Callian (Village de caractère-83)

A 325 m d'altitude, le village médiéval Callian est située dans le département de Var dans la région de Provence-Alpes-Côte d'Azur, à une demi-heure de Cannes, Fréjus et ses plages, Saint-Raphaël et le massif de l'Esterel. Du point culminant de la commune, on découvre un tour d’horizon saisissant. Face au soleil, la vue s'étend sur la vallée, les massifs du Tanneron, le lac de Saint-Cassien, l'Esterel et le massif des Maures. Les collines environnantes sont revêtues d’un large manteau forestier où dominent chênes et conifères, mêlant pour toutes ces senteurs végétales. Ce panorama révèle toute la diversité et la beauté de cette terre privilégiée.

Villages perchés du Pays de Fayence,  Callian doit son charme à ses ruelles disposées en arc de cercle autour du château Féodal du XIIe –XIIIe siècle, bordées de vieilles maisons parfois centenaires. Autrefois bourg important, le territoire s’étendait jusqu’à la côte. Ne manquez pas sur le route des vacances de faire un tour dans ce village de caractère pour découvrir son riche patrimoine et ses environs !

En provenance de Cannes ou de Fréjus, il faut quitter l’A8 à sortie n°39 « Fayence /Les Adrets de l’Estérel », suivre le lac de Saint-Cassien jusqu’au bout. Puis prendre direction Draguignan. Tourner à droite au deuxième rond-point de la D562 au niveau du marché paysan. Sur votre droite, juché sur sa colline, le village de caractère de Callian est comme un vaisseau de pierre. Le village de Callian fait partie de la route touristique des villages perchés du Pays de Fayence.

L'origine du nom de Callian est à rechercher dans le vocable latin callis, carraire servant essentiellement aux déplacements des troupeaux de moutons. Mais d'autres interprétations affirment qu'il s'agit du nom d'un propriétaire romain, Callius ou Calidus. D'autres encore voient l'origine du nom dans un dérivé du grec kalli, beau, donnant naissance à d'autres noms tels que : Kalli-polis, belle ville ou Callicolon, belle colline. Les Archives de Trans en Provence nous indique que son nom vient du celtique caillt signifiant la forêt, de sorte que le mot Callian signifie le pays boisé.

Le territoire de Callian était habité, plusieurs siècles avant notre ère par les Ligaunes, peuplade faisant partie des Celto-Ligures, qui occupaient la région comprise entre les Alpes et le Rhône, et qui provenaient de la fusion de deux peuples, les Celtes et les Ligures. Pour envahir la Gaule, les Celtes avaient traversé le Rhin, et les Ligures avaient franchi les Alpes. Callian s'inscrit dans une histoire séculaire, jalonnée d'une multitudes de seigneurs. Une histoire qui débute avec un certain Ugo, prince de Callian, seigneur de la région vers 1038. Le village est alors établi dans la plaine, autour de l'actuelle chapelle Notre-Dame-des-Roses.

En 1249, Callian figure comme "castrum", siège d'une importante seigneurie. L'ampleur du territoire à gérer explique l'émergence progressive de plusieurs co-seigneurs : Isnard II d'Agoult en 1213, Raimond de Requiston en 1230, Giraud II de Villeneuve en 1240, parmi d'autres. Les tours Nord-ouest et Sud-est du château sont traditionnellement datées des XIIe et XIIIe siècles. En 1391, Callian est incendié par Raymond de Turenne au cours de la guerre de succession entre les Duras et la Maison d'Anjou. Le village sera par la suite reconstruit sur les hauteurs, autour du château féodal, donnant naissance au village perché de Callian. C'est aussi en 1484 que la communauté villageoise de Callian est créée. La famille de Grasse, présente sur ces terres de 1374 à 1645, donnera au château sa physionomie actuelle. En 1510, Louis Antoine de Grasse édifie ainsi sa façade sud-est dans un style Renaissance provençale.

