vague insurrectionnelle secoue la Provence. Une émeute frumentaire se produit à Barjols le . Des paysans se rassemblent, et circulent dans les maisons des possédants pour faire annuler des créances. Au XIXe siècle, Barjols devient une "petite capitale française du cuir" avec 24 tanneries et 19 moulins à tan, 3 papeteries, une blanchisserie, un moulin-à-foulon et une fabrique de carte à jouer. Le village alimentés par une source d'eau potable, a longtemps vécu de ses tanneries qui assurèrent sa prospérité. La concurrence a progressivement fait péricliter cette industrie et la dernière tannerie a fermé en 1983. Il reste encore quelques bâtiments des Tanneries Fassy, Planchud et Vaillant fondées en 1608 et fermées en 1981.
La présence de l'eau en abondance est un élément fort de l'histoire et de l'ancienne richesse de la ville de Barjols. Un document daté du 24 mars 1906, indique que Barjols comptait 32 fontaines publiques dans le village et depuis plusieurs siècles, était doté d'une canalisation en poterie. Dans ce même document, il est écrit que la distribution en poterie dans le village a été remplacée par une tuyauterie en fonte. La même année la conduite d'amenée de 1800 m de long, logée dans un souterrain, a été refaite avec des tuyaux en grès. Du fait de cette abondance d'eau, Barjols possède encore de nombreuses fontaines.
Parcourez le village de Barjols à la recherche des douze lavoirs et des trente fontaines qui se cachent dans les ruelles et sur les placettes. L'office de tourisme de Barjols situé Boulevard Grisolle peut vous donner tous les détails d'un circuit pédestre dans la cité pour découvrir les plus intéressantes de ces fontaines et lavoirs. Si vous avez des enfants, ils se prendront pour un détective en allant de surprise en surprise. C’est un véritable jeu de piste qui les occupera pour l’après-midi tout en leur apprenant l’histoire du village et l’importance de l’eau. C'est la façon la plus agréable pour visiter Barjols. Vous trouverez de nombreux parking pour stationner votre véhicule dont le parking gratuit, excepté les jours de foire, situé sur la place de la Rouguière.
En bas de la place de la Rouguière, au niveau du début de l'allée Anatole France, la discrète "Fontaine du Pont d'Or" commencera votre escapade. C'est la plus ancienne fontaine connue de Barjols, elle fut déplacée plusieurs fois, en fonction des modifications du tracé de la route. Le bassin et le lavoir de l'autre côté de la fontaine, c'est-à-dire sur la route, n'existent plus. Seul reste un petit bassin dans lequel coule un filet d'eau et un magnifique dessin de Barjols sur une céramique . Ce dessin a été offert par la Manufacture du Fauvery de Barjols au syndicat d'Initiative le 8 août 1989. Située sur un passage de transhumance et destinée à l’abreuvage des chevaux et autres bêtes de somme, cette fontaine était utilisée par les artisans dont un forgeron et un charron. Le Pont d’Or est le plus important hôtel de Barjols. Son nom fait peut-être référence au pont construit pour enjamber le vallon creusé par le ruisseau qui maintenant est caché par la Rouguière : vallon de Roubaud. Il peut égaleemnt faire allusion aux armes de la famille des Pontevès "de gueule à un pont d’or".
Sur la droite de la place de la Rouguière se dresse l'imposante et magnifique "Fontaine Raynoard". La première fontaine édifiée à cet emplacement endroit fut construite à la suite d'une décision du Conseil Municipal du 30 juin 1833 et reconstruite par décision du même organisme du 30 juin 1844. La fontaine actuelle du nom de son donateur, Amable Raynouard, cache sous son aspect actuel une sculpture, œuvre de Jules Récubert en 1906, originaire de Barjols et auteur aussi de l’original et émouvant monument aux morts du village. Cette sculpture représente un faune se prélassant dans une conque d’où l’eau ruisselait sur un feuillage finement sculpté, symbolisant l'abondance de l'eau à Barjols liée aux plaisirs des rivières, le tout supporté par une colonne entourée d’un grand bassin circulaire alimenté par des jets d’eau. Mais le calcaire accumulé au fil du temps enveloppe le tout sous une épaisse coque de tuf et de mousse. Cette enveloppe naturelle est très régulièrement taillée, afin de préserver l'équilibre entier du monument.
