Saint-Martin-de-Pallières (Village de caractère-83)

Saint-Martin-de-Pallières est située dans le Haut Var en région Provence-Alpes-Côte d'Azur à une cinquantaine de kilomètres d’Aix-en-Provence. Nichée sur un promontoire rocheux entre le Parc naturel régional du Verdon et celui de la Sainte-Baume, le petit village de Saint-Martin-de-Pallières vous attend dans un cadre splendide, au coeur de la Provence Verte.

Saint-Martin-de-Pallières a conservé l’aspect des bourgs fortifiés de Haute Provence. L’attention particulière prêtée à la préservation du patrimoine et de l’environnement lui permet d’être distingué par le label "Village de Caractère du Var". Il a gardé son aspect médiéval avec ses maisons blotties autour du château seigneurial afin de résister davantage aux invasions du Moyen Age.Surtout connu pour son château et la tour de l’horloge, comme d’autres villages du Var, Saint-Martin-de-Pallières propose un terroir généreux, qui fait le bonheur des touristes.

Pour vous rendre dans ce beau village de Saint-Martin-de-Pallières, caractéristique des villages perchés provençaux ; à partir de l'A8 sortir à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, puis prendre la D 70 vers Seillons-Source-d’Argens. A partir de l'A51, sortir à Saint-Paul-lez-Durance, puis prendre D 11 vers Esparron. La route à travers les collines et plaine agricole,  vous emmène au vil­lage posé dans un écrin naturel et végé­tal remar­quable, pré­fig­u­rant les paysages de plateaux de Haute Provence. Sa silhouette a conservé son caractère médiéval et l’aspect des villages fortifiés du Haut Var. Il est construit en éventail, avec ses rues tortueuses et ses maisons étroites qui se serrent autour du magnifique château (privé) et de l’église.

Le territoire de Saint-Martin-de-Pallières, situé à un emplacement stratégique, est occupé par l’homme dès la Préhistoire. Les premiers habitants connus de Saint-Martin-de-Pallières, occupaient la grotte de la glacière vers 200 av. J.-C. Des tombeaux du Bas-Empire romain furent découverts sur le site de la ferme du Logis. L’un d’entre eux, intact, renfermait le corps d’un guerrier enterré avec armes, bijoux et vaisselle. Près de la chapelle Saint-Étienne, des tessons de poteries, des monnaies et des fondations de constructions témoignent de l’existence d’un habitat antique dans la plaine. Au cours de l’Antiquité puis au Moyen Âge, d’importantes fermes sont construites dans la plaine.

Au Moyen Âge, à la suite des saccages et des invasions répétés, la population se réfugia sur les hauteurs rocheuses et se regroupa au pied du château fortifié du XIe siècle. À partir de 1348, Saint-Martin-de-Pallières se vide de ses habitants suite à l’épidémie de peste noire. Le village se repeuplera au XVIe siècle et se développe grâce à une forte activité agricole. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, l’histoire de Saint-Martin, comme celle de nombreux villages de la région, est liée à Aix-en-Provence. Cette ville, alors capitale judiciaire et administrative, exerce une influence importante sur les campagnes à travers le renouvellement des familles seigneuriales.

À partir des années 1610, aux anciennes lignées féodales succèdent des membres du Parlement de Provence et de la Cour des Comptes, désireux d’ajouter à leurs hôtels aixois une résidence terrienne où peut s’exprimer leur puissance. Les châteaux de La Verdière, d’Esparron-de-Pallières, de Pontevès et de Seillons, entre autres, deviennent ainsi maison d’été de parlementaires aixois et connaissent de profondes transformations. Seigneurie des Vintimille au XIVe siècle, le fief fut érigé en marquisat par lettres patentes de janvier 1661 pour Pierre de Laurens, conseiller au Parlement de Provence en 1623. 

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le château et son parc de douze hectares sont réaménagés pour plus de confort. L’ancienne église est abandonnée au profit de l’actuelle, construite par le châtelain François de Laurens. La plupart des maisons du village datent de cette période. Quant à l’espace agricole, il est géré par les sept fermes du château pour le compte du châtelain. Aujourd’hui, Saint-Martin de Pallières avec ses mul­ti­ples mon­u­ments et sites pro­tégés, vous ouvre ses portes. Ce village de caractère posé en nid d'aigle a gardé son aspect médiéval avec ses maisons blotties autour du château seigneurial afin de résister davantage aux invasions du Moyen Age.

Après avoir stationné votre véhicule, monter en direction du coeur de Saint-Martin-de-Pallières, puis passer devant la mairie puis prendre à gauche la rue du Four. Le village est charmant à visiter. Le cheminement dans les ruelles étroites bordées par les hauts murs des maisons anciennes en pierres mène à des places plus aérées à l'ombre des platanes. Des bancs judicieusement posés vous permettent de reprendre votre souffle et profiter de la douce ambiance du village. Monter vers le château, passer sous le porche et prendre à gauche la petite route qui monte.