En 1585 Joseph de Rafélis de Broves acquiert également une partie des terres de Callian. En 1679, le château passe partiellement aux mains de la famille de Lyle Taulane, Gabrielle de Rafélis épousant Antoine de Lyle. L'autre moitié reste au frère de Gabrielle, Jean de Rafélis de Broves. En 1751, Marie-Gabrielle, fille de Jean de Rafélis de Broves, vend la partie Nord-est du château à la ville de Callian, la communauté villageoise y construira une mairie. Fin 1792, Joseph-Ignace de Lyle Taulane doit quitter le château, qui est pillé peu après, et incendié. En 1873, les ruines abandonnées de la partie Lyle Taulane passent par mariage à la famille de Jerphanion. Les lieux ne sont plus habités et annoncent la transformation future de ces ruines en carrière de pierres et en terrain de jeux pour les enfants.

Au début du XXe siècle, tous les murs du château tiennent encore debout. Mais après le Première Guerre mondiale, une partie du mur Ouest s'effondrera. De nombreux vestiges historiques confirment l’histoire ancienne de Callian comme le cippe romain présent à l’intérieur de la Mairie. Ce village médiéval possède la forme quasi parfaite d'une coquille d'escargot. Grimpez vers ce belvédère couronné d'une noble forteresse. En arrivant dans le village, dirigez-vous vers l'église Notre-Dame de l'Assomption. Vous y trouverez des emplacements de parking pour stationner votre véhicule. Profitez du point de vue de la place Saint-Antoine. Un magnifique panorama sur la plaine, le massif de l'Estérel et le village de Montauroux. Les collines environnantes sont revêtues d'un large manteau forestier où dominent chênes et conifères, mêlant pour notre grand plaisir toutes ces senteurs végétales. Ce panorama révèle toute la diversité de cette terre privilégiée.

L'église Notre-Dame de l'Assomption construite en 1675 donne au village une touche d'originalité grâce à son remarquable clocher quadrangulaire en tuiles vernissées de style bourguignon, exécuté en 1703 par les compagnons du devoir. " Callian est situé sur un coteau, d'où la perspective est agréable. Son terroir a deux lieues de longueur. Il est assez fertile, planté de vignes, d'oliviers et autres arbres utiles. L'église a toujours été sous le titre de l'Assomption de la Sainte Vierge, On la rebâtit en 1086. Elle est fort belle par sa situation, sa grandeur et sa forme. " (Description historique du diocèse de Fréjus - Joseph Antelmy - 1872).

L'église Notre-Dame de l'Assomption inaugurée en 1685, est l'œuvre de l'architecte Pierre Devoox. Il s'agit d'un édifice composé d'une nef unique à quatre travées flanquée, de part et d'autre, de chapelles latérales ; d'un chœur avec travée droite encadrée par une tour-clocher et une sacristie, ouvrant sur une abside à trois pans. De part et d'autre de la nef, les chapelles de style baroque sont dédiées aux âmes du purgatoire, à Saint-Joseph et la vierge Marie et aux Saints patrons de Callian : Saint-Donat et Sainte-Maxime. L’église contient des retables sur les bas-côtés et les reliques de la patronne du village de Sainte-Maxime. Ainsi que des tableaux de Abraham Louis Van Loo et des ex-voto. Un riche mobilier orne l'ensemble des chapelles et le chœur. Son abside est ornée d’un maitre autel monumental éclairé par des vitraux anciens, très colorés et récemment restaurés éclairent jusqu'à l'autel toute la nef concourent à magnifier ce monument classé Monument Historique.

En 1874, sur la place Honoré-Bourguignon, est inaugurée une fontaine baroque monumentale "La Cascade". Cette chute d'eau et son grand bassin rafraîchissent la place de l'église tout en atténuant le fort débit de l'eau pour être redistribuée dans les quartiers sud du village. Poursuivez en direction du château Goerg construit au XIXe siècle dans un parc arboré, en restanque. Ce petit castel très proche du centre du village fut restauré au début du XXe siècle par le Docteur Pascal pour y installer un établissement de cure. En 1957, le peintre Edouard Goerg, expressionniste français engagé et académicien, en fait l'acquisition et y installe son atelier. Edouard Goerg s’est établi à Callian lors de l’immédiat après-guerre pour ne plus le quitter. Inspiré par la lumière de Callian, le peintre a souhaité être enterré dans sa propriété, là où il avait créé une magnifique roseraie. Cette vaste demeure qu’il habitait est remarquable par ses tourelles. Elle est désormais propriété de la commune de Callian. Aujourd'hui la médiathèque, la crèche et le bureau d'information touristique partagent ce magnifique espace réaménagé. 