Au centre de la place de la Rouguière se trouve la fontaine de la Rouguière. Auparavant, on l'appelait fontaine de l’École puisque elle etait implantée en face de l’ancienne école primaire de garçons, à proximité du terrain de boules. Cette fontaine en pierre de Cassis très lisse a été restaurée en mai 1978. Elle est notamment très appréciée par les boulomanes qui, l'été, viennent s'y désaltérer. A proximité, admirez le monument "Bidouré", le martyr de Barjols "fusillé 2 fois". Fils d'un scieur de long, le cordier de chanvre Louis-Ferdinand Martin, surnommé Bidouré , est né le 24 août 1825. A 26 ans, il part avec les insurgés pour Tourtour, d'où son chef l'envoie à Aups afin de demander des instructions. Au retour, arrêté par une colonne militaire, il est grièvement blessé à la tête d'un coup de pistolet et laissé pour mort au bord de la route. Ayant repris connaissance, il est conduit à l'Hôtel-Dieu à Aups. Dénoncé, il sera fusillé, le lendemain à l'aube, par les militaires du préfet Pastoureau. Le monument, créé en 1905 par Jules Récubert, le représente agonisant aux pieds de la Résistance et tenant à la main le livre ouvert des Droits de l'homme et du Citoyen. Il se veut un monument commémoratif à toute la résistance varoise au coup d'État de 1851.
La révolution de 1848 a été accueillie avec enthousiasme dans le Var, et aux élections qui suivent, le département refuse de voter pour Louis-Napoléon Bonaparte ; le Var "rouge" sera maté par le préfet Georges Haussmann, puis par un nouveau préfet, Théodore Pastoureau ; l'insurrection est à son comble au moment du coup d'état de 1851 ; près de 90 villages se soulèvent, les combats seront violents.
En haut de la place de la Rouguière, après avoir admiré le monument "Bidouré" et passé le jardin d'enfants, en arrivant sur la place Martin-Ferdinand, vous découvrez la "Fontaine du Boeuf" et ses deux lavoirs. La tradition veut que lors des fêtes de la Saint-Marcel (Saint Patron de Barjols), on y fait boire le boeuf abondamment avant de le conduire à l'abattoir. La fête de la Saint-Marcel qui se déroule le week-end le plus proche du 17 janvier. Jusqu’en 1910, l’eau de cette fontaine était utilisée pour bénir les animaux lors de la Saint-Eloi. Une année sur trois, le boeuf s’y désaltère au moment de la procession.
Cette fontaine existait avant 1842 et le 5 mai 1843 le Conseil Municipal adopta le projet de construire deux lavoirs. Il décide également de la doter en 1864 d'un grand bassin tenant compte de la proximité d'une grande auberge. De cette auberge il reste deux grandes remises que l'on peut observer encore aujourd'hui. Elle fut réparée et probablement remplacée par la grande fontaine de la place de l'église déposée en 1867. C'est une des plus belles fontaines de Barjols, au centre de la "Fontaine du Boeuf" on trouve un pilier en forme de quille, surmonté d'une conque d'où s'écoulent deux petits filets d'eau coulant dans un bassin hexagonal. Un jet d'eau domine la conque supérieure.
Au bout de l'allée Anatole France, prendre à droite l'Allée Louis Pasteur où se trouve la Fontaine Saint-Marcel. Revenez vers le rond point et la Place Martin Ferdinand, tourner à gauche puis tourner complètement à droite et enfin, prendre la direction sud sur le Chemin des Camps de Barjols en direction de la Cascade retenue. Revenir sur vos pas jusqu'à la route de Draguignan, tournez à droite dans la rue de l'Abattoir, de nouveau à droite sur la route de Draguignan, et engagez-vous sur la gauche dans la rue des Audiffren. Au coin de la rue des Audiffren, en montant la rue du Barri, vous rencontrerez la "Fontaine et le Lavoir des Audiffren". Ancien juge de paix, Mr Audiffren décéda à Naples en 1808 et fit de nombreux dons à la commune et à l'Hospice.