La découverte de l’impressionnant château de Saint-Martin-de-Pallières commence par une porte déplacée sur la façade septentrionale, et une haute tour en cours de restauration, avec ses créneaux défensifs caractéristiques du moyen-âge. Mentionné pour la première fois en 1256, transformé au XVIIe siècle par les descendants de Pierre III de Laurens qui aménagèrent le parc, construisirent la grande citerne, un moulin à huile d'olives et les écuries. La citerne souterraine est voûtée et soutenue par vingt piliers est creusée pour l'arrosage. Cette citerne monumentale a des airs de cathédrale, lors de sa construction, c’est la plus grande citerne d’Europe. Elle pouvait contenir 2800 m3 d’eau, soit une piscine olympique de 50 m de long, 25 m de large et 2.20m de profondeur, elle pouvait contenir 28 000 hectolitres d'eau. Mais elle sera bien vite délaissée car le jardin d'eau situé en contrebas du parc et dont elle devait assurer l'approvisionnement, ne sera finalement jamais réalisé.

Partiellement détruit pendant la Révolution, le château de Saint-Martin de  Pallières fut restauré sous l’Empire et agrandi à partir de 1862. Le corps principal du château de Saint-Martin-de-Pallières, d'origine médiévale, est un massif carré cantonné de trois tours remontées et crénelées au XIXe siècle. Une quatrième tour similaire mais plus tardive est ajoutée à l'aile est.  Dans l'espace central se trouvent le pigeonnier et le poulailler. Les communs situés près de l'entrée du parc ont été transformés en habitation. Le château primitif conserve de belles salles voûtées d’origine et une cuisine monumentale.  Si le château de Saint-Martin-de-Pallières est impressionnant par sa taille, son parc aménagé à la française n’est pas en reste. Le parc s’étend sur 12 hectares avec ses allées de buis somptueux et ses arbres tricentenaires.

En 1958 dans Angelo, Jean Giono célèbre écrivain s’inspira du château et de son parc pour imaginer le décor du château de La Valette, résidence du marquis de Théus et de sa jeune épouse Pauline. Jean Giono, écrit à propos de St Martin de Pallières dans son livre "La Chasse au bonheur" en 1970 : "Je connais un petit village dans le Var, pourquoi taire son nom, c'est Saint Martin de Pallières, qui a fait classer une prairie. Parce que cette prairie mettait une belle tâche de vert sombre sur un tertre où, en effet ce vert était une bénédiction pour l'oeil. Bravo ! Il ne fallait que quelques hommes intelligents : peut être un seul a suffit qui a persuadé les autres."..

Depuis le belvédère qu’offre la posi­tion de ce village de caractère de Saint-Martin-de-Pallières, vous pouvez y décou­vrir un point de vue épous­tou­flant embras­sant le Mont Ven­toux, la Vallée de la Durance, la Mon­tagne de Lure, le plateau de Valensole à l'est, le Mas­sif des Ecrins et les Monts de l’Ubaye jusqu’aux Gorges du Verdon. A voir également l'église Notre Dame de l'Assomption datant du XVIIe siècle et  consacrée en 1690. Elle a été construite par le châtelain François de Laurens à proximité du château seigneurial. Elle a été entièrement restaurée en 1999. Elle abrite un magnifique retable en bois doré du XVIIe  ainsi qu'une statue représentant l'Assomption de la Vierge attribuée à Pierre Puget. Passez devant la tour de l’Horloge, situé rue du Belvédère, beffroi carré surmonté d’un campanile, datant de 1830. C’est l’époque où de nombreux villages nouvellement républicains, concurrencent les cloches de l’église en construisant des tours sonnant toutes les heures. 

En matière de vieilles pierres, la large vallée verdoyante de Rians possède un patrimoine méconnu mais remarquable. Dans la plaine qui fait face à l'impressionnant château médiéval était jadis construit l'ancien village, dont le seul vestige semble être la modeste chapelle Saint-Etienne. A l'extrémité d'un champ et cachée par un talus, elle est pratiquement invisible depuis la petite route D470, à cent mètres au Nord de son intersection avec la route principale D561 qui suit la tranquille vallée. Le site qu'occupe la chapelle Saint-Etienne était habité il y a deux mille ans, car tout autour de l'édifice furent trouvés des tessons de poteries, des monnaies et des bases de murs datant de l'Antiquité. Au Moyen-Age, l'insécurité obligea les habitants à se réfugier sur la hauteur et à fonder le village actuel autour de son château du XIème siècle.

Malgré l'ancienneté de l'occupation du site, la chapelle Saint-Etienne ne date que du XVIIème siècle. D'aspect simple et trapu, ses murs sont renforcés par de puissants contreforts latéraux. La porte est entourée d'un sobre encadrement en arc plein cintre. Devant l'entrée subsistent quelques pierres assemblées qui ont dû soutenir un auvent disparu. Avec sa simplicité naïve, cet édifice hors du temps invite le promeneur au calme et à la méditation. 

N'oubliez pas !

Les lieux les plus enchanteurs sont souvent les plus vulnérables. L'affluence du tourisme pouvant fragiliser encore plus les lieux, veillez à en prendre soin et à ne laisser aucune trace de votre passage. Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée, respecter les panneaux signalétiques et consignes. 

• Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
• Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
• Camping et Feux interdits (pas de barbecue) - La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
• Veuillez ramasser vos déchets avant de partir. Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne. L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots.

Soyez vigilants et attentifs à tous ces petits gestes pour que nos petits et grands paradis le reste encore de nombreuses années et que les personnes qui passeront derrière nous en profitent tout autant.

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