Le village de Callian possède un deuxième château construit sur un piton rocheux. Dirigez-vous vers la place de la Mairie, puis prendre la rue de Lyle. Cette rue porte le nom d'une des famille propriétaire du château : de Lyle Taulasne dont Joseph-Ignace de Lyle, officier de marine et aristocrate français du XVIIIe siècle. Le Château médiéval de Callian est sans aucun doute un des plus beaux monuments du village. Ordonnancé sur un plan en forme de quadrilatère autour de la cour principale où l’on pénètre à pied, le château fut la propriété de plusieurs grandes familles de Provence : de Grasse, de Villeneuve, de Raphaélis-Brovès, de Lyle-Taulasne donc Joseph-Ignace de Lyle (chef d'escadre dans la Marine royale de France).

Vaste principauté puis domaine seigneurial, le château médiéval forme un quadrilatère autour de la cour principale où l’on pénètre à pied. Il est flanqué de deux tours rondes des XIIe et XIIIe siècles. Ses tours rondes contrastent avec sa longue façade sud de style renaissance datant du XVIe siècle percée de baies à croisillons. A la Renaissance, de grandes fenêtres à meneaux sont percées sur la façade sud et s'ouvrent sur un point de vue exceptionnel des monts de l'Estérel jusqu'aux Maures. Au XVIe siècle, les maisons se sont adossées aux remparts du château en dessinant un circuit de ruelles en spirales reliées par des calades. Depuis 1961 le château, propriété de la famille Brifaut, est aménagé en résidence privée, ne se visite pas, visible de l'extérieur uniquement.  Il est cependant possible de visiter la salle des Gardes pendant les Journées du Patrimoine.

Le château s'inscrit dans une histoire depuis plusieurs siècles, jalonnée d'une multitudes de seigneurs. Une histoire qui débute avec un certain Ugo, pronce de Callian, seigneur de la région vers 1038. En 1249, Callian figure comme castrum, siège d'une importante seigneurie. Les tours nord-est et sud-est sont datées des XIIe et XIIIe siècles. En 1391, Callian est incendié par Raymond de Turenne au cours de la guerre de succession entre les Duras et la Maison d'Anjou. La famille de Grasse, présente sur ces terres de 1374 jusqu'à 1645, donnera au château sa physionomie actuelle. En 1510, Louis Antoine de Grasse construit sa façade sud-est dans un style Renaissance provençale. En 1585 Joseph de Rafélis acquiert également une partie des terres de Callian.

Puis en 1679 le château passe partiellement aux mains de la famille de Lyle Taulane, Gabrielle de Rafélis épousant Antoine de Lyle. L'autre moitié demeure au frère de Gabrielle, Jean de Rafélis de Broves. En 1751, Marie Gabrielle, fille de Jean de Rafélis de Broves, vend la partie nord-est du château à la ville de Callian, la communauté villageoise y construira une mairie. A la Révolution française fin 1792, Joseph-Ignace de Lyle Tazulane doit quitter le château de Callian, qui est pillé peu après, et incendié. En 1873, les ruines abandonnées de la partie Lyle Taulane passent par mariage à la famille de Jerphanion. Les lieux ne sont plus habités et annoncent la transformation de ces ruines en carrière de pierres et en terrain de jeux pour les enfants.

Au début du XXe siècle, tous les murs du château tiennent encore debout. Mais après le 1ère guerre mondiale, une partie du mur ouest s'effondrera. Henry Brifaut né à Bruxelles, découvre en 1958 les ruines du château, abandonnées depuis près de 170 ans. En 1966, il achète le château de Callian et à l'age de 61 ans, il relève le pari de reconstruire la demeure. Après une dizaine d'années de travail, l'édifice retrouvera son allure d'antan. Amoureux de l'art de façonner la pierre provençale, Henry Brifaut entreprend aussi de décorer le château au gré de sa fantaisie et selon ses goûts, peuplant son enceinte d'une multitude d'oeuvres nées de sa main. Il s'est éteint en 1995, après avoir rendu à Callian un visage majestueux.