Dans la rue du Barri, prendre enfin la rue portail des Fainéants jusqu'à la "Fontaine de la Burlière". Réalisée en 1844, cette fontaine a été complétée par un lavoir en 1861. L’eau coule par quatre petites têtes de marbre qui représentent les saisons. Le quartier s'appelait quartier de la Burlière en raison d'une blanchisserie qui s'y trouvait. En Provence, une burlière signifie une blanchisserie. Une première fontaine avait été élevée en 1801 à cet endroit. En effet , en 1801 (An IX) il est décidé que l'Autel de la Patrie sera placé dessous de la muraille de la grande cour de l'Hospice civil (aujourd'hui le bâtiment de la Maison Régionale de l'Eau et de la Médiathèque) et servira en même temps de fontaine. L'inauguration eut lieu le 25 Messidor An IX. Le 13 avril 1843 le Sous-Préfet de Brignoles donna son accord pour construire, au quartier de la Burlière, deux fontaines en remplacement de celle qui existait et de deux lavoirs. Mais à la suite d'une pétition du 1er juillet 1843 le projet n'a pas abouti.
A la place, une autre fontaine fut construite selon le devis du 15 juin 1844. Cette fontaine correspond à celle actuelle avec ses quatre têtes en marbre qui représentent les quatre saisons ; tous différents les uns des autres, rejettent l'eau au bassin. Elles sont similaires, mais plus petites que celles de la fontaine des Quatre Saisons sur la place Ledru-Rollin. Dans le prolongement, à quelques mètres, s'abrite sous une voûte qui sert de support aux escaliers montant de chaque côté vers la cour de la Maison Régionale de l'Eau, un lavoir. Celui-ci a été mis en place en 1861 à la suite d'une décision du Conseil Municipal du 6 novembre 1859. Sa construction nécessita le déplacement de la fontaine de la Burlière qui se trouvait à toucher les escaliers.
Boulevard Grisolle, le bâtiment était jadis l’ancien Hôpital Saint-Joseph, datant de 1744, il abrite la Maison Régionale de l'Eau et la Médiathèque au rez-de-chaussée. En gravissant l'escalier, vous arrivez dans une cour et là, à gauche contre l'ancienne "Salle d'Asile" construit en 1850/1851, se trouvent les deux Fontaines de l'Hospice. Ces fontaines ont été rénovées, l'eau sort de chacune par la bouche d'une tête en bronze. Aux deux fontaines qui se trouvaient dans la cour de l’ancien asile s’ajoutaient deux lavoirs attachés à l’Hospice. En sortant de la cour et en prenant sur la gauche, après le cinéma, autrefois la chapelle de l'Hospice, vous pouvez suivre un petit passage et au fond, à droite , vous apercevez le lavoir des Pestiférés. Placé autrefois derrière l'Hospice dans une cour ouverte, il servait pour laver et sécher le linge des pestiférés ou celui d'autres personnes ayant des maladies contagieuses. Le seul visible aujourd’hui derrière la grille servait de lingerie, il a la particularité de posséder une bouilloire.
Engagez-vous dans la rue Marcel Amic, puis prendre sur la gauche en direction de la place Saint-Jean. Petite place occupée par la fontaine Saint-Jean accompagnée de son lavoir. Il s’agit d’une installation de 1850, composée d'une colonne surmontée d'une boule de pierre, elle est entourée par un bassin circulaire. L'eau qui y coule par deux tuyaux alimente un lavoir suivi de son rinçoir et d'un petit bassin utilisé pour y laver des pièces à frotter. En effet, l’eau qui coule de la fontaine tombe dans le bassin constitué du “rinçoir“ et du “lavoir“ pour finir dans le petit bac où étaient lavées les “pièces“ à frotter. Au début du siècle, cette fontaine présentait une sorte d’abreuvoir sur le côté gauche.
Remontez la rue Frédéric Mistral jusqu'à la rue des Audiffren, puis redescendez sur la droite, pour débouchez sur la place Victor Hugo. Vous voici devant la "Fontaine du Monument aux Morts 1914-1918". L'eau coule dans une première vasque qui se déverse dans une seconde vasque située dessous. La particularité de cette fontaine est d’être le monument aux morts de Barjols. Cet ensemble sculpté a été réalisé par Jules Récubert en 1922 sur une fontaine déjà existante. Le sculpteur y a représenté les soldats souriants partant à la guerre d’un côté de la fontaine, et de l’autre, les hommes revenant, marqués par les combats. La plupart des personnages sont de véritables portraits de barjolais morts pour la patrie. L'artiste, qui les connaissait bien, les a faits ressemblants dans leurs attitudes favorites. C'est d'ailleurs cette particularité certainement unique, qui fait la valeur de ce monument devant lequel s'étend un parterre fleuri séparé du reste de la place, par une grille.
Derrière la fontaine du monument aux morts, vous découvrez la "Fontaine des Martyrs", petite fontaine très simple qui servait aux habitants du quartier pour de nombreux usages. Descendez vers la place Capitaine Vincens, appelée vulgairement place de la Mairie , vous apercevez la fontaine la plus connue de Barjols : "la fontaine du Champignon". Elle est reconnaissable à cette masse impressionnante de tuf qui grandit sans cesse, envahie par un amas de mousse et de plantes. Une taille régulière s’impose tous les quatre ans environ, comme la fontaine Raynoard sur la place de la Rouguière, afin de ne pas compromettre l’équilibre de la fontaine. On ne connait pas quelle était la forme originelle de la fontaine mais elle était probablement formée de deux vasques, une petite au sommet et une plus grande au-dessous. Jadis elle était précédée d'un lavoir qui a été démoli.
Dans le bas de la place Capitaine Vincens, vous trouverez la "Fontaine Capitaine Vincens" avec son magnifique lavoir recouvert d'un toit de vieilles tuiles. Le capitaine Vincens est un ancien combattant venant de Barjols, mort pendant la Grande Guerre. La fontaine Capitaine Vincens est accompagnée d'un superbe lavoir. Ce lavoir était accolé à l’origine à la fontaine champignon. Lavoir typique de 1894 et fleuri encore utilisé actuellement pour le linge. Abrité du soleil par un toit de tuiles rondes et l'ombre épaisse du platane ce lieu facilite la vie sociale.
Traversez la place Eugène Payan et prendre la rue du Moulin pour descendre sur la place du 8 Mai 1945. Sur la droite de cette place observer la maison à huile avec son pressoir. Au fond d'une petite cour vous apercevez la "fontaine de l'Espoir". Cette petite fontaine est entourée de carreaux verts, qui furent achetés au profit du Téléthon 2000 pour la recherche de la mucoviscidose. Elle représente donc l'espoir de pouvoir guérir cette maladie.
En remontant de la place du Huit Mai, en haut sur la droite, vous apercevez la magnifique "Fontaine des limaces", appelée également fontaine des escargots. Cette fontaine est plus récente de Barjols, elle date des années 1990. Elle porte ce nom car la fontaine qui s'y trouvait précédemment était recouverte d'une plaque de fonte sous laquelle se réfugiait de nombreux et limaces, et en obstruant le tuyau d’évacuation, ils l’a faisait déborder.
Remontez en direction de la Rue Auguste Guion, au n°13 sur votre gauche admirez la Porte des Augustins et le Cloître. Vous voici dans le quartier des Augustins, nommé ainsi à cause du couvent qui s'y implanta au début du XIVe siècle, abrite le couvent, ou du moins ce qu'il en reste. Sur la petite porte d’entrée de l’ancien couvent, on observe une volute ornée d’une feuille d’acanthe terminée par une petite boule. Elle sert de clé de voûte. Cette porte du XVIIe siècle est surmontée d’une niche taillée dans la pierre de tuf : la Vierge qui s’y trouvait a été enlevée et remplacée une statuette de Saint Joseph. La porte principale, murée actuellement date certainement du XVe siècle. C’est vers 1860 que les frères Martin transformèrent en “fabrique de tannerie” cette partie de l’ancien couvent et il en a été ainsi jusqu’en 1983. Depuis lors, une restauration a été entreprise et, à travers la grille, on peut admirer le magnifique cloître de la “Maison de Saint Joseph”.