Au pied du château féodal, vous aurez également accès à une vue exceptionnelle sur la plaine, Fayence et l’Esterel depuis le point culminant du village. Admirez la Tour de l'Horloge, acquise par la communauté de Callian en 1649, la tour a servi de gîte aux colporteurs et voyageurs sans abri. Son horloge installée en 1741 et sa cloche datée de 1649, ponctuent toujours les heures. Au pied de la tour de l’horloge du château médiéval, sculptée dans le mur sur le linteau d'une porte, la tête d'un cochon sculptée par Henri Brifaut, porte bonheur au visiteur qui lui caresse le groin. Elle porte l’inscription suivante : « O toi qui viens de loin, si tu frottes mon groin, à coup sûr, très grand bien à jamais sera tien ! ».

Engagez-vous dans la rue de la chapelle, le village de Callian regorge de monuments religieux entre ses églises et ses chapelles : la chapelle Notre-Dame-des-Roses, la chapelle de Saint-Donat, située dans le vallon entre Callian et Montauroux... la rue de la chapelle vous emmène à la chapelle des Pénitents. D'abord, chapelle romane castrale du XIIe siècle, elle devient église paroissiale avec le développement du village. Trop exiguë, elle perdit son rôle en 1685 après l’inauguration de l’église actuelle. Puis demeura l'oratoire des pénitents blancs jusqu'à la disparition de la confrérie après la révolution. Restaurée, elle accueille aujourd'hui des expositions, animations diverses et concerts classiques.

Callian déroule ses ruelles chargées d’histoire, empruntez les petits escaliers d'une rue a une autre : rue du Portaron, rue du Baou : cette appellation provient du provençal bau qui signifie rocher ou falaise. Les baous sont caractéristiques des paysages méditerranéens et se rencontrent fréquemment dans les massifs provençaux tels que les Alpilles, le Luberon ou encore l'Estérel.

Dans le bas du village, le lavoir Saint Roch est daté de la fin du XIXe siècle. Ce lavoir, à l’écart des autres, servait au lavage du linge des malades de l’hôpital. Ce lavoir couvert permettait de se laver debout, une barre d’étendage en bois surplombe le bassin et une fontaine située à l’extrémité l’alimente. De nombreuses sources et des puits alimentaient en eau le château et les quartiers alentours. Au XVIe siècle, Callian, bourg prospère, complète ses ressources avec les eaux de la source de la Gargatte. Au XIXe siècle, la remise en fonction du canal romain et l'adduction des eaux de la Siagnole, permet d'alimenter les nombreuses fontaines nouvellement édifiées dans les rue du village et les grands lavoirs dits de Gacherelle et de Saint-Roch.

Callian, village au charme authentique, a toujours attiré des personnalités des Arts et des Lettres : Juliette Adam, Anthony Burgess, Fernand Léger, Christian Dior, Soeur Emmanuelle et Edouard Goerg dont le château se trouve également à Callian. Le paysage boisé autour de Callian permet de nombreuses balades comme le circuit de la Camiole. Ce parcours longe les vestiges de Velnasque (ruines non visitables), autrefois place forte qui protégeait le village de Callian, et dévoile de larges vues sur le massif de l’Estérel. Vous pouvez également admirer la Chapelle Notre-Dame-des-Roses du Xe siècle située Chemin de la Fontaine. Implantée sur un ancien site gallo-romain, prieuré de l’Abbaye de Lérins, puis maison claustrale, cité en 1038 dans le Cartulaire de Lérins, elle a été longtemps église paroissiale. C’est le plus ancien monument religieux de Callian. Il s’agissait d’un haut lieu du culte jusqu’au XIVe siècle : peste noire de 1348 et destruction de l’ancien Callian. La tour clocher du Xe et XIe ornée d’arcatures lombardes subsiste.

N'oubliez pas !

Les lieux les plus enchanteurs sont souvent les plus vulnérables. L'affluence du tourisme pouvant fragiliser encore plus les lieux, veillez à en prendre soin et à ne laisser aucune trace de votre passage. Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée, respecter les panneaux signalétiques et consignes. 

• Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
• Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
• Camping et Feux interdits (pas de barbecue) - La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
• Veuillez ramasser vos déchets avant de partir. Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne. L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots.

Soyez vigilants et attentifs à tous ces petits gestes pour que nos petits et grands paradis le reste encore de nombreuses années et que les personnes qui passeront derrière nous en profitent tout autant.

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