En face du couvent, au n°10 admirez la Maison du marquis de Pontevès. En dessous des fenêtres à meneaux, le frontispice de cette maison Renaissance est daté de 1532. Construit vraisemblablement pour Jean V de Pontevès, surnommé le comte de Carcès, son décor à pilastres plats révèle une gracieuse ornementation présentant des arabesques, des angelots,... La façade et la porte très ouvragée permettait, à l'époque, de prouver sa richesse et ainsi, de rassurer d'éventuels créanciers. Face à la résidence des Marquis de Pontevès, vous pouvez admirer la Fontaine des Augustins, construite face à l’ancienne chapelle des Augustins. La conque a été ajoutée en 1901. Cette fontaine de brique rouge se trouve sur la place qui se nommait auparavant “Place des Augustins”. C'est aujourd'hui une place privée.
Tournez à gauche dans la rue des Augustins, à l'intersection avec la rue Clastre, sur la place de la Cour vous trouverez la "Fontaine de la Cour" avec son lavoir. Cette fontaine doit son nom à sa localisation à proximité du siège de la Justice royale établie en 1322 par le Comte de Provence. Au Moyen Age, ce quartier derrière la collégiale était le centre du village. On y trouvait le tribunal, la prison, les magasins de la dîme, reliés à la maison de Chanoines dans la rue de Clastre. La fontaine de la Cour avec la fontaine du Champignon, est l'un des endroit les plus visité du village. La place charme les passant par sa lumière particulière et par son majestueux platane. De nombreux artistes ont succombé à son charme. C'était le sujet favori de Jean Quinson, peintre à ses heures, qui se rendit célèbre à Paris grâce à sa bouillabaisse. A signaler son bassin octogonal fait de blocs de pierre assemblés à l'ancienne manière par des ferrures.
Ne manquez pas d’admirer également les maisons médiévales. Si Barjols doit son surnom de Tivoli de la Provence aux nombreux cours d'eau et sources de la commune. Bien sûr, les fontaines sont belles, mais certaines portes de maisons particulières le sont également. Si quelques unes trahissent le travail peu rémunérateur des tanneurs, d'autres en revanche montrent que leurs propriétaires disposaient d'une certaines aisance financière. Simple porte cloutée ou en chêne au bois très ouvragé, elles sont le témoin d'un passé pas si lointain où les 24 tanneries et les 19 moulins à tan faisaient vivre la cité.
A présent, dirigez-vous vers la magnifique Collégiale Notre-Dame-De-L'Assomption, Cette église fondée en 1014 a été confiée aux moines de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille et élevée au rang de collégiale en 1060. C’est l’une des plus anciennes du Diocèse. Le chœur et le chevet ont été reconstruits au Xlllème siècle, tout comme la nef et les collatéraux au XVIème siècle. La grande nef fait 43 mètres de long sur 9 m de large, la clé sous voûte est à 15,40 m de haut. Elle conserve un tympan du XIIIe siècle et des stalles de bois sculptées illustrant des scènes de la Bible du milieu du XVIe siècle. La chaire, datée de 1842 est de style renaissance, le buffet d’orgues du milieu du XVIe. A noter un tableau de Van Loo, œuvre de grande valeur, représentant la vierge allaitant l’enfant Jésus et un buste reliquaire contient une phalange de St-Marcel sauvée du bûcher en 1562 par une vieille barjolaise.
Les plus anciennes constructions de Barjols ont été bâties autour de l'église où se trouvait le centre administratif du village : rue de Clastre, place Fontaine de la Cour, rue Saint François. Comme toutes les bourgades provençales de cette époque, les habitants recherchaient avant tout la sécurité et le besoin de se regrouper autour du château et de l'église pour se défendre et résister aux ennemis.
En sortant de la Collégiale Notre-Dame-De-L'Assomption prendre sur votre gauche en direction de la "Fontaine de la Place de l'Eglise". La place qui se nommait auparavant place de l’Église se nomme aujourd'hui place Émile Zola. La fontaine est de style rustique avec deux conques de chaque côté. Cette fontaine a remplacé une fontaine monumentale, située devant la Collégiale et détruite en 1866. En 1857, il est envisagé de niveler la place, d'enlever la fontaine qui s'y trouvait et d'en mettre une autre. Ces travaux furent achevés en 1863. Mais le 4 novembre 1866, le Conseil Municipal étudia une pétition sollicitant que cette fontaine, qui se trouvait au milieu de la place, soit enlevée. Il fut décidé d'en construire une autre, plus petite, à un autre endroit. C'est celle que vous voyez aujourd'hui et qui fut édifiée en 1867, date qui est gravée sur la pierre.
Poursuivez votre visite par le quartier du Réal. Face à la place Emile Zola, vous trouverez la rue du Réal, à l'intersection avec la rue du Château, sur votre gauche en montant, vous apercevez la "fontaine du Piquet". Cette fontaine et le lavoir sont encastrés sous des voûtes de pierre placées sous un chemin qui conduit à une maison édifiée au dessus. La fontaine porte ce nom puisque la rue s'appelait autrefois la rue "Le Piquet" qui marquait la séparation de la rue du Réal et de celle du château.
Le quartier du Réal est le plus ancien de Barjols puisqu'habité depuis le XIIe siècle. Le nom de ce quartier peut avoir deux origines : soit il est du au château qui se dressait autrefois sur les hauteurs (Réal = royal), soit à l'omniprésence de l'eau (Réal = ruisseau) qui a favorisé l'implantation de nombreux moulins et l'installation de tanneries.Comme toutes les bourgades provençales de cette époque, les habitants recherchaient avant tout la sécurité et le besoin de se regrouper autour du château et de l'église. Les masures se construisaient, accrochées aux pentes du château seigneurial où les villageois pouvaient se réfugier en cas d'attaque.
Le quartier du Réal a été entièrement restauré, suite à la fermeture des tanneries les employés sont sollicités par la municipalité pour rénover ce quartier vétuste. Ils tombent alors sur de nombreux vestiges et les mettent en valeur sur trois étages: une magnifique roue à aube , les premiers bacs de tannage de la ville ainsi que les anciennes presses de moulins. Les Chutes du Réal sont alimentées par deux ruisseaux, Le Fauvery et le Ruisseau des Écrevisses. En montant quelques marches sur la gauche, vous aboutirez à la "Roue à aubes du Réal", utilisée autrefois dans la technique artisanale des moulins à papier. Cette roue a été fort judicieusement reconstituée et fonctionne en bonne place sur le site du Réal.
Le site des Chutes du Réal comprend trois niveaux reliés entre-eux par des marches qui sont la continuation de la rue du Château. Le niveau supérieur avec un bassin encastré dans le mur lequel reçoit l'eau de deux cascades superposées, sur la gauche, la roue à aubes. Le niveau central avec à gauche l'entrée d'un souterrain qui s'enfonce sous la rue du Château. Le niveau inférieur avec à gauche deux belles arcades qui contenait, jadis, les presses du moulin à huile; il aurait fonctionné jusqu'en 1922-1925. Une belles fontaines a été aménagée avec une cascade de chaque côté.
En poursuivant dans la rue du Réal, sur la montée de l’accès au Vallon des Carmes, vous trouverez plus haut, à l'intersection avec la rue de la Porte Rouge, la "Fontaine de la Porte Rouge" avec son lavoir. C'est une fontaine double comprenant un bec avec un robinet du côté gauche et un bec alimentant une fontaine. Cette fontaine double est composée, à gauche, d’un bec commandé par un robinet, et à droite, d’un bec alimentant le lavoir. Elle est située près des anciens remparts de Barjols, à proximité d’une ancienne porte aujourd’hui disparue.
Continuez dans la rue du Réal, au croisement avec la rue du Four Neuf, vous apercevez la rustique "Fontaine du Réal" avec son lavoir construite en 1859. Après avoir monté entièrement la rue du Réal, vous arrivez au quartier de Saint-Nicolas. Sur votre gauche suivez le chemin de Saint Nicolas, puis de nouveau à gauche la rue du Château d'eau. Vous arrivez ainsi au quartier de Saint-Marc. A l'intersection avec le chemin de Saint-Marc, sur la gauche, après l'Oratoire de vous apercevez la "Fontaine Saint Marc" avec son lavoir construite en 1856.
Retournez vers le centre de Barjols en prenant la rue du château. Ce nom de rue nous rapelle le château construit en 983, il devait être entouré d'une enceinte qui partait de la Porte du Réal jusqu'au chemin de Saint Marc. Vers l'an 1000 furent construits les premiers remparts, puis, Barjols s'agrandissant entre 1377 et 1384, les deuxièmes et enfin les troisièmes en 1524. Ces derniers furent détruits vers 1590 à la fin des guerres de Religion. Les remparts partaient du Chemin de Mentastre donnant sur la rue Pierre Curie, descendaient le long de l'ancienne Route de Brignoles jusqu'à la Porte des Externes, construite en 1524. Ils suivaient ensuite, plus ou moins, les berges du cours d'eau qui sert d'écoulement aux eaux des Paluds et de la source de Roubaud. Ils remontaient alors vers la Porte des Fainéants jusqu'à la Tour du Guet. De-là ils allaient à la Porte Rouge qui était située dans la rue qui porte son nom, pour rejoindre le Chemin de Mentastre.
Sur votre droite vous trouverez la place Ledru-Rollin. Cette place a eu plusieurs noms : place de Saint Marcel, en rappel de la maison de Saint Marcel. On l'a appelée également place de la Halle. Enfin on l'appelle banalement place des Quatre Saisons en rappel à la "Fontaine des 4 Saisons" située sur cette place. La fontaine des Quatre Saisons appelée aussi fontaine des Larrons. Cette fontaine à large vasque se déverse dans un lavoir qui lui est accolé. L’eau coule par quatre bec verseur, têtes sculptées représentant les allégories des saisons : les fleurs pour le printemps, le blé pour l'été, les raisins pour l'automne et une tête emmitouflée pour l'hiver ; cette même présentation, mais en plus petit, se retrouve sur la fontaine de la Burlière située sur le boulevard Grisolle en face de la Maison Régionale de l'Eau.
Engagez-vous dans la rue Pierre Curie, à l'intersection avec la rue, vous avez la nouvelle caserne des pompiers et à l'intérieur "la Fontaine des Pompiers". A présent descendre la rue des Tanneurs. Capitale de la tannerie depuis le XVIIe siècle grâce à l’abondance de ses eaux, Barjols a gagné une bonne partie de sa notoriété pour son cuir. Aujourd’hui, de nombreux artistes contemporains et plasticiens se sont approprié le quartier en friche industrielle. Ils vous feront découvrir leurs ateliers, qui baignent dans une atmosphère particulière. Certaines tanneries, reconverties en lieux de rencontre artistique ou en habitations pour le moins atypiques, valent vraiment le détour.
Sur votre droite admirez la "porte des Externes" construite en 1524. Des anciens remparts de Barjols, il subsiste encore 4 portes : La Porte Rouge, la Porte du Réal, la Porte des Fainéants et la Porte des Externes. Ces remparts édifiés entre 1378 et 1578 comportaient seize portes. Continuez à descendre la rue des Augustins, vous arrivez sur l'ancienne route de Brignoles et environ cinquante mètres plus bas sur votre droite vous apercevez la "Fontaine des Religieuses" précédée d'un lavoir. Jadis elle s'appelait "fontaine d'Or" car son eau ne tarissait jamais puisqu'elle était la plus basse de Barjols. Le nom de cette fontaine s’explique par la proximité du couvent des Ursulines. Il s’agit d’une fontaine utilitaire complétée par un bassin rectangulaire.
Ainsi s'achève votre escapade touristique de Barjols. Vous pouvez rejoindre la place de la Rouguière, en suivant le chemin neuf. Votre balade peut se poursuivre avec le Vallon des Carmes. Havre de paix et de fraîcheur, le Vallon des Carmes est également un lieu d’histoire. En effet, vous pourrez visiter les restes de l’ancien monastère troglodyte, qui surplombe le vallon dans un cadre mystérieux et idyllique. Depuis Barjols, il faut également découvrir la fameuse Abbaye du Thoronet du XIIe siècle. Il s’agit de l’une des plus remarquables abbayes cisterciennes, dont elle exprime parfaitement l’essence avec son architecture complètement dépouillée où pierres et lumières se combinent à la perfection. C’est l’une des trois sœurs provençales avec les abbayes de Sénanque et de Silvacane.
Carnet pratique de Barjols
Les incontournables de Barjols
- Les visites des villes et villages.
- Circuits de randonnées pédestres et cyclotouristiques.
Visites
- Vous ne pouvez pas passer à côté du marché des brocanteurs. Imaginez un peu : 1800 m2 regroupant une trentaine de brocanteurs.
Activités
- Faire le circuit des fontaines. L'eau est omniprésente, dans ce village.
- Balade au vallon des Carmes : Très jolie balade sur les sentiers des Carmes, avec de belles cascades. Sentiers facilement accessibles malgré quelques passages aménagés pour traverser les ruisseaux. Déconseillé tout de même aux personnes à mobilité réduite car les sentiers sont escarpés. On peut monter en haut en voiture si on veut admirer la magnifique vue quasiment à 360°. Départ de l'Office de Tourisme qui vous remettra une fiche personnalisée pour y accéder. A pied : partir du quartier du Réal et suivre les panneaux vallon des Carmes (20 min pour y accéder).
- Le Chemin des Marreliers est une randonnée familiale d’environ trois heures qui vous emmènera par de petites routes goudronnées à travers Barjols. C’est une boucle facile et très agréable.
Festivités
- La fête de la saint Marcel : La légende dit que si le bœuf enrubanné de parade boit abondamment l’eau de la fontaine C’est signe de prospérité pour les villageois. La fête de la Saint Marcel dure jusque tard dans la nuit autour d’un feu de joie, avec des messes et des danses dans l’église.
Consulter nos pages :
- A voir dans Barjols
- A faire dans Barjols
- Parcours touristique dans Barjols
- Histoire de Barjols
Marchés à visiter près de Barjols
- Barjols : Marché Samedi et Dimanche matins
- Cotignac : marché Mardi (12km)
- Saint-Maximin-la-Sainte-Baume : marché Mercredi (17km)
- Carces : marché Samedi (17km)
- Brignoles : marché Samedi (18km)
- Aups : marché Mercredi & Samedi (19km)
- Greoux-les-Bains : marché Jeudi (24km)
- Gareoult : marché Mardi (26km)
- Riez : marché Mercredi & Samedi (30km)
- Lorgues : marché Mardi (30km)
- Le Luc : marché Vendredi (31km)
Sites touristiques proche de Barjols
- Lac de Quinson : site de grand beauté naturel (15 km)
- Lac d'Esparron : site de grand beauté naturel (20 km)
- Barrage de Gréoux : site de grand beauté naturel (22 km)
- Abbaye de Thoronet : monument national (23 km)
- Tourtour : plus beaux village de France (24 km)
- Jardin d’Elie Alexis : jardin remarquable (24 km)
- Lac de Sainte-Croix : site de grand beauté naturel (27 km)
- Abbaye du Thoronet (Le Thoronet) : monument religieux (27 km)
- Embouchure - Verdon : site de grand beauté naturel (27 km)
- Verdon (rivière) : site de grand beauté naturel (27 km)
- Montagne Sainte-Victoire : Grand Site de France (29 km)
- Verdon : parc naturel regionale (29 km)
Plus d'information
- Mairie de Barjols - Place Capitaine-Vincens, 83670 Barjols - 04 94 72 80 60 - dg-secretariat@barjols.fr - Site internet
- Office de Tourisme de Barjols - Boulevard Grisolle - 83670 Barjols - 04 94 77 20 01 - barjols@provenceverteverdon.fr
- Provence Verte : site internet
- Verdon Secret : site internet
- Net Verdon : site web
- Lacs gorge du Verdon : site web
- Visite Var tourisme - Var Tourisme - 1, Bd de Strasbourg - 83000 Toulon - 04 94 18 59 60 - info@vartourisme.org : site web
- Tourisme Varois : site web
- Tourisme Ouest Var : site web
- Tourisme 83 : site web
- Côte d'Azur : site internet
- Tourisme Provence-Alpes-Côte d'Azur : site web
Pour vous rendre à Barjols
Barjols
14 °C Légère pluie
Min: 14 °C | Max: 16 °C | Vent: 22 kmh 265°
Le saviez-vous ?
N'oubliez pas !
Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée :
- Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
- Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
- Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
- La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
- Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
- L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots.
Nos coups de cœur dans Barjols
Hébergement :
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Date de dernière mise à jour : 09/04/2023